Mars-Avril 2008
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Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
Nous devons respecter notre Ange gardien
Aimer notre ange gardien, penser souvent à lui, lui témoigner beaucoup de confiance, ne suffit pas ; il faut encore le respecter.
"En quelque lieu, en quelque coin que vous soyez, dit saint Bernard, portez-lui un profond respect. Ne faites pas devant lui ce que vous ne feriez pas devant moi. Quoi ! pour ne point le voir, doutez-vous qu'il vous accompagne et qu'il soit toujours auprès de vous ?" Du reste, admis à voir de si près la beauté de Dieu, doué de si grandes perfections, orné d'une telle pureté, d'une telle sainteté, n'a-t-il pas droit à tout notre respect ? Oh ! que nous serions mal inspirés, si sous ce rapport, nous ne comprenions pas et n'accomplissions pas fidèlement notre devoir !
Respectons donc notre bon ange.
Nous ne voudrions pas, si notre père pouvait lire jusqu'au fond de notre âme, avoir volontairement une mauvaise pensée ?... Lors donc qu'une pensée inconvenante se présente à nous et menace de souiller notre âme, vite repoussons-la par respect pour notre ange gardien. (...).
Nous ne voudrions pas demander à notre père l'autorisation d'aller là où nous ne serions pas à notre place et où il y aurait du danger pour notre âme ?... N'y allons pas, par respect pour notre ange gardien.
... Dans nos pensées, dans nos paroles, dans nos actions, dans nos démarches, dans notre tenue, dans nos déterminations, partout et toujours, révérons la présence de l'ange qui nous accompagne en tout temps et en tout lieu et qui a pour mission de nous conduire au Ciel.
Ayons la volonté de mener toujours, par respect pour lui, une vie édifiante et de nous appliquer à la pratique de toutes les vertus.
D'après l'abbé P. Feige, adapté de L'Ange gardien, Pierre Téqui, 1910.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2008.
Appel paternel
Il était grand l'intervalle que le jeune homme que Dieu m'avait confié avait mis entre le Père et lui. Je me faisais messager aux ailes rapides pour rapprocher les distances.
Tandis qu'on croyait le coupable abandonné, il recevait par mon entremise de continuels secours. Jamais je ne fus le confident d'une plus touchante bonté et ne vis mieux ce qu'il y a de tendresse au Cœur de Dieu le Père.
Cet incomparable sentiment grandissait avec les obstacles, et l'ingratitude dont il était payé n'en révélait que mieux les côtés divins.
C'était au nom du Père céleste que j'allais déposer sous les yeux du prodigue le riant tableau des lieux qu'il avait fuis. Je représentais à son imagination et l'arbre sous lequel il jouait petit enfant, et le parterre qui lui offrait ses fleurs, et le ruisseau qui baignait les verts gazons, et le toit qui abritait des joies paisibles.
C'était le Père céleste qui lui disait par ma voix :
"Quel jour fut signalé par la sévérité et la rigueur ? Quel instant ne t'apporta de nouveaux témoignages d'amour ? Faut-il te rappeler ces caresses, ces effusions, cette inépuisable indulgence pour tes premières infidélités ? (...).
Hâte-toi de revenir. Les bras d'un bon père sont toujours ouverts à son enfant. Tout t'appelle. (...).
Pour que nos matinées retrouvent leur fraîcheur, nos soirées leurs délices, nos réunions, leur vie, il ne nous manque ici que toi. Toi seul peux sécher les larmes, épanouir les fronts, rendre heureux tous les cœurs."
D'après l'abbé G. Chardon, Mémoires d'un ange gardien, Librairie Catholique, Clermont-Ferrand, 1873.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2008.
L'ange du courage (2)
Il faut (...) vraiment beaucoup de courage pour maintenir son point de vue même si les autres veulent vous isoler et vous reprochent de médire aussi, bien sûr, comme tout le monde.
Veuille l'ange du courage être à tes côtés, ami lecteur, lorsque tu dois prendre des décisions, que ce soit sur ton parcours professionnel ou dans ta vie privée. Se marier, contracter une union pour la vie avec un autre être, ce n'est en effet qu'une telle décision parmi d'autres. On reproche souvent à nos contemporains de ne pas savoir se décider, de repousser sans cesse les décisions et de préférer ne pas se lier. Toute décision nous lie, tout au moins pour le temps immédiatement à venir. Or bien des gens ont peur de s'engager. Devant les décisions importantes qui doivent être prises, nous pouvons solliciter l'aide de l'ange du courage. Nous n'avons jamais la garantie que notre décision est la bonne ; pour nous, il n'est pas de voie qui exclurait absolument l'erreur. Pourtant, à la croisée des chemins nous sommes bien obligés de nous décider. Pour pouvoir avancer, nous ne pouvons en suivre qu'un seul ; et tout chemin nous conduira, tôt ou tard, dans un défilé qu'il nous faudra bien franchir afin que notre vie se déploie à nouveau. Jésus nous engage à passer par la porte étroite et à suivre le chemin resserré (cf. Mt 7,13...). Le chemin large et spacieux, c'est celui de tout le monde. Or nous sommes appelés à trouver notre chemin strictement personnel. Il ne suffit pas de se régler sur les autres ; il faut mettre toute son attention à le trouver, ce chemin ; et puis il faut se décider, avec courage, à le suivre, même si l'on s'y sent bien seul. C'est sur lui seulement que l'on peut se développer et accéder à la vraie vie. (...).
L'ange du courage peut t'aider, ami lecteur, à assumer aujourd'hui ce qui est requis de toi. Cela peut-être une conversation devenue nécessaire pour clarifier la situation dans ta famille ou ton entreprise, (...) une visite que tu as longtemps renvoyée à plus tard et que tu ne peux plus éluder. (...). Il y a dans ta vie quotidienne tellement de situations ou l'ange du courage devrait t'assister, afin que tu fasses la bonne démarche au bon moment.
Anselm Grün, o. s. b., 50 anges..., Petit traité de spiritualité au quotidien, Albin Michel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2008.
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