Juillet-Août 2007
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Poésies et Cantiques
Ces pages ont été revues, avec quelques ajouts de vieux cantiques traditionnels. A noter qu'une nouvelle entrée a été ajoutée au Sommaire, concernant ces
poésies dédiées au Saints-Anges.
Ajout de plusieurs belles prières, notamment issues de la liturgie byzantine.
Prières apprises aux enfants par l'Ange de Fatima (1916)
Voici les belles prières enseignées par l'Ange aux enfants de Fatima au printemps et à l'automne 1916, avec les textes explicatifs rédigés par le responsable de ce site. Ces prières sont plus que jamais d'actualité !
Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
Marie, Reine des anges
« La sainte liturgie, qui est comme le fidèle miroir de la doctrine transmise par les anciens et crue par le peuple chrétien à travers les âges, tant en Orient qu'en Occident, a toujours chanté et chante encore sans cesse les louanges de la Reine des cieux. De l'Orient retentissent ces accents fervents : "Ô Mère de Dieu, aujourd'hui tu as été transportée au ciel sur les chars des chérubins, les séraphins sont à ton service, et les légions des armées célestes s'inclinent devant toi." » (Pie XII)
Dans la messe en l'honneur de Marie Reine de l'Univers, la Préface dit ceci : "Père très saint, tu as élevé la Vierge Marie bien au-dessus des anges : elle règne dans la gloire avec le Christ, intercédant pour tous les hommes, avocate de grâce et Reine de l'Univers." Si la Vierge Marie est Reine de l'Univers, elle est aussi Reine des anges, puisque les esprits célestes font partie intégrante de l'univers créé par Dieu. Marie est leur Reine et Souveraine, et donc dépasse en grâce et en gloire tous les anges. Devant elle, les anges et les archanges s'inclinent et vénèrent en chœur la Femme que Dieu a voulu bénir entre toutes. Saint Nectaire d'Egine (1846-1920) avait raison de louer la Mère de Dieu par ces invocations pleines d'amour et de sensibilité orientale :
"Ô Vierge Pure, Souveraine, Immaculée et Mère de Dieu
Plus élevée que les cieux
Plus brillante que le soleil
Ô joie des vierges surpassant les chœurs angéliques
Plus splendide que les cieux, plus pure que la lumière
Plus sainte que les multitudes des armées célestes
Plus vénérable que les Chérubins et combien plus glorieuse que les Séraphins incorporels
Plus élevée que les Trônes
Réjouis-toi, chant des Chérubins
Réjouis-toi, hymne des anges
Cantique des séraphins
Réjouis-toi, joie des archanges
Je te prie, ô Reine du monde, j'implore ta grâce."
Père Gilles Jeanguenin, Les Anges existent !, Salvator, 2005.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2007.
Les neuf chœurs des anges
C'est une des doctrines les mieux établies de l'angélologie chrétienne qu'il y a parmi les esprits célestes une diversité de gradation hiérarchique. Les Ecritures nous donnent le nom de neuf chœurs angéliques différents classés d'ordinaire comme suit, en commençant par la hiérarchie inférieure : Anges, Archanges, Principautés, Puissances, Vertus, Dominations, Trônes, Chérubins et Séraphins. Ces neuf chœurs sont divisés en trois ordres : le sentiment attribuant une certaine communauté de nature, de génie et de mission à chacun de ces trois groupes d'esprits a en effet prévalu dans la tradition chrétienne. Cette parenté est ordinairement exprimée en trois différentes affinités : Séraphins, Chérubins et Trônes forment un groupe, puis Dominations, Vertus et Puissances ; et enfin Principautés, Archanges et Anges.
La première question que l'on se pose est de savoir si cette hiérarchie de neuf chœurs est complète, de façon à pouvoir dire qu'elle englobe la totalité du monde angélique. Impossible d'âtre absolument catégorique à ce sujet, mais il semble toutefois qu'avec les Chérubins et Séraphins nous ayons atteint les limites du monde des esprits, car toujours on les cite comme étant, de toute la création, les plus rapprochés de Dieu. Mais sans aucun doute cette question recevrait une réponse plus complète si nous pouvions donner une explication satisfaisante de la hiérarchie angélique elle-même. Il est évident qu'aucun théologien n'est tenu d'admettre qu'un chœur angélique, celui des anges par exemple, est composé d'esprits du même rang. L'une des meilleures doctrines théologiques (...) soutient même que l'égalité de rang est impossible parmi les esprits, puisque chacun d'eux est une hiérarchie dans l'échelle toujours ascendante des êtres. Il nous faut donc donner aux idées de hiérarchies et d'ordres angéliques un sens très large, voire indéfini, et ce serait une fois de plus se laisser dominer par l'imagination que de faire de ces neuf chœurs neuf classes différentes d'esprits. Les secrets qui nous sont révélés par ces noms traditionnels sont les seules indications qui nous sont données de la glorieuse variété réalisée dans le monde spirituel de Dieu.
Dom Anschaire Vonier, o.s.b., Les Anges, Editions SPES, Paris.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2007.
Par-delà le tombeau
Il nous arrive peut-être de penser que la mission de notre ange gardien se termine au moment de la mort, et qu'après notre dernier soupir, ce fidèle compagnon de notre pèlerinage terrestre disparaît à tout jamais pour aller rejoindre ses frères dans te ciel. Détrompons-nous.
Les Pères et les Docteurs de l'Église nous enseignent, en effet, que notre bon ange nous accompagnera au tribunal de Dieu. Témoin invisible et impartial de toutes les pensées, de toutes les paroles, de toutes les actions de notre vie, n'est-il pas juste qu'il soit là au moment où Dieu nous en demandera compte ? Oh ! qu'il serait heureux si, à ce moment, notre âme était assez pure pour entrer aussitôt en possession de l'éternel bonheur ! Avec quelle joie ne nous précéderait-il pas dans la Jérusalem céleste ! Quelle part il aurait aux félicitations des anges et des saints ! Car, quand un élu fait son entrée dans le séjour de la gloire, c'est un soleil nouveau qui y brille, c'est une mélodie nouvelle qui s'y fait entendre, et le ciel tout entier doit tressaillir d'allégresse ! (…) "Au ciel, dit saint François de Sales, nos bons anges nous apporteront une consolation plus grande qu'il ne se peut dire ni penser, quand ils se feront connaître à nous, et qu'ils nous représenteront si amoureusement le soin qu'ils ont eu pour notre salut pendant le cours de notre vie mortelle. O Dieu ! nos cœurs ne se fondront-ils pas d'un contentement indicible en entendant ces paroles ?"
Mais si, après le jugement, notre âme n'est pas encore digne de voir la Face de Dieu, que fera notre ange gardien ? L'abandonnera-t-il ? Non, répondent les Pères et les Docteurs ; mais il la conduira dans le lieu des expiations. Là il sera encore son compagnon d'exil et de souffrance ; il demeurera auprès d'elle, la consolera et lui procurera tous les secours qui seront en son pouvoir. Saint François de Sales, parlant des pauvres âmes qui souffrent dans le purgatoire, dit formellement qu'elles y sont visitées par les anges. Ô mon Dieu, comme elle nous sera douce et précieuse cette visite, cette assistance de notre bon ange (...) ! Comme nous comprendrons bien la tendresse, la force, la persévérance de son amour !
D'après l'Abbé P. Feige, adapté de L'Ange Gardien, Pierre Téqui, 1910.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2007.
La chute
Tout avait concouru à préparer la chute du jeune homme : elle arriva.
Moi, son ange gardien, j'entendis une voix infernale crier avec arrogance : "Loin d'ici, Dieu du ciel ! Dieu du Calvaire et de la Croix, loin d'ici !"
"Non, disait Satan, je n'ai point créé cette âme ; je ne l'ai point rachetée ; je n'ai point, pour elle, pris un corps, subi des humiliations, souffert la douleur.
On ne m'a point vu, pour obtenir son amour, tendre mes bras aux liens, présenter ma joue aux soufflets, verser le sang de mes veines, éprouver les horreurs de l'agonie, descendre au tombeau.
Je n'ai à lui offrir ni un ciel, ni une couronne, ni un trône. Je ne lui ai fait que du mal, je ne veux que sa perte ; je ne lui réserve que des tourments.
Elle se livre pourtant à moi ; elle me choisit pour son maître, elle vient de me préférer à son souverain bienfaiteur.
Triomphe donc, ô ma haine ! Elle est en mon pouvoir, l'âme que Dieu chérissait.
Ah ! si le feu qui me dévore pouvait être éteint, il le serait par le torrent de larmes que je lui ferai verser un jour.
Mais les larmes qui coulent pendant la vie me sont trop souvent funestes. Sachons attendre celles qui suivront la mort. Contentons-nous aujourd'hui d'aveugler la victime."
Et en tenant aux complices de ses fureurs cet impudent langage, Satan n'avait pour l'âme que des félicitations dont elle ne savait point saisir l'amère ironie...
D'après l'Abbé Chardon, Mémoires d'un ange gardien, Librairie catholique, Clermont-Ferrant, 1873.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2007.
L'ange de la passion
... Les passions sont en l'homme des forces motrices naturelles destinées à le pousser vers la vie et, en fin de compte, vers Dieu. L'ange de la passion doit nous enseigner à gérer ces forces de telle façon qu'elles deviennent les ressorts de notre existence sans que nous soyons dominés par elles, que nous sachions les investir en direction du véritable but de notre vie. Nous ne devons pas devenir des êtres pulsionnels, qui se laissent simplement dériver sous la poussée, mais des êtres qui mettent les passions au service de la vie afin qu'elle se déploie dans toute sa diversité.
Celui qui est capable de s'engager quelque part avec passion est capable aussi de se battre avec passion pour la vie ; chez lui, la vie spirituelle aussi sera passionnée (...).
Les passions sont des forces positives. Il faut non pas s'en défaire, mais les intégrer à la vie ; elles doivent être à notre service, et non pas nous au leur (...).
En elles-mêmes, les passions sont amorales. Elles peuvent devenir bonnes ou mauvaises selon le rapport que l'on entretient avec elles (...). On accède à la vie ni en réprimant les passions ni en leur laissant libre cours, mais en établissant avec elles un rapport contrôlé par la conscience. Celui qui vit sans passions est privé de mordant, de force, de la plénitude de la vie. (...).
... Puisse l'ange de la passion t'accompagner, ami lecteur, sur la crête où tu chemines, afin que tu deviennes un être de passion dans le meilleur sens : celui qui s'engage passionnément pour qu'une vie commune meilleure et plus humaine devienne possible sur cette terre.
Anselm Grün, o.s.b.,50 anges…, Petit traité de spiritualité au quotidien, Albin Michel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2007.
Leur actualité (2)
Chez certaines personnes, leur utilisation des anges a faussé la relation à Jésus Christ et aux institutions ecclésiastiques, mais aussi avec le contenu des dix Commandements et de la morale. La religion devient une religion centrée sur soi, où les anges te servent, pour trouver un fiancé ou une place de parking... C'est en définitive un usage qui rabaisse le surnaturel à nos dimensions, un usage magique. À l'inverse de cela, l'ange a une grande dignité : l'ange le plus simple, si je puis dire, est, de beaucoup, plus intelligent et puissant que n'importe quel être humain. (...).
Nous devons avoir bien conscience que les anges qui se sont rebellés contre Dieu travaillent inlassablement à notre damnation, mais nous ne devons pas vivre cela dans la peur ou dans l'agitation. Il est difficile de comprendre pourquoi il en est ainsi : nous devons croire que Dieu le permet dans un but supérieur. De nombreux saints ont été jusqu'à dire que, d'une certaine manière, le diable leur avait rendu plus de services que leur ange gardien ! Parce que résister aux tentations, c'est devenir saint. Nous grandissons dans la foi en dépassant les épreuves, même les plus brutales et négatives, que ces épreuves, d'ailleurs, soient spirituelles ou plus naturelles. (...).
Chaque personne a un ange gardien à qui elle est confiée et qui veille sur elle : c'est ce qu'affirme le Catéchisme de l'Église catholique. On ne peut croire en Dieu, en l'Esprit Saint, croire à la Sainte Vierge, sans croire aux anges. Nous ne les voyons pas certes, mais la Bible affirme leur existence et leur action, et de nombreux saints dans l'histoire de l'Église ont eu des contacts fréquents avec les anges (...). Divers mystiques parlent de cette relation avec les anges. (...). Padre Pio, par exemple, a été un grand propagateur de la dévotion aux anges, à l'époque moderne. Il était en contact permanent avec eux et invitait ses fils spirituels à "saluer leur ange", comme il disait, et à le prier.
Don Marcello Stanzione, prêtre, propos recueillis par l'Agence Zenit, traduits de l'italien par frère Laurent Jestin, "Notre-Dame de la Trinité", n°1152.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2007.
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