Les saints Anges gardiens

La fête du 02 Octobre


« Gardez-vous de mépriser un seul de ces petits, car je vous le dis, leurs anges dans les cieux voient continuellement la face de mon Père qui est dans les cieux. »
(Mt 18, 10)





  La fête de l'Ange Gardien

Par les embellissements qu'il sut donner à son église, par les restaurations matérielles et morales qu'il eut à coeur de promouvoir partout où pouvait s'étendre son influence, par le déploiement de ses charités inépuisables, François d'Estaing s'est acquis des droits imprescriptibles à la reconnaissance du diocèse de Rodez. II demeurera toujours l'un des plus grands évêques qui aient occupé ce siège, dût notre église posséder encore dans l'avenir toute une série d'illustres prélats. Mais l'oeuvre dont nous avons maintenant à parler est une de celles qui doivent signaler le saint évêque à la vénération universelle.

Le domaine de la piété chrétienne est entouré de frontières très vastes ; ses grands objets sont depuis l'origine nettement déterminés : Dieu dans la Trinité de ses personnes, notre divin Sauveur dans tous les mystères de sa vie, sa Très sainte Mère, les Anges et les saints du Paradis. Mais les aspects de ces sublimes réalités sont multiples, et de même que l'oeil de la foi y découvre sans cesse de nouvelles beautés, que la croyance devient sans cesse plus explicite et plus complète, de même la dévotion trouve dans ce progrès une alimentation qui sans cesse se renouvelle et s'enrichit. Certains de ces points de vue nouveaux se dégagent progressivement des ombres qui les tenaient cachés ; Dieu en révèle d'autres dans une lumière plus subite. Qu'il agisse d'une manière ou de l'autre, il emploie au développement de ses grands desseins l'initiative de quelque pieux fidèle, choisi souvent parmi les plus humbles. C'est sainte Julienne de Falconeriis, découvrant un jour qu'à la piété catholique il manque la dévotion spéciale, explicite, au Très Saint Sacrement de l'autel. C'est saint Bernardin de Sienne, propageant le culte du saint Nom de Jésus ; sainte Thérèse, celui de saint Joseph ; c'est sainte Marguerite-Marie, que Notre-Seigneur constitue l'annonciatrice de la dévotion à son Coeur Sacré.

Si à côté de ces noms saintement illustre, nous placions sans précaution le nom du Bienheureux François d'Estaing, nous étonnerions beaucoup de nos lecteurs. Cependant c'est du Bienheureux François que Dieu s'est servi pour répandre dans son Eglise la dévotion à l'Ange Gardien. Dans l'établissement ou la diffusion de la fête des saints Anges notre pieux évêque a joué un rôle prépondérant. Le fait est peu connu, même du grand public religieux ; les érudits cependant en ont parlé, et nous n'avancerons rien dont nous n'apportions des preuves, c'est-à-dire des documents.

Sur la dévotion aux saints Anges, sur l'origine et 1e progrès de ce culte, nos auteurs ecclésiastiques se sont fort peu étendus. Les grands Dictionnaires de science sacrée récemment parus sont à peu près muets. L'ouvrage le plus documenté, comme il faut s'y attendre, ce sont les Acta Sanctorum des Bollandistes, au 29 septembre. Ils avouent que la fête des Anges ne se trouve mentionnée que dans les récents martyrologes. Ils en citent plusieurs, dont quelques-uns, comme Tamayus, n'ont pas grande autorité, et dont aucun ne remonte au delà de 1580 (1). Le principal est Saussaye, dont le martyrologe parut en 1638. Après Saussaye et les Bollandistes, Baillet, se référant à ces prédécesseurs, a raconté succinctement les origines de la fête des Anges Gardiens. Nous ne croyons pas que personne ait ajouté de nouveaux détails a son exposé. C'est Baillet que paraissent avoir reproduit les quelques écrivains récents qui ont abordé la question.

D'après tous ces auteurs, non seulement les Anges Gardiens, mais encore les Saints Anges en général, n'ont été honorés que très tard dans l'Eglise d'un culte liturgique spécial. Leur fête était jointe à celle de l'Archange saint Michel, le 29 septembre ; on remarquera qu'aujourd'hui encore l'oraison qu'un récite ce jour-là n'est pas particulière à saint Michel, mais concerne tous les esprits célestes. Çà et là, sans qu'on puisse apporter des précisions et sans que les exemples en soient nombreux, on trouve honoré l'Ange du lieu. Une chronique du Mont Cassin aurait contenu une liste des églises ou chapelles ainsi dédiées. Un roi de Portugal, Alphonse Henriquez, aurait institué un Ordre militaire sous le patronage de son bon Ange, à qui il se croyait redevable d'une victoire (2). On cite aussi le pieux roi saint Louis qui, dans l'église Notre-Dame de Chartres, aurait fait bâtir une chapelle en l'honneur des Anges Gardiens. Baillet, qui donne ces renseignements d'après Saussaye, sous forme dubitative, ajoute, avec les mêmes précautions, que « longtemps avant le VI° siècle on aurait vu des autels dédiés aux Anges Gardiens à Clermont en Auvergne (3).
Mais de fête proprement dite en leur honneur, on ne trouve aucune trace jusque vers le XVI° siècle. Les auteurs que nous avons cités affirment seulement, sans détails et avec des références qu'ils ne prennent pas le temps de discuter, que la fête a été d'abord célébrée dans les églises d'Espagne. On la solennisait à différents jours : 1 mars, 10 mars, 1 mai, 1 août, 1 octobre, et autres dates. Aujourd'hui encore, nous assure-t-on, on a dans cette contrée une grande dévotion à l'Ange de la Guardia.
Saussaye insère cette mention au 1 mars de son Martyrologe : Festum Angeli Custodis ex Ecclesiae Toletanoe pio more ad Rutenos deductum, auctore beato Francisco de Stanno, Rutenensi episcopo, probante Sede Apostolica (4).

Retour en haut



Ainsi, d'après ce texte, notre saint évêque aurait emprunté la fête de l'Ange Gardien à l'église de Tolède ; le premier il aurait obtenu pour elle une approbation en règle du Saint-Siège ; le premier aussi l'aurait introduite en France.
De Rodez elle s'étendit dans le royaume, lentement cependant. Le cardinal de Retz l'approuva pour l'église des SS. Loup et Gilles, dans le diocèse de Paris ; elle était encore, à cette même époque, célébrée aux Quinze-Vingt. Déjà, par une concession du 27 septembre 1608, le pape Paul V avait approuvé cette fête pour l'Allemagne, la fixant au premier jour libre après le 29 septembre. Peu après, une décision de la Congrégation des Rites expliquait que cette fête restait facultative pour les églises. Enfin Clément X, en 1670, l'imposait à l'Eglise Universelle et la plaçait au 2 octobre.

Tel est le résumé fidèle des renseignements que nous offrent nos plus savants hagiographes. Ainsi, d'après eux, François d'Estaing aurait emprunté cette fête aux églises d'Espagne. De son côté, le P. Beau lui décerne sans hésitation l'honneur d'avoir le premier dans l'Eglise entière inauguré l'office et la fête de l'Ange Gardien. « Je mets en fait, dit-il, et après connaissance de cause je ne feins point d'avancer que notre évêque de Rodez est le premier instituteur de la fête et de l'office de nos Anges tutélaires » (5). Pour lui donc, c'est à Rodez que 1a fête a été établie, et c'est de Rodez qu'elle a gagné l'Espagne. L'intermédiaire aurait été le cardinal de Carvajal, comme nous verrons plus au long dans le chapitre suivant.

De toutes ces assertions notre historien local ne fournit aucune preuve. Mais les auteurs, dont nous citions tout à l'heure les conclusions tout opposées, ne procèdent pas autrement ; eux aussi affirment et ne prouvent rien. Nous sommes donc autorisés à discuter ces allégations en sens divers. Or il nous semble que la thèse du P. Beau a pour elle au moins autant de vraisemblance que celle de Saussaye et des Bollandistes.

Ceux-ci, trouvant la fête des saints Anges célébrée en Espagne au XVI° siècle et peu répandue en France, ont fort bien pu ignorer qu'on la solennisait à Rodez, où elle était autorisée dès 1518, et que de Rodez elle avait gagné l'Espagne. Les martyrologes, répétons-le, sont de date assez récente ; leurs auteurs sont excusables de n'avoir pas connu la bulle d'autorisation donnée par Léon X à notre saint évêque et que nous insérons ci-après.

Pour cette raison, Baillet a été victime d'une très grosse distraction. Il est de ceux qui transplantent le culte des saints Anges d'Espagne en Rouergue, mais il fait François d'Estaing contemporain d'Henri IV et de Louis XIII, c'est-à-dire rapproche de nous son épiscopat de plus d'un siècle. Avec cette erreur sa conclusion est plus facile mais n'en vaut pas mieux.

Pour François d'Estaing et le diocèse de Rodez un titre existe indiscutable : la concession accordée par Léon X en 1518. Dans la bulle il est question d'un office absolument nouveau, rédigé par les soins de l'évêque de Rodez. Jusqu'à ce qu'on apporte de l'autre côté des documents aussi précis, ne sommes-nous pas en possession et ne pouvons-nous pas, jusqu'à plus ample informé, considérer François d'Estaing comme le véritable fondateur du culte de l'Ange Gardien ? Quoi qu'il en soit, il est au moins indiscutable que le premier office des SS. Auges inséré au Bréviaire, l'a été à Rodez. Rodez, par un privilège qui transmet aux générations futures la glorieuse part qu'a eue son saint évêque dans l'institution de cette fête, a toujours continué de la célébrer le 1 mars. Tout récemment encore, en 1914, le Saint-Siège daignait confirmer cette disposition en approuvant le nouveau Propre Diocésain, réformé selon la rigueur des récents décrets (6).

Comment François d'Estaing parvint-il à établir à Rodez cet office et cette fête ? quels furent en cela son labeur, ses épreuves, ses précautions, son admirable fermeté ? C'est ce qu'il nous faut maintenant exposer.

En somme l'institution de cette fête a été pour notre évêque une oeuvre de prédilection dont la réalisation s'étend sur tout son long épiscopat. La pensée lui en vint dès le début de son administration ; il se mit de suite à l'oeuvre, secondé par de précieux concours, mais les difficultés surgirent presque en même temps, et il ne fit son oeuvre bien complète que sur le soir de sa vie. Au même temps s'achevait la belle tour de sa cathédrale ; la Sainte Vierge désormais trônait au-dessus de Rodez, les deux entreprises avaient progressé et se terminaient parallèlement.

C'est quand le Bienheureux François était gouverneur d'Avignon qu'il s'occupa déjà de faire composer l'office de l'Ange Gardien. Dès ce temps-là sa pieuse résolution était arrêtée. S'il fallait en croire le P. Beau, il aurait même durant son ambassade auprès de Jules II, obtenu de ce pontife la concession de la fête par un oraculum vivae vocis. Le biographe tire son renseignement, assure-t-il, des archives de la maison d'Estaing, où il a trouvé des instructions données par le saint évêque à son secrétaire pour la conduite du procès relatif à la réforme de son calendrier. Rien ne nous oblige à nous délier de cette affirmation, dont la source est si bien indiquée. Dans ce cas, l'institution de la fête et de l'office de l'Ange Gardien aurait réellement été la première pensée de notre Bienheureux à l'aurore de son long épiscopat. C'est à peine si à ce moment les difficultés touchant son élection étaient parvenues à s'aplanir. II n'aurait pas fait son entrée dans sa chère église, et déjà il songeait à la doter d'un culte qui deviendrait pour elle un glorieux patrimoine.

Retour en haut



Dans la préface qu'il a mise a son oeuvre, l'auteur de l'Office de l'Ange Gardien donne à François d'Estaing le titre de Gouverneur d'Avignon et Lieutenant de Sa Sainteté. (7) Voici les quelques lignes qui nous sont parvenues de cette épître dédicatoire (8) : « En proposant la célébration de la fête de l'Ange Gardien, vous avec obéi, révérendissime Prélat, à une pensée très haute, qui s'impose à l'attention et que je m'étonne grandement de ne pas rencontrer dans les siècles passés. Les saints Anges, d'après l'enseignement de Jésus-Christ, ne se réjouissent-ils pas et ne célèbrent-ils pas une fête au jour de notre conversion ? Mais c'est à vous, qui mettez tant de zèle et de dévotion à promouvoir les choses saintes, que la Providence divine réservait cette institution, dont certainement l'Ange député à votre garde vous a inspiré la pensée. »

On le voit, l'auteur présente l'établissement de cette fête comme une innovation dont il ne connaît pas d'exemple dans le passé. Qui parlait ainsi à l'évêque de Rodez ? Qui avait été chargé par lui de trouver les premières formules de louange à l'adresse du saint Ange Gardien ? Un pieux religieux franciscain que l'évêque du Puy, Geoffroy de Pompadour, venait de tirer de son cloître pour en faire son coadjuteur, on disait alors son suffragant. Il s'appelait Jean Colombi, et avait le titre d'évêque de Troie, en Asie Mineure. Certains documents l'appellent Jean de Pressuris, ou de Beulenc (9). Il a composé un ouvrage sur la confession, qui parut en 1548, et où il est qualifié de pénitentiaire de Notre Saint Père le Pape en Avignon. François d'Estaing étant Abbé de Saint-Chaffre en Velay, s'était lié avec ce savant religieux ; sa prédilection pour les Cordeliers fut toujours très marquée. Jean Colombi dut suivre François d'Estaing à Avignon, probablement même attiré par lui et, aidé sans doute de son influence alors très grande en cour de Rome, il fut nommé pénitencier du Saint Père (10).

Dans la rédaction de cet office, Colombi s'était attaché à énumérer les bons offices que nous rendent les saints Anges ; pour cela il avait parcouru les saintes Lettres et y avait puisé tous les exemples de cette protection. L'office que nous récitons aujourd'hui en a conservé un grand nombre ; plusieurs cependant n'y ont pas trouvé place, bien qu'ils demeurent d'une application très heureuse. Tel est l'épisode de l'Ange qui, armé d'un glaive, se porte à la rencontre de Balaam pour l'empêcher de maudire les camps d'Israël ; n'est-ce pas le rôle de notre saint Ange Gardien quand, en nous inspirant des craintes salutaires, il nous détourne du mal ? Il y avait encore l'histoire d'Agar, quittant le toit de sa maîtresse et ramenée à son devoir par l'ange de Dieu : Unde venis aut quo vadis ? (11) Il y avait le trait délicieux rapporté par Notre divin Maître, du bon jardinier qui intercède pour le figuier trop longtemps stérile, condamné à être déraciné : Domine, dimitte etiam et hoc anno, usque dum fodiam circa eum et mittam stercora, et siquidem fecerit fructum... (12) Nous regrettons sincèrement la disparition de cet exemple des attentions délicates et miséricordieuses de notre Ange Gardien, et aussi de la mention des Anges qui, après le trépas du pauvre Lazare, portèrent son âme dans le sein d'Abraham. Factum est ut moreretur mendicus et portaretur ab Angelis in sinum Abrahae. (13)

C'est le P. Beau qui nous a conservé ces indications, mais il ne nous renseigne pas sur les passages transcrits des saints Pères, ni sur la facture des hymnes. Souhaitons de pouvoir un jour mettre la main sur ce précieux office, qui fut la première louange officiellement adressée par l'Eglise à nos Anges Gardiens.

Il fut donc rédigé de 1506 à 1510, époque où le Bienheureux resta à Avignon, et probablement proposé sans retard au clergé de Rodez. L'évêque aurait voulu le soumettre à la solennelle approbation du Saint-Siège, déjà prévenu de son pieux projet, mais, dans le cours des dernières années, l'attitude de Jules II pour la France s'était considérablement modifiée. On sait comment notre saint pasteur fut mêlé malgré lui à ces regrettables questions. Tandis qu'il suivait le trop fameux concile de Pise dans ses divers déplacements, ce n'était pas le moment de présenter au Saint Père une requête quelconque. L'office fut donc proposé au clergé du diocèse, croyons-nous, sans attendre l'autorisation pontificale. Que personne ne soit surpris de voir un évêque s'arroger un droit auquel aucun chef de diocèse aujourd'hui n'oserait prétendre. On était très loin de la centralisation liturgique, de nos jours si rigoureuse. Chaque évêque se reconnaissait de très larges pouvoirs. Nous voyons saint François de Sales lui-même, un siècle environ après, modifier pour ses filles de la Visitation l'office de la Vierge. Cela lui attira quelques reproches, auxquels il répondait en alléguant l'exemple des prélats italiens, et le bon saint ajoutait avec sa sincérité habituelle : « Il ne faut pas s'entortiller l'esprit. »

Peut-être aussi François d'Estaing ne pressa pas son clergé d'adopter le nouvel office, avant l'autorisation qu'il eut toujours la ferme intention de solliciter. Les brusques réformes liturgiques heurtent toujours de vieilles habitudes et provoquent souvent des étonnements ; nous le verrons plus au long au chapitre suivant. Au synode de 1514, le pieux prélat proposa son innovation et la fit accepter par la majorité du clergé réuni. Il n'était pas uniquement question de la Fête de l'Ange Gardien, mais d'une réforme totale du Calendrier diocésain. Vers le même temps le chapitre de la cathédrale donna aussi son suffrage favorable. Léon X était, sur ces entrefaites, monté sur 1a chaire de Saint Pierre et n'avait pas tenu rigueur aux prélats français de leur opposition à son prédécesseur. L'occasion se présentait donc excellente de s'adresser au Saint Siège ; François d'Estaing proposa à l'approbation pontificale son projet de réforme du Calendrier de Rodez et notamment l'insertion de la fête de l'Ange Gardien, avec office propre, au 1er mars.
Il accompagna sa supplique d'une lettre à Sa Sainteté dont le P. Beau nous a conservé le début. Le pieux prélat se servait de la connaissance qu'il avait des saints Pères, pour rappeler délicatement au souverain Pontife un texte d'un de ses plus illustres prédécesseurs et à la fois son patron, Saint Léon le Grand.
Beatissime Pater, liceat mihi iisdem verbis adire Sanctitatem Vestram, quibus populum christianum affatur sanctissimus decessor hujus Leo : Confirmate amicitias cum Angelis. « Très Saint Père, qu'il me soit permis d'aborder votre Sainteté en lui relisant les paroles que Saint Léon son illustre prédécesseur, adressait au peuple chrétien : Rendez plus étroites vos amitiés avec les saints Anges. »

Léon X, par une Bulle datée du 18 avril 1518, commençant par les mots : Admonet nos, répondait favorablement à la pieuse attente de l'évêque de Rodez, qui voyait ainsi combler ses vœux les plus ardents. Nous avons pu nous procurer la copie de cette pièce inestimable, qui est sûrement le premier hommage décerné au culte des saints Anges par un des successeurs de Saint Pierre ; elle n'a pas été publiée avant aujourd'hui. Vu son importance exceptionnelle et malgré ce qu'elle contient des longueurs habituelles des documents pontificaux, on nous saura gré d'en donner ici la traduction in-extenso, réservant le texte pour nos pages documentaires. (14)

Retour en haut



« Léon etc. Pour perpétuelle mémoire.
Le soin que nous devons mettre à remplir notre charge pastorale, nous invite à accorder une particulière attention à tout ce qui est capable de promouvoir la régularité dans la récitation quotidienne des heures canoniques du jour et de la nuit, d'où découlent de si grandes consolations sur tous ceux qui y prennent part. A toutes les initiatives prises dans ce sens, pour qu'elles demeurent fermes et inviolables, nous devons, quand on nous en sollicite, apporter l'appui de notre autorité souveraine.
Notre vénérable Frère, François d'Estaing, évêque de Rodez, nous a dernièrement présenté une requête d'où il résulte que, comme il convient à un sage et heureux administrateur de l'Eglise de Rodez dont il a la charge, et selon les talents à lui donnés par Dieu, le distributeur de toutes les grâces, après s'être entouré des lumières de plusieurs ecclésiastiques, très versés dans la connaissance des heures canoniales et des autres divins offices, et après avoir pris l'assentiment et le suffrage de ses chers fils, les chanoines de son église cathédrale, il avait à peu près réduit à l'usage, au rite et au calendrier romain, les usages et les rites suivis pour les heures canoniales du jour et de la nuit dans les diverses églises du diocèse de Rodez, de même que l'antique calendrier usité dans la ville et le diocèse.
Pareillement, dans le nouveau calendrier il avait ajouté la fête du Propre Ange de chaque fidèle, en la fixant au 1° mars, et avait prescrit la récitation et l'observation, pour chaque année à pareil jour, depuis les premières Vêpres jusqu'aux deuxièmes Vêpres, y compris la messe solennelle, d'un office spécial composé et édité par les soins de son cher fils Jean Colombi, évêque de Troie, de l'Ordre des Frères Mineurs et professeur de théologie, ainsi qu'il est relaté plus au long dans les pièces authentiques réunies en forme de brochure.
C'est pourquoi, de la part du même François, évêque, nous avons humblement été supplié de daigner, par une faveur de notre bienveillance apostolique, pour leur donner une valeur plus ferme, ajouter à ces réductions, réforme, édition, institution, lettres et écrits, la force de notre confirmation apostolique.
Nous donc, après avoir absous et déclaré tel, mais seulement pour l'effet des présentes, et à supposer qu'il y ait lieu, le susdit évêque de toute excommunication, suspense, interdit, et autres sentences ecclésiastiques, censures et peines portées, soit par le droit, soit par une autorité spéciale, et après avoir expressément approuvé toutes les lettres et tous les écrits rédigés sur ce sujet, faisant droit très volontiers à ces supplications, de notre autorité apostolique et par la teneur des présentes, approuvons et confirmons la réforme, le changement, l'addition et l'institution de la fête et de l'office du Propre Ange, ainsi que tous et chacun des points contenus dans ces lettres et ces écrits, et nous y ajoutons la garantie d'une perpétuelle valeur, suppléant à tous les défauts de droit et de fait qui ont pu s'y glisser, nonobstant les constitutions et ordonnances apostoliques ainsi que celles du diocèse de Rodez et autres églises, qu'elles soient confirmées par serment, confirmation apostolique ou autre, nonobstant aussi tous statuts, coutumes ou autres choses contraires.
Qu'il ne soit donc permis à personne d'aller contre nos présentes absolution, approbation, confirmation, addition et supplétion, etc.. Si quelqu'un par conséquent .....
Donné à Rome, à Saint Pierre, l'an de l'Incarnation du Seigneur 1518, la veille des Ides d'Avril, de notre Pontificat le sixième. » (15)

Retour en haut



Ainsi, d'après le document pontifical, François d'Estaing, dans sa réforme avait cherché à se rapprocher le plus possible du Calendrier Romain. C'est un trait qu'il convient de souligner de la part d'un prélat français, très attaché aux coutumes nationales, comme on l'a vu en maints endroits, mais pareillement très soucieux de ne pas contrevenir aux désirs du Saint-Siège, et, pour la question liturgique, sincèrement désireux d'unir son clergé à l'église de Rome.
Le même jour, Léon X envoyait à l'évêque de Rodez une autre lettre, celle-ci sous forme de bref, accordant une indulgence pour tous les fidèles qui assisteront à la première messe dite en l'honneur de l'Ange Gardien. Le P. Beau a déjà publié cette pièce qui cite et confirme la précédente. Nous en donnons ici la traduction :

« Léon X, Pape, à tous et à chacun des fidèles chrétiens qui ces présentes lettres verront, Salut et bénédiction apostolique.
Bien que nous ayons un singulier désir de faire donner au peuple de Dieu sa pâture spirituelle, néanmoins il nous est surtout agréable de le paître spirituellement dans les sacrés mystères de la messe, où s'immole pour tous ses fidèles le Sauveur du genre humain.
Aujourd'hui, en effet, notre vénérable frère François d'Estaing, évêque de Rodez, nous a exposé comme quoi, du consentement et avec le suffrage de ses chers fils les chanoines de son église cathédrale, il avait institué la fête de l'Ange Propre de chaque fidèle, à célébrer et à observer le 1° jour de mars dans l'église de Rodez et toutes les autres églises du diocèse ; et nous, par d'autres lettres, entre autres concessions, avons, de notre autorité apostolique, approuvé et confirmé cette louable institution.
Désirant donc gratifier de faveurs célestes les fidèles de l'un et de l'autre sexe qui assisteront à la première messe du Propre Ange que célèbrera le dit François, évêque, ainsi qu'à l'office du même, pour les engager à se rendre en plus grand nombre à cette célébration et récitation par l'espoir d'une abondante réfection de leur âme par la grâce céleste, confiant en la miséricorde du Dieu tout-puissant et en l'autorité des Bienheureux Apôtres Pierre et Paul, à tous et à chacun de l'un et de l'autre sexe vraiment contrits et confessés, ou qui auront le dessein de se confesser, qui au jour où François évêque célèbrera la première messe du Propre Ange dans son église cathédrale, visiteront l'église susdite, nous accordons miséricordieusement dans le Seigneur trente ans et tout autant de quarantaines de véritables indulgences, la présente concession ne devant plus avoir aucune valeur après le premier jour de la célébration.
Donné à Rome, à Saint-Pierre, sous l'anneau du Pêcheur, le 12° jour d'avril 1518, de notre Pontificat, le sixième. » (16)

Retour en haut



Le Pape Léon X, on le sait, avait un esprit largement ouvert à toutes les grandes initiatives. Celle de François d'Estaing lui plut beaucoup. D'après le témoignage du P. Beau, reposant sur un Bref particulier qu'il déclare avoir parcouru de ses yeux, le Saint Père fit savoir à François d'Estaing qu'il se proposait de proposer la fête de l'Ange Gardien à l'Eglise Universelle. Il trouvait seulement l'office un peu long ; il l'engageait donc à l'abréger : « Nous pourrions ainsi plus aisément, disait-il, imiter votre dévotion, et pour l'honneur et la piété dus aux Anges Gardiens imposer cet office à l'église universelle. Nos devotionem tuam imitari facilius possemus, ut illud officium pro Sanctorum Angelorum honore et reverentia in universali Ecclesia per omnes Christi fideles dici et celebrari mandaremus. » (17)

Obéissant à ce voeu, François d'Estaing fit abréger l'office, mais, sur ces entrefaites, le Pape mourut et le projet n'eut pas de suite immédiate.

Rien ne manquait pour solenniser tout de suite dans le diocèse de Rodez une fête qui très facilement pouvait devenir populaire. Mais, les oeuvres divines sur la terre doivent, avant de s'établir, soutenir l'épreuve de la contradiction, et souvent plus une entreprise est noble et belle, plus elle est attaquée dans sa naissance et dans son progrès. Qu'on se souvienne des oppositions qu'a rencontrées à une époque plus récente le culte du Sacré-Coeur de Jésus. Dieu permet que les pieux desseins inspirés par lui, ne puissent s'établir pendant de longues années ; que des volontés, droites quelquefois, plus souvent malveillantes et obstinées, empêchent leur progrès ; lorsqu'enfin la sainte entreprise sort victorieuse des coalitions, elle a reçu le sceau qui manifeste à tous son origine divine, et elle progresse et s'étend merveilleusement pour le plus grand bien de l'Eglise.

L'opposition vint à François d'Estaing d'un membre de son chapitre : l'archidiacre Garrigues. Nous en verrons le détail au chapitre suivant et ne relaterons ici que les faits principaux, pour qu'on puisse comprendre la suite de l'histoire. Quand François d'Estaing, en 1518, eut reçu les précieuses bulles, Garrigues, déjà en conflit avec son évêque, prit de suite le chemin de Rome. Il ne prétendait à rien moins qu'à faire condamner François comme hérétique pour ses hardies innovations. Il travailla avec tant de succès pour sa cause, que tout ce qu'on avait projeté à Rodez pour la célébration solennelle de la fête concédée dut être suspendu, en attendant la conclusion du procès engagé.

Peu avant sa mort, survenue en 1521, le Pape Léon X donna une sentence coutre Garrigues, et maintint à François d'Estaing toutes les concessions obtenues. Sans doute les ennemis de notre évêque allaient se prévaloir de la mort du grand Pontife pour recommencer leurs intrigues. François d'Estaing crut indispensable de porter de nouveau l'affaire devant le nouveau Pape, Adrien VI. Celui-ci confirma pleinement les actes de son prédécesseur, mais un autre contre-temps surgit et entrava encore la pieuse entreprise. Adrien VI mourut après un pontificat de quelques mois, avant que sa chancellerie eut pu libeller les concessions par lui accordées à l'évêque de Rodez. Tout néanmoins était prêt et le nouveau Pontife, Clément VII, se hâta de faire expédier à François d'Estaing la Bulle Rationi congruit du 26 novembre 1523, qui terminait toute l'affaire. C'est un autre document aussi précieux que les précédents ; il trouvera mieux sa place au chapitre qui va suivre.

Les difficultés étaient maintenant aplanies ; d'ailleurs le clergé de Rodez n'avait pas attendu la dernière sentence pontificale pour embrasser la dévotion proposée et réciter l'office ; on n'avait cependant pas eu encore de solennité extérieure. Le Bienheureux, muni des autorisations et des privilèges pontificaux, ayant même obtenu, s'il faut en croire le P. Beau, pour le jour de la première messe une indulgence sous forme de jubilé, se proposa de convoquer son peuple à une fête grandiose. Il l'annonça et la prépara longtemps à l'avance ; elle fut ainsi retardée jusqu'en 1526. Souvenons-nous que cette année-là est celle de l'achèvement du clocher de la Cathédrale. N'est-on pas autorisé à penser que le saint évêque voulut attendre pour fêter les Saints Anges que la Sainte Vierge eut été placée sur son trône. A une fête qui devait se dérouler en plein air, l'élégante et majestueuse tour ajouterait certes au décor extérieur, et la Reine des Anges semblerait présider à la glorification de nos célestes protecteurs.

Le 3 juin 1526 était le dimanche dans l'octave de la Fête-Dieu : ce fut le jour choisi pour la magnifique solennité. On attendait à Rodez une affluence énorme ; aussi ne fallait-il pas songer à faire l'office à la cathédrale. Une vaste esplanade pouvait seule fournir l'endroit approprié. Joignant les portes de la Cité, du côté ouest, se trouvait un large terrain utilisé depuis des siècles pour les quatre grandes foires de Rodez, qui sont demeurées traditionnelles jusqu'à nos jours. C'était l'emplacement connu encore sous le nom de foiral, alors lo feyral, ou bien le faubourg d'Albespeyres. Au fond, depuis quelques années se dressaient les bâtiments de la Chartreuse, habités par des moines qui avaient toutes les sympathies du pieux évêque. Sur cette vaste étendue de terrain, devant le magnifique panorama qui se déroule de cet endroit aux yeux du spectateur, allait se célébrer la première messe qu'on ait dite en l'honneur des anges gardiens. Un autel aux vastes proportions fut élevé contre l'église des Chartreux, et le peuple se massa sur l'esplanade, sur les remparts de la ville, et jusques sur les coteaux avoisinants de l'amphithéâtre, de Camonil et de l'autre côté de l'Auterne. On y compta, dit le P. Beau, plus de cent mille personnes.

Retour en haut



Sans doute l'évaluation d'une foule est une opération fort difficile et les narrateurs d'une fête populaire ont à se tenir en garde contre l'exagération. Néanmoins ce chiffre ne doit pas paraître invraisemblable à qui connaît l'empressement de nos aïeux à certains pèlerinages, et surtout le zèle vraiment héroïque qu'ils mettaient à profiter des indulgences, encore plus d'un jubilé. Le jubilé de Notre-Dame du Puy est célèbre ; les anciennes chroniques nous parlent d'une affluence de 300.000 personnes à certaines années. (18) Rodez lui-même a vu des manifestations religieuses où le nombre des fidèles accourus nous paraît aujourd'hui prodigieux et qui cependant est attesté par des récits dignes de foi. Au jubilé de 1702 l'affluence fut incroyable ; les solennités durèrent du 23 avril jusqu'au 23 juin. Chaque jour des processions arrivèrent, de paroisses quelquefois fort éloignées. Le 15 mai on vit arriver 111 paroisses ; il n'y avait pas moins de 40.000 personnes ce jour là à Rodez. (19) Si au lieu de durer deux mois, le jubilé n'avait duré qu'un jour, comme en 1526 pour la fête de l'Ange Gardien, le chiffre de 100.000 assistants donné par le P. Beau eût été largement dépassé.

Quelle ne dut pas être la sainte joie du Bienheureux d'Estaing lorsqu'il vit accourir cette immense foule, venue pour acclamer la grande oeuvre de toute sa vie ! Le succès était maintenant complet, définitif ; les saints Auges Gardiens auraient leur jour de fête ; en s'en revenant les fidèles emporteraient dans leur âme une tendre vénération pour ces célestes protecteurs. Ce culte franchirait bientôt les frontières du Rouergue ; la piété catholique s'enrichirait d'une nouvelle dévotion et le peuple chrétien s'étonnerait de n'y avoir pas plutôt songé. Peu à peu ce culte s'étendrait et l'autorité souveraine achèverait l'oeuvre en le proposant à la chrétienté toute entière, comme un nouveau trésor de grâces.

Retour en haut



Notes :

1. Molanus, + 1585 ; Canisius, + 1597 ; Saussaye parut en 1638 ; Ferrarius, + 1669.
2. Beau, p. 229.
3. La prière si connue et si dévote : Angele Dei (Ange de Dieu, qui êtes mon gardien) date du XV° siècle au moins. Nous l'avons lue dans un manuscrit de cette époque à la Bibliothèque d'Orléans. (N° 348). Elle est ainsi rédigée : Angele, qui meus es custos, pietate superna me tibi commissum salva, defende, guberna. Amen.
4. « Fête de l'Ange Gardien, pieux usage passé de l'église de Tolède chez les Ruthènes, sous l'initiative du Bienheureux François d'Estaing, évêque de Rodez, avec l'approbation du Siège Apostolique. »
5. Beau p. 229.
6. A ceux qui préféreraient croire que le B. François emprunta réellement la fête aux églises d'Espagne, une explication du fait se présente assez vraisemblable. Rappelons qu'une de ses cousines, religieuse bénédictine du Monastère-sous-Rodez, après avoir embaumé ce cloître de l'odeur de ses rares vertus, avait été choisie pour aller propager la réforme monastique dans les couvents d'Espagne. Nous ne connaissons pas d'autres détails sur cette sainte fille, pas même les dates de sa vie. On l'appela après sa mort la Vénérable Antoinette de Levezou. Ne serait-ce pas elle qui aurait transmis à son cousin, le futur évêque de Rodez, la dévotion déjà en honneur dans les nouvelles régions qu'elle habitait ?
7. Beau, p.96.
8. ibid. p.230.
9. Il eut un neveu, Etienne de Pressuris, lui aussi cordelier, lui aussi évêque de Troie, lui aussi suffragant de l'évêque du Puy, mais de l'évêque Antoine de Chabannes.
10. Sur les titres de Jean Columbi, v. la Bulle de Léon X, ci-après p. 378.
11. D'où viens-tu, et où vas-tu ?
12. Seigneur, attendez encore une année, jusqu'à ce que je creuse autour de lui et que je mette de l'engrais : peut-être portera-t-il du fruit.
13. Il arriva que le mendiant mourut, et les anges le portèrent dans le sein d'Abraham.
14. Nous devons ce précieux document à l'obligeance de feu M. l'abbé Calmet ; son long séjour à Rome et ses fréquentes visites aux Archives pontificales lui ont permis de nous rendre ce service que sauront apprécier tous nos lecteurs. Il avait déjà mentionné cette bulle dans ses Varia Documenta.., e schedis Garamplanis, p. 29. Rodez, 1896.
15. Reg. Vat. N°1206, p. 680.
16. Beau, p.235, traduction corrigée.
17. Beau, p.230.
18. Voir l'intéressant article du P. Thermes, dans les Etudes du 5 mars 1910.
19. V. Affre, Lettres sur l'histoire de Rodez, p.295.

Camille Belmon
Extrait de "Le Bienheureux François d'Estaing, évêque de Rodez (1480-1529)", Chapitre III.


Retour en haut



Accueil
Avant-propos

F.A.Q.
Questions fréquemment posées

Nouveautés 2017
Sommaire détaillé

Archives
Sommaire année 2016
Sommaire année 2015
Sommaire année 2014
Sommaire année 2013
Sommaire année 2012
Sommaire année 2011
Sommaire année 2010
Sommaire année 2009
Sommaire année 2008
Sommaire année 2007
Sommaire année 2006
Sommaire année 2005
Sommaire année 2004
Sommaire année 2003
Sommaire année 2002
Sommaire année 2001
Sommaire année 2000

Définitions
Petit Larousse
Dictionnaire de la Bible
Vocabulaire de théologie biblique
Dictionnaire de spiritualité
Saint Augustin

Textes Bibliques
Ancien Testament
Nouveau Testament
Etude biblique

Textes de référence
J. Ribet : Les Anges
Th. Laval : Le rôle des Anges
P. Enfantin : Le secours des saints Anges
Ch. Sauvé : Le rôle des Anges
Th. Laval : Révolte et fidélité
J.-H. Waggoner : Le Ministère des Anges
G. Chardon : Mémoires d'un Ange gardien
L. Laurand : Les Anges gardiens
A.M.D.G. : Des Anges gardiens
P. Angély : Les Anges dans le monde
P. Angély : Le Nouveau Testament
L. Chauffour : L'Ange gardien
La royauté de Marie sur les Anges
J. Bouflet : Missions des Anges gardiens
J. Bouflet : Le pain des Anges
A. Richomme : Le Chant de la Confiance

L'Eglise Catholique
Catéchismes
Théologie
Citations des Papes
Directoire sur la piété populaire
La Journée du chrétien

Hiérarchies angéliques
Les hiérarchies
Les Archanges
Saint Raphaël
Saint Michel
Saint Gabriel
Hénoch - sources bibliques
Barachiel, Jehudiel et Zeadkiel
Identifier son Ange gardien ?

Historique de l'Ange gardien
En bref !
Le Bienheureux François d'Estaing
Bulle du Pape Léon X

La fête du 02 Octobre
Octobre : Mois des Anges Gardiens
La Fête des Anges Gardiens
Hymnes de la liturgie
Hymnes du Bréviaire
Oraisons du Missel

Citations
Saints et Docteurs de l'Eglise
Mystiques
Grands auteurs chrétiens
Citations brèves

Prières
Prières des saints
Prière de John-Henry Newman
Prière de Pierre Favre
Prière de l'association
Prières à Marie, Reine des Anges
Prières liturgiques byzantines
Couronne Angélique
Autres Prières
Litanies aux Anges gardiens
Oraisons
Méditation de Dom Vandeur

Poésies & Cantiques
Sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus
Poésies - Auteurs divers
Cantiques (XVIII° au XX° siècle)

Iconographie
Présentation et mise en garde
Traité d'Iconographie Chrétienne
Peintures
Icônes
Gravures
Vitraux
Sculptures
Fresques
Manuscrits et Enluminures
Images pieuses du XIX° siècle
Images pieuses du XX° siècle
Les Anges et l'Eucharistie
Imagerie du web

L'Association de Lyon
Présentation et contact
Historique de la Confrérie
Naissance de la revue
Les premiers articles (1891-1904)
Témoignages des associés
L'ancienne Confrérie d'Arjac

Audio-Bibliographie
Livres et cassettes

Témoignages
Au temps présent
Au temps passé
Au-delà du temps

Liens
Sélection sur le web
Ils ont référencé ce site