Mars-Avril 2009
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Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
Benoît XVI invite les fidèles à invoquer les anges dans leur vie de foi.
En évoquant le récit de l'Evangile de Marc relatant la tentation de Jésus au désert, Benoît XVI a mis en avant le rôle des anges, invitant les fidèles à les invoquer souvent pour les aider à « suivre Jésus ».
Nous devons imiter notre ange gardien dans l'exercice du zèle
Jamais nous ne pourrons comprendre toute l'étendue, toute l'activité du zèle de notre ange gardien pour notre sanctification. Nous préserver du péché, maintenir et faire avancer notre âme dans le chemin de la vertu, la rendre de plus en plus digne d'un haut degré de gloire au ciel, voilà sa grande préoccupation. Pour arriver à cette fin, que ne fait-il pas ? Bonnes pensées, saints désirs, remords, prières... il ne néglige rien. Comme l'Apôtre, il peut dire : Je serai très heureux de dépenser et de me dépenser tout entier pour vous (2 Co 12,15). Surtout il répète avec Notre-Seigneur : Je suis venu apporter un feu sur la terre, et comme je voudrais qu'il soit déjà allumé ! (Lc 12, 49)
Serions-nous dignes de tous ces bienfaits, si de notre côté, nous n'avions que de l'indifférence et de la négligence pour la grande affaire de notre salut ? Au moment de la mort, alors que nous verrons déjà les choses à la lumière de l'éternité, quel cas ferons-nous de tout le reste ? Rappelons-nous cette parole du divin Maître : Quel avantage un homme aura-t-il à gagner le monde entier, s'il le paye de sa vie ? (Mt 16, 26) Oh ! s'il nous était donné d'entrouvrir les portes de l'enfer, n'entendrions-nous pas tous les pauvres damnés nous dire : "Que ne pouvons-nous revenir sur la terre ! Avec quelle ardeur nous travaillerions à éviter ces tourments et à nous rendre dignes du Ciel !"
De plus, ne contristerions-nous pas notre bon ange si, lorsqu'il a lui-même tant de sollicitude pour notre véritable bonheur, nous nous montrions insouciants sur le sort éternel du prochain ? Voyons le nombre des pauvres âmes qui se perdent. Il y en a peut-être au sein de notre famille ; à coup sûr il y en a dans notre paroisse et autour de nous ; il y en a jusqu'aux extrémités du monde. Leur nombre est incalculable. Ne voudrions-nous rien faire pour les arracher à Satan et les donner à Dieu ? Oserions-nous rester dans une coupable inaction lorsque nous avons à notre disposition tant de moyens de leur venir en aide ? Voudrions-nous imiter la conduite de Caïn qui disait à Dieu : Suis-je le gardien de mon frère ? (Gn 4, 9) Quelle joie nous procurerions à leurs anges gardiens et au nôtre en pratiquant, en leur faveur, un fécond apostolat !
D'après l'abbé P. Feige, adapté de L'Ange gardien, Pierre Téqui, 1910.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2009.
L'avenir
Le temps avançait. Quelle perspective allait s'offrir au jeune homme dont je suis l'ange gardien ? Quel allait être mon ministère ?
Aurais-je à me tenir un jour à côté d'un prêtre à l'autel, ou d'un religieux au fond du cloître, ou d'un père de famille à son foyer, ou d'un soldat sur le champ de bataille ?
Rien ne m'avait révélé le secret de Dieu. Je ne voyais dans aucune cause présente les futurs événements, et Celui qui seul connaît tout n'avait point parlé.
Je ne savais dans quelle voie m'appellerait le jeune homme en suivant l'attrait du Ciel, ni de quels périls j'aurais à le garder ; je me supposais par avance dans les situations les plus diverses.
Le sacerdoce fut l'objet de mon admiration et de mes complaisances. Quelle couronne réservée au fidèle dispensateur des grâces divines, au noble associé du Rédempteur, au sauveur de ses frères !
Mais le fardeau du prêtre est redoutable aux anges mêmes. Il est aggravé du poids des âmes qu'il a mission de sauver. C'est beaucoup pour un ange d'avoir à conduire une âme ; que sera-ce pour une âme d'avoir à en conduire des milliers d'autres ?
En passant devant l'ange d'un prêtre, je le félicitais, je le traitais avec honneur : je ne pouvais lui porter envie.
Quelle que fût la vocation du jeune homme, je compris qu'il devait la suivre et qu'il ne pouvait, sans les plus grands dangers, s'y rendre infidèle.
Il m'avait conjuré de lui en obtenir la connaissance. Je n'attendais moi-même que les révélations du Très-Haut.
D'après l'abbé G. Chardon, Mémoires d'un ange gardien, Librairie Catholique, Clermont-Ferrand, 1873.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2009.
Lumineux serviteurs de l'Amour dans le plan de Dieu
Si l'ange révolté jouit d'une liberté surveillée à l'égard des hommes, autant dire que les anges fidèles, nos bons anges, n'agiront pas non plus indépendamment du dessein d'amour de Dieu. Messagers, protecteurs, inspirateurs, ils sont les agents de la divine Providence, agents lumineux qui mettent leur liberté au service de cet ordre de Sagesse et d'Amour dont Dieu est le magnifique artisan. Tel est le sens de la doctrine classique des hiérarchies angéliques. Elle peut étonner ou faire sourire le moderne ; elle peut même le gêner en dressant quantité d'intermédiaires entre lui et Dieu. Ces échelons de puissances célestes seraient autant d'écrans dont son désir de contact immédiat avec Dieu ne saurait se satisfaire. Mais ne faudrait-il pas plutôt voir ici une magnifique illustration de la communion des saints où chacun met sa joie à communiquer ce qu'il reçoit ? Ce partage des biens spirituels par des êtres tout de lumière et de transparence ne glorifie-t-il pas plus encore ce Dieu qui élève ainsi sa créature au statut de collaborateur ?
(...) L'homme marche vers Dieu qui l'attire à lui. Il chemine vers la communion d'amour à son Créateur et Sauveur. Les opposants comme les auxiliaires qu'il rencontre sur la route ne sont que des êtres intermédiaires et limités. Les premiers, parce que créatures, sont limités dans leur pouvoir. Les seconds, parce qu'humbles serviteurs, dans la transparence de leur mission, ne visent qu'à approcher l'âme de son Dieu. Anges, bons ou mauvais, ne seront finalement que les spectateurs d'une union intime et secrète contractée entre Dieu et l'âme, union qui se consommera en un point mystérieux qui leur échappe. En effet, "Dieu réside substantiellement en l'âme, dans ce sanctuaire où ni l'ange ni le démon ne peuvent pénétrer" (Saint Jean de la Croix).
Ces considérations (...) ne doivent pas nous inviter à négliger l'action des anges sur l'homme. Le terme de son pèlerinage est (...) trop beau (...) pour que le spirituel se dispense de prendre en compte ses compagnons de route comme les ennemis qui tenteront par tous les moyens à leur disposition d'entraver sa progression.
Frère Henri de l'Enfant-Jésus, o.c.d., L'Ange gardien, Éditions du Carmel, Collection ExistenCiel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2009.
L'ange gardien (1)
Dans l'Évangile de Matthieu, Jésus dit à ses disciples : "Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits : car, je vous le dis, leurs anges aux cieux voient constamment la face de mon Père qui est aux cieux" (Mt 18,10).
Les "petits" qu'évoque cette parole, ce ne sont pas seulement les enfants, mais aussi les êtres simples, inconnus, ceux auxquels la communauté chrétienne n'accorde aucune attention. Or, de ces "petits" que l'on méprise, chacun d'entre eux a son ange qui voit la face de Dieu. C'est ce passage de l'Évangile qui a conduit l'Église à formuler la doctrine de l'ange gardien personnel. Cette idée des anges protecteurs, on la rencontre dans un grand nombre de religions. Jésus reprend ici à son compte l'idée juive, mais il va plus loin qu'elle. Dans le judaïsme rabbinique en effet, les anges gardiens sont sur la terre et ne peuvent donc pas voir la face de Dieu. Jésus veut dire, lui, que chaque être humain a son ange qui voit Dieu. Chacun est ainsi placé sous la protection spéciale de Dieu, qui lui envoie un messager particulier. Selon l'interprétation des Pères de l'Église, c'est dès sa naissance que chaque humain a son propre ange gardien, et l'Église a maintenu cet enseignement jusqu'à nos jours. Qu'est-ce que cela signifie ? À l'évidence, l'Église est persuadée que Dieu place un ange aux côtés de chaque être humain. Certains Pères de l'Église (...) ont même enseigné que les anges participaient à l'engendrement de l'homme. Celui-ci n'existe pas, ou n'est pas entier, sans son ange personnel. (...)
Ainsi donc chaque enfant a son propre ange gardien. Sans cesse, des adultes me racontent combien l'idée de cet ange a été importante pour eux dans leur enfance. Il leur donnait un appui dans un monde fait d'insécurité. Les enfants ont un sentiment naturel de la réalité des anges. Dans ses souvenirs, Françoise Dolto raconte que sa vie quotidienne était gouvernée par la relation à son ange gardien ; elle vivait en quelque sorte avec lui comme s'il avait été près d'elle : au moment de s'endormir, elle lui laissait la moitié de son lit pour qu'il puisse dormir à côté d'elle...
Anselm Grün, o. s. b., Chacun cherche son ange, Albin Michel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2009.
Habité par le Christ
Dans les quelque trente-cinq années de son apostolat, Paul ne sera pas le colporteur d'une doctrine ou d'une religion nouvelle. Il ne sera pas l'homme d'une théorie originale ou d'une philosophie. Il sera l'homme de Jésus. "Ma vie présente dans la chair, témoigne-t-il lui-même, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et s'est livré pour moi" (Ga 2, 20). Il ne veut plus rien savoir désormais que Jésus-Christ et Jésus-Christ crucifié (Cf. 1 Co 2, 2). Tout gravite dorénavant autour de ce noyau insécable : sur le chemin de Damas, le "maudit du gibet" s'est révélé être le Seigneur de gloire (Cf. Ga 3, 13). Paul ne s'y réfère pas comme à un maître extérieur dont il dicterait les commandements ou annoncerait la vérité : il le porte en lui, en sa chair. Il est le "tabernacle sans fissure" (Claudel) de son Seigneur. Il est dans le Christ et le Christ est en lui.
Tout occupé à décrire l'œuvre gigantesque de Paul, à le suivre à la trace dans les circonvolutions de ses périples méditerranéens, on oublie quelque fois cet élément décisif : avant tout, Paul fut un mystique. Il ne fut pas d'abord le prédicateur gesticulant qu'on nous peint le plus souvent. Il fut en premier lieu cet homme "ravi au troisième ciel, jusqu'au paradis", où il entendit "ce qu'il n'est pas permis de redire" (Cf. 2 Co 12, 2-4).
Tout découle de là, bien sûr. Par grâce, Dieu a révélé son Fils en lui (Cf. Ga 1, 16). C'est pourquoi Paul sait en qui il croit (Cf. 2 Tm 1 ,12). Il n'a plus que Jésus dans le cœur et sur les lèvres. Il prêche non parce que quelqu'un lui manque, mais parce que quelqu'un l'habite et l'attend. Non par indigence, mais par surabondance. Non par nostalgie, mais par tension de tout son être vers ce Christ, espérance de la gloire ! "Jésus-Christ lui tient lieu de tout", dit excellemment Bossuet. Il est son soutien, son sauveur, son hôte, son maître, son élan, sa joie.
La Légende dorée rapporte qu'à l'instant où la tête de l'Apôtre martyr allait rouler sur le billot, on l'entendit distinctement prononcer en hébreux ce mot si doux qui fut toute sa théologie : Jésus-Christ ! Qui en peut douter ? La Légende est ici bien crédible.
Père Guillaume de Menthière, année saint Paul : du 29.06.08 au 29.06.09, "Famille chrétienne", n°1591.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2009.
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