Autres poésies dédiées aux saints Anges
Page 1 (XIXe siècle)
|
Page 2 (XXe siècle) |
L'Ange GardienVeillez sur moi, quand je m'éveille,
Bon ange, puisque Dieu l'a dit,
Et chaque nuit, quand je sommeille,
Penchez-vous sur mon petit lit ;
Ayez pitié de ma faiblesse,
A mes côtés marchez sans cesse,
Parlez-moi le long du chemin ;
Et pendant que je vous écoute,
De peur que je ne tombe en route,
Bon ange, donnez-moi la main.
Mme Testu
Extraits de la revue "L'Ange Gardien" n°6 - Octobre 1892.
Retour en haut
Beau comme un AngeC'est une gracieuse chose
Que la rose ouvrant au jardin,
Parmi les perles du matin,
Sa fraîche robe de satin.
Mais l'Ange est plus beau que la rose.
Dorant de son éclat vermeil
Les fleurs, la vallée et la cime,
Roi de l'azur et de l'abîme,
Il est beau le soleil sublime.
L'Ange est plus beau que le soleil.
Il est plus beau que la phalange
Des grands aigles battus au vent,
Plus beau qu'un guerrier triomphant ;
Mais le cœur d'un petit enfant,
S'il est pur, est beau comme un Ange.
Joseph Serre
Extrait de la revue "L'Ange Gardien" n°3 - Juillet 1893.
Retour en haut
O mon Ange gardienDivin protecteur de l'enfance,
Bel ange ! ô mon ange gardien !
En toi je mets mon espérance,
Tu seras toujours mon soutien.
Sous ton égide rayonnante,
Protège mon âme innocente,
O mon ange gardien !
Quand la mort de sa faux tranchante
Viendra, mon bon ange gardien,
Délivrer mon âme souffrante,
Brisant de mes jours le lien,
Sur tes ailes d'or et de flamme
Enlève dans le ciel mon âme,
O mon ange gardien !
Extrait de "L'Ange Gardien", revue mensuelle des intérêts et des faits religieux, Première année, Paris, Librairie catholique L.F.Hivert, 1848.
Retour en haut
La Nacelle de l'Ange GardienQuand le navire part, chacun avec transport
De la main, du mouchoir, le salue et répète :
" Bon voyage, vent sans tempête,
Surtout bonne arrivée au port ! "
Amis, c'est le départ d'une nouvelle année ;
Daigne à son gouvernail s'asseoir l'Ange gardien !
Avec lui, nous ne craindrons rien.
Qu'elle s'avance heureuse et de fleurs couronnée,
Qu'elle ignore tristesse et guerre et choléra,
Et, s'il se peut, jusqu'au phylloxéra !
Qu'elle rencontre joie à la joie enchaînée,
Amour, vertu, santé, succès et caetera !
Puis, enfin, qu'un beau soir, notre nef fortunée,
Mais plus tard, aussi tard que Dieu le permettra,
Aborde au ciel, où tous on se retrouvera !
Jacques Melchior Villefranche - Bourg, 30 décembre 1863
Extrait de la revue "L'Ange Gardien" n°3 - Juillet 1894.
Retour en haut
Au Ciel et dans ton cœurIl est loin, bien loin dans l'abîme,
Dans l'azur et dans l'infini,
Le Dieu dont le soleil sublime
N'est qu'un reflet pâle et terni.
Le firmament n'est qu'une goutte
De son insondable splendeur.
Il est loin dans le ciel… - Ecoute :
Il est là tout près dans ton cœur !
C'est pour brûler en sa présence
Que là-haut l'astre d'or a lui.
Ici, dans ton cœur, en silence
Un ange brûle devant Lui.
Ecoute l'astre de lumière
Te criant tout haut : C'est ton Dieu !
Ecoute cet ange de feu
Qui te dit tout bas : C'est ton Père !
Joseph Serre
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Mars 1894, p.379.
Retour en haut
Les deux Anges GardiensOn prétend que chacun a son ange gardien ;
Moi je n'ai jamais vu le mien,
Disait en se couchant le petit Irénée.
En es-tu sûr ? lui dit sa sœur aînée,
Regarde encor, regarde bien,
Tire un peu le rideau. - L'enfant l'ouvre et derrière
Trouve une personne bien chère.
Ah ! c'est maman ! dit-il en tombant dans ses bras ;
J'ai deux anges gardiens, l'un qu'on n'aperçoit pas
Et l'autre visible : ma mère !
Jacques Melchior VillefrancheExtrait de la revue "L'Ange Gardien", Avril 1894, p.398.
Retour en haut
Sonnet à Saint-MichelPareil à l'Océan, quand mugit la tempête,
Ce monde est remué jusqu'en ses profondeurs.
L'enfer est déchaîné, Satan lève la tête.
Contre Dieu, contre nous, chrétiens, quelles clameurs !
Satan sera vaincu. Mais quelle âme inquiète
N'éprouve en ce temps sombre au moins quelques terreurs ?
Qui va sauver l'Eglise et changer en défaite
Le triomphe insolent du Père des erreurs ?…
Ce sera lui, l'Archange à l'épée invincible ;
Lui, l'envoyé de Dieu, lui, le guerrier terrible,
Qui terrassa jadis les anges révoltés.
On le verra descendre, éclatant de lumière ;
II viendra, messager de Jésus, de sa Mère ;
Nos ennemis fuiront, confus, épouvantés !
Charles Dubois
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Janvier 1897, p.294.
Retour en haut
Jésus, à un premier CommuniantEnfant si pur ! Ton Dieu t'appelle,
Accours à lui, car c'est ton Roi ;
Je t'aime et ton âme est si belle,
Je veux venir et rester en toi.
Viens, tu grandiras sous mon aile,
Enfant d'amour, écoute-moi ;
Toujours, toujours sois-moi fidèle,
Je veux ton cœur, je veux ta foi.
Viens t'asseoir à ma sainte table,
Viens goûter la joie ineffable,
Au divin banquet du Seigneur.
Je garderai ton innocence,
Précieux trésor de l'enfance,
Viens à Jésus, à ton Sauveur.
J.B.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Avril 1894.
Retour en haut
La rencontre des AngesA mi-chemin du ciel et de ce triste monde,
Dans les jardins d'azur que la lumière inonde,
Au détour d'un sentier bordé d'astres en fleurs,
Un Ange souriant rencontre un Ange en pleurs.
Celui qui souriait remontait de la terre ;
L'autre, en venant vers nous, penchait un front austère.
- « Frère, dit le premier, quel deuil voile tes yeux ?
- « Un nouveau-né m'attend là-bas, bien loin des cieux ;
Mais d'où te vient le bonheur qui fait battre ton aile ?
- « J'ai pris dans un berceau cette fleur éternelle. »
P. Victor Delaporte S.J.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Juin 1894.
Retour en haut
La prière des petits enfantsVoici le soir ! enfants, n'avez-vous rien à dire
Au Dieu qui vous donna vos mères et vos sœurs ?
Il écoute, il est bon et vers lui vous attire,
Pour lui votre prière a le parfum des fleurs.
Priez tous, car Dieu vient à tous ceux qui l'appellent,
Innocents ou pécheurs, vers lui le front courbé.
C'est lui qui tend la main quand un homme est tombé,
Et c'est lui qui soutient les enfants qui chancellent.
Priez ; pour lui porter vos prières, vos vœux,
Vos Anges gardiens sont prêts, battent des ailes,
Et pour vous exaucer, cœurs simples et fidèles,
Jésus, qui fut enfant, vous écoute des cieux.
A. Ségalas
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Août 1897.
Retour en haut
L'Ange gardienPrès de l'enfant Dieu fait descendre
Un des beaux Anges de son ciel,
Pour le chérir, pour le défendre
Et lui donner des jours de miel.
L'heureux enfant, quand il se laisse
Conduire en tout par cette main,
Jamais ne tombe et ne se blesse,
Jamais ne sort du bon chemin.
Et quand il prie avec sa mère
A deux genoux dans le saint lieu,
L'Ange fait monter sa prière,
Comme un doux parfum, au bon Dieu.
S'il donne au pauvre qui soupire,
S'il est sage et travaille bien,
Dans un beau rêve, il voit sourire
Près de son lit l'Ange gardien.
Mais si parfois le mal l'effleure
Et qu'il l'écoute un seul instant,
L'Ange oublié se cache et pleure,
Et le bon Dieu n'est pas content.
Enfants, aimez bien vos Anges,
Et, quand viendra le dernier jour,
Ils vous ouvriront leurs phalanges
Au sein de l'éternel séjour.
Quételart
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Février 1899.
Retour en haut
L'Ange du pardonIl est aux pieds du Christ, à côté de sa Mère,
Un ange, le plus beau des habitants du ciel,
Un frère adolescent de ceux que Raphaël
Entre ses bras divins apporta sur la terre.
Un léger trouble effleure à demi sa paupière,
Sa voix ne s'unit pas au cantique éternel ;
Mais son regard plus tendre et presque maternel
Suit l'homme qui s'égare au vallon de misère.
De clémence et d'amour, esprit consolateur,
Dans une coupe d'or sous les yeux du Seigneur
Par lui du repentir les larmes sont comptées :
Car, de la piété sainte il a reçu le don ;
C'est lui qui mène à Dieu les âmes rachetées,
Et ce doux séraphin se nomme : le Pardon !
Antoine de Latour
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Septembre 1899.
Demandez vous aussi votre
spécimen gratuit :
Ecrivez à : "L'Ange Gardien" - 21, montée Saint-Laurent - 69005 Lyon - France
ou laissez simplement vos coordonnées postales sur notre
boîte aux lettres.
Retour en haut