Les saints Anges gardiens

L'Association de Lyon


« Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. »
(Mt 18, 10)





  Les premiers articles de la revue "L'Ange Gardien"




1893
N°1 - Mai
N°2 - Juin
N°3 - Juillet
   d°
   d°
N°4 - Août
   d°
N°7 - Novembre
   d°
Témoignages
Chronique des Confréries
L'Ange du petit enfant
L'Ange du ciel et l'Ange de la terre
Saint Bonaventure : Un Ange lui donne la Communion
L'Ange du jeune écolier
Chronique des Confréries
L'Ange gardien d'un écolier
Bienfaits des saints Anges

Voir également : 1891 - 1892 - 1893 - 1894 - 1895 - 1896 - 1897 - 1898 - 1899 - 1900 - 1901 - 1902 - 1903 - 1904


  Témoignages

Mon Révérend Père,
Je vous avais écrit au commencement de cet hiver pour vous demander une neuvaine aux Anges gardiens, afin qu'ils préservent mes enfants d'une dangereuse épidémie de croup (1) qui a fait beaucoup de victimes dans notre ville. Grâces soient rendues aux Anges gardiens, ils nous ont exaucés, et je vous prie de l'insérer dans votre bulletin. Tous les enfants que j'ai fait inscrire dans la confrérie ont été également préservés ; et nous avons prié les Anges gardiens pour une jeune fille atteinte de cette terrible maladie, elle est parfaitement guérie.
Veuillez, mon Révérend Père, joindre vos actions de grâces aux nôtres, et recevoir l'assurance de mon profond respect.
Une abonnée de Saint-Etienne (Loire)

(1) : Forme de laryngite d'origine diphtérique qui entraîne de grandes difficultés respiratoires, et qui sévit notamment en France à la fin du XIX° siècle.


Monsieur le Directeur,
Veuillez, je vous prie, relater dans votre prochaine publication les lignes suivantes qui sont l'acquit d'une promesse faite aux saints Anges gardiens.
Une famille de L* se trouvait dans un cruel embarras par suite d'un procès qu'elle allait perdre et qui menaçait sérieusement de compromettre la position du père. Dans sa détresse, celui-ci nous raconte son affaire, et comme dernier recours, nous prie d'essayer de solliciter la partie adverse d'en rester là et de terminer la chose à l'amiable. Nous commençons aussitôt une neuvaine aux saints Anges, et nous promettons de faire insérer dans le bulletin si la grâce est obtenue.
Avec confiance, nous écrivons bien vite, et le dernier jour de la neuvaine, nous arrive une réponse on ne peut plus favorable que nous transmettons avec bonheur à la famille éplorée.
Amour et reconnaissance aux saints Anges gardiens qui nous ont si visiblement protégés.
Recevez, je vous prie, Monsieur le Directeur, l'expression de tout mon respect.
S.J., abonnée.


Monsieur le Directeur,
Veuillez faire célébrer une messe d'action de grâces en l'honneur des saints Anges, et faire insérer dans vos annales l'expression de toute ma reconnaissance, pour un secours extraordinaire que je viens d'obtenir.
J'avais promis à l'Ange gardien de mon mari de vous écrire en ce sens, s'il voulait bien inspirer mon mari et l'empêcher d'entreprendre une chose fâcheuse. J'ai été merveilleusement exaucée !
Une associée.

L'Ange Gardien n°1, mai 1893 (pp.12-13)


  Chronique des Confréries

La chronique des Confréries des saints Anges s'enrichit chaque jour de faits admirables : c'est une grâce particulière, c'est une conversion, c'est une mort édifiante, c'est le récit d'une fête, etc.. Nous ne pouvons les faire connaître tous, quelquefois à cause de leur intimité, quelquefois à cause des détails, qui prendraient trop de place pour notre petit bulletin. Mais c'est avec bonheur que nous en donnons quelques-uns pour édifier nos lecteurs et augmenter encore leur dévotion à nos célestes protecteurs.

Périgueux. - Monsieur le directeur, mon enfant se trouvant dans une position très pénible, je me suis adressée aux Anges gardiens avec promesse de faire publier la faveur obtenue si j'étais exaucée. Ma confiance en leur intercession a été bénie, je vous prie, Monsieur le directeur, de vouloir bien le faire connaître dans votre bulletin.

Rodez. - Le jeune Sylvain Ducoudray suivait, comme externe, les cours du pensionnat Saint-Louis de Camonil, à Rodez. Sa vie n'a pas été longue, mais elle a été bien remplie. Orphelin de bonne heure, il fut élevé par son grand-père, un oncle et une tante, dont l'affection lui faisait oublier qu'il était privé de celle de son père et de sa mère. Auprès d'eux, il puisa les sentiments d'une vraie piété, qui en firent un ange sur la terre, un élève modèle.

Dès son entrée au pensionnat, il voulut faire partie de la Confrérie des Anges gardiens, et il eut toujours la plus grande dévotion à son céleste protecteur. Doué des plus heureuses facultés, il arrivait facilement en classe aux premières places ; mais ses succès ne l'enorgueillissaient pas plus qu'ils ne faisaient de jaloux. Hélas ! un mal lent et cruel flétrissait peu à peu cette fleur au suave parfum. Souvent Sylvain Ducoudray devait se dispenser de la classe, et c'était pour lui une très grande peine, car il aimait beaucoup son pensionnat, il aimait ses camarades, il chérissait l'étude. De sa chambre, il entendait la cloche sonner les différents exercices : "Ils vont en classe, disait-il, ils vont à la chapelle, ils vont en récréation, et moi je suis ici ! C'est bien triste." Un jour vint où il ne devait plus reparaître au milieu de ses chers camarades. La maladie était allée, faisant sourdement son œuvre de consomption, et le pauvre enfant se trouva à bout de forces, malgré son courage qui réagissait toujours. Il se coucha pour ne plus se relever ; et sur ce lit de douleur où il achevait de s'éteindre, il révéla plus encore toutes les beautés de son âme par la douce résignation, par sa docilité à prendre tous les remèdes, par sa piété plus ardente. Lorsque le bon Jésus de sa première communion vint le visiter en viatique, il se leva sur son séant pour le recevoir, et son recueillement disait combien il était pénétré de l'acte suprême qu'il accomplissait. Jusque dans son délire, on l'entendait prononcer des invocations à son Ange gardien, à saint Joseph, à la sainte Vierge ; et c'est en les murmurant que ses lèvres s'arrêtèrent pour toujours.

Un jour, son professeur, dans un devoir de français, avait posé cette question : "Auquel des élèves que vous avez connus voudriez-vous ressembler ?", la réponse du plus grand nombre fut celle-ci : "A Sylvain Ducoudray".

Les Anges, quand ils cueillent une âme pour l'offrir au bon Dieu, choisissent toujours la plus belle.

L'Ange Gardien n°2, juin 1893 (pp.41-44)


  L'Ange du petit enfant

Il est vraiment beau dans sa parure blanche, ce tout jeune enfant que l'eau baptismale vient de purifier et rendre frère des Anges. La poésie le compare à un bouton de fleur, au rayon de l'aurore, à la source limpide du ruisseau. Mais que toute image est faible en face de la ravissante réalité !

Et pourtant le cœur s'émeut d'inquiétude et de tristesse, en regardant cette angélique beauté, car elle peut devenir une diabolique laideur.

Cette âme enfantine, assise encore au seuil du paradis, ne conçoit rien des illusions, des luttes, des déceptions, des hontes de la vie. Heureux enfant ! dors sous l'aile de ton Ange, dans l'ignorance absolue de ce monde où ton regard, adorablement indécis, ne perçois encore rien. Tu n'as pas la jouissance de ton existence, puisque tu n'en as pas le sentiment, mais aussi tu n'en as pas la souffrance.

Cependant tes lèvres roses commencent à sourire au visage tendrement ému qui se penche amoureusement sur ta frêle couche ; bientôt même elles balbutieront ces mots, échos célestes, si doux à dire et si doux à entendre : Maman, Papa. Tes yeux étonnés se fixent avec persistance sur les objets qui t'entourent, semblant demander ce que c'est. Ta raison s'éveille, et le bien, le mal, le faux, le vrai, vont commencer à se disputer ton intelligence, à se disputer ton âme. Mais ne tremble pas, cher petit enfant, ton Ange gardien est là pour te prêter son appui, et te guider à travers les écueils ; heureux si, pour remplir sa mission préservatrice, il trouve une aide dans la piété de ta mère, dans la foi de ton père ; heureux si tes parents chrétiens embaument du parfum de leurs vertus le sanctuaire de ton enfance. Leur concours fera sa force. S'ils ne peuvent rien sans lui, il ne peut rien sans eux. Hélas ! s'écrie saint Thomas, combien d'Anges gardiens ont vu leurs efforts paralysés, pour avoir été privés d'un pareil secours.

L'âme de l'enfant est un pur miroir qui réfléchit tout ce qui l'entoure, les pieuses images appendues aux murs, le chapelet aux mains de la mère, le livre où se font les saintes lectures, le crucifix devant lequel on prie, et l'on peut y lire l'histoire intime de sa famille. Si son imagination, sa mémoire, son esprit, reçoivent du dehors de salutaires empreintes, en arrivant à l'âge de raison, il sera formé au bien et saura mieux se servir de la liberté.

La liberté ! don périlleux qui perdit l'humanité au seuil des âges et qui l'égare encore bien souvent ; arbre de vie et de mort, qui porte les fruits du salut et ceux de la perdition, où l'enfant viendra cueillir les joies de l'immortalité ou les douleurs sans fin.

Liberté ! privilège de l'homme, qui peut à son gré se rendre bon ou devenir méchant ; source des émotions les plus délicieuses et des anxiétés les plus poignantes.

Enfant, dont l'intelligence distingue maintenant entre le bien et le mal, et peut se déterminer librement, écoute les inspirations de ton Ange gardien. Ton âme, harpe divine, rendra sous ses doigts les accents de l'innocence, de l'humilité, de la charité, tandis que sous la main de Satan, elle rendra les sons grossiers de la luxure, de l'orgueil, de l'envie, de toutes les passions criminelles.

Enfant, ne sois pas trop fier de cette raison qui commence à te faire comprendre les choses. La raison humaine, celle de l'enfant surtout, est bien chancelante ; un rien l'égare, un rien la fait tomber. C'est une lampe dont la lumière est bien vacillante ; qu'un léger souffle peut éteindre, si elle n'est alimentée par la religion, si elle n'est entretenue par le bon Ange gardien.

Mais l'Ange veille à cette lampe mystérieuse de l'âme enfantine ; il en dirigera la clarté vers le droit chemin de la vie.

L'Ange Gardien n°3, juillet 1893 (pp.75-77)


  L'Ange du ciel et l'Ange de la terre

Un jeune enfant, adorable bambin de cinq ans, jouait à côté de sa mère qui, sans le perdre de vue, s'occupait à une délicate dentelle. Il cueillait des fleurs dans le gazon, taquinait les grillons dans leur terrier, poursuivait les papillons. Mais il s'ennuya bien vite de rester au même endroit, et peu à peu il élargissait le cercle de ses ébats. Quand il s'éloignait trop, sa mère le rappelait, et il revenait pour s'éloigner encore. Enfin il demande à sa maman, après lui avoir donné un câlin baiser, de le laisser aller dans un petit bosquet voisin, où, dit-il, il y a plus de fleurs, plus d'ombre, et où les petits oiseaux chantent. La bonne mère y consent, puis elle-même quitte sa place et s'approche du bosquet pour mieux surveiller son enfant. Le voilà donc content ; et il s'amuse de tout son cœur, poussant des cris de joie, apostrophant les oiseaux, faisant coucou à sa maman, et gambadant comme un jeune agneau. Mais ses petites jambes finissent par se lasser, et il s'étend sur le gazon, à l'ombre d'une touffe de coudrier. Sa mère le voit et lui sourit, comprenant qu'il va bien vite être endormi. En effet ses petits yeux ne tardent pas à se fermer, et le silence succède au tapage enfantin. La mère le regardait de temps en temps, heureuse et tranquille de ce repos. Mais tout à coup elle se sent envahie par une vague inquiétude ; il lui semble qu'un danger menace son enfant. Elle se trouve ridicule, puisqu'il repose paisiblement non loin d'elle. Cependant cette inquiétude augmente, et plus elle veut la repousser, plus elle en est tourmentée avec intensité, à tel point que ce n'est plus de l'inquiétude, mais de la frayeur. Enfin, n'y tenant plus, elle se lève et va vers son enfant qui dort toujours, le front encore mouillé de sueur et les lèvres souriantes. Mais à peine est-elle auprès de lui, qu'elle pousse un cri d'épouvante, l'enlève précipitamment, et se sauve affolée en le pressant contre son cœur. Elle avait aperçu dans l'herbe, frôlant presque les cheveux bouclés de son enfant, la tête soulevée d'un serpent dont la queue se perdait en hideux replis.

La pauvre mère toute tremblante encore d'une cruelle émotion, arrive enfin à la maison où elle dépose son cher fardeau qu'elle embrasse follement. Puis elle tombe à genoux, et dans une prière enflammée, elle remercie l'Ange gardien de son fils, à qui elle attribue l'inspiration de ce sentiment inexplicable grâce auquel son pauvre petit vient d'échapper à un danger imminent.

Elles sont étroites les relations de ces deux gardiens de l'enfant, son ange du ciel, et son ange de la terre, qui a doux nom de mère.

J.M.

L'Ange Gardien n°3, juillet 1893 (pp.77-78)


  Saint Bonaventure : Un Ange lui donne la communion

Une des vertus qui brillaient le plus en Bonaventure, c'était l'humilité. A l'entendre, il était le plus indigne des pécheurs, il ne méritait pas de respirer l'air ni de marcher sur la terre. Mais le démon, qui cherche à tout faire tourner contre le bien de notre âme, profita de cette humilité pour éloigner Bonaventure de la table sainte. Pénétré de l'estime de Jésus-Christ que l'on reçoit en l'Eucharistie, et du sentiment de sa bassesse, il n'osait presque plus s'approcher de la communion. Cependant il brûlait chaque jour du plus ardent désir de s'unir au tendre objet de son amour. Mais le Dieu de bonté, qui brûlait aussi de l'amoureux désir de se reposer sur le cœur si pur de son humble serviteur, voulut, par un miracle de sa grâce, calmer ses frayeurs exagérées, et lui faire comprendre qu'une tendre familiarité lui est bien plus agréable qu'une crainte excessive. Plusieurs jours s'étaient écoulés sans que Bonaventure eût osé se présenter au banquet des Anges ; il assistait au saint sacrifice, et au moment de la communion il restait encore à sa place, retenu par son profond respect, lorsqu'un Ange lui-même s'approcha, et lui glissa doucement dans la bouche une portion de l'hostie consacrée. Cette prévenance du bon Jésus est une leçon pour toutes les âmes pures que le démon cherche à éloigner de la sainte table par sentiment d'indignité. L'Eucharistie est un remède et non point une récompense ; c'est une nourriture spirituelle qui soutient l'âme dans le chemin de la vie.

L'Ange Gardien n°3, juillet 1893 (pp.101)


  L'Ange du jeune écolier

C'est une époque vraiment importante dans la vie de l'homme que celle de son éducation ; elle est importante par ses conséquences heureuses ou malheureuses, selon que cette éducation aura été bonne ou mauvaise. Combien, hélas ! peuvent faire remonter à ce moment la source de leurs désordres, de leurs lâches inconséquences, de leurs crimes infamants !
Pauvre petit écolier sans expérience, cire malléable, argile vierge, que vas-tu devenir entre les mains de ce mouleur d'âmes qu'on appelle l'instituteur, à qui ta mère anxieuse vient de te confier ? Homme éclairé par la foi, il sera l'auxiliaire précieux de ton Ange gardien et fera de toi un citoyen utile à la société et un élu pour le ciel ; homme aveuglé par l'impiété, il sera l'auxiliaire de satan et fera de toi un citoyen nuisible à ses semblables, perturbateur de la société, un réprouvé pour l'enfer ; homme assoupi par l'indifférence, il te laissera secouer par les caprices des courants bons ou mauvais qui t'entraîneront en bas ou te pousseront en haut. Ton bonheur dans ce monde et dans l'autre dépend donc, en grande partie, cher petit écolier, de celui qui dirige tes premiers pas dans le chemin de la science. L'Ecriture sainte nous le prouve par un grand nombre de textes :
" Mon fils, dès votre jeunesse, prêtez l'oreille à de sages enseignements, et la sagesse vous suivra jusque dans la vieillesse. "
" Ce que vous n'aurez pas ramassé dans la jeunesse, comment le trouveriez-vous dans la vieillesse ? "
" La voie qu'il aura suivie au début de la vie, l'homme la suivra jusque dans un âge avancé. "
" Tels seront les jours de votre jeunesse, telle sera votre vieillesse. "
C'est une responsabilité bien grande que prennent ceux qui se donnent pour mission d'élever les enfants, et ils ne doivent pas oublier cet anathème terrible tombé de la bouche même du doux Jésus : " Malheur à celui qui scandalisera un de ces petits ; il vaudrait mieux pour lui qu'il ne fût jamais né. " Mais quelle gloire, tant au point de vue de ce monde qu'au point de vue de l'éternité, si, pénétrés de la grandeur de leur sacerdoce, ils s'efforcent de diriger vers le Vrai, le Bien et le Beau l'intelligence, le cœur et l'esprit de l'enfance ! C'est pour eux aussi que Notre-Seigneur a dit en parlant de ceux qui auront enseigné les nations : " Vous brillerez dans l'éternité comme les étoiles du firmament. "
Cultivateurs des âmes, leur obligation est de travailler à en arracher les vices et à y semer les vertus.
Et quelle noble satisfaction ils doivent éprouver devant ces jeunes âmes qui s'ouvrent à leurs regards comme des lys s'épanouissent aux rayons du soleil ! Quelle douce joie d'y voir les pensées éclore, les jugements se former, les affections grandir, les intentions se diriger vers leur vrai but !
Le premier devoir des parents, le plus sacré, est donc de chercher des éducateurs qui fassent une large place à Dieu dans l'âme des enfants. L'enseignement ne peut être ni athée ni même indifférent, il faut qu'il soit chrétien.
Malheureusement on chasse le bon Dieu de l'école, on en bannit le Christ, ce sublime symbole de toutes les grandeurs, de tous les devoirs, de toutes les abnégations ; et les Anges gardiens doivent rester, la face voilée de leurs ailes, à la porte de ces classes où trop souvent le blasphème retentit à la place de la prière. Mais ces Anges éplorés ne resteront pas inactifs : ils inspireront aux âmes pieusement généreuses une charitable pitié pour l'enfance ; et c'est ainsi qu'à côté de l'école sans Dieu s'élève l'école où règne toujours le Crucifix. Au dard infernal de l'éducation impie, l'ange oppose son aile comme un bouclier, et son aile, c'est la toiture de l'école chrétienne.
Nous ne saurions offrir de meilleurs exemples pour prouver la protection des saints Anges envers les jeunes écoliers que quelques-unes des lettres qui nous ont été adressées pendant ce mois, et qui forment le commencement de notre chronique.

J.M.

L'Ange Gardien n°4, août 1893 (pp.111-113)


  Chronique des Confréries

Peaugres, 2 juillet. - Je vous envoie sous ce pli une petite offrande pour la Confrérie des saints Anges, en reconnaissance de la protection visible qu'ils ont accordée à nos élèves pour les examens du certificat d'études primaires, où elles ont eu réussite complète. Avant les épreuves, ces chères enfants, qui lisent avec tant de bonheur votre bulletin, s'étaient adressées, avec ferveur, aux saints Anges, dont le secours ne leur a pas fait défaut. Amour et reconnaissance à nos saints protecteurs !

Ouge (Haute-Saône). - Le bon saint Michel et tous les saints Anges ont obtenu le succès des examens aux deux jeunes filles que j'avais recommandées aux prières de la confrérie. Naturellement très timides, elles me donnaient de l'inquiétude ; elles ont conservé un aplomb, une présence d'esprit, peu ordinaires. Que saint Michel et tous les saints Anges en soient bénis.

Montfort, 7 juillet. - Je tiens à remercier les saints Anges pour leur protection évidente sur notre école. Je leur avais promis que si nos élèves présentées aux examens étaient reçues, nous ferions une petite offrande à l'œuvre des saints Anges. Le succès a été complet. Je vous envoie donc notre modeste offrande.
Je consacre de nouveau notre école aux bons Anges, en les priant de préserver nos enfants de tout danger pendant les vacances.

Séminaire de Saint-Hyacinthe, P.Q. Canada (Amérique). - Les saints Anges ont protégé d'une manière évidente les petits enfants que j'ai dirigés pendant l'année scolaire qui vient de s'écouler.
Que Dieu bénisse vos généreux efforts, et fasse que ces puissants protecteurs soient encore plus honorés et invoqués.

Lyon, Paroisse d'Ainay. - Un jeune homme, sans place depuis deux mois, était sur le point de se désespérer, quand la pensée nous vint de commencer une neuvaine en l'honneur des bons Anges, en promettant une humble offrande pour votre œuvre, si nous étions exaucés. Le troisième jour de la neuvaine une place était offerte, et le dernier jour, le jeune homme heureux et reconnaissant y entrait.
Gloire et reconnaissance aux saint Anges !

Saint-Pierre de Chevillé. - il est déjà bien tard, mais je ne puis me résoudre à aller me coucher sans vous avoir raconté ce qui est arrivé ce soir à une de mes enfants. Voici :
Il était près de six heures ; j'étais assise à l'ombre avec une voisine, et nos petits enfants s'amusaient. Passe le cantonnier, venant de chercher sur une charrette une barrique d'eau. Tout près de nous, il s'arrête, en recommandant aux enfants de ne pas toucher à la charrette. Mais notre petite Marie-Louise, sans qu'on y fasse attention, va se suspendre aux brancards, fait basculer la voiture et la barrique roule sur elle. A la vue de l'accident, nous poussons un cri d'effroi, et nous courons en toute hâte, pensant trouver la pauvre enfant écrasée. Quel n'est pas notre étonnement en la voyant venir à nous, ses petits bras tendus, sans autre mal que quelques égratignures insignifiantes ! Nous n'avons pas hésité à reconnaître là, la protection des saints Anges à qui chaque matin nous ne manquons jamais de confier nos enfants. Qu'ils soient bénis !

L'Ange Gardien n°4, août 1893 (pp.114-115)


  L'Ange gardien d'un écolier

Le Père Coret, prédicateur distingué et digne de foi, raconte le fait suivant :
" Dans une ville de l'Artois, un jeune gentilhomme, beau comme un ange, vint me prier d'empêcher un pieux écolier que je connaissais parfaitement, d'aller faire collation avec des libertins qui l'avaient invité.
- " S'il prend part à cette collation, me dit-il, c'en est fait de la pureté de son âme, car on cache un malheureux dessein qu'il ne soupçonne pas.
" J'eux aussitôt la pensée que ce jeune homme était un Ange, et je fus saisi d'une telle crainte, mêlée d'une indicible douceur, que les larmes me vinrent aux yeux. A peine me fut-il possible de répondre. Je lui demandai cependant avec respect qui il était, d'où il venait, s'il y avait longtemps qu'il habitait la ville, comment il connaissait cet enfant et le piège tendu à son innocence. Il se contenta de répondre :
- " Cet écolier est pur comme un Ange, Dieu l'aime extraordinairement, son Ange tutélaire fait tous ses efforts pour conserver son innocence, et je sais assurément le dessein formé contre lui. Qu'il vous suffise de savoir que Dieu m'a envoyé pour empêcher un si grand mal, que le démon ne néglige rien pour corrompre la jeunesse, et que l'Ange gardien veut la préserver de tomber dans les pièges de l'esprit infernal.
" Après ces paroles, ce beau jeune homme me quitta, ajoute le Père, et aussitôt j'allai avertir l'écolier et ses parents de ce que je venais d'apprendre. Je parcourus toute la ville pour retrouver ce mystérieux bienfaiteur de l'enfant, mais inutilement, et depuis, personne ne l'a revu. C'était, j'en suis convaincu, l'Ange gardien de l'écolier. "

L'Ange Gardien n°7, novembre 1893 (p.222)


  Bienfaits des saints Anges

Les relations de nos associés arrivent nombreuses chaque mois, attestant combien les saints Anges aiment à répandre des grâces, des faveurs, sur leurs confiants et dévots serviteurs.

Une religieuse nous écrit de Saorge :
" Une de nos élèves, dernièrement inscrite dans la confrérie des Saints-Anges Gardiens, sortait du couvent où elle venait de prononcer son acte de consécration. Dans la rue, un âne la renversa, et tourna, retourna son frêle corps sur le pavé, au grand effroi d'une religieuse et de plusieurs jeunes filles qui croyaient assister à la mort de la pauvre petite victime, ou du moins la relever grièvement blessée. Grâce à son bon Ange, l'enfant n'a eu que de légères contusions, et, après quelques soins, elle a pu rentrer saine et sauve chez ses parents. "

Une associée de Saint-Etienne :
" Il y a quelques jours, à la date du 2 septembre, je vous envoyai une offrande pour la confrérie des Saints-Anges et les honoraires de trois messes pour obtenir la réussite d'une affaire importante : j'ai été exaucée. J'avais promis de faire insérer cette faveur dans votre Bulletin, et c'est avec plaisir que j'accomplis ma promesse. "

Une associée de Lyon nous prie également de relater dans l'Ange gardien, une protection toute particulière obtenue dans une démarche et un envoi difficiles. Les ennuis redoutés ont été évités.

Une associée de Cûre :
" J'étais dans une voiture, le cheval s'emporte et lance ses pieds de derrière si près de mon visage, que je ne sais pas vraiment comment je n'ai pas eu de mal. De plus, en sautant de la voiture, ma robe s'accroche à une roue et je tombe sous les pieds du cheval. Je pouvais avoir la tête broyée et je n'ai pas eu la moindre égratignure, car le cheval n'a pas bougé tout le temps que je suis restée par terre.
" Voici ce qui s'est passé avant de monter en voiture. Une voix intérieure avait semblé me dire : "Aujourd'hui, il t'arrivera malheur." Alors, je monte à ma chambre et, à genoux, je prie mon Ange gardien de me protéger durant ce voyage. Oh ! quelle reconnaissance je dois à mon céleste protecteur ! "

L'Ange Gardien n°7, novembre 1893 (p.226)


Depuis 1891, la revue "L'Ange Gardien" créée et dirigée par les Clercs de Saint-Viateur, fait connaître et aimer tous les saints Anges.
Spécimen gratuit sur demande :
L'Ange Gardien - 21, Montée St-Laurent - 69005 Lyon - France
ou par notre boîte aux lettres, sans oublier d'indiquer votre adresse postale pour l'envoi.



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J. Ribet : Les Anges
Th. Laval : Le rôle des Anges
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Th. Laval : Révolte et fidélité
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P. Angély : Le Nouveau Testament
L. Chauffour : L'Ange gardien
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J. Bouflet : Le pain des Anges
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