Mars 2006
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Manuel de persévérance
Saint Bernard dit que nous devons à notre ange gardien l'hommage de notre respect, de notre dévotion et de notre confiance. – Ayons pour lui un grand respect, car c'est un prince du ciel qui est là près de nous et qui nous regarde ; ne nous permettons rien de ce qui pourrait offenser sa céleste pureté. – Soyons remplis pour lui d'une dévotion toute affectueuse. Il n'est point de père, de frère, d'ami, dont l'affection égale celle que nous porte notre ange gardien. – Témoignons-lui surtout une entière confiance, car il est envoyé par Dieu exprès pour nous garder et nous assister ; il connaît tous nos besoins, grâce aux lumières dont le Seigneur le favorise ; il est puissant pour les soulager à cause du crédit spécial dont il jouit auprès de Dieu.
Ne manquons pas de nous recommander à notre bon ange au moins dans la prière du matin et du soir. – Que les mères de famille prennent à cœur de faire apprendre et réciter à leurs enfants, dès leur plus bas âge, quelque invocation à l'ange gardien. – Invoquons-le, surtout dans nos doutes, dans nos perplexités, dans tous nos dangers de l'âme et du corps.
Prière à l'ange gardien
Je vous remercie, bon ange, prince du paradis, de m'avoir assisté durant tant d'années. Je vous ai oublié, mais vous n'avez pas cessé de penser à moi. J'ignore la route qu'il me reste à parcourir pour entrer dans l'éternité. Ah ! mon charitable gardien, guidez-moi dans la voie du ciel, et ne cessez de m'assister que lorsque vous me verrez en votre compagnie pour toujours, dans le royaume des élus. Ainsi soit-il.
Invocation à l'ange gardien
Ange de Dieu, qui êtes mon gardien par un bienfait de la divine charité, éclairez-moi, protégez-moi, dirigez-moi et gouvernez-moi. Ainsi soit-il.
Manuel de persévérance – Le souvenir de la Mission, ou le salut assuré aux âmes de bonne volonté d'après S. Alphonse, J.-M. Billonnaud, Lyon, 1913.
Iconographie : nouvelles fresques
Iconographie : Saint Michel
La belle image distribuée par notre Association.
Iconographie : sculpture contemporaine
Photographiée sur la porte d'entrée d'un discret couvent niçois !
L'ange du respect (suite : cf. début de l'article en janvier 2006)
Le respect implique la considération. Je ne respecte pas un être en raison de ce qu'il sait faire, mais parce que c'est un homme. Quand les humains se sentent respectés, ils se redressent car ils redécouvrent leur dignité divine. (…). Dans un temps comme le nôtre, où par goût effréné pour le sensationnel on tend à divulguer ce que les êtres ont de plus personnel, nous aurions le plus grand besoin de l'ange du respect pour recréer un climat protecteur et bienfaisant de délicatesse et de considération qui permette à chacun d'éprouver vraiment son inaliénable dignité d'être humain.
La notion de respect est associée à celle de grandeur. Or notre temps est caractérisé par une tendance morbide à traîner dans la boue tout ce qui est réputé grand. Les êtres médiocres ne peuvent pas supporter qu'il existe une authentique grandeur humaine ; il ne peuvent donc s'empêcher d'être à l'affût de toutes les faiblesses, pour se prouver à eux-mêmes que la grandeur humaine, cela n'existe pas, pour justifier leur médiocrité. Le respect admet la grandeur, il s'en réjouit et, par la joie qu'il en tire, l'être respectueux participe lui-même de cette grandeur qu'il admire. Cependant le respect n'est pas dû à la grandeur seule, mais aussi à la petitesse, aux êtres désarmés et blessés. Le respect reconnaît la dignité divine aussi et surtout sur le visage défiguré par la torture. Exploiter la faiblesse d'un être sans défense est infâme et déshonore l'humanité. Le respect, lui, exalte l'être humain, lui procure un espace de liberté dans lequel il peut découvrir sa propre dignité et se redresser.
Il est aujourd'hui bien des occasions où nous aurions besoin de l'ange du respect pour substituer à ce goût du sensationnel, à tout ce cynisme, un climat de respect de la dignité humaine. Si lors de quelque réunion amicale un tel ange intervenait, alors les ragots des uns sur les autres prendraient fin et l'on verrait naître une atmosphère où chacun pourrait se permettre d'être ce qu'il est tout en se sentant respecté.
Anselm Grün, o.s.b., 50 anges…, Petit traité de spiritualité au quotidien, Albin Michel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2006.
Notre expérience nous le dit
Lorsque nous portons nos regards sur notre passé, que nous nous rappelons les événements principaux et même les détails de notre vie, ne constatons-nous pas que dans une foule de circonstances, nous avons été l'objet d'attentions célestes bien frappantes ? C'est un danger que nous avons évité… C'est une grâce de choix qui nous a été accordée… Humainement, nous ne pouvions pas expliquer ces faveurs sans lesquelles, peut-être, nous serions devenus des victimes du malheur. Aussi, dans le sentiment d'une foi profonde et d'une juste reconnaissance, qu'avons-nous dit ? Nous avons dit : "C'est à mon bon ange que j'en suis redevable." Et nous étions sûrs de ne pas nous tromper.
Notre propre expérience rend donc témoignage à la présence et aux bons offices de notre ange gardien.
A vrai dire, il ne faut pas nous en étonner. Lorsqu'ils le peuvent, les pères de famille, dont le cœur est si bon, ne manquent pas de donner à leurs enfants des tuteurs, des maîtres, des guides pour cultiver leur esprit, former leur jugement, régler leurs mœurs, veiller sur eux, les accompagner partout et leur rendre toutes sortes de services.
Mais ne savons-nous pas que Dieu est le meilleur des pères et que, selon l'expression d'un grand Docteur de l'Eglise, personne n'est père autant que lui ? Ne savons-nous pas qu'à la bonté il joint la puissance, et qu'il dispose de moyens innombrables pour exercer son pouvoir et son amour ? Voilà pourquoi nous sommes si naturellement portés à croire qu'il a fait pour nous ce que les riches de ce monde font pour leurs enfants. Voilà pourquoi il nous est si doux et si consolant d'attribuer à l'intervention de notre ange gardien un grand nombre de ces bienfaits dont se compose notre vie.
D'après l'abbé P. Feige, adapté de L'Ange gardien, Pierre Téqui, 1910.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2006.
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