Juillet-Août 2018 (extraits de la revue)
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Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
C’était dans « L’Ange gardien » il y a cent ans
en juillet 1918
Ma fille !... Quelquefois une légère peine
De ton âme limpide agite le repos :
Ainsi d'un vent léger, la fraîche haleine
Ride furtivement la surface des eaux.
Aussitôt, monte à Dieu l'encens de ma prière ;
O ma fille ! Il connaît mes vœux pour ton bonheur !
Ton âme est belle encor de sa beauté première :
Conserve, ô chère enfant, ta grâce et ta candeur
Que tes amis des cieux de leur trône de flamme
Se penchent pour te voir !
Que sur leurs ailes d'or, ils bercent ta jeune âme
Pour t'endormir le soir !
Que pendant ton sommeil les divines phalanges
Te chantent les concerts de leur heureux séjour !
Que les Vierges, tes sœurs, que tes frères, les anges,
Te protègent la nuit et t'inspirent le jour !
Que tes pleurs soient toujours des larmes passagères,
Et que nul souvenir ne t'attriste jamais !
Comme ce clair ruisseau voilé d'ombres légères
Que ta vie ignorée à flots purs coule en paix.
Ch. Hyver
en août 1918
...En chacun des élus qui chante et vous adore
Vous retrouver, Seigneur, et vous aimer encore !
Sentir son âme en soi grandir à tous moments !
Plus près de vous, mon Dieu, monter, monter sans cesse,
Et vivre sans jamais succomber sous l'ivresse
De vos embrassements !
Marie Jenna (1834-1887)
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2018.
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Jésus voyageur
La vie publique de Jésus est très courte. Elle ne dure que trois ans au cours desquels Jésus parcourt essentiellement la Galilée, mais il va aussi en Judée, en Samarie, en Pérée, dans la Décapole et jusqu'à Tyr et Sidon, dans l'actuel Liban.
Il existe alors en Israël un réseau de routes pavées de pierres noires qui datent de l'époque de Salomon. On les appelle les routes royales ou chemins du roi. Quatre routes principales partent de Jérusalem et vont vers Jéricho et la Pérée à l'est, la Samarie et la Galilée au nord, vers Hébron et l'Égypte au sud et vers le port de Joppé et la Méditerranée à l'ouest. Jésus a certainement emprunté certaines de ces routes. Une voie romaine parcourt Israël du nord au sud en traversant la Samarie. De village en village, Jésus a foulé de nombreux chemins caillouteux et poussiéreux.
Jésus se déplace à pied, comme se font la plupart des déplacements à cette époque. Les bagages sont transportés à dos d'âne. Les chevaux sont réservés à l'armée et les chameaux sont utilisés pour traverser les déserts. Jésus porte des sandales de cuir aux pieds et marche un bâton à la main et une ceinture pour retenir les plis de sa tunique.
Jésus commence par visiter les villes et villages de Galilée, où il accomplit beaucoup de guérisons et des miracles. Cependant, lorsqu'il retourne à Nazareth pour y parler dans la synagogue, il est mal accueilli. Les habitants cherchent même à le jeter du haut d'une falaise ! Jésus prononce alors une phrase qui est devenue un dicton en France : « Nul n'est prophète en son pays. »
Chaque année, Jésus se rend à Jérusalem avec ses apôtres pour la fête de la Pâque. Il y rencontre beaucoup d'opposition surtout de la part des pharisiens.
La dernière année de sa vie, Jésus se déplace dans des régions plus éloignées. Il se rend à Tyr et à Sidon, au nord de la Galilée, il passe par la Décapole, à l'est du lac de Tibériade, et fait un séjour en Pérée, de l'autre côté du Jourdain.
Gaëlle Tertrais, Qui est Jésus ?, Mame, 2017.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2018.
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A quoi ça sert
... Assurément, il n'y a qu'un seul médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus (cf. 1 Tm 2, 5) ; certes, la prière chrétienne s'adresse à Dieu le Père, par le Fils, dans l'Esprit Saint. Mais il faut tout de suite ajouter que le Seigneur ne cesse de passer par des collaborateurs pour accomplir ses œuvres et pour parler aux hommes. Dieu est amour, et l'amour veut faire appel à l'autre, tisser des liens entre les personnes, rassembler des amis.
Ainsi, l'Écriture sainte met en lumière la place de Marie dans l'œuvre du salut. Aux noces de Cana, nous voyons Marie intervenir auprès de Jésus pour L'informer qu'il n'y a plus de vin (Jn 2, 11). Nous connaissons le résultat de cette intercession : environ six cents litres de bon vin, préfigurant le vin qui deviendra sang du Christ, sceau de l'Alliance et source de la joie des hommes.
Au pied de la croix, Jésus confie Marie au disciple bien-aimé (Jn 19, 26-27). « immédiatement le disciple la prit chez lui. » Saint Jean révèle que ce « don » de Marie au « disciple bien-aimé », c'est-à-dire à chacun et chacune d'entre nous, constitue l'accomplissement ultime de l'amour de Jésus, son legs le plus précieux en quelque sorte.
Le livre des Actes des Apôtres montre enfin que Marie est au Cénacle, priant avec les apôtres pour la venue de l'Esprit de Pentecôte (Ac 1, 13-14).
Pour bien comprendre le pourquoi de la prière mariale, il faut particulièrement contempler la folie de l'amour de Dieu lorsque l'abaissement du fils rejoint l'humilité de Marie à l'Incarnation. Quiconque fait l'expérience de sa propre pauvreté et de l'amour rédempteur de Dieu découvre la bonté infinie du Père dans le don de cette mère de tendresse.
Dieu place Marie sur nos routes comme une mère et une sœur, médiatrice et « Cause de notre joie », « Consolatrice des affligés » et « Secours des chrétiens ». Dans la gloire du ciel, l'Immaculée ne cesse de prier pour nous, pécheurs. La mission de Marie, c'est de nous conduire à son Fils, l'unique Sauveur !
P. Nicolas Buttet, « Famille chrétienne », hors-série 20.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2018.
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Visions (2)
Ô mon Ange, (...) je ne vous demande pas de vous détourner un seul moment de la contemplation de Dieu pour vous révéler à moi, pécheur et récidiviste. Pour vous, la lumière, c'est lui ; pour moi, c'est le vieux soleil. Je me laisse éblouir par ce qui n'est qu'un reflet. Mais vous, c'est la source de toute illumination qui vous est nécessaire. Alors, il me suffit de savoir que vous m'apercevez en elle, comme un caillou au fond d'un torrent. Qu'à mon tour j'essaie de vous représenter en lui, que je suive votre muette sollicitude. Souhaiter autre chose serait de ma part curiosité superflue et peut-être orgueil.
Je dois me souvenir du cantique d'Isaïe :
Devenez aveugles et sans vue...
Toute vision est devenue pour vous
comme les mots d'un livre scellé.
Et prendre garde de m'appliquer les versets du psaume 90 destinés au Saint par excellence :
Il donne mission à ses anges
de te garder sur tous tes chemins.
Ils te porteront sur leurs mains
pour que ton pied ne heurte les pierres.
Quant moi, j'ai souvent achoppé, soit à cause de la faiblesse de mes muscles, soit par la faute d'une roche embusquée. Mais vous savez tout, mon Ange. Qu'ai-je à confesser dont vous n'ayez été le témoin souvent attristé - attristé est un mot pour moi : je sais bien que vous êtes impassible, que rien ne peut desceller votre joie ! Cependant, je voudrais savoir si les injures faites au Vrai, au Bien et à la Beauté vous traversent quand elles partent de l'homme pour aller à Dieu ? Je sais, oui je sais qu'elles ne l'atteignent jamais et que, par un effet de boomerang, elles ne blessent en définitive que l'homme dont elles sont issues. J'offense et c'est moi qui suis blessé. La chaleur du coup seule peut m'empêcher de sentir la blessure. Mon âme est comme celle d'un canon (...) qui ravalerait son projectile...
Yves-Marie Rudel, Dialogues avec l'ange gardien, 8e journée, Éditions Fleurus, 1958.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2018.
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L'ange du « cela suffit ! »
Tu as invité des amis à dîner et vous discutez maintenant confortablement autour d'un verre de vin rouge. Mais tes invités ne semblent pas du tout disposés à rentrer chez eux. Toi, tu avais pensé que la soirée s'achèverait vers 22 heures. Mais il est déjà minuit et ils semblent se trouver si bien qu'ils aimeraient bien rester plus longtemps encore. Cela t'agace intérieurement, mais tu ne te résous pas à les reconduire simplement jusqu'à la porte.
Tu aimerais que l'ange leur dise : « Maintenant, cela suffit ! » Mais il ne va pas leur parler si abruptement. Il va plutôt te murmurer à l'oreille la manière dont tu pourrais aimablement leur indiquer que oui, la soirée a été sympathique, mais qu'il serait temps d'y mettre fin avant qu'elle le devienne moins. Ou bien il va te souffler des mots plus courtois, susceptibles de faire comprendre à tes invités que l'heure est venue d'aller se coucher.
Une amie est venue te voir pour vider son cœur. Tu l'écoutes et essaies de te mettre à sa place et de la comprendre. Mais elle te noie sous un flot de paroles et passe sans arrêt du coq à l'âne, si bien que tu ne sais plus du tout ce qu'elle attend de toi, de quel conseil et de quelle aide elle a besoin. (...). Tu n'arrives pas à placer un mot. Tu pensais qu'elle était venue chercher conseil auprès de toi, mais elle ne fait que parler d'elle. Tu sens l'irritation monter en toi et tu invoques l'ange qui dit : « Maintenant, cela suffit ! » (...) Si tu l'écoutes, il va te chuchoter les mots qui vont mettre fin à la logorrhée de ton amie et l'amener à en venir à l'essentiel : « Comment voudrais-tu t'y prendre avec tout ce que tu m'as raconté ? De quoi as-tu besoin ? Qu'est-ce qui t'aiderait ? » L'ange va te permettre de respirer à nouveau (...). Tu pourras laisser ton amie, tu l'auras écoutée, mais tu l'auras aussi clairement amenée à comprendre que c'est à elle d'entreprendre quelque chose et qu'elle ne résoudra pas ses problèmes par un discours sans fin.
Anselm Grün, o.s.b.,
L'ange de simplicité, Salvator, 2015.
Extrait de la revue
"L'Ange Gardien", juillet-août 2018.
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L'enseignement de Jésus (1)
Dans l'Ancien Testament il serait évidemment excessif de prendre littéralement tout ce qui est dit des anges. Mais on doit en retenir une affirmation générale : Dieu agit dans le monde par des messagers de nature supérieure. Ces messagers font connaître les projets divins, et portent aux hommes l'assistance divine ; ils célèbrent les merveilles de Dieu, font admirer sa grandeur.
Cette doctrine a-t-elle été confirmée dans l'Évangile ? Ce qui est décisif, c'est l'attitude adoptée par Jésus dans son enseignement et dans son comportement. On sait que sur certains points Jésus n'a pas hésité à corriger les affirmations ou prescriptions recueillies par la tradition juive. Sa prise de position a d'autant plus de valeur que parmi ses contemporains, tous n'admettaient pas l'existence des anges : dans les Actes des Apôtres, Luc parle du contraste doctrinal entre Pharisiens et Sadducéens, et précise que ceux-ci n'admettent « ni résurrection, ni ange, ni esprit », alors que certains Pharisiens prennent parti pour Paul en disant : « Et si un esprit lui avait parlé ? ou un ange ? » (23, 8-9). Il y avait donc controverse, et Jésus, qui ne l'ignorait pas, pouvait prendre l'une ou l'autre position. Ce n'est donc pas par simple conformité à une doctrine antérieure ou à une opinion régnante qu'il s'est exprimé ; il a voulu trancher le débat, aussi bien sur l'existence des anges que sur la résurrection, et formuler de façon définitive la doctrine révélée.
Il est inutile d'ajouter que s'il s'est prononcé pour l'existence des anges, ce n'est pas en vertu d'une sympathie plus accentuée à l'égard des Pharisiens, ni dans l'intention de se concilier leurs faveurs. Nous connaissons les nombreuses discussions qui ont marqué ses rapports avec eux, et surtout l'indépendance avec laquelle il a énoncé sa doctrine, une doctrine reçue du Père, enseignée avec son autorité personnelle de Fils.
Il aurait pu, dans le tableau du jugement universel (Mt 25, 31), s'abstenir de nommer les anges, et se borner à souligner le pouvoir suprême du Fils de l'homme...
Jean Galot, s.j., « Esprit et Vie », Les anges dans l'Évangile, 99e année, n°18.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2018.
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La sainteté pour eux
Les couples chrétiens sont-ils vraiment appelés à la sainteté ? Question pertinente, si on ne la confond pas avec la perfection ; la sainteté est avant tout un chemin de grâce et de salut, de pauvreté et de miséricorde, un chemin jalonné d'épreuves et de croix, mais plus encore d'amour et de joie.
Par le sacrement de mariage, nous sommes bel et bien consacrés par Dieu : Jésus le confirme, Dieu unit les époux (Mt 19, 6). Il agit donc de Lui-même pour restaurer notre nature, guérir notre couple, le conformer à notre « génétique théologique » pourrait-on dire, qui est d'être, comme couple, à l'image de Dieu (Gn 1, 27), et de goûter cette incomparable joie.
Consacrés par Dieu, nous sommes donc « équipés » par Lui pour la sainteté, vivant certes les pieds dans la glaise, mais aussi la tête au Ciel, attirés vers les noces éternelles que notre mariage préfigure. Ce saint appel se conjugue néanmoins au plus quotidien, dans l'incarnation très banale de la vie de toute famille, comme le fruit d'une lente transformation de notre cœur qui s'ajuste pas à pas au cœur d'un Dieu-communion.
Aujourd'hui, c'est une grâce de voir l'Église remettre à l'honneur la sainteté conjugale : durant des siècles, l'appel à la sainteté semblait réservé aux célibataires consacrés (et si certains époux étaient reconnus saints, c'était le plus souvent en raison de leur vocation religieuse tardive...).
Depuis Jean-Paul II, l'Église peut reconnaître la sainteté des époux en raison même de leur mariage (leur fête dans le calendrier liturgique est alors la date anniversaire de leur mariage) : Louis et Zélie, les parents de sainte Thérèse, dont la vie rejoint en beaucoup de points nos familles d'aujourd'hui, forment depuis 2015 le premier couple reconnu saint du fait de leur mariage ; Luigi et Maria, un couple italien, sont reconnus bienheureux, tandis que la cause de canonisation de Cyprien et Daphrose, martyrs au Rwanda en 1994, vient d'être ouverte. Ces couples, (...) nous rendent la sainteté conjugale plus désirable et plus accessible pour chacun de nous...
Alex et Maud Lauriot-Prévost, « Famille chrétienne ». les couples chrétiens, n° 2076.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2018.
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14 juillet - Saint Camille de Lellis
Le géant de la charité
En février 1575, Camille arrive dans un couvent de Capucins pour apporter des vivres. Le moine qui l'accueille est surpris à la fois par sa taille - il mesure près de deux mètres - et par la tristesse de son regard. Il engage la conversation et lui parle de la parabole du Père prodigue...
« Dieu est un Père, pour toi, pour moi... Il ne te juge pas, il attend patiemment que toi, son fils, tu retrouves le vrai chemin de ta vie... ». En revenant chez lui, le jeune homme se met à pleurer. Et il prie du fond du cœur. (...)
Sa décision est prise. Il demande aux capucins d'entrer dans leur couvent. Sa simplicité et son dévouement font merveille, on le surnomme le « Frère Humble ».
Mais Camille s'est gravement blessé à la jambe quand il était soldat en Espagne. Sa blessure est ravivée au contact de son rude habit de bure. Il va se faire soigner à l'hôpital Saint-Jacques de Rome. Mais là, c'est l'horreur. Si l'extérieur du bâtiment est magnifique, l'intérieur n'est que puanteur. Les pièces ne sont jamais aérées. Camille y sera soigné quatre ans. Guéri, il retourne chez les Capucins, mais sa plaie ne guérit pas, et ils ne peuvent le garder.
De nouveau, il se trouve à un tournant de sa vie. Comment servir Dieu ? Il n'a pas fait d'études, il n'a pas de fortune... Son seul talent, c'est sa force. Il retourne proposer son aide à l'hôpital. On l'accepte. Quand il en devient l'économe, il impose des règles d'hygiène : donner des bains, un lit et des draps propres à ceux qui arrivent, aérer et nettoyer les salles.
Le 26 mai 1584, à trente-quatre ans, Camille de Lellis est ordonné prêtre et fonde une nouvelle école de la charité totalement consacrée aux malades. Quand la peste ravagera Rome, les Camilliens feront merveille.
Une nuit de Noël, le Tibre déborde et inonde l'hôpital. À bout de bras, le grand Camille porte un à un les malades à l'étage supérieur. Cet épisode lui vaudra le surnom de « géant de la charité ». Saint Camille meurt le 14 juillet 1614, après avoir fondé dix-huit maisons d'accueil et de soins.
Pierre Dhombre, s .m m., Le livre des merveilles, Junior, Mame.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2018.
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23 juillet - Sainte Brigitte de Suède
Messagère du grand Seigneur
« Messagère du grand Seigneur » : voilà comment Brigitte de Suède aimait à se définir. Devenue veuve en 1344, à l'âge de 41 ans, elle avait fait le choix d'une vie de prière et de pénitence au monastère cistercien d'Alvastra (au sud-ouest de Stockholm). C'est alors qu'elle commença à recevoir de très nombreuses révélations divines et autres visions prophétiques qui, bien que contestées par certains, furent authentifiées par ses confesseurs. L'une de ces révélations l'invitait à fonder un nouvel ordre religieux, ce que Brigitte fit en posant les bases, à Vadstena, de l'ordre du Saint-Sauveur (qui perdure aujourd'hui avec les Brigittines).
Car, même s'ils concernaient principalement la Passion du Christ, ces messages surnaturels (qui furent rassemblés en neuf livres) évoquaient aussi la situation politique et religieuse de son temps. Jésus, « Prince de la paix » (Is 9, 5), lui demanda par exemple d'intervenir dans les conflits qui déchiraient le continent européen, notamment entre le roi de France et le roi d'Angleterre, ou dans la péninsule italienne. Née au sein de la haute aristocratie suédoise, Brigitte ne craignait pas de s'adresser directement aux puissants et même aux papes successifs qu'elle engagea vivement à quitter Avignon pour regagner Rome. Avec des accents parfois rudes, dignes de ceux des prophètes de l'Ancien Testament, elle exhortait ses correspondants à remédier aux désordres dans l'Église. (...).
Cette épouse patiente et aimante s'efforça (...) de transmettre à ses huit enfants toute la grandeur et toute la beauté de la Bonne Nouvelle de Jésus Christ. Sa piété et sa charité, en paroles comme en actes, exercèrent une forte influence sur sa famille, en particulier sur l'une de ses filles, la future sainte Catherine de Suède, qui partagea sa vie à Rome, l'accompagna dans ses nombreux pèlerinages et, après sa mort, en 1373, prolongea son œuvre à la tête de l'ordre du Saint-Sauveur.
L'envergure européenne et la dimension œcuménique de sainte Brigitte (...) conduisirent Jean-Paul Il à la proclamer, en 1999, copatronne du continent...
Xavier Lecœur (1887-1976), Saints ! - 333 vies extraordinaires, Bayard, 2017.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2018.
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25 juillet - Saint Jacques le Majeur, apôtre
Le patron de l'Espagne
Jacques, fils de Zébédée, est un pêcheur originaire des bords du lac de Tibériade. Alors qu'il arrange ses filets avec son père et son frère Jean, Jésus l'appelle : « Jacques et Jean, aussitôt, laissant la barque et leur père, le suivirent » (Mt 4, 22). Tous deux seront surnommés : Boanerguès, c'est-à-dire les « fils du tonnerre » (cf. Mc 3, 17).
Avec Pierre et Jean, Jacques est le témoin privilégié de certaines scènes de la vie de Jésus : la Transfiguration, la guérison de la belle-mère de Pierre, la résurrection de la fille de Jaïre, l'agonie de Jésus au Jardin des Oliviers.
v
Jacques est le premier des apôtres à subir le martyre en l'an 43 ou 44 : « Hérode fit périr Jacques, frère de Jean » (Ac 12, 2). Il aurait été auparavant l'évangélisateur de l'Espagne, aidé dans sa tâche par des apparitions de la Vierge Marie. À sa mort, ses disciples décident de ramener son corps en Espagne. Puis le lieu où Jacques est enterré est oublié. En 1077, un ermite nominé Pelayo ou Pélage reçoit la révélation de l'endroit où se trouve le tombeau du saint. Ce lieu est Compostelle en Galice. Avec la Terre Sainte et Rome, il devient au Moyen Âge l'un des trois grands pèlerinages de la chrétienté.
De nombreux récits rapportent les miracles réalisés par l'apôtre en faveur des pèlerins qui ont pris la route afin de lui adresser une demande ou de le remercier pour une grâce obtenue.
Jacques, tu nous invites à méditer la vie de Jésus, que ce soit par la lecture des Évangiles ou par la récitation du Rosaire. Tu nous dis, comme saint Jean : « Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons » (1 Jn 1, 3).
Odile Haumonté, « Le grand livre des saints », Presses de la Renaissance, 2010.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2018.
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10 août - Saint Laurent
Un diacre ardent
Quelle répartie Laurent, mourant attaché à un lit de fer sur des charbons ardents, semblable à un gril, lance-t-il à l'un de ses bourreaux : « C'est rôti, retourne et mange ! » ? : il fait peut-être allusion à l'accusation d'anthropophagie portée contre les chrétiens. Car Laurent est au Christ et diacre de l'Église de Rome au service du pape Sixte II : il est chargé de tenir une place particulière dans la liturgie, d'administrer les biens de l'Église et de distribuer des secours aux pauvres.
Or, à cette époque, en 258, Valérien ordonne l'exécution des évêques et des diacres, et la saisie des biens des laïcs. L'empereur fait aussi mettre sous séquestre les cimetières et les lieux de culte afin d'empêcher les réunions des chrétiens.
Alors, trois jours plus tard, voyant son évêque mené au supplice, Laurent pleure de ne pouvoir le suivre. Et Sixte II lui promet : « Cesse de répandre d'amers pleurs à cause de mon départ ; je te précède ; à ton tour, tu me suivras dans trois jours ».
Intendant intègre et serviteur courageux, Laurent part alors trouver tous les chrétiens indigents de la ville, les consolant et leur distribuant de quoi vivre, mettant ainsi « en sûreté » les biens de l'Église que sont les pauvres. Et lorsque, trois jours plus tard, le diacre est sommé par les autorités de livrer le trésor de l'Église, il rassemble les aveugles, les boiteux, les misérables, et les emmène à l'empereur : « Voici les richesses de l'Église, le vrai trésor dans lequel est le Christ, dans lequel est la foi. »
Aussi, pour ne s'être point soumis à la volonté impériale, le diacre est brûlé.
Très rapidement, l'Église de Rome le vénère, car « elle est devenue aussi célèbre grâce à Laurent que Jérusalem avait été glorifiée par le diacre Étienne », résume saint Léon le Grand. Saint Laurent devient l'un des patrons de la Ville éternelle après saint Pierre et saint Paul. Plusieurs églises lui sont dédiées...
Marie-Christine Lafon, « Famille Chrétienne » n°1647.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2018.
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23 août - Sainte Rose de Lima
La patronne des Amériques
Sainte Rose de Lima, qui mourut le 24 août 1617, fut béatifiée par Clément IX en 1668. Clément X, qui la canonisa en 1671, la proclama patronne principale des Amériques, des Philippines et des Indes occidentales. Avec Rose de Lima, nous célébrons la première sainte du continent américain que l'on appelait, à cette époque, les Indes.
Isabelle Flores y de Oliva naquit en 1586 à Lima (Pérou) de parents espagnols ; elle fut surnommée Rose à cause de son teint éclatant. Confirmée par l'archevêque saint Turibio de Mogrovejo, elle devint, à l'âge de vingt ans, tertiaire dominicaine, ajoutant à Rose le nom « de sainte Marie ». Ayant décidé de renoncer au monde et de se consacrer à Dieu, elle se construisit un modeste ermitage au fond du jardin de ses parents et, sur les pas de sainte Catherine de Sienne qu'elle avait choisie comme modèle, elle se livra à des pénitences sévères. Gratifiée d'apparitions de Jésus, de la Vierge et des saints, elle souffrit toutes sortes d'adversités et de maladies. Elle passa les trois dernières années de sa vie auprès de deux époux qui l'aimaient ; c'est chez eux qu'elle mourut en répétant : « Jésus ! Jésus ! avec moi ! »
L'oraison de la messe de ce jour met en évidence le « grand amour » et l'« austère pénitence » de Rose de Lima. Elle mena en effet une vie extrêmement austère en acceptant avec amour de nombreuses maladies et souffrances avec une patience héroïque. Elle disait : « Si les hommes savaient ce que c'est que la grâce, tous, pour l'obtenir, voudraient être affligés et souffrir... car elle est l'inestimable prix de la patience. » Rose jouait de la musique sur des instruments à cordes et composait des chants et des poèmes, mais elle ne désirait appartenir qu'à l'« académie du Calvaire ». Bien qu'elle menât une vie d'ermite, Rose se consacrait également à secourir les malades et à venir en aide aux pauvres. (...)
C'est au rayonnement de sainte Rose de Lima que l'on doit la fondation, en 1623, du premier couvent de vie contemplative d'Amérique du Sud.
Enzo Lodi, Les Saints du Calendrier romain, Médiaspaul, 2011.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2018.
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Les joies d'aujourd'hui - Rentrée scolaire
Avec la fin du mois d'août s'annonce la rentrée scolaire. Si certains se réjouissent de retrouver leurs amis, leur collège, leurs professeurs, leurs livres et leurs cahiers, d'autres en ont l'estomac noué, redoutant par avance ces longs mois d'école : la fin de leurs vacances en est quelque peu assombrie et ils ne profitent plus vraiment de ces derniers jours qui s'écoulent trop vite, comme un sinistre compte à rebours.
Ainsi en est-il, bien souvent, de chacun de nous : la peur du lendemain nous empêche de goûter les joies du jour présent, surtout si quelque menace concrète se profile à l'horizon. Inquiétude justifiée ou angoisse irraisonnée, cette peur du lendemain accapare notre attention, en la détournant de ce qui est, pour l'orienter vers ce qui n'est pas encore. Au lieu de profiter de ce qui nous est donné aujourd'hui - les vacances, par exemple - nous allons au-devant des difficultés futures. Bien sûr, certains caractères sont plus disposés que d'autres à ce genre de projection dans l'avenir mais c'est une tentation qui nous guette tous.
Dieu se donne à nous aujourd'hui : le présent est le moment de la rencontre avec Dieu. Si nous demandons à la Sainte Vierge de prier « pour nous, pauvres pécheurs, maintenant et à l'heure de notre mort », c'est bien parce que ces deux moments sont ceux où Dieu vient à notre rencontre pour nous combler de sa joie. Ne pas vivre « maintenant », c'est rater le rendez-vous que Dieu nous donne ! Le Malin cherche, bien sûr à nous faire manquer ce rendez-vous... et donc à nous détourner de l'aujourd'hui de Dieu, en nous laissant croire qu'il est plus important de se préoccuper de ce qui arrivera demain.
Pourtant, il faut bien prévoir, organiser : un père, une mère de famille ne peuvent pas se permettre de vivre au jour le jour sans poser de jalons pour l'avenir. Pour ne parler que de la rentrée des classes, il est bien évident que nous n'avons pas attendu le début du mois de septembre pour inscrire les enfants dans les établissements scolaires ; de même nous apprécions de pouvoir disposer des listes de fournitures, afin de tout préparer à l'avance, sans précipitation. Dans un autre domaine, n'importe quel commerçant ou chef d'entreprise sait qu'on ne peut pas gérer une affaire sans tenir compte de l'avenir. Bâtir des plans, faire des économies ou souscrire des assurances est légitime, voire impératif.
S'occuper de l'avenir, mais ne pas s'en préoccuper : voilà ce que le Seigneur nous demande. Il ne cesse de nous répéter : « N'ayez pas peur, ne craignez pas pour votre avenir ». (cf. Mt 6, 25 ss). Car l'avenir appartient à la Providence. Nous n'avons donc pas à faire comme si nous en étions les maîtres, comme si nous savions mieux que Dieu Lui-même ce dont nous avons besoin.
Dieu est un Père dont les bras sont chargés de cadeaux : mais au lieu de regarder ces cadeaux, d'en profiter, ses enfants jugent plus urgent d'imaginer ce qui se produirait si ces cadeaux venaient à manquer... et finalement, ce sont eux qui manquent toutes les joies dont ces présents (au double sens du terme !) sont porteurs. Nous sommes ces enfants étourdis et inquiets, chaque fois que nous nous laissons accaparer par la peur de l'avenir : nous passons à côté des joies d'aujourd'hui, en leur préférant les épreuves de demain.
Comment accueillir pleinement l'aujourd'hui de Dieu ? On a beau décider de vivre dans la confiance et l'abandon, on n'est pas maître de l'angoisse qui vous tord le cœur. Impossible de faire comme si... comme si l'époux gravement malade n'allait pas mourir, comme si le plan de licenciement n'était qu'un mauvais rêve, comme si des millions tombés du ciel allaient empocher la vente de la maison ou la fermeture de l'entreprise, comme si le fils prisonnier de la drogue allait retrouver sa liberté du jour au lendemain.
Tant de soucis graves peuvent peser sur nos épaules ! Dieu le sait et Il ne nous demande pas de faire comme si toute souffrance n'existait pas. Il nous demande simplement de ne pas nous laisser aveugler par elle. Il nous appelle à croire, (...) à voir, au cœur même des ténèbres, la lumière de sa Présence. Il nous demande de ne pas laisser de côté les petites joies sous prétexte qu'il y a de grandes inquiétudes, parce que ces joies, même petites, sont déjà le signe de la victoire, le signe de la Résurrection.
Christine Ponsard, La Foi en famille, Éditions des Béatitudes.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2018.
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Des appréciations
Réabonnement à ma très chère revue. 56 - Merci pour votre petite revue que j'aime beaucoup. 92 - J'aime beaucoup votre revue et l'attends avec impatience. 74 - Votre revue si merveilleuse et si essentielle pour notre vie spirituelle quotidienne... est toujours à portée de ma main, de mon cœur, dans une poche de gilet ou dans mon fourre-tout pour le métro. 31 - Merci pour tout ce que vous faites. C'est très bien. 49 - J'aime toujours cette belle revue avec Jésus, Marie, les Anges et les saints. 81 - Nous avons de quoi méditer et nous ressourcer. 30 - Comme j'aime trop votre revue et ... mon Ange gardien, je me réabonne. 69 - Un grand merci pour votre si belle revue qui fait tant de bien, et tant de Saints qui nous accompagnent. 62 - Quand ça va mal, ça me remonte et fait du bien. 72 - Il y a de quoi lire. 31 - Cette revue est agréable à lire et enrichissante. 65 - Je n'oublie pas que c'est cette chère petite revue qui m'a remise sur le chemin spirituel en... 1999. 78 - J'aime toujours beaucoup lire votre revue, particulièrement les témoignages où je me reconnais bien souvent. 59.
Une brillante revue qui aimante l'âme de la solitude et nous propulse à la rencontre de ceux qui cheminent au milieu des épreuves insurmontables ... 64 - Merci pour cette belle revue. Que les Anges gardiens continuent de veiller sur elle ! 59 - Merci pour cette revue si profonde. Je la fais suivre à des amis. 53 - C'est avec empressement que je vous adresse mon réabonnement à « L'Ange gardien » que je reçois et utilise avec réelle joie. 59 - C'est une petite merveille, cette revue, avec des extraits littéraires, « la lettre » initiale, des articles de religieux divers..., des mots porteurs du pape François, des nouvelles de l'« Église vivante » et de votre congrégation. J'ai beaucoup aimé la page de Félicité et Perpétue : quelle classe ! Bien sûr, j'ai apprécié la page de Catherine de Sienne sur la prière... J'ai aimé chacune des pages. Très émue par les textes « Il y a 100 ans »... Une religieuse 12 - J'ai 97 ans. Depuis longtemps je trouve soutien et courage dans votre revue. 06 - Veuillez bien m'excuser d'avoir oublié de me réabonner, et pourtant, comme nous avons besoin du réconfort ! 71.
Je souhaite offrir un abonnement à une jeune catéchumène qui recevra le sacrement du baptême, ainsi que sa maman R., le matin de Pâques. 83 - Merci et félicitations pour le contenu de cette petite revue que je lis et relis. Elle m'aide beaucoup dans ma solitude et ma vie de chrétienne. 12 - Merci pour « la lettre ». D'ailleurs toute la revue a retenu mon attention du cœur. 67 - Merci pour la revue qui est « très bien ». C'est un « prof » à la retraite qui vous l'écrit ! Beaucoup de sujets très variés et enrichissants. 59 - Merci infiniment pour votre excellente revue. 44 - Revue remplie de l'enseignement chrétien. 73 - C'est un baume dans nos cœurs. 38 - J'apprécie votre petite revue très intéressante dans sa diversité. 12 - Avec quelle joie et enthousiasme je lis « la lettre » au début de chaque livret. 07 - La lecture de votre magnifique revue est une grande source de méditation et d'élévation spirituelle. Marseille 8e - J'ai beaucoup aimé le texte de « l'Ange qui laisse du temps ». C'est tellement vrai et j'ai décidé de prendre enfin le temps de vous écrire et de renouveler mes 7 abonnements. 77 - Je lis votre revue de A à Z et vous félicite pour la variété et la valeur des articles. 59 - Continuez cette belle revue. 12.
Extraits de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2018.
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Agrégation à la Confrérie des saints Anges gardiens
Leurs noms sont inscrits au registre de la Confrérie à Lyon. Ils ont reçu leur diplôme d'affiliation. Ils participent désormais à tous les avantages spirituels réservés aux associés de "l'Ange gardien", tout spécialement aux grâces de la messe de chaque mardi qui est célébrée par un clerc de Saint-Viateur aux intentions recommandées. Chaque 1er vendredi du mois, une messe est célébrée en réparation des péchés du monde et pour les vocations. Chaque 1er samedi du mois, une messe spéciale est offerte aux intentions des membres actifs de l'Association ayant témoigné de leur soutien, de leur zèle, pour le rayonnement de "l'Ange gardien".
Association des saints Anges gardiens
Canoniquement érigée et affiliée à l'Archiconfrérie des Saints-Anges
Pour faire partie de l'Association, il faut en manifester le désir et solliciter son inscription au Centre de l'Association : 21 montée Saint-Laurent, 69005 Lyon (France). Les enfants peuvent être inscrits à la demande de leurs parents. Une image-attestation est envoyée à l'Associé. Les inscriptions ne se font qu'une seule fois dans la vie. Offrande libre. Pour resserrer les liens entre associés, il est recommandé de s'abonner à "l'Ange gardien", bulletin publié 6 fois l'an.
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