Novembre 2002
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Pierre Angély, "Les Anges dans le monde"
Nous poursuivons la reproduction de cette étude avec un nouveau chapitre "Sur la Mission d'Eliezer", et concernant Jacob : "L'échelle mystérieuse de Jacob", "Jacob chez Laban - Intervention des Anges", "Retour de Jacob en Chanaan", "Jacob lutte avec l'Ange", et "Jacob et Esaü".
Anciens numéros
Extraits des bulletins de l'année 1898, cinq nouveaux articles qui relatent la proximité des Anges et des Saints et Saintes de Dieu : L'Ange gardien de sainte Cécile, Saint Second et son Ange gardien, Les Anges de deux jeunes anachorètes, L'Ange correcteur, Sainte Ide et son Ange gardien.
Tout homme a son ange gardien
"De même que les saints, les anges prient et intercèdent pour les hommes. Ils sont les serviteurs de Dieu. Tout homme a son ange gardien qui se tient devant la Face du Père. Ce n'est pas seulement un ami et un protecteur, c'est en quelque sorte un prototype céleste de l'homme, la pensée divine sur lui ! Ceux qui sont attentifs et sensibles aux présences invisibles, connaissent cette merveilleuse intimité et parviennent à converser avec leur ange" (P. Evdokimov. La nouveauté de l'Esprit).
La présence de l'ange excède de si loin celle de l'homme, tout en lui demeurant la plus intime, que l'on peut légitimement se demander si l'homme réduit à sa seule présence saurait de lui-même qualifier sa propre essence, ou seulement conserver dans son âme cette lumière qui est le don fait par le Père à ceux qu'il appelle à vivre près de Lui. "L'objet de l'attente des anges est la béatitude des hommes" (Saint Hilaire).
"Bien que notre âme soit essence spirituelle, néanmoins l'esprit angélique se distingue de l'homme, étant d'une nature différente, aussi éloignée de la nôtre que le ciel l'est de la terre" (Dom G. Tomaseli). Mais "ce que l'ange possède en plénitude, l'homme le possède à l'état de germe spirituel et potentialité" (P. Faure). Par sa création (pur esprit), l'ange est supérieur à l'homme. (...) "Par la grâce, l'homme devient spirituellement l'égal des anges. De même que les anges aiment et servent Dieu, ainsi fait l'homme constitué dans la grâce" (Staret Silouane). (...)
Le saint ange ne réduit jamais son protégé à n'être qu'un canal strict, il respecte trop son intégrité et sa liberté d'avant Dieu. (...) Avec le saint ange, la conscience s'affine, s'élève. (...) Le "client" de l'ange gardien devient plus éveillé et responsable. (...) En cheminant avec son ange, on se rend compte que tout est dans l'Evangile.
Marc Lorient, Le sceau de l'Ange, Editions bénédictines
Extrait de L'Ange Gardien n°6-2002, Novembre-Décembre 2002
Face à deux erreurs
Un passage de l'Encyclique Humani generis, s'étonnant que certains nient le caractère personnel des esprits célestes, nous rappelle que la question des anges n'est pas sans actualité. Et de fait, nous rencontrons aujourd'hui deux erreurs à ce sujet.
La première vient d'esprits rationalistes qui ramènent anges et démons à des personnifications de réalités psychologiques et y verraient volontiers l'interprétation mythique de réalités dont la psychanalyse nous fournirait la clef.
D'autres, réagissant à juste titre contre ces tendances, manifestent une vive curiosité du monde invisible, mais cherchent à y pénétrer par le spitirisme ou la théosophie et s'écartent par ces imprudentes tentatives de la seule voie d'accès qui nous y est donnée et qui est le Christ Jésus.
Parler des anges n'est donc pas inopportun. Au surplus voyons-nous que les plus grands d'entre les saints et les hommes de Dieu ont vécu dans leur familiarité, de saint Augustin à John Henry Newman. Et la tradition de l'Eglise leur a toujours fait une place très large dans sa théologie. Il n'est que de rappeler les longs articles qui leur sont consacrés dans la Somme Théologique de saint Thomas d'Aquin, où les plus subtiles question concernant leur nature et leur grâce, leur intelligence et leur amour sont résolues avec une admirable maîtrise. (...)
Il nous a semblé, en lisant les Pères de l'Eglise, que les circonstances de leur temps avaient attiré leur attention sur certaines questions (...) Vivant au contact d'un milieu juif et dans un monde païen, assistant par ailleurs à la première expansion du christianisme, leur attention a été appelée moins sur la nature des anges et sur leur fonction d'adorateurs que leur mission dans l'humanité, aux différents moments de l'histoire du salut.
Jean Danielou, Les anges et leur mission, Desclée 1951-1990
Extrait de L'Ange Gardien n°6-2002, Novembre-Décembre 2002
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