Les premiers articles de la revue "L'Ange Gardien"
1898
Sainte Brigitte d'Ecosse et les Anges
Après plusieurs années d'absence, sainte Brigitte d'Ecosse étant allée, avec plusieurs autres religieuses, rendre visite à sa famille, fut réveillée pendant la nuit par un Ange qui l'avertit de l'imminent danger auquel elle était exposée, ainsi que toute sa famille.
« Levez-vous en toute hâte, lui dit ce céleste Protecteur ; réveillez tous les vôtres, car des ennemis approchent et se proposent d'attaquer votre père ; Dieu ne le permet pas à cause de vous. »
Brigitte, qui depuis sa jeunesse avait éprouvé les effets des Anges, se leva aussitôt et donna l'alarme. A peine Dubtach et les siens étaient sortis que les flammes dévoraient la maison. Les ennemis, furieux de voir que le maître et ses gens leur avaient échappé, voulaient les poursuivre ; mais, sous la conduite de l'Ange, Brigitte les mena en lieu sûr.
« Ah ! s'écria alors une des religieuses qui l'accompagnaient, si votre Ange voulait toujours nous protéger comme il l'a fait pendant cette nuit ! - Eh bien, répondit la sainte, ce qu'il a fait pour moi en cette rencontre, il n'a cessé de le faire depuis mon enfance, et, à cause de moi, ses bienfaits se sont étendus à un grand nombre de personnes. »
Elle leur racontait souvent des traits admirables de cette protection angélique, ajoutant : « Voilà, mes filles, comme nos bons Anges veillent sur ceux qui se donnent à Dieu. Je dis ces choses, afin que vous en preniez occasion de glorifier Notre-Seigneur Jésus-Christ et ses aimables ministres. »
L'Ange Gardien n°11 - Mars 1898 (pp.366-367)
Vision de sainte Colette
Sainte Colette, réformatrice de l'ordre de Sainte-Claire, fut souvent favorisée de la vue des Anges. Une nuit, étant en prières pour obtenir de triompher des obstacles que le démon et les méchants lui suscitaient, elle vit d'abord une clarté toute céleste, et, au milieu de cette lumière éblouissante, une légion d'Anges défendant son monastère contre les démons. Après la fuite des démons, elle vit se dessiner au-dessus de la maison une échelle d'or atteignant aux cieux. Les Anges montaient sans cesse portant devant le trône de Dieu les prières de ses servantes, et redescendaient chargés de célestes bienfaits.
Colette avertit aussitôt une de ses religieuses, voulant qu'elle fût témoin d'une vision si capable de stimuler la piété de sa communauté.
Ce spectacle ravit 1a compagne de sainte Colette et l'embrasa d'un amour séraphique. En même temps qu'elle frappa leurs regards, la vision leur fit comprendre combien leur ferveur et leurs bonnes œuvres étaient agréables à Dieu, avec quelle miséricordieuse bonté il veillait sur ses pieuses servantes.
Sainte Colette fut encore visitée et soulagée par les Anges durant sa maladie, et ces esprits bienheureux conduisirent son âme, au sortir de son corps, vers le trône de Dieu.
L'Ange Gardien n°12 - Avril 1898 (pp.403-404)
Vision de Marie Lataste
Les âmes chastes sont sous la garde spéciale des Anges. Si Dieu permet qu'elles soient éprouvées, il ne les abandonne pas à l'heure du combat.
La pieuse Marie Lataste raconte que, dans les assauts de l'esprit tentateur, elle se réfugiait immédiatement près de Jésus, le conjurant de ne pas permettre qu'elle fût vaincue. « Ne craignez rien, lui dit Jésus, voici l'heure du combat. »
Aussitôt elle se vit environnée d'une multitude de spectres hideux qui voulaient l'effrayer et l'entraîner de force au mal. « Vains efforts, dit-elle, mon Ange, une verge à la main, les repoussait vigoureusement. Je ne combattais plus, mon Ange combattait pour moi. A l'heure de la prière du soir, ces spectres revinrent plus nombreux encore ; mais pour favoriser le calme de mon esprit, une multitude d'Anges vinrent se ranger en cercle autour de moi. Je n'ai jamais mieux prié qu'en ce moment. »
Une dispute violente s'engagea entre le démon, qui voulait s'introduire dans le cœur de Marie Lataste, et l'Ange qui avait reçu de Dieu la mission de protéger son âme innocente. « J'emploierai tout pour cela, s'écria Satan, la force et la ruse. – Tu n'auras sur elle que le pouvoir que te donnera le Seigneur, reprit l'Ange ; je la soutiendrai, et tu ne parviendras pas à troubler sa paix. »
« Le démon, ajoute la servante de Dieu, se retira plein de malice, et mon Ange demeura auprès de moi. »
L'Ange Gardien n°1 - Mai 1898 (pp.7-8)
L'Ange gardien de sainte Cécile
Malgré ses répugnances, Cécile, née de parents illustres, avait été fiancée à un jeune patricien païen nommé Valérien. Le jour de ses noces, elle dit à son époux : « Très doux ami, j'ai un secret à vous confier. J'ai pour promoteur un Ange de Dieu. Si vous m'aimez d'un cœur pur, la protection dont il me couvre s'étendra sur vous.
- Faites-moi voir cet ange, répondit Valérien, et je croirai à vos paroles.
- Vous le verrez, reprit Cécile, si vous me promettez de faire purifier votre âme par le saint baptême. »
Valérien promit, se fit instruire chrétiennement, et reçut le baptême par le saint évêque Urbain. Quand vêtu de l'habit des néophytes, il retourna vers Cécile, il la trouva en prière dans sa chambre. Près d'elle, se tenait un Ange aux ailes de flamme, au visage resplendissant, tenant en chaque main une couronne de roses et de lis.
Valérien entra, et l'Ange, déposant ces deux couronnes sur la tête des deux saints époux, leur dit : « C'est du jardin du ciel que je vous les apporte ; conservez-les intactes par la pureté de votre cœur. »
Cécile et Valérien méritèrent par leur piété, par leur sainte vie, une autre glorieuse couronne, celle du martyre.
L'Ange Gardien n°2 - Juin 1898 (pp.42-43)
Saint Second et son Ange gardien
Saint Second, encore païen, fut favorisé de la visible compagnie d'un Ange, du jour où il résolut de se convertir au christianisme.
Accompagnant en voyage un officier, il vit un Ange se promener sur les eaux d'une rivière qu'ils devaient passer. « Crois, lui dit ce messager céleste, et tu marcheras ainsi sur les adorateurs des idoles. »
A un nouveau passage de rivière, Second vit d'autres Anges.
« Crois-tu, lui demandèrent-ils, ou doutes-tu encore ? - Je crois », répondit le jeune homme, et cette parole sortit du fond de son cœur.
Dès lors, l'Esprit bienheureux se constitua son compagnon inséparable. L'officier, ayant entendu la voix des Anges, dit à Second : « Quelles sont donc les voix mystérieuses qui vous parlent ? - Vous entendez les voix, répondit Second ; mais il ne vous est pas donné de voir le visage de mes interlocuteurs. » L'officier crut que son compagnon conversait avec les faux dieux.
A Milan, Second ne savait comment découvrir saint Faustin et saint Jovite. « Sortez de la ville, lui dit son Ange, je vous les amènerai. »
Les deux saints confesseurs, prévenus par l'envoyé de Dieu, se rendirent auprès du néophyte pour le baptiser. Après 1'administration du sacrement de la régénération, saint Faustin communia le jeune converti ; puis, l'embrassant tendrement, il lui dit : « Va, demeure ferme, et conquiers dans la ville la palme du triomphe. »
L'Ange ouvrit à Second les portes de la ville, l'affermit dans sa foi, et le soutint dans les cruels supplices qui lui méritèrent la palme du martyre.
Les fidèles, se disposant à donner la sépulture à son corps, virent des Anges occupés à rendre ce pieux devoir à celui qui était devenu pour l'éternité leur compagnon dans le ciel.
L'Ange Gardien n°3 - Juillet 1898 (p.78)
Les Anges de deux jeunes anachorètes
Saint Macaire, célèbre anachorète du IV° siècle, passait sa vie dans un désert très éloigné de toute habitation. Dieu l'avait élevé à un haut degré de perfection et doué d'une constance surhumaine dans la pratique de la perfection.
Deux jeunes gens aux manières distinguées, portant les habits des personnes qui appartiennent aux classes élevées de la société, frappèrent un jour à la porte de sa cellule, le conjurant de les recevoir en qualité de disciples. Saint Macaire, pensant qu'ils ne pourraient pas soutenir ses austérités, s'y refusa d'abord ; mais ils lui firent de telles instances qu'il leur donna le saint habit, leur assigna pour demeure une grotte écartée, et leur traça un règlement de vie.
Trois ans s'écoulèrent sans qu'il reçût de leurs nouvelles. Surpris et inquiet, il alla les voir et fut très édifié de leur conduite angélique. Le soir venu, il manifesta le désir de passer la nuit avec eux ; et, après la psalmodie ordinaire, il se coucha sur la natte, feignant de dormir, et priant le Seigneur de lui révéler ce qui se passait dans l'âme des jeunes religieux.
La nuit était très obscure. Soudain, une éblouissante clarté remplit la cellule, et les deux religieux lui apparurent les yeux et les mains élevés vers le ciel, priant avec une grande ferveur. La prière du plus âgé sortait en traits de flammes de sa bouche, et portée par les anges, pénétrait les nues. Le plus jeune, qui tâchait de l'imiter, était entouré de démons cherchant à l'inquiéter ; mais les anges voltigeaient autour de lui, chassaient l'ennemi et accueillaient la prière du jeune anachorète.
Au point du jour, les deux anachorètes se remirent doucement sur leur couche, croyant ne pas avoir été aperçus. La prière fut dite en commun à l'heure de prime, et saint Macaire, émerveillé des grâces qui leur étaient faites, leur adressa quelques paroles d'encouragement et se retira. Peu de temps après, le plus âgé mourut en odeur de sainteté, et le plus jeune le suivit, trois jours après, dans la béatitude éternelle.
L'Ange Gardien n°4 - Août 1898 (pp.114-115)
L'Ange correcteur
Un vieux ecclésiastique de l'église de Rutten, près de laquelle saint Evermare avait subi le martyre, vit en songe un Ange qui lui raconta la vie du saint, lui indiqua l'endroit où se trouvait sa dépouille mortelle, et lui ordonna d'aller trouver l'évêque de Liège, Eracle, pour lui dire d'en retirer les reliques du martyr.
Ruzelin, c'était le nom du prêtre, différa d'obéir aux ordres de l'Ange, et considéra cette vision comme un rêve trompeur. L'année suivante, l'Ange revint, reprocha à Ruzelin sa désobéissance et lui renouvela les mêmes ordres. Cette seconde vision trouva Ruzelin non moins incrédule que la première, et il n'en fit aucun cas. L'Ange revint pour la troisième fois et, saisissant une verge, il infligea au récalcitrant un châtiment bien mérité. Ruzelin, qui avait résisté aux paroles, ne résista pas aux coups, et conjurant l'Ange de lui obtenir le pardon de sa désobéissance, il lui promit d'écouter docilement la voix du Seigneur.
Les visons et les suites furent immédiatement racontées à l'évêque. Ruzelin, chargé des recherches, se mit aussitôt à bêcher la terre à l'endroit indiqué par l'Ange, et ne tarda pas à découvrir les ossements de saint Evermare qui exhalaient une odeur miraculeuse.
L'Ange Gardien n°7 - Novembre 1898 (p.222)
Sainte Ide et son Ange gardien
Sainte Ide s'était donnée à Dieu, dés sa plus tendre jeunesse, et c'est pourquoi les Anges semblèrent prendre un plaisir extrême à converser avec la candide enfant.
Une nuit, pendant son sommeil, un Ange s'approcha d'elle, lui donna trois pierres précieuses et disparut. A son réveil, Ide en chercha vainement la signification. Mais l'Ange se montrant lui dit : « Pourquoi vous fatiguer à chercher cette explication ? Ces trois pierres signifient les trois adorables personnes de la sainte Trinité qui prennent plaisir à vous visiter, parce que vous leur appartenez de corps et d'âme. »
L'Ange se constitua dès lors le guide spirituel de cette âme innocente et la fit avancer chaque jour en vertu. Lorsque Ide résolut de se donner encore plus complètement au Seigneur en embrassant la vie religieuse, le démon mit tout en oeuvre pour l'empêcher d'accomplir ce salutaire dessein. Au moment où elle allait recevoir le voile, de nombreux satellites de Satan essayèrent de lui barrer le passage ; mais ce fut en vain, car son Ange gardien la guidait visiblement vers le sanctuaire, repoussait les attaques de l'enfer, et consolait la jeune novice.
Le clergé et les fidèles, témoins de cette merveille, acclamèrent la jeune postulante, qui fut admise avec enthousiasme à l'instant même au nombre des servantes du Seigneur.
Sainte Ide fut toute sa vie favorisée de la vue et de l'assistance de son conducteur angélique ; elle recourait à lui toutes 1es fois qu'elle devait prendre une résolution de quelque importance, et son céleste Messager la menait comme par la main.
L'Ange Gardien n°8 - Décembre 1898 (p.257)
Depuis 1891, la revue "L'Ange Gardien" créée et dirigée par les Clercs de Saint-Viateur, fait connaître et aimer tous les saints Anges.
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