Mai-Juin 2008
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Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
Les Anges : poésie de Frère Philippe
Un très beau texte de ce Frère cistercien, extrait d'une Méditation poétique rédigée spécialement pour le Vendredi Saint 2007.
Prière à l'Ange Gardien
Cette prière nous a été adressée par un prêtre désireux de garder l'anonymat. Qu'il soit remercié pour ce beau partage, et que les Saints Anges le veillent et attirent sur lui les grâces du Ciel !
Nous devons remercier notre ange gardien
Vous savez de quel nom on désigne et on flétrit celui qui, comblé de bienfaits, ne sait pas en exprimer sa reconnaissance ? : on l'appelle un ingrat.
L'ingratitude, oh ! quel vice affreux ! Combien de fois, dans la sainte Écriture, ne voyons-nous pas le Seigneur s'en plaindre ? Vous connaissez la parole qui tomba un jour des lèvres du divin Maître, lorsque, sur dix lépreux qu'il venait de guérir, il n'en vit qu'un seul, - et encore c'était un Samaritain, - revenir sur ses pas pour lui exprimer sa joie et sa gratitude. Est-ce que tous les dix n'ont pas été purifiés ? demanda-t-il. Et les neuf autres, où sont-ils ? On ne les a pas vus revenir pour rendre gloire à Dieu ; il n'y a que cet étranger ! Nous-même, quand nous rendons service à quelqu'un, ne nous attendons-nous pas à ce qu'il nous dise merci ?
Maintenant rappelons-nous de quelles faveurs nous sommes redevables à notre ange gardien et dans l'ordre spirituel et dans l'ordre temporel. Sans cesse il est occupé à nous rendre service. De lui ne pouvons-nous pas répéter ce que le jeune Tobie disait de son compagnon de voyage : Quelle récompense lui donnerons-nous ? Qu'est-ce qui pourra être digne de ses bienfaits ? Il m'a mené et ramené en bonne santé et par lui nous avons été comblés de toutes sortes de biens.
Ce que notre bon ange attend de nous, ce ne sont pas des dons matériels. Qu'en ferait-il, affranchi qu'il est de tout ce qui s'appelle poussière ? Mais c'est l'hommage d'un cœur reconnaissant.
Faisons-nous donc un devoir de remercier souvent notre ange gardien. Remercions-le chaque matin de nous avoir préservés de tout danger pendant la nuit, et chaque soir de la sollicitude qu'il a eue pour nous durant les longues heures de la journée... Remercions-le des grâces que nous connaissons et de celles que nous ne connaissons pas ; car, sans doute, il n'est pas étranger ni aux unes ni aux autres…
D'après l'abbé P. Feige, adapté de L'Ange gardien, Pierre Téqui, 1910.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2008.
La résolution
Tant d'amour devait toucher une âme restée bonne. Le jeune homme que le Seigneur m'a confié a compris sa misère ; il en a rougi ; l'espérance lui a tendu la main : il reviendra.
Les passions aussitôt s'attachent à lui, s'efforçant de le retenir :
"Tu voudrais nous quitter ? Rêve impossible ! Jamais tu ne pourras vivre sans nous. Tu ne te relèverais que pour retomber. Une aussi folle tentative serait pour toi un nouveau sujet de confusion."
Lui montrant alors des âmes de tout âge et de tout rang qui menaient une vie sainte, moi, son ange gardien, je lui disais :
"Eh ! quoi, fier jeune homme, ce qu'ont pu ces femmes et ces vierges, ces vieillards et ces enfants, tu ne le pourras pas ? Veux-tu persister à t'ignorer toi-même ? ou comptes-tu sans le secours d'en haut ? Sache que, pour opérer des prodiges, la grâce ne demande qu'un franc et loyal concours".
Les compagnons de son infidélité lui tenaient des discours spécieux :
"Qui voudra croire à ta sincérité ? (... ). Le Père te promet le pardon ? : cessera-t-il pour cela de te rappeler tes anciens torts ?"
Je répliquais :
"Connais mieux le Cœur du Père (...). Quand il pardonne, c'est sans restriction".
La grâce vainquit les dernières résistances. Le jeune homme dit en lui-même :
"… Je vais retourner chez mon Père, et je lui dirai : Père, j'ai péché contre le ciel et contre toi". (Lc 15,18).
D'après l'abbé G. Chardon, Mémoires d'un ange gardien, Librairie Catholique, Clermont-Ferrand, 1873.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2008.
L'ange de la métamorphose
Les anges viennent à nous sous des apparences diverses. Ils sont maîtres dans l'art de la métamorphose. Ils prennent la forme d'un être humain qui nous accompagne sur notre route ; celle d'un médecin qui guérit nos blessures ; celle d'un thérapeute qui nous dégage des rets où nous emprisonnent nos schémas névrotiques ; celle d'un prêtre qui nous libère de nos culpabilités. (...). Parfois c'est l'ami ou l'amie qui dit un mot après lequel tout apparaît sous un jour nouveau. Parfois c'est un enfant qui nous regarde, et qui nous fait voir combien peu d'importance ont les problèmes avec lesquels nous sommes en train de nous colleter.
Les anges sont des artistes de la métamorphose. L'ange de la métamorphose, lui, veut nous instruire du mystère de notre propre métamorphose. Si l'on veut rester vivant, il faut changer sans cesse. Ce qui ne change pas se pétrifie. (...).
L'ange de la métamorphose est là pour nous préserver d'agir envers nous-mêmes avec trop de dureté. Bien des gens pensent qu'ils devraient absolument changer. Or il y a souvent dans le changement beaucoup de dureté et de rejet de soi-même. Il faut que je change ! Car, tel que je suis je ne suis pas bon. Il faut qu'enfin je me débarrasse de mes tares : de ma susceptibilité, de mon angoisse, de mon irascibilité. Cette façon de concevoir le changement repose sur l'idée que tous mes défauts, tous mes points faibles sont mauvais. Ce que veut l'ange de la métamorphose, c'est nous faire comprendre que tout en nous est bon, tout ce qui est en nous a le droit d'y être, a son sens, mais a besoin aussi d'être transformé. L'angoisse est une bonne chose. Elle nous montre souvent que l'hypothèse fondamentale sur laquelle repose notre vie est fausse. (...). La colère, même violente, est bonne. Si nous l'admettons et la regardons en face, si nous allons au fond de la chose, alors elle peut se métamorphoser en un nouvel élan vital. (...).
L'ange de la métamorphose veut nous donner le courage de regarder avec mansuétude tout ce qu'il y a en nous, parce que tout en nous est une matière brute qui ne souhaite que se transformer, jusqu'à ce qu'apparaisse, à travers toutes les ombres, dans une lumière toujours plus pure, l'image de ce que nous sommes dans notre vérité.
Anselm Grün, o. s. b., 50 anges..., Petit traité de spiritualité au quotidien, Albin Michel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2008.
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