Autres poésies dédiées aux saints Anges
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Les AngesSéraphins, légions d'amour et de lumière,
C'est vous qui, répétant l'éternelle prière,
Traduisez en concerts votre félicité.
Dieu vous a revêtus de gloire et d'innocence ;
Vous êtes le reflet de sa toute-puissance,
Puisque sur votre front brille sa majesté.
Préservez-nous du mal, esprits purs et fidèles,
Afin qu'un jour, au sein de ses clartés nouvelles,
Apparaisse à nos yeux l'heureuse éternité.
Anonyme
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Octobre 1900.
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Ton nomAnge au regard d'azur qui me suis dans la vie,
Toi dont le front toujours se penche sur mon front,
Toi dont la voix résonne en mon âme ravit,
Ange, céleste ami, dis-moi, dis-moi ton nom !
Quand la brise de mai chante sur la bruyère,
Quand le souffle du soir murmure au fond des bois,
Je pense que ton nom, Ange du ciel, mon frère,
Doit être encor plus doux que le son de ces voix.
Lorsque le rossignol égrène, pris d'ivresse,
Les perles de ses chants dans le calme des nuits,
Oh ! qui peut écouter sa voix enchanteresse
Sans songer à ton nom, Ange du Paradis !
Il doit être ce nom plus doux qu'une caresse,
Plus léger qu'un parfum, plus tendre qu'un soupir :
Je l'entends murmurer : « Enfant, j'ai nom Tendresse. »
Oh ! depuis si longtemps j'aurais dû le sentir !
Marie Stella
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Février 1902.
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Prière d'un enfant à son bon AngeAnge céleste au doux sourire,
Tiens-moi la main pour me conduire
Droit vers les cieux,
Et veille sur moi comme un frère,
Quand du sommeil l'aile légère
Ferme mes yeux.
Du noir serpent que je redoute,
Préserve-moi ; loin de ma route,
Ecarte-le ;
Contre lui, défends ma faiblesse,
Et du doigt montre-moi sans cesse
Le beau ciel bleu.
Felix Peloux
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Avril 1903.
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Cimetière d'enfantsDix jours ! un mois ! cinq ans ! c'est le côté des anges…
Et j'avance et toujours : un an ! six ans ! deux mois !
Des herbes et des fleurs et des chants de louanges
Sur ces petites croix.
Ah ! qui donc a creusé ces fosses peu profondes,
Comme un sillon de grain que le Seigneur bénit ?
Ah ! qui donc a couché toutes ces têtes blondes
Là, dans un même lit ?
Pour que, dans cet endroit, rien ne trouble et n'effraie,
Et pour qu'au dernier jour l'ange de l'Eternel
Puisse moissonner là, sans démêler l'ivraie,
Ses gerbes pour le Ciel.
Heureux enfants ! ce prix que dispute l'athlète,
Ce royaume céleste au vainqueur destiné,
Et que par tant d'efforts ici-bas l'âme achète,
A vous, il est donné !
Anonyme
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Novembre 1903.
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NoëlIl est né ! c'est pour nous ! il est né : c'est un frère ;
C'est un roi sans couronne, un seigneur humble et doux.
Il a quitté le ciel ; faisons-lui sur la terre
Un royaume en nos cœurs, puisqu'il est né pour nous.
Il est né ! c'est pour nous ! il vagit dans l'étable,
Et devant lui sa Mère a fléchi les genoux ;
Elle a les premiers droits sur l'Enfant adorable,
Mais notre tour viendra, puisqu'il est né pour nous.
Il est né ! c'est pour nous ! ce n'est pas pour les Anges :
Ils sont là par milliers et, saintement jaloux,
Contemplent leur Seigneur et vénèrent ses langes,
Mais sans nous repousser, puisqu'il est né pour nous.
Il est né ! c'est pour nous ! ravissante parole !
Nous n'avons plus d'effroi, Dieu n'a plus de courroux.
S'il nous reste des pleurs, cet Enfant les console ;
Prenons-le pour ami puisqu'il est né pour nous.
Il est né ! c'est pour nous... et c'est pour le Calvaire !
De la paille à l'épine, et des langes aux clous.
Cet Enfant va grandir, méconnu, solitaire...
Oh ! vivons avec lui, puisqu'il est né pour nous !
Anonyme
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Décembre 1903.
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A mon Ange GardienLorsque je sommeillais, dans mes jeunes années,
Le cœur aux rêves d'or, heureuse et sans ennui,
Tu veillais près de moi ; aux heures attristées
Tu fus mon premier guide et mon plus ferme appui.
N'as-tu pas regretté tes rives enchantées ?
Du séjour bienheureux pourquoi donc as-tu fui ?
Et ne voudrais-tu pas, les ailes déployées,
Enfin vite sortir de cette affreuse nuit ?...
Mais non, tu resteras avec moi sur la terre,
Pour m'apprendre à prier, à souffrir et me taire,
Tant que je serai loin du céleste séjour.
Ta main me conduira durant toute ma vie ;
Tu montreras le ciel à mon âme ravie ;
Et de Dieu nous louerons la tendresse… toujours.
Dorfeskind
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", Octobre 1904.
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Mon Ange GardienProtégez celui qui est au service de Dieu,
Ayez pitié de celui qui se bat,
Je fais de mon mieux
Pour ce valeureux combat.
Ange Gardien, voyez votre protégé,
D'un coup de lance il a été blessé,
Eloignez Satan de moi
Et ce grand projet, enfin, naîtra.
Saint Vincent de Paul, glorieuse Jeanne sauvant la France,
Nos sauveurs, fiers combattants, prêtez-moi votre lance,
Satan sera, sans aucune pitié
De toutes parts transpercé.
Bruno Bonet
Janvier 2003.
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Les Anges
Apprends-nous donc ce combat des cieux,
Où tes Anges sont victorieux,
Les petits enfants ont leur gardien
Qui sont ici-bas un solide lien.
Car nos Anges sont une garde
Qui sans cesse veillent et jamais ne tardent,
Tu as donné ordre à tes Anges
D’être auprès de nous sans aucun mélange.
Si nous nous gardons de toutes nos voies
Celles qui nous éloignent de ta Croix,
Nous trouverons en ces serviteurs
De solides et vrais protecteurs.
Apprends-nous donc cette confiance
Cette déférence pour leur Présence,
Ne pouvant être vaincus ni trompés par l’Ennemi
Par leur fidélité ils sont de puissants amis.
Face aux dangers sur cette voie
Que nous les invoquions dans une humble foi.
Ils ne supporteront pas que nous soyons tentés
Au-delà de nos forces au risque de te renier,
Quant à l’Ange gardien que Tu nous as assigné,
Et qui enlève les pierres que nous pouvons heurter,
Que nous soyons vraiment pour lui reconnaissant
Comme un enfant envers son intendant.
Que nous nous souvenions que ton Nom est en lui,
Qu’auprès de ta Gloire il nous introduit,
Que nous ayons par lui cette crainte de Dieu,
Il voit ce que nous faisons et nous suit en tous lieux.
Puisque Tu es présent par tes serviteurs,
Nous ferons toute chose en quêteur,
Si nous écoutons ta voix et faisons ce que Tu dis,
Il guidera nos pas vers Celui qui resplendit.
Il sera l’adversaire de nos adversaires,
Sa puissance sera un bouclier salutaire,
Mais que nous nous gardions de toute idolâtrie,
Il n’est qu’un serviteur de ta Seigneurie.
Apprends-nous donc à les aimer
En les contemplant comme un reflet,
De la création à la fin des Temps
Ils ont leur rôle et sont présent.
Que par l’Ecriture nous nous ouvrions à eux,
Que par la liturgie nous adorions avec eux,
Tout ce qu’ils font nous tourne vers Toi
Dans l’histoire du salut ils montrent ta voie.
Telle est bien cette armée des cieux
Ces myriades d’Anges louant Dieu,
Auprès du trône et de l’Agneau
De la Providence ils sont le sceau.
Ainsi Abraham par son hospitalité
Accueillera Dieu et ses Anges à Mambré,
Tandis que les Anges s’en iront juger
Brûlant de compassion il priera Yahvé.
Lot voyant des hommes les accueillera,
Par la loi sacrée il les pressera,
Et Dieu sera pour lui miséricordieux
Tandis que seront détruit tous les envieux.
Et lorsque Abraham envoya son serviteur,
Ayant confiance en son Ange protecteur,
Le serviteur s’appuyant sur Yahvé,
Fut rempli de joie devant l’aide constaté.
L’Ange de Yahvé apparut à Moïse,
Lui donnant le Nom qui serait son assise,
Et l’homme le plus humble que la terre ait porté
Malgré sa faiblesse sera envoyé.
Et le peuple sortira mené par son Ange,
Guidé au désert par une Nuée étrange,
Dieu le gardera comme la prunelle de son oeil,
Malgré ses murmures racine d’orgueil.
Selon le modèle montré sur la montagne,
Pour que Dieu en tout les accompagne,
Moïse construira le sanctuaire du désert,
La Demeure du Dieu que les Chérubins vénèrent.
Et le peuple apprendra le sens du sacré,
Crainte et tremblement face à la sainteté,
Et l’Arche sera le trône de Yahvé
Entouré des Chérubins aux ailes déployées.
Le prophète Isaïe aura la vision
De la réalité du Saint en sa maison,
Et les Séraphins face a la Gloire
Ne pourront que chanter ton Offertoire.
Ils prépareront ainsi le Don sans mesure
Répondant à l’attente de toutes créatures,
Et les Anges eux-mêmes dans les cieux
Sont dans l’attente du Don de Dieu.
Créés comme nous pour chanter ta Gloire
Dés la création du monde les Anges sont ton auditoire,
Subsistant par Toi en leur être même,
Lors de l’Incarnation ils seront ton diadème.
L’Archange Gabriel sera envoyé
Auprès de Marie jeune vierge troublée,
En temps que Verbe Tu l’avais préparé
Devançant l’Archange qui ne pourra qu’adorer.
Et l’armée des cieux devant les bergers
Se joindra à l’Ange émerveillé
« Gloire à Dieu au plus haut des cieux »
C’est le Christ Seigneur qui naît en ce lieu.
T’abaissant un moment au-dessous d’eux,
Tout au long de ta vie ils seront là silencieux,
Mais c’est surtout dans les moments charnières
Qu’ils manifesteront leur présence familière.
Après ta victoire sur les tentations
Lorsque Tu auras déjoué le Prince des démons,
Ils viendront au désert pour te servir
Posant un signe du Royaume qui attire.
A Gethsémani Tu seras consolé
Par un Ange qui compatissait,
Mais Tu refuseras l’aide de l’armée des cieux
Lorsque ton heure viendra pour la Gloire de Dieu.
Lorsque sur la Croix Tu seras élevé,
Attirant tout à Toi par le feu allumé,
Les Anges de Dieu seront présent
Montant au-dessus de Toi et descendant.
Et le sang et l’eau couleront de la Plaie
Révélant ce que nul ne pouvait scruter,
Même les Anges dans leur éternité
N’auraient pu penser au Don qui se fait.
Ton Ascension viendra couronner
Ta miséricorde ainsi glorifiée,
Et toute créature au ciel et sur la terre
Sera confondue par l’Oeuvre du Père.
Mais en attendant la pleine consommation,
Quand Tu réuniras toutes les nations,
Puissions-nous être trouvés fidèles
Ne cherchant refuge que sous tes ailes.
Apprends-nous donc à veiller sans compter,
Et sur Toi seul nous appuyer,
Apprends- nous donc cette crainte de Dieu
Qui fait la joie des habitants des cieux.
Que nous soyons en ce monde
Sans être de ce monde,
Que tes Anges veillent sur nous
Pour qu’en ce Jour nous nous tenions debout.
Frère Philippe
Abbaye de Cîteaux
21700 Saint Nicolas les Cîteaux (France)
Extrait de "Apprends-moi Seigneur", écrit pour le Vendredi Saint 2007
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