Janvier-Février 2017 (extraits de la revue)
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Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
Image de l'humanité rachetée
Le centre de notre foi est le Christ, nous révélant le Père comme source et terme de tout, nous faisant Fils du Père par l'Esprit qui est le lien d'amour entre le Père et le Fils ; Marie n'est pas au centre de ce dessein. Elle n'est pas la Parole de Dieu faite chair. Elle n'est pas Dieu parmi nous. Elle n'est pas l'Image parfaite ni la Splendeur du Dieu invisible. Elle n'est pas le Messie, le Sauveur, le Seigneur. Elle n'est pas la Vigne ni la Tête du Corps. Elle n'est pas l'Alpha et l'Oméga. C'est pourquoi elle n'est pas au centre du témoignage apostolique consigné dans l'Écriture. Elle n'est pas tout ce que disent du Christ la Tradition apostolique, l'Écriture, le Magistère de l'Église, les Docteurs, les martyrs, les saints, les auteurs spirituels.
Elle est un membre de l'humanité rachetée, du peuple de Dieu, du Corps du Christ, du Temple de l'Esprit, de l'Église sacrement du salut. Elle n'est pas tout ce qu'est l'Église. Seul le Christ l'est, et au-delà. Elle n'a pas toute la sainteté de l'Église : seul le Christ l'a, et au-delà. Elle n'a pas tous les charismes, tous les ministères, tous les services de l'Église. Seul le Christ les a, et au-delà. Elle a les siens, mais pas ceux des apôtres, des évangélistes, des prophètes, des successeurs des apôtres, des docteurs, etc. Elle est un membre personnel de l'Église, avec son nom, sa vocation, sa mission. Elle est limitée par rapport au Christ et à son Corps total, mais elle est illimitée dans ses limites.
Là est la beauté de Marie pour nous. Elle est l'une de nous, membre de l'humanité rachetée, avec sa vocation personnelle à la sainteté, sa mission, son service. De ce point de vue, elle est le type, c'est-à-dire l'image, le modèle et la réalisation personnalisée de l'Eglise Corps du Christ, distinct de la Tête. Elle est le type, c'est-à-dire le modèle et l'image de ce que nous sommes comme membres de l'Église. Mais tout ce qu'elle est, elle l'est d'une manière unique, parce que dans l'Église elle a eu et a toujours une place unique. Compte tenu de cette place unique, nous contemplons en elle ce que l'Église dans tous ses membres, avec leur place singulière, est et doit être. Elle est ce que Dieu veut de l'humanité.
Mgr Raymond Bouchex, Marie au fil de l'année liturgique, Parole et Silence.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", janvier-février 2017.
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L'ange de la petite pause
Faire une pause, c'est marquer un arrêt. Interrompre une activité pour récupérer, reprendre des forces, puiser en soi de nouvelles idées. Les Grecs chantaient les louanges de la pause. L'anapausis n'est pas seulement une interruption temporelle ; c'est aussi faire une pause respiratoire qui permet de se retrouver. Nombreux sont ceux qui pensent qu'ils ont tant à faire qu'ils ne peuvent s'accorder aucun repos. Leur pause déjeuner est réduite à sa plus simple expression, l'important étant de terminer le travail. Eh bien ils se trompent. Dans une telle situation, j'ai besoin de l'ange de la petite pause, qui m'invite à m'arrêter pour que je puisse retrouver en moi l'équilibre, faire remonter de nouvelles idées en moi-même, et pour qu'une énergie nouvelle inonde mon âme. Les grandes idées surviennent dans le calme d'une pause. Travailler sans relâche, c'est courir le risque de se fatiguer très vite et d'être moins productif ; c'est s'enfermer dans une routine, n'aller que dans une seule direction. L'ange de la petite pause voudrait nous taper discrètement sur l'épaule et nous dire : « Arrête-toi un peu. Respire calmement. Regarde simplement par la fenêtre et vois comme la nature est belle. Ou bien allonge-toi un moment. Accorde-toi de ne rien faire pendant quelques minutes. De nouvelles pensées viendront alors d'elles-mêmes qui vont enrichir ton travail. Tu vas te sentir revigoré et ton envie sera plus grande de te consacrer à ta tâche. »
L'ange de la petite pause veut ton bien. Écoute-le, car il te met en contact avec la sagesse de ton âme. Et cette sagesse est une bien meilleure source que celle qui consiste à bûcher sans cesse sur du savoir d'autrui ou à t'escrimer sur ton travail. Il te protège de l'agitation et de l'improductivité.
Anselm Grün, o.s.b., L'ange de simplicité, Salvator.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", janvier-février 2017.
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Les anges présents à la Messe
Il est certain que les chers anges sont présents à la Messe. L'Église nous l'affirme et le psalmiste chante : « Il a commandé à ses anges de vous garder en toutes vos voies » (Ps 90, 11). Partout où nous allons, ces esprits célestes nous accompagnent, nous couvrent de leur protection, nous comblent de leurs faveurs. Mais quand nous dirigeons nos pas vers l'autel du Seigneur, avec quelle joie, quelle satisfaction remplissent-ils leur office, chassant devant eux les mauvais esprits qui voudraient troubler notre dévotion, imposant silence à leur chuchotement dissipé qu'on appelle distractions !
Il y a au moins autant d'anges à la Messe que de personnes, puisque chaque fidèle a son ange gardien qui l'aide à prier et à adorer Jésus-Christ sur l'autel. Demandez au vôtre d'entendre la Messe pour vous et avec vous, et sa prière enflammée suppléera aux misères de la vôtre.
Outre les anges gardiens, des princes de la milice céleste sont également présents à l'autel, car, le Roi des anges y descendant en personne pour y accomplir le plus grand œuvre de sa toute-puissance, il convient que ses ministres l'entourent et lui rendent leurs hommages.
Alors vous pouvez dire avec David : « Je vous adorerai dans votre saint Tabernacle, j'y chanterai vos louanges en présence des esprits célestes, j'y bénirai votre Nom » (Ps 137, 1-2). Vous êtes agenouillés au milieu de ces purs esprits, ils entendent la Messe avec vous et prient ardemment pour votre salut.
« Rappelez-vous, ô homme, auprès de qui vous vous trouvez durant ce mystérieux sacrifice. Vous êtes parmi les chérubins et les séraphins, parmi les célestes puissances ! Conduisez-vous donc en sorte de ne pas les attrister par votre impiété, mais réjouissez-les par votre ferveur.
Quand le prêtre célèbre le sublime et redoutable sacrifice de l'autel, les anges l'assistent et leur chœur élève sa voix pour chanter la gloire de Celui qui est immolé... A ce moment, non seulement les hommes prient, mais les anges fléchissent le genou devant Dieu et les archanges intercèdent pour nous. C'est le temps qui nous est propice... » (Saint Jean Chrysostome).
P. Martin de Cochem, Explication du saint sacrifice de la Messe, Éditions Casterman.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", janvier-février 2017.
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31 janvier - Saint Jean Bosco
L'ami des enfants pauvres
Don Bosco est un grand saint qui avait beaucoup de génie. Il n'a pas eu à se convertir, la conversion était chez lui un état permanent qui remontait à son enfance sous les regards attentifs d'une mère pieuse et exigeante. D'une hardiesse déconcertante, sa bonté et son humour lui servaient d'armes offensives. Les enfants et les adolescents pauvres des rues de Turin qu'il prit en charge avaient en effet de quoi décourager un ange, et don Bosco, doué d'une merveilleuse intelligence pratique, inventa un comportement qui vint à bout d'une entreprise humainement impossible.
Il gagna d'emblée les cœurs de Pie IX et de Léon XIII, mais les cardinaux et surtout son ami devenu son évêque à Turin, furent de redoutables partenaires pour ne pas dire parfois adversaires. Il dut même convaincre une commission de trois cardinaux récalcitrants, par ailleurs affligés de maladies diverses, en les guérissant miraculeusement ! En 1867 la publication de son ouvrage pour marquer le 18e centenaire du martyre de saint Pierre lui valut une lettre de la Congrégation de l'Index qui l'atteignait comme prêtre, comme directeur d'œuvres de bienfaisance et comme directeur de maison d'édition. Du côté de la société civile, Cavour admirait son génie sans partager sa foi et les Francs-Maçons pensèrent bien pouvoir l'éliminer. La Providence de Dieu inaugura même un moyen inédit de protéger son représentant en envoyant périodiquement un gros chien gris pour le défendre, sans avoir besoin de le nourrir.
Don Bosco se réclamait de Monsieur de Genève, cet « Aigle de douceur » (Sainte-Beuve) et la famille religieuse qu'il créa sous son égide, les Salésiens, est probablement maintenant la plus considérable de l'Église catholique par le nombre de ses membres.
Sa bonne humeur cachait bien des épreuves ; parfois le Ciel et la Terre, sans parler de l'Enfer, semblaient se liguer contre lui et son propre confesseur avouait ne pas bien le comprendre et le trouvait même dangereux ! On voit de quel danger don Bosco menaçait tout le monde ! Avec lui le feu se répandait sur la terre, le feu de l'amour de Dieu. Il avait pris le parti des enfants pauvres et à leur manière ils rendirent au centuple ce que leur grand ami leur donnait sans compter.
Don Patrick de Laubier, « France Catholique », n° 3176.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", janvier-février 2017.
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6 février - Saint Paul Miki et ses compagnons
Crucifiés à Nagasaki
Face à la mer, face à l'Occident, comme un défi lancé à la chrétienté, 26 croix sont dressées. Du haut de la colline dominant la ville jusqu'au port de Nagasaki, elles s'égrènent. En 1549, le jésuite saint François Xavier avait-il imaginé en plantant le premier la Croix sur l'archipel que des chrétiens y mourraient crucifiés 47 ans plus tard ? (...).
En novembre 1596, pour montrer qui est le Seigneur, le shogun (dictateur militaire) fait arrêter à Kyôtô, capitale du pays, 26 chrétiens : 6 franciscains espagnols, 3 jésuites japonais et 17 fidèles, dont 3 jeunes garçons, 2 catéchistes et interprètes, et un médecin. Et durant 3 mois d'un rigoureux hiver, ils parcourent, à pieds nus et enchaînés, les 800 km qui les séparent de Nagasaki, lieu choisi pour leur exécution. Le dictateur s'imagine ainsi intimider les populations et faire apostasier les chrétiens. Or, partout, en chemin, on s'empresse de soulager les condamnés.
Pourquoi Nagasaki ? La ville est récemment devenue le port principal des navires européens qui mènent un commerce florissant entre la Chine et le Japon. Surtout, elle fait partie du fief d'un daimyo - seigneur féodal - chrétien qui attribua les redevances du port au financement des écoles, églises et hospices tenus par les Jésuites. De sorte que Nagasaki est une ville chrétienne.
Sur la colline, un chant déchire le silence : « Louez le Seigneur, vous tous, ses enfants ! » C'est Antoine, 13 ans. Les crucifiés prient avec les milliers de chrétiens présents qui les encouragent. D'autres, enfin, le visage paisible, répètent : « Jésus, Marie ».
L'un d'eux est le catéchiste Paul Miki, 30 ans, fils d'un général de l'armée du daimyo de Nagasaki. Il sait que pour un bon samouraï, bien mourir est très important. Du haut de sa croix, il prend la parole : « Je suis japonais et frère de la Société de Jésus. Je n'ai commis aucun crime. La seule raison pour laquelle je suis condamné est que j'ai enseigné l'Évangile de notre Seigneur Jésus-Christ... » Puis il pardonne à ses bourreaux.
Enfin, on leur transperce le cœur d'un coup de lance, ce qui achève de les configurer au Christ...
Marie-Christine Lafon, « Famille chrétienne », n° 1464.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", janvier-février 2017.
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18 février - Sainte Bernadette Soubirous
À Massabielle, le 11 février 1858
...Un amoncellement de rochers qui saillaient dans un fouillis de ronces et de lierre, tel leur apparaissait bientôt Massabielle. Au milieu de ce désordre de végétation et de pierres, une anfractuosité profonde : le refuge des pêcheurs de truites et de Sansom, le porcher, aux beaux jours d'été. Mais pour l'instant, tout était désert en ce lieu ; un épervier qui survolait le gave tout contre, y mettait la seule note de vie.
Les jeunes glaneuses de bois ne sont pas des peureuses et, avec de petits cris amusés, Toinette et Jeanne Baloum enlevaient prestement leurs sabots et traversaient pieds nus l'eau du canal devant la grotte sombre, car c'est là qu'elles avaient aperçu des branches mortes que les ouragans d'automne y avaient refoulées. Bernadette avait hâte de se joindre à elles, mais elle hésitait, l'eau était glaciale... elle pensait à son asthme... aux recommandations de prudence de sa mère... enfin, elle se décidait. Elle avait déjà enlevé un bas lorsque le bruit d'un vent violent lui faisait lever la tête. Un vent ? mais non, elle se trompait, pas une branche, pas une liane ne bougeait. Bernadette dans le plus banal des gestes continuait à se déchausser tandis que le ciel descendait vers elle ; un nouveau souffle de vent annonçait sa venue.
Ce vent, cette fois, effrayait l'enfant qui, se levant toute droite, apercevait au-dessus de la grotte où ses compagnes s'activaient, les branches d'un églantier fortement agitées et puis, dans la cavité d'où l'églantier pendait, un nuage de lumière et, dans ce nuage, très vite apparaissait à Bernadette une jeune fille merveilleusement belle, une admirable vision de blancheur et de lumière. Il y avait bien là de quoi intriguer la pauvre Bernadette ; de ses doigts engourdis de froid, elle frottait ses yeux, les fermait, les rouvrait...
Non, elle ne se trompait pas, c'était bien une personne vivante qui maintenant lui souriait et lui faisait gentiment signe d'approcher, mais la fillette intimidée n'osait avancer. Et devant cette apparition qui l'émotionnait tout en la ravissant, Bernadette faisait spontanément le geste qui l'avait si souvent rassurée lorsque sur ses chemins de bergère quelque frayeur lui venait : elle tirait de sa poche son inséparable chapelet...
Jacqueline du Buala, Lourdes et sa dame, Mame.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", janvier-février 2017.
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21 février - Saint Pierre Damien
Un réformateur du clergé
De famille pauvre, orphelin très jeune, Pierre doit à Damien, son frère aîné dont il prendra le nom, de se lancer dans les études, tout en gardant les porcs. Il partira à Ravenne (Italie) où il se montre si brillant qu'il poursuit ses études à Faenza, puis à Parme. Brillant élève, prestigieux rhéteur, il gagne ses grades et devient un professeur très renommé.
Pourtant, il est assailli de tentations d'orgueil et de sensualité. C'est en entrant à 28 ans chez les Camaldules, un ordre érémitique fondé par saint Romuald en 1012 sous la règle bénédictine, qu'il trouve le moyen d'y échapper. Là, il s'adonne à une vie extrêmement austère.
Maître de vie spirituelle et de travail exégétique, Pierre Damien est élu Abbé de Fonte Avellano. Il développe d'une manière si remarquable cette famille monastique par les nouvelles maisons qu'il crée et par les saintes institutions qu'il lui donne, qu'on le regarde avec raison comme le second père de cet Ordre. Pierre Damien tisse aussi des liens avec les plus grands monastères de son époque, tels Cluny, le Mont Cassin.
A cette époque, l'Église connaît une période difficile où bien des clercs, prêtres et moines, mènent une vie débauchée, en tout cas relâchée. Par sa doctrine et ses légations, il est d'un grand secours à l'Église romaine et aux souverains Pontifes.
Avec son renom de sainteté et ses talents, en 1057, il est nommé cardinal-évêque d'Ostie. Pendant six ans, il voyage comme légat du pape.
Mais pour sa plus grande joie, il finit sa vie dans la solitude de son monastère où il retrouve son écritoire, nous laissant une œuvre considérable : traités, sermons, poèmes, vies de saints, deux cents lettres, soixante opuscules, et même un Livre de Gomorrhe qui fustige l'incontinence et la simonie des clercs, et qui sera mis à l'Index jusqu'en 1900.
Ses écrits spirituels, ouvrages, lettres et sermons ont fait de lui un docteur de l'Église.
Maryvonne Gasse, « Famille chrétienne », n° 1727.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", janvier-février 2017.
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Priorité à la prière
Orienter son antenne intérieure vers Dieu, c'est chercher en tout sa volonté. Et nous ne pouvons pas chercher sa volonté sans prier. Dans l'éducation de la foi, ce qui est premier, c'est notre propre vie de prière. Avant même de prier avec les enfants, il importe que nous ayons à cœur de prier personnellement. Il est illusoire de vouloir éduquer nos enfants dans la foi si nous ne décidons pas d'accorder chaque jour une place significative à la prière. Le mystère de la foi « exige que les fidèles y croient, le célèbrent et en vivent dans une relation vivante et personnelle avec le Dieu vivant et vrai. Cette relation est la prière. » (Catéchisme de l'Église catholique, § 2558).
Bien sûr, la prière n'est pas tout. (...) Si le canal est mal construit ou bouché par des détritus, l'eau ne passera pas ; si le poste de radio est en panne, l'antenne aura beau être orientée correctement, aucun son ne sera perceptible ; de même, si la méchanceté, la rancune, l'égoïsme ou la cupidité ferment notre cœur, nous ne pourrons pas aider nos enfants à connaître et aimer le Seigneur ; si nous ne cherchons pas à nous former, si nous ne sollicitons pas les conseils et les aides nécessaires, nous ne serons pas en mesure de coopérer pleinement à l'œuvre de Dieu. Mais la prière reste première ; elle n'est pas suffisante, mais elle est nécessaire et prioritaire. C'est par elle qu'il faut commencer.
Reste à en trouver le temps et les moyens. Comment prier, alors que nos vies sont chargées de travaux et de soucis ? Comment trouver les chemins de la prière ?
Quelques repères :
- Décider de prier, tout commence là. Si nous attendons d'avoir le temps de prier, une chose est sûre, nous ne prierons jamais. La question n'est pas : est-ce que j'ai le temps de prier ? Mais : quelle place la prière tient-elle dans ma vie ? Si j'ai compris qu'elle est importante - et même première - je trouverai le temps de prier. Prenons une comparaison très concrète : si je tiens à être propre, je trouverai toujours le temps de prendre une douche et de me brosser les dents, quitte à me lever un peu plus tôt. Alors, la prière est-elle au moins aussi importante que la douche dans ma vie ?
- S'y mettre sans attendre. On apprend à prier en priant. Celui qui veut savoir nager ne peut se contenter de connaître en théorie les mouvements de natation : tant qu'il ne se décide pas à sauter dans l'eau, il n'y a aucune chance qu'il puisse nager. Pour prier, il faut se jeter à l'eau - ou plutôt, se jeter en Dieu. C'est un acte de volonté tout simple : « Seigneur, je suis là pour Toi. Je ne Te vois pas, je ne T'entends pas, mais je sais que Tu es là. Je Te donne ce temps de prière. Fais-en ce que Tu veux. » Cette décision dépend de nous ; Dieu, Lui, est toujours présent, toujours disponible pour nous accueillir, inconditionnellement.
- Durer dans la prière. J'ai décidé de consacrer un quart d'heure à l'oraison silencieuse : je reste un quart d'heure en silence devant Lui. Peu importe que je ne sache pas quoi faire pendant ces quelques minutes, qui me paraîtront peut-être bien longues ! Peu importe que je ne ressente qu'un vague ennui, peuplé de mille distractions qui viennent papillonner autour de moi. Ce qui compte, ce n'est pas ce que je fais, mais ce que Dieu fait en moi et cela m'échappe forcément.
- Renoncer à évaluer sa prière. « J'ai fait une bonne prière », ou, au contraire : « Je prie mal »... mais qu'est-ce que j'en sais ? La valeur de ma prière ne se mesure jamais à ce que j'en ressens. Jamais. D'ailleurs, le Seigneur ne me demande pas d'évaluer ma prière, Il me demande de prier, c'est-à-dire de brûler du temps pour Lui, rien que pour Lui. Prenons encore une comparaison : chacun sait qu'on peut attraper des coups de soleil même par temps couvert. De même, ce n'est pas parce qu'on est dans le brouillard spirituel que le soleil de Dieu ne vient pas brûler notre cœur : ce n'est pas parce que la prière nous ennuie qu'elle n'est pas féconde.
- Se donner les moyens concrets d'être fidèle. Un certain nombre de dispositions pratiques favorisent la prière quotidienne : fixer une heure (tous les jours la même, si possible), choisir un lieu, des attitudes, qui facilitent le recueillement ; on prie aussi avec son corps. Le risque est de vouloir trouver les conditions idéales ; évidemment, elles n'existent pas, car Dieu ne nous donne pas rendez-vous dans l'idéal, mais dans la réalité très concrète de nos vies quotidiennes. Même si notre maison est toujours pleine de bruit, cela n'empêchera pas le Seigneur de bénir notre prière !
- Persévérer. Nous avons un ennemi opiniâtre et très habile, décidé à tout faire pour nous détourner de la prière : Satan. Nous pouvons être sûrs qu'il trouvera toutes les ruses pour nous empêcher de rester fidèles à ce temps de prière que nous avons décidé de donner chaque jour au Seigneur. Quand viendra le moment où nous avons décidé de prier, il nous suggérera immanquablement un tas d'occupations beaucoup plus urgentes, le tout enrobé d'habiles mensonges du style : « Tu prieras aussi bien à un autre moment ». Mais il y a fort à parier que cet « autre moment » ne se trouvera pas et que nous arriverons en fin de journée sans avoir prié. « Nous avons à lutter contre les Esprits du Mal », prévient saint Paul (Ep 6, 12).
- Garder confiance, envers et contre tout. « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Il n'a pas refusé son propre Fils, Il L'a livré pour nous : comment pourrait-Il avec Lui ne pas nous donner tout (...) Nous sommes les grands vainqueurs grâce à Celui qui nous a aimés. » (Rm 8, 31.37). N'ayons pas peur du combat de la prière : Celui qui nous y appelle est aussi Celui par qui nous sommes sûrs de la victoire. Décidons de prier, et tout le reste nous sera donné par surcroît.
Christine Ponsard, La Foi en famille, Éditions des Béatitudes.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", janvier-février 2017.
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Des appréciations
Soyez bénis pour votre œuvre. 34 - Merci à vous pour votre magnifique et réconfortante petite revue. 69 - Merci de la présentation du livret. C'est très bien et joli. 33 - Merci de votre gentille revue qui me réconforte très souvent. 69 - Merci pour votre belle revue qui nous est d'un grand réconfort dans ces temps si troublés. 57 - Continuez votre revue qui nous apporte tant de bonheur... Ses bienfaits m'aident beaucoup à continuer ma route avec toutes ces embûches. 01 - Je prête beaucoup d'attention à la revue « l'Ange gardien ». Elle m'inspire et fait réfléchir sur notre façon de voir et vivre les choses de la vie. 59 - Réabonnement à la chère petite revue qui m'accompagne depuis huit années en contribuant à ma vie spirituelle. 83 - C'est comme un ami que nous recevons, « l'Ange gardien ». Toujours fidèle au poste : les fascicules retrouvent leur place à la cathédrale et à l'église abbatiale. Laissez-moi vous écrire cette joie de savoir l' « Église vivante » dans les nouvelles des parutions de la revue. Nous n'avons pas d'autres sources de renseignements... 27.
Je me réabonne à votre revue simple et profonde. Lyon 1er - Je suis abonnée à la revue « l'Ange gardien » et j'en suis très contente... Longue vie à cette revue ! 62 - Merci pour votre revue, très agréable et instructive... 31 - De grâce, continuez ! Suisse - Je renouvelle mon abonnement à votre revue que j'aime et me donne du courage. 59 - Merci pour votre œuvre et votre revue qui apportent le courage. Marseille 11e - La revue m'intéresse toujours autant. C'est le seul abonnement que je maintiens. Je regarde « l'Ange gardien » qui nous donne les vrais saints du jour et des articles très bien choisis. Continuez car certaines personnes sont touchées d'abord par les Anges, puis arrivent à la Vierge et à Dieu. Je vous souhaite prospérité pour la revue et votre œuvre. 59 - Réabonnement de soutien pour votre revue si intéressante et enrichissante. 34 - Je trouve que vous avez un courage extraordinaire. J'espère que vous avez des aides bénévoles. On trouve tout dans la revue, tout ce qu'on ne voit nulle part ailleurs. Vous vous donnez du mal pour noter les remarques des lecteurs. C'est toujours un bon moment. On se sent de la même famille. Quel travail ! Merci pour les brèves recensions de livres, les bons mots et les petits textes de notre pape. 54.
Merci pour les prières réconfortantes de la revue... Elle est toujours dans mon sac à main et cela me réconforte dans mon quotidien pas toujours facile. 83 - Encore merci pour votre petite revue si maniable et si riche que je laisse à l'église après sa lecture. Vos poésies si joliment choisies nous mènent directement au Ciel ! Que les Anges gardiens veillent bien sur votre équipe, sur nos familles, notre Église et notre pays ! 73.
Extraits de la revue "L'Ange Gardien", janvier-février 2017.
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Agrégation à la Confrérie des saints Anges gardiens
Leurs noms sont inscrits au registre de la Confrérie à Lyon. Ils ont reçu leur diplôme d'affiliation. Ils participent désormais à tous les avantages spirituels réservés aux associés de "l'Ange gardien", tout spécialement aux grâces de la messe de chaque mardi qui est célébrée par un clerc de Saint-Viateur aux intentions recommandées. Chaque 1er vendredi du mois, une messe est célébrée en réparation des péchés du monde et pour les vocations. Chaque 1er samedi du mois, une messe spéciale est offerte aux intentions des membres actifs de l'Association ayant témoigné de leur soutien, de leur zèle, pour le rayonnement de "l'Ange gardien".
Association des saints Anges gardiens
Canoniquement érigée et affiliée à l'Archiconfrérie des Saints-Anges
Pour faire partie de l'Association, il faut en manifester le désir et solliciter son inscription au Centre de l'Association : 21 montée Saint-Laurent, 69005 Lyon (France). Les enfants peuvent être inscrits à la demande de leurs parents. Une image-attestation est envoyée à l'Associé. Les inscriptions ne se font qu'une seule fois dans la vie. Offrande libre. Pour resserrer les liens entre associés, il est recommandé de s'abonner à "l'Ange gardien", bulletin publié 6 fois l'an.
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