Cantiques des XIX° et XX° siècles (1)
Les Cantiques ci-dessous sont extraits du "Manuel des Maisons d'Education Chrétienne" de l'abbé Dupanloup (A Paris, chez Poussielgue Russand, 1843) : Instructions, Cantiques, Exercices, etc..
Prière à l'Ange Gardien
Ange de Dieu,
Ministre de sa Providence,
Ange de Dieu,
Qui daignez me suivre en tout lieu,
A l'ombre de votre présence,
Garantissez mon innocence,
Ange de Dieu. (bis)
Dans cet exil,
Soyez sensible à ma misère ;
Dans cet exil,
Sauvez mes jours de tout péril.
Soyez ma force et ma lumière,
Mon maître, mon ami, mon père,
Dans cet exil. (bis)
Entre vos bras,
Soutenez ma débile enfance ;
Entre vos bras
Portez-moi : ne me quittez pas !
Pénétré de mon impuissance,
Que je retrouve l'espérance,
Entre vos bras ! (bis)
Céleste ami,
Au milieu des tribus des Anges,
Céleste ami,
Vous de mon coeur le plus chéri,
Faites qu'un jour dans vos phalanges
De Dieu je chante les louanges,
Céleste ami ! (bis)
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Reconnaissance de l'enfant chrétien envers son bon Ange
Hélas ! combien d'alarmes,
O saint Ange de paix,
De soupirs et de larmes
T'ont coûté mes excès !
Ta longue patience,
Ton aimable douceur,
Malgré ma résistance,
Ont enchanté mon coeur.
Le zèle qui te presse,
Pour mon bien, nuit et jour,
Réveille ma tendresse
Par un juste retour.
Oui ton amour immense
M'offre un trésor divin :
Et ma reconnaissance
N'aura jamais de fin.
En ce désert aride
Où la foi me conduit,
Ta lumière est mon guide
Dans l'horreur de la nuit :
A l'ombre de tes ailes,
Pendant l'ardeur du jour,
Conduit mes pas fidèles
Au céleste séjour.
O toi, de tous les Anges
Le plus cher à mon coeur,
Prête-moi tes louanges
Pour bénir mon Sauveur.
Non, ma reconnaissance
N'a pas d'assez doux chants,
Aide mon impuissance
Par tes tendres accents.
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Prière du soir à l'Ange Gardien
R./ Ange de Dieu, souris à ma prière,
Et prends ton vol pour la porter aux cieux :
Fidèle ami que m'a donné mon Père,
Fais qu'il daigne écouter mes voeux !
1. Dans ce monde importun, qui s'agite et murmure,
Ecarte loin de moi la confuse rumeur :
Quand le calme des nuits descend sur la nature
Fais régner la paix dans mon coeur !
Céleste intelligence,
Défends mon innocence,
Sois ma sécurité !
O mon gardien fidèle,
Couvre-moi de ton aile
Et veille à mon côté !
2. Tel le jeune enfant, qui sous l'oeil de sa mère,
Paisiblement s'endort vers le déclin du jour,
Fais que je goûte en paix un repos salutaire
Sous la garde de ton amour :
Qu'à mon âme ravie
Ton image chérie
S'offre dans mon sommeil ;
Et qu'elle vienne encore
Au lever de l'aurore
Sourire à mon réveil !
3. Au pied du saint autel la prière est finie,
Mais dans mon âme encor conserve la ferveur !
Place, avant mon sommeil, la croix, arbre de vie,
Entre mes bras et sur mon coeur.
Redis-moi de Marie
La clémence infinie,
La gloire et les vertus ;
Et penché sur ma couche,
Recueille de ma bouche
Le doux nom de Jésus.
R./ Ange de Dieu, souris à ma prière,
Et prends ton vol pour la porter aux cieux :
Puis tu viendras poser sur ma paupière
Ton doigt saint et mystérieux.
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Triomphe des saints Anges sur les Anges rebelles
Immortelle Sion, de ton auguste enceinte,
Ouvre à nos yeux ravis la gloire et la splendeur,
Montre-nous du Très-Haut l'éternelle grandeur,
Et la céleste cour de sa majesté sainte.
R./ Venez, illustres choeurs des esprits bienheureux,
Répéter à jamais sur vos lyres sublimes,
Votre triomphe glorieux
Sur l'ange des abîmes.
Déjà je vois Michel, plus brillant que l'aurore,
Qui, le glaive à la main, précipite aux enfers,
Comme un foudre lancé dans le vide des airs,
Cet archange orgueilleux que l'univers abhorre.
Là, je vois Gabriel qui, d'une Vierge mère,
Le premier annonça la gloire et le bonheur :
A sa voix descendit l'adorable Sauveur,
Qui du joug du démon vint affranchir la terre.
Là, je vois Raphaël, dont le bras tutélaire
Du bras du Tout-Puissant emprunte sa vigueur.
Il saisit le démon, il dompte sa fureur,
Et sur nos maux répand un baume salutaire.
Là, des groupes sacrés de protecteurs fidèles
S'attachant à nos pas, dirigent nos destins ;
Et nous marchons en paix dans les sentiers divins,
A l'abri bienfaisant de leurs puissantes ailes.
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Cantique en l'honneur des saints Anges
O vous, qui contemplez l'Eternel sur son trône,
Sublimes chérubins, séraphins glorieux,
Purs esprits que l'éclat de sa gloire environne,
Nous chantons vos grandeurs, nous vous offrons nos voeux.
Celui qui vous forma, comme un généreux maître,
Vous comble à chaque instant des plus grandes faveurs ;
Heureux de ses bienfaits, heureux de le connaître,
Aux lois de son amour soumettez tous les coeurs.
Publiez qu'il est saint, qu'il est grand, qu'il est sage ;
Célébrez ses bontés, en tout temps, en tous lieux,
Et présentez pour nous le plus parfait hommage
A ce Dieu tout-puissant qui règne dans les cieux !
Donnez un doux sourire aux hymnes de louanges
Que ces enfants pieux font monter jusqu'à vous ;
Bénissez leurs efforts, et qu'un jour, jeunes anges
Au front joyeux et pur, ils règnent près de vous !
Inspirez-nous à tous la sainte horreur du vice,
Obtenez à nos voeux un favorable accès.
Ange, mon protecteur, demeurez-moi propice ;
Je dépose en vos mains mes travaux, mes succès.
Que ne puis-je imiter votre reconnaissance,
Ressentir en mon coeur les feux de votre amour !
Que ne puis-je égaler la prompte obéissance
Qui fait votre bonheur au céleste séjour !
Comme un encens d'amour portez notre prière
Jusqu'au trône du Dieu de puissance et de paix !
Et de vos bras sacrés, au bout de la carrière,
Que nous nous envolions aux célestes palais !
Ah ! nous vous en prions, soyez notre lumière,
Faites-nous éviter les pièges de l'erreur,
Et soutenez nos pas dans la sainte carrière
Qui doit se terminer à l'éternel bonheur.
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