Juillet 2003
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Pierre Angély, "Les Anges dans le Nouveau Testament"
Suite de cette nouvelle rubrique concernant la présence des Anges dans le Nouveau Testament : l'exil en Egypte
Anciens numéros
La vie des Saints et des Bienheureux est riche de présences angéliques. En voici de nouveaux exemples, extraits de la revue de l'année
1901, avec Marie-Madeleine, Sainte Thérèse, et Liffard, moine de Cîteaux.
L'Ange gardien de la France
L'Ange gardien de la France, c'est l'Archange saint Michel, le Prince des milices célestes, le vengeur des droits de Dieu. Il a d'ailleurs prouvé maintes et maintes fois sa mission divine, en venant, d'une manière même ostensible, au secours de notre patrie, dans les luttes qu'elle a du soutenir contre ses ennemis.
Or, en quels temps avons nous eu plus besoin de recourir à notre saint et puissant protecteur ? N'assistons-nous pas à un véritable déchaînement des puissances infernales contre tout ce qui touche à Dieu, à la religion et à la société chrétienne ? La lutte n'est elle pas conduite avec une telle violence, avec une telle habileté diabolique que le chrétien en est à se demander si la foi ne va pas disparaître de la terre de France, où elle était autrefois si florissante ?
A juste raison, nous demandons aujourd'hui au Cœur de Jésus de sauver la France, à Marie Immaculée d'intercéder pour notre patrie ; mais nous ne devons pas oublier que saint Michel est l'Ange gardien de la France, et que vers lui aussi doivent monter nos supplications remplies d'espérance. Saint François de Sales ne craint pas d'affirmer que : « Le culte de saint Michel est le grand remède contre le mépris des droits de Dieu, contre la rébellion, le scepticisme, le matérialisme et la négation de Dieu. »
« Au moment où les sociétés chancellent, parce qu'elles ont méconnu les droits de Dieu, dit Mgr Mermillod, il importe de rappeler la dévotion à l'Archange qui a jeté le cri de victoire : Quis ut Deus ! »
Selon S. Em. le cardinal Donnet, « c'est à saint Michel, après Marie Immaculée, que nous, catholiques français, devons avoir recours dans les épreuves, et saint Michel sera le secours que Dieu nous enverra, quand notre Reine et notre Mère du ciel aura intercédé en notre faveur. »
S. S. Pie IX, de sainte et vénérable mémoire, a recommandé le culte de saint Michel comme étant « le plus capable d'exterminer les sectes maudites, qui ont juré la ruine de la société chrétienne ». Chaque année, au nom du Saint-Père, le Cardinal Vicaire convie le peuple romain au pied des autels de l'Archange, pour lui demander une grâce importante concernant les destinées de l'Eglise. Le Souverain Pontife Léon XIII a, en plusieurs circonstances, exhorté les fidèles à recourir fréquemment au Prince des milices célestes ; il a prescrit au prêtre venant de célébrer le saint Sacrifice de la messe, une prière dont les termes nous rappellent exactement les prérogatives de saint Michel, en même temps qu'ils nous font comprendre la nécessité de son culte au temps présent :
« Saint Michel archange, défendez nous dans le combat contre les embûches et la malice du diable, soyez notre secours. Que Dieu lui commande, nous vous en supplions. Et vous, Prince de la milice céleste, par la vertu divine, rejetez en enfer Satan et les esprits pervers qui parcourent le monde en vue de perdre les âmes. Ainsi soit il. »
Les chrétiens ne devraient ils pas réciter cette prière, non seulement le dimanche, après l'assistance à la sainte Messe, mais tous les jours ?
C'est en tout temps, mais surtout aux époques de lutte, qu'il faut l'invoquer. Ainsi faisait Jeanne d'Arc, pour délivrer la France envahie par l'ennemi ; ainsi devons-nous faire pour combattre les sectaires qui ont juré de déchristianiser la France. Ne nous lassons pas de répéter avec le Souverain pontife : Sancte Michael Archangele, defende nos in praelio...
Extrait de L'Ange Gardien n°5 - Septembre 1901 – pp.157-158
Le rôle des Anges gardiens
Le 29 septembre, c'était la fête de saint Michel, le prince des milices célestes et, par la miséricorde de Dieu, le premier patron de la France ; trois jours après, le 2 octobre, nous célébrons la fête de tous les Anges. Prions avec ferveur, avec persévérance, saint Michel et les bons Anges de nous assister dans tous les dangers, et surtout de repousser les furieux assauts que l'armée de Satan livre de toute part, à cette heure, à la sainte Eglise de Jésus Christ.
L'action des Anges sur le monde est inscrite à toutes les pages de l'Ecriture, comme dans la tradition. Ministres fidèles de Dieu, ils sont les intermédiaires qui imposent à toute la nature les lois tracées par le Créateur, lois que les savants étudient sans se douter souvent que les Anges, divins précepteurs, leur font voir et ces astres qui roulent dans le firmament, et ces plantes qui germent dans les champs. Dieu ne nous fait pas une grâce, d'après saint Thomas d'Aquin, qu'il ne nous transmette par le ministère des Anges.
Non seulement les anges exercent une mission divine sur le gouvernement général du monde, mais encore et tout particulièrement sur 1'homme créé à l'image de Dieu et pour la bienheureuse éternité.
Voici comment Henri Lasserre retrace, en ses Episodes miraculeux de Lourdes, cette mission divine des saints Anges sur chacun de nous :
« Avez vous quelquefois réfléchi, cher lecteur, au rôle rempli par l'Ange gardien dans les divers actes de notre vie ? Avec quelle infatigable sollicitude ce mystérieux compagnon ne nous suit il pas, depuis le berceau jusqu'à la tombe, depuis le premier vagissement jusqu'au dernier soupir !
N'ayant ni le droit ni le pouvoir de violenter notre liberté, condition absolue de notre mérite, il concentre tous ses efforts à bien disposer la spontanéité de nos sentiments, à illuminer nos pensées, à nous détourner des mauvais sentiers, à nous montrer la vraie route que nous n'apercevions point, à susciter des occurrences qui y tournent nos pas.
Tantôt notre radieux Protecteur agit seul, directement et par lui-même, faisant naître en nous une intuition soudaine, envoyant à notre cœur une heureuse inspiration, nous inclinant à écrire telle lettre, à dire telle parole, à accomplir telle démarche, qui semblent indifférentes en soi, mais dont il sait la portée future et qui sont le premier anneau de la chaîne des faits et des causes secondes, qui doit nous tirer de l'abîme. Tantôt, se sentant insuffisant, l'invisible frère de notre âme fait appel à d'autres Anges gardiens, et tous ensemble concertent une sorte de plan de campagne, célestement élaboré, pour parvenir à la bienfaisante victoire qu'il médite de remporter. C'est alors que l'heureuse inspiration nous arrive par le conseil d'un ami, par un livre qu'on nous prête, par une rencontre imprévue, par la nécessité d'un voyage qui nous amène inopinément et contre toute prévision en tel lieu, à telle heure, chez telle personne dont l'influence fera, presque à coup sûr, pencher notre libre arbitre…
Et c'est ainsi que ces purs Esprits travaillent constamment en ce monde pour arrêter les envahissements du mal, agrandir le domaine du bien, suggérer des résolutions fécondes, solliciter les volontés, et - quand les volontés résistent - préparer les conjonctures favorables, les incidents décisifs qui doivent enfin, par toute une série d'impulsions diverses et de voies indirectes, conduire, vers l'événement général ou particulier voulu de Dieu, le mortel confié à leur garde.
Ce qui caractérise habituellement cette action des bons Anges, c'est qu'elle se cache avec soin sous des apparences toutes naturelles : jeu normal de la vie, cours fortuit des affaires, hasard des relations. Tout ce que ces divins messagers accomplissent, semble s'être fait de soi-même, tant ils touchent avec délicatesse aux ressorts qui nous déterminent. Tandis qu'ils sont partout et en tout, on ne les aperçoit en rien, ni nulle part. Leur essence, supérieure à la nôtre, est invisible ; leur bras puissant est impalpable ; leurs bienfaits immenses sont anonymes. Mêlées à notre humanité, ces milices du Seigneur gouvernent, pondèrent, disposent toutes choses, en silence et incognito.
Après coup cependant, et lorsque leur œuvre est achevée, il advient parfois que l'harmonique déroulement des faits successifs, que l'étonnante concordance de tous les incidents vers le même but, que la minutieuse juxtaposition des circonstances, que le choix extraordinaire de telles individualités pour instruments et pour moyens, que la rigoureuse précision de telles dates prédestinées, que mille particularités frappantes, dévoilent avec autant de certitude leur secrète intervention que les mouvements coordonnés d'une armée dénotent la présence des officiers et du général, que l'aspect d'une maison construite fait deviner la main des ouvriers et rend évident le plan de l'architecte. »
Nous n'ajouterons qu'un mot à cette page si vraie, si lumineuse, si édifiante de Henri Lasserre. Ce pieux chevalier de Notre Dame de Lourdes l'a certainement écrite sous l'inspiration de son bon Ange gardien, de cet Ange qui a si bien dirigé sa vie, et qui l'a conduit au ciel auprès de l'immaculée Vierge Marie, divine Reine des Anges et des hommes.
P. Angély
Extrait de L'Ange Gardien n°6 – Octobre 1901 – pp.183-186
L'ange de la fidélité
Trop de gens ont su par expérience ce qu'il en était de la fidélité éternelle que les nouveaux mariés se jurent l'un à l'autre, pour aboutir bientôt à la rupture de leur union. Bien des gens ont peur de s'engager à la fidélité envers un autre être, parce qu'ils savent trop bien qu'ils ne peuvent pas se porter garants d'eux-mêmes et de leurs sentiments. Et pourtant nous avons la nostalgie d'êtres fidèles qui tiennent leurs engagements, qui nous donnent certitude et sécurité. Le désir de la fidélité de l'autre correspond au doute quant à la capacité d'être soi-même, fidèle (...).
La fidélité présuppose l'amour. Fidèle, ne peut que l'être qu'envers celui, celle que j'aime. La fidélité implique le désir profond de pouvoir tout miser en confiance sur l'être aimé auquel on s'est lié, et d'être soi-même toujours prêt à répondre à son appel. La fidélité n'est pas quelque chose de statique ; c'est la disposition à suivre le même chemin que l'autre, et la promesse de rester stable et fiable en dépit de toutes les transformations que l'on accomplit soi-même. C'est par la fidélité qui me lie pour l'avenir, et par elle seule, que je peux conquérir mon être authentique à travers toutes les contingences de la vie (...).
Quand nous parlons des êtres fidèles nous ne pensons pas seulement à la fidélité dans le mariage de ceux qui s'abstiennent de tout écart. Nous pensons plutôt à ceux en qui nous pouvons avoir confiance, que nous ne sommes pas obligés de reconquérir constamment et dont la fidélité nous fait du bien. Même si nous n'avons plus eu de nouvelles d'eux depuis longtemps, nous savons pouvoir compter sur eux (...)
Je souhaite, ami lecteur, que l'ange de la fidélité soit à tes côtés, ainsi que des êtres qui te restent fidèlement attachés et en qui tu puisses avoir toute confiance. Et je souhaite aussi que l'ange te rende lui même capable de fidélité. Tu sauras alors quel bien tu fais aux autres, et que c'est ainsi que, malgré l'instabilité de ton cœur, tu trouves ton être dans sa vérité. La fidélité ne doit pas nécessairement s'exprimer par des sentiments spectaculaires. Elle se manifeste dans le fait que tu es fiable, disposé à rester proche d'un autre, sa vie durant, à l'accompagner à travers toutes ses métamorphoses sans te détourner de lui. Une telle fidélité est marquée du sceau de la bénédiction.
Anselm Grün, o.s.b.
Cinquante anges...Petit traité de spiritualité au quotidien/A. Michel
Extrait de la revue L'Ange Gardien, n°3-2002, mai-juin 2003
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