Novembre-Décembre 2017 (extraits de la revue)
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Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
Avant-propos
Notre revue, créée il y a 126 ans, est confrontée à de graves difficultés. Ce n'est pas du catastrophisme, ce n'est hélas que la dure réalité ! Comme d'autres revues catholiques, « l'Ange gardien » perd des lecteurs. Cette baisse du nombre d'abonné.e.s semble se poursuivre inexorablement et mettre en péril l'existence même de notre périodique. Nous rationalisons et optimisons tout ce qui est possible et, malgré cela nous sommes dans une situation qui ne pourra être tenable bien longtemps.
Depuis maintenant cinq ans, chaque année, dans le numéro de novembre-décembre, une page entière vous présente la « géographie » de « l'Ange gardien » au 5 juillet de l'année en cours.
Qu'en était-il au 5 juillet 2017 ?
Nous avions 165 abonné.e.s de moins (!) qu'au 5 juillet 2016 !
Nous pouvons certes continuer à constater le caractère international de cette « famille unie et fervente ». Je me dois de remercier encore les ami.e.s qui, en se réabonnent fidèlement, font bonne mesure et nous aident à ... tenir malgré tout, alors que le nombre de nos abonné.e.s diminue graduellement, dangereusement... Et ce malgré les membres actifs de l'Association et les zélatrices qui, jusqu'à la limite de leurs forces, portent le souci de faire connaître et aimer notre petite revue dans leur village, leur quartier, leur paroisse, leur groupe de prière. Vous êtes convaincu.e.s comme moi que « l'Ange gardien » ne doit pas se contenter de survivre : il doit vivre, se développer, rayonner.
Quand, au-dessus de votre adresse, apparaît la mention VOTRE ABONNEMENT EST TERMINÉ, pensez à le renouveler sans tarder. Autrement, nous continuons à vous l'adresser pendant un certain temps... Pour vous être agréables et, bien sûr, pour tenter de vous garder parmi nous !
Ce bulletin de liaison est confectionné pour être lu et partagé. Vous qui le lisez, vous êtes nos ambassadeurs. Plus que jamais, nous avons besoin de votre aide pour poursuivre ce difficile engagement : elle nous est indispensable, vitale. Bien sûr, nous comptons d'abord sur la Providence, car le Seigneur a promis de ne pas abandonner ses fidèles serviteurs. Mais Il veut que nous soyons d'abord vaillants et courageux pour propager la dévotion à ses saints Anges.
Dans notre monde en désarroi, « l'Ange gardien » apporte six fois l'an une bouffée d'oxygène : c'est vous qui nous l'écrivez. Chaque parution veut nous aider à prier « avec Jésus, Marie et les saints Anges » et à vivre « au rythme de la liturgie ». Elle se fait l'écho de l'Église vivante avec notre pape François, en France, dans le monde et avec les « Viateurs ». Elle se veut fidèle à son sous-titre « Vie chrétienne au foyer » dans la rubrique « au cœur de la famille, ce lieu sacré ».
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En soutenant notre apostolat par vos prières. Nous en avons bien besoin.
En utilisant tout autre moyen que vous jugerez bon.
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Il y a cent ans...
en novembre 1917
Saint François de Sales nous parle des Anges qui nous regardent et nous encouragent en se plaçant « aux balustrades du Ciel ». Nous pouvons appliquer cette charmante image, en cette fête de la Toussaint, aux saints qui sont de même nature que nous, qui ont soutenu les mêmes combats et désirent nous accueillir dans leurs rangs. Nous pouvons tous espérer que notre propre famille est représentée dans cette phalange de bienheureux.
Que d'humbles pères et mères, que d'honnêtes jeunes gens et jeunes filles, que de vaillants soldats ou magistrats, que de pauvres religieux et religieuses ont obtenu le Ciel sans conquérir la célébrité par l'héroïsme des vertus et l'éclat des miracles ! Aimons à nous redire : Nous sommes les fils des Saints ! Lisons les Vies des Saints ! Imitons leurs exemples !
Préparation à la Mort
Lorsque pour moi soudain, l'heure de l'agonie
De la nuit du tombeau précédera l'horreur ;
Lorsque tout me dira : Ta carrière est finie !
Seigneur, ayez pitié de moi, pauvre pécheur !
Quand je ne pourrai plus sur mes lèvres mourantes,
Presser avec amour l'image du Sauveur ;
Quand la croix tombera de mes mains défaillantes,
Seigneur, ayez pitié de moi, pauvre pécheur !
Quand, révélant l'effroi de mon âme navrée,
La mort viendra couvrir mon front de sa sueur ;
Quand près de moi priera ma famille éplorée,
Seigneur, ayez pitié de moi, pauvre pécheur !
Quand, partageant mes maux, l'amitié gémissante
Echangera l'adieu, suprême cri du cœur ;
Quand ma tête en ses mains tombera languissante,
Seigneur, ayez pitié de moi, pauvre pécheur !
Pour la dernière fois, quand ma bouche flétrie
Murmurera le nom de mon doux Rédempteur ;
Quand mon dernier regard cherchera la patrie,
Seigneur, ayez pitié de moi, pauvre pécheur !
Quand on dira ces mots : « Partez, âme fidèle ! »
Et qu'à vous me rendra mon ange protecteur ;
Quand vous prononcerez ma sentence éternelle,
Seigneur, ayez pitié de moi, pauvre pécheur !
en décembre 1917
Deux grandes solennités marquent le mois de décembre : l'Im¬maculée Conception et la naissance de Notre-Seigneur Jésus-Christ.
Nous honorerons la première en récitant, chaque jour, à notre réveil, l'invocation que la très Sainte Vierge nous a enseignée : « Ô Marie conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous. » Notre première intention sera d'obtenir la grâce de nous bien préparer à la célébration de la fête de Noël, et la seconde d'obtenir la victoire pour notre cher pays.
Saints Anges gardiens, disposez nos cœurs à bien célébrer ces deux solennités.
L'Immaculée Conception
Pouvait-on souhaiter plus radieuse fête pour éclairer les tristes jours de l'attente que rappelle l'Avent ? Cette solennité, c'est bien l'aurore qui nous conduit, rayonnante et pure, au beau jour de Noël.
J'aime cette fête, j'aime ce dogme, j'aime ce beau privilège de Marie. Il y a donc eu sur la terre une créature sans tache, une âme que le mal n'approcha jamais, un tabernacle de Dieu sans souillure, un cœur qui aima toujours le Créateur, qui en fut toujours aimé ! Heureuse la terre qui a vu cette fleur éclatante ! Heureux le Ciel qui l'a reçue comme sa plus radieuse parure ! Heureux les hommes dont l'Immaculée est la Mère et la Sœur ! Heureux Dieu Lui-même qui, voulant venir parmi nous, a trouvé, dans le déluge de corruption universelle, cette île verdoyante où ses pieds ont pu se poser !...
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2017.
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Illumination (1)
Je dois descendre au détail, si je veux mettre de l'ordre dans mes idées.
La théologie professe que les anges des hiérarchies inférieures sont illuminés par ceux des hiérarchies supérieures ; illumination qui est essentiellement la manifestation de la divine vérité. Oui, cela, mon Ange, je le comprends assez, puisque dans mon état j'ai besoin d'être éclairé moi-même par des intelligences plus vives et plus perçantes.
Vous êtes donc, par rapport à moi, l'instrument intelligent de Dieu. Vous exercez votre activité comme agent particulier de ce principe universel. Et je dois bien prendre garde, si les manifestations des Archanges frappent mon imagination, de négliger ces impressions dérobées dont les plus modestes hiérarchies usent envers notre race.
Voici donc ce que j'ai appris dans les livres et par les avis de mes maîtres concernant vos ordres célestes : l'action des anges s'exerce de deux façons ramifiées en une multitude de cas d'espèce.
D'abord, les Anges assistants perçoivent ce qui leur est accordé de connaître dans la clarté divine : ils voient la face de Dieu, miroir de tout ce qui existe. Ce sont : les Chérubins, les Séraphins, les Trônes et les Dominations. Les saints livres ne parlent d'aucune de leurs manifestations.
Puis, les Anges serviteurs chargés de missions du dehors, le ministère des Affaires étrangères de Dieu. Ils s'appellent : les Vertus, chargés plus spécialement des miracles par quoi se déclare la toute-puissance divine ; les Puissances, attachés à la poursuite des démons ; les Principautés, gardiens des autres anges et de l'humanité ; les Archanges qui ont un peu le même office...
Enfin, les Anges... nos Anges, chargés de suivre nos individualités pour les garder dans leurs apprentissages (domaine de la connaissance intellectuelle, domaine de la connaissance sensible, domaine affectif...).
Yves-Marie Rudel, Dialogues avec l'ange gardien, Éditions Fleurus.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2017.
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L'ange de la décision
Nous manquons parfois de caractère lorsqu'il nous faut prendre une décision. Peut-être cela vient-il de ce que notre père ne nous a pas montré l'exemple ?
Peut-être est-ce parce que nous voudrions toujours prendre la bonne et que nous nous rendons compte qu'il n'en existe pas d'absolument juste ? Ou bien est-ce parce que nous voulons maintenir les portes toujours ouvertes et constatons qu'elles se ferment l'une après l'autre ? Est-ce parce que nous avons peur de la critique éventuelle de l'option que nous prenons ? Mais, nous le savons aussi, si nous reculons devant une décision à prendre, nous faisons mal les choses.
Si tu te trouves dans une telle situation, fais appel à l'ange pour qu'il t'épaule. Il est intérieurement clairvoyant et déterminé et peut être de bons conseils. Sois à l'écoute de toi-même, il va te parler et faire monter du tréfonds de ton âme les élans qui vont t'orienter vers la décision que tu dois prendre. La bonne est celle qui t'apportera la paix, la liberté, l'entrain et l'amour.
Certains de nous, nombreux, brûlent trop d'énergie lorsqu'ils ont à prendre une décision : est-ce que je fais ce qu'il faut ? Quelles conséquences mon choix va-t-il avoir ? Qu'est-ce que les autres vont dire ? Au lieu de te mettre ainsi la tête à l'envers, adresse-toi à l'ange. Auprès de toi, il te donnera le courage d'écarter toutes les extrapolations qui te minent et dont tu as peur, il t'aidera à faire confiance à ton intuition pour que tu fasses simplement ce que te dicte ton cœur.
D'autres optent, mais remarquent tout à coup qu'ils n'ont pas considéré assez l'alternative et le déplorent : l'autre choix n'aurait-il pas été plus judicieux ? Ce regret, lui aussi est un gaspillage d'énergie et les empêche surtout de se consacrer pleinement à ce qu'ils ont décidé. Dans ce cas, l'ange de la décision peut également aider. Si tu fais appel à lui, il va te dire : « Laisse de côté tes regrets et adonne-toi au choix que tu as fait. Tu vas certainement rencontrer des difficultés, mais cela ne voudra pas dire que tu as pris la mauvaise décision... ».
Anselm Grün, o.s.b., L'ange de simplicité, Salvator.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2017.
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L'ange et les hommes (2)
L'ange enlève chaque homme en particulier à ce monde purement humain et à une compréhension toute humaine de l'univers pour le mener au pays céleste, sa véritable patrie, le Ciel. L'ange, dans sa référence à Dieu, donne sa transparence à ce monde visible. Le bon ange place Dieu au cœur de l'homme, avec sa gloire, sa volonté, sa loi. Ainsi établi en Dieu, il se trouve orienté vers sa fin ultime.
À côté de lui pourtant se tient l'ange déchu, comme le nomme la Bible. Sous son action, l'homme donne la place principale à son moi, son honneur, sa puissance, son confort. Par son action l'ange déchu éloigne l'homme de Dieu, le rend libre de disposer de lui-même, comme nous pouvons clairement le voir dans la tentation du premier homme. L'homme qui ne respecte pas la loi tombe plus bas que l'animal, vit dans un monde où prévaut la loi du plus fort et fait mauvais usage de son intelligence pour réaliser des œuvres plus mauvaises encore. C'est là que s'amorce la distinction à faire entre les esprits qui prend aujourd'hui tant d'importance. L'homme est continuellement plongé dans un combat, aux prises avec l'esprit du mal et l'esprit du bien. Tous les deux exercent une influence sur lui et il doit faire son choix. Ceci est clairement exprimé dans la liturgie de la promesse du baptême : « Crois-tu en Dieu ? Renonces-tu à Satan ? »
Nous devons vivre cc choix jour après jour, dans la réalité concrète de ce monde que Dieu a sauvé par le sang de son Fils. Le prince de ce monde a été vaincu, et pourtant demeure la libre décision de l'homme qui doit faire entrer dans sa propre vie la réalité du salut, afin que pour lui aussi celle-ci se réalise. Cc n'est que dans le choix incessant du bien et le rejet du mal que s'épanouit pleinement dans l'homme la grâce de la rédemption jusqu'à sa pleine croissance. Et le bon ange est là pour aider l'homme sur le chemin périlleux de la perfection. Il propose son assistance. Il est là comme guide. Il me dit : « Je suis un serviteur comme toi. » (Ap 22, 9).
Père B. Suter, « Stella Maris », n°223.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2017.
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La notion de sainteté (1)
Depuis les premiers jours de l'Église primitive, la doctrine chrétienne enseigne que la sainteté est à l'origine ce qui « constitue la qualité intrinsèque de Dieu », marquant ainsi la différence entre les hommes et le divin. Dès lors, tout ce qui appartient ou touche à Dieu est empreint de cette sainteté originelle, depuis certains lieux jusqu'aux textes qui en évoquent les moindres aspects.
Par voie de conséquence, tout homme, toute femme, tout enfant répondant à l'appel du divin, se sentant touché par la grâce, aura le privilège d'approcher cette sainteté, à l'image de Jésus-Christ, considéré comme le premier des saints. À terme, tous les baptisés, associés à la divinité de Jésus par ce rituel fondamental, seront symboliquement gagnés par la sainteté et considérés comme sanctifiés, formant ainsi la communauté chrétienne.
Par essence, la sainteté est divine, immuable, dégagée des contin¬gences de temps et d'espace ; elle ne tolère aucune demi-mesure, ne peut être empreinte que de l'épuration la plus totale. C'est pourquoi en tous lieux et toutes circonstances, la sainteté va souvent et immanqua-blement être mise à mal, « tiraillée », en une confrontation souvent douloureuse entre la nature divine et les exigences de la matérialité vécue au quotidien.
Ainsi, c'est la sainteté, dans l'expression de vertus chrétiennes et de miracles, qui va désigner des personnages hors normes répondant à l'appel du divin que l'on appellera des saints, permettant à ces derniers de siéger à la « cour céleste ».
La réputation de sainteté, jugée éminemment surnaturelle, auréolera dès lors la trajectoire d'un homme ou d'une femme touché(e) par la grâce divine, forgeant la reconnaissance et la ferveur des fidèles (...), qui à terme élèveront un être exceptionnel au rang de « saint », d'élu de Dieu.
... La sainteté sera dès lors considérée comme la marque de Dieu, appelée à rejaillir d'un individu sur tous les hommes, comme pour détourner les malheurs de l'existence.
Bernard Baudouin, Encyclopédie des Saints, Éditions Trajectoire.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2017.
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8 novembre : Sainte Élisabeth de la Trinité
Dieu au-dedans de nous
Tous ceux qui, à la toute fin du 19e siècle, côtoyaient à Dijon Élisabeth Catez devaient penser que la « trinité » chère à cette jeune femme vive et enjouée se nommait alors : musique, coquetterie et soirées dansantes ! Le premier prix de Conservatoire décroché en 1893 avait valu à la pianiste virtuose une réelle notoriété dans la bonne société dijonnaise où elle se plaisait à paraître, ornée de ses plus beaux atours.
Mais cette bouillonnante écume mondaine dissimulait un courant discret mais bien plus impétueux encore, dont seuls quelques proches avaient été avertis : depuis l'âge de 8 ans, Élisabeth avait décidé de se consacrer à Dieu dans la vie religieuse. Non loin de l'appartement où elle était venue habiter avec sa mère et sa sœur, à la mort de son père, se dressait le Carmel de Dijon.
(...) Après sa première communion, Élisabeth fit la découverte progressive, étonnée et émerveillée de la présence de Dieu au-dedans d'elle : « Même au milieu du monde, on peut L'écouter dans le silence d'un cœur qui ne veut être qu'à Lui ». Il tardait tout de même à la jeune femme d'entrer au Carmel, afin de pouvoir « vivre en société avec les trois Personnes divines », dans le silence et le recueillement. Ce fut chose faite le 2 août 1901.
La jeune carmélite noua dès lors une relation de plus en plus intime avec la Sainte Trinité : « Ô mes Trois, mon Tout, ma Béatitude, Solitude infinie, Immensité où je me perds, je me livre à vous comme une proie ».
(...)
Dans les derniers temps, Élisabeth ne signait plus ses lettres qu'avec la formule « Laudem gloriae » empruntée à saint Paul ; elle ne voulait plus être que « louange de gloire » de la Trinité.
Atteinte par la maladie d'Addison alors incurable, la jeune carmélite quitta cette terre à l'âge de 26 ans, au terme d'une terrible agonie. Depuis lors, « son message se répand avec une force prophétique », constatait Jean-Paul II en la béatifiant en 1984.
Élisabeth de la Trinité a été proclamée sainte par le pape François le 16 octobre 2016.
Xavier Lecoeur, Saints ! 333 vies extraordinaires, Bayard.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2017.
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28 novembre : Sainte Catherine Labouré
La voyante de la rue du Bac
Rien ne semblait destiner Catherine Labouré à la sainteté et à la postérité qui fut la sienne quand elle vit le jour, le 2 mai 1806, en Bourgogne. Fille d'un cultivateur aisé, elle appartenait à une famille nombreuse et son père s'opposa longtemps, malgré ses suppliques, à ce qu'elle devienne religieuse. C'est seulement quand elle eût atteint sa vingt-quatrième année que Pierre Labouré céda de guerre lasse et Catherine accomplit enfin son vœu le plus cher : servir les pauvres et prier Dieu et la Vierge. Pour ce faire, elle choisit d'entrer dans la congrégation des Filles de la Charité fondée par saint Vincent de Paul, à la suite d'une vision qu'elle avait eue du saint, et accomplit son noviciat au couvent de la rue du Bac, à Paris. Bien peu de temps après son arrivée, Catherine fut éveillée, une nuit de juillet 1830, par un petit enfant semblable à un ange qui lui parla et l'invita à le suivre : « Ma sœur, tout le monde dort bien ; venez à la chapelle, la Sainte Vierge vous attend. » Intimidée, Catherine le suivit et la Vierge Marie, resplen¬dissante dans sa robe blanche immaculée, lui apparut alors à elle seule et lui parla pendant deux longues heures des malheurs et des guerres à venir, puis disparut. Au mois de novembre de la même année, la Vierge réapparut un soir à Catherine tandis qu'elle priait et lui fit alors le cadeau d'une vision grandiose : Marie se tenait triomphante sur un globe et ses doigts portaient des anneaux d'où jaillissaient des faisceaux de lumière, inondant la terre de ses grâces et de ses bienfaits. Tout autour d'elle était inscrite en lettres d'or la prière suivante : « Ô Marie, conçue sans péché, priez pour nous qui avons recours à vous ». Comme s'il s'était agi d'une médaille, la vision sembla se retourner et le M de Marie apparut, entrelacé avec la croix de Jésus, tandis que deux cœurs, l'un ceint de la couronne d'épines, l'autre transpercé par le glaive, rappelaient le destin du Christ et de sa mère, auréolés des douze étoiles de l'Apocalypse. Avant de disparaître, Marie demanda à Catherine de ne révéler cette apparition à personne, si ce n'est à son confesseur, et de frapper une médaille à l'image de ce qu'elle avait vu pour que tous ceux qui la portent à l'avenir reçoive ses grâces...
Anne Lanoé, Les Belles Histoires des saints, Mame.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2017.
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Devant la crèche
Immanquable à Noël, la crèche nous attend, grandeur nature, dans les églises, ou réduite à la plus grande simplicité sur le buffet de la salle manger ; animée d'une foule de santons chez la grand-mère ou limité à quelques silhouettes en pâte à sel dans la chambre des enfants.
Partout, il fait partie des préparatifs de Noël de mettre en place cette représentation très humaine du plus humain des gestes de Dieu, l'Incarnation.
À la fin du Moyen Âge, les franciscains ont eu un rôle décisif dans la diffusion de cette pratique : ils l'ont fait pour rendre accessible à tous, même aux plus incultes, le cœur du mystère chrétien : le Verbe s'est fait chair.
Gardons-nous donc de limiter la crèche à un vestige folklorique, ou pire encore de la laisser se faire envahir par toutes sortes d'objets hétéroclites, de figurines publicitaires. La crèche, c'est la mise en scène de l'Évangile, la mise en image de la rencontre du Fils de Dieu avec le plus humble de notre condition humaine.
Osons donc aussi en faire un lieu de prière.
Dans certaines familles, lorsque les enfants ne sont pas trop petits et donc peu susceptibles d'endommager les santons, on aime à installer la crèche par terre, dans l'âtre d'une cheminée inutilisée par exemple.
L'emplacement de la crèche suscite un mouvement qui n'est pas anodin spirituellement : pour regarder Jésus, il faut chercher plus bas que soi. Quel que soit l'endroit où l'on place la crèche, Jésus est toujours le plus petit personnage, et celui que l'on place en dernier.
Expérience marquante, dans la vie de prière, de se baisser pour regarder vers lui, au lieu de lever les yeux au ciel...
Dans une crèche, on regarde l'enfant Jésus placé non seulement entre ses parents, mais aussi au milieu d'une foule d'hommes et de femmes. Certains sont là pour lui, comme les mages, d'autres sont là comme en passant, entre deux activités familiales ou professionnelles, comme les bergers ou les gens du village. Tous ont leur place, tous participent à cette représentation de l'Incarnation.
Jésus est l'Emmanuel, Dieu avec nous, Dieu au milieu de son peuple...
Jean-Marie Gueullette, o.p., Prier au quotidien, Presses de la Renaissance/prier.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2017.
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Prière pour les morts
Il est assez rare que l'on propose aux enfants de prier pour les défunts. C'est pourtant une belle manière d'aimer en vérité ceux qui nous ont quittés.
La plupart des enfants vivent une situation paradoxale par rapport à la mort : d'un côté, on leur en parle le moins possible, les tenant à l'écart des rites funéraires et de la réalité concrète de la mort ; le catéchisme n'aborde guère la prière pour les défunts ; quant à la traditionnelle visite au cimetière, elle se résume trop souvent à un dépôt de chrysanthèmes. Et à côté de ça, la mort est étalée sous leurs yeux, de la manière la plus violente, à longueur de séries télévisées et autres documentaires d'actualité, sans parler des spectres d'Halloween et des jeux vidéo qui les invitent à tuer allègrement des ennemis virtuels.
Pourquoi ne proposons-nous pas plus souvent aux enfants de prier pour les morts ? Parce que nous avons peur de les traumatiser, ou de leur donner une image triste, voire doloriste de la prière et de la vie chrétienne. Mais sans doute aussi parce que nous ne savons plus très bien nous-même la raison d'être de cette prière pour les défunts. On a tellement peur d'ajouter à la peine des familles en rappelant que leur défunt n'est peut-être pas encore dans la plénitude du Ciel, qu'on parle rarement du purgatoire, y compris lors des sépultures ; de ce fait, la prière pour les morts est souvent devenue quelque chose d'assez vague : si tous les morts vont au Ciel immédiatement, à quoi bon prier pour eux ?
Pontant, l'Église a toujours prié pour les morts. « Dès les premiers temps, l'Eglise a honoré la mémoire des défunts et offert des suffrages en leur faveur, en particulier le sacrifice eucharistique, afin que, purifiés, ils puissent parvenir à la vision béatifique de Dieu. L'Église recommande aussi les aumônes, les indulgences et les œuvres de pénitence en faveur des défunts. » (Catéchisme de l'Eglise Catholique, § 1032). Au cours des Années Saintes, elle nous invite toute particulièrement à accomplir des démarches jubilaires pour les morts : « L'indulgence du Jubilé peut être appliquée par mode de suffrage aux âmes des défunts ; ce faisant, on accomplit une action insigne de charité surnaturelle, en vertu du lien par lequel, dans le Corps mystique du Christ, les fidèles qui sont encore en pèlerinage sur la terre sont unis à ceux qui ont déjà conclu leur cheminement terrestre. » (Bulle d'indiction du Jubilé de l'an 2000, décret annexe).
En effet, tous les morts n'entrent pas directement dans la béatitude éternelle : « Ceux qui meurent dans la grâce et l'amitié de Dieu, mais imparfaitement purifiés, bien qu'assurés de leur salut éternel, souffrent après leur mort une purification, afin d'obtenir la sainteté nécessaire pour entrer dans la joie du Ciel ». (Catéchisme, § 1030). C'est ce qu'on appelle le purgatoire : loin d'être une punition, c'est au contraire une manifestation de la miséricorde de Dieu. Lorsque quelqu'un est resté trop longtemps dans les ténèbres, il a besoin d'un temps de transition avant d'accéder à la lumière, sinon il serait aveuglé ; le purgatoire est ce temps offert aux âmes qui, sans cela, ne pourraient voir Dieu face à face. Leur souffrance naît de l'impatience de leur amour ; mais c'est une souffrance joyeuse, car elles savent déjà quel immense bonheur les attend.
Pour faire comprendre aux petits, prenons une comparaison : par exemple, celle d'un enfant s'apprêtant à retrouver son père qui est marin et revient d'un grand voyage ; le bateau est à quai, l'enfant a aperçu son père, mais il ne peut pas encore se jeter dans ses bras en raison des formalités de débarquement. C'est dur, d'attendre, c'est une épreuve ; mais une épreuve joyeuse, parce qu'il est certain de revoir son papa. La souffrance des âmes du purgatoire est du même ordre et quand nous prions pour elles, nous abrégeons ce temps d'attente.
N'hésitons pas à inviter les enfants à prier pour telle ou telle personne décédée. Expliquons-leur que si cette personne est déjà au Ciel, quelqu'un d'autre bénéficiera de leur prière. Et que c'est le plus beau cadeau qu'ils puissent offrir à ceux qu'ils aiment au-delà de la mort.
Christine Ponsard, La Foi en famille, Éditions des Béatitudes.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2017.
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Des appréciations
Heureusement, j'ai la revue. Quand je ne vais pas bien, je la relie sans cesse et je suis apaisée. 59 - Abonnée depuis longtemps, j'hésite et je me réabonne toujours. Cela fait plaisir à mon Ange gardien, parce que votre revue nous assure de leur authenticité... et les beaux témoignages en plus. 53 - Toujours heureuse de lire votre revue, je vous envoie mon chèque de réabonnement avec quelques euros en plus pour les calendriers. 49 - Merci pour votre revue : je n'en perds pas une ligne. 35 - Abonnement à « l'Ange gardien », revue à laquelle je tiens beaucoup. Elle m'aide énormément dans les moments difficiles, et tous les autres moments. 59 - Merci pour votre revue que je lis avec toujours autant de plaisir et qui apporte conseils et sagesse. 88 - Réabonnement à votre belle revue qui nous apporte joie et réconfort. 12 - Avec joie et gratitude je renouvelle mon abonnement. Merci pour ce guide spirituel qui nous fait vivre avec les Anges. Brésil - Heureuse de lire la belle revue de « l'Ange gardien » que vous dirigez si bien. La variété et la qualité de vos articles personnels ou choisis forment un ensemble de lectures nourrissantes. Lyon 5e - Merci pour la paix, la confiance, l'espérance dans chaque article de « l'Ange gardien » : c'est précieux. 49.
Extraits de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2017.
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Agrégation à la Confrérie des saints Anges gardiens
Leurs noms sont inscrits au registre de la Confrérie à Lyon. Ils ont reçu leur diplôme d'affiliation. Ils participent désormais à tous les avantages spirituels réservés aux associés de "l'Ange gardien", tout spécialement aux grâces de la messe de chaque mardi qui est célébrée par un clerc de Saint-Viateur aux intentions recommandées. Chaque 1er vendredi du mois, une messe est célébrée en réparation des péchés du monde et pour les vocations. Chaque 1er samedi du mois, une messe spéciale est offerte aux intentions des membres actifs de l'Association ayant témoigné de leur soutien, de leur zèle, pour le rayonnement de "l'Ange gardien".
Association des saints Anges gardiens
Canoniquement érigée et affiliée à l'Archiconfrérie des Saints-Anges
Pour faire partie de l'Association, il faut en manifester le désir et solliciter son inscription au Centre de l'Association : 21 montée Saint-Laurent, 69005 Lyon (France). Les enfants peuvent être inscrits à la demande de leurs parents. Une image-attestation est envoyée à l'Associé. Les inscriptions ne se font qu'une seule fois dans la vie. Offrande libre. Pour resserrer les liens entre associés, il est recommandé de s'abonner à "l'Ange gardien", bulletin publié 6 fois l'an.
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