Novembre-Décembre 2007
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Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
Nous devons penser souvent à notre ange gardien
Il est évident que si nous avons dans le cœur un véritable amour pour notre ange gardien, nous penserons souvent et comme naturellement à lui. Pourquoi, quel que soit notre âge, la pensée de notre père et de notre mère est-elle, pour ainsi dire, continuellement présente à notre esprit ? C'est parce que nous les aimons. Pourquoi a-t-on vu des saints, comme Louis de Gonzague, être obligés de faire de grands efforts pour se distraire quelques instants de la présence de Dieu ? C'est parce qu'ils aimaient Dieu de tout leur cœur. On pense si naturellement à ceux qu'on aime. Alors même qu'une grande distance nous sépare d'eux, on se plaît tant à vivre, par la pensée, en leur compagnie, à leur parler, à les écouter.
Eh bien ! puisque nous aimons notre ange gardien, pensons à lui.
Pensons à lui... Quand bien même nous ne pouvons pas le voir des yeux du corps, nous savons bien, par les données de la foi, qu'il est toujours auprès de nous et qu'il ne nous quitte jamais. Oh ! qu'il serait sensible à notre indifférence, si sa pensée ne tenait, pour ainsi dire, aucune place dans notre vie !
Pensons à lui au commencement et à la fin de nos journées, dans nos prières, dans l'accomplissement de nos devoirs d'état, dans nos récréations, nos promenades, nos voyages, dans nos insomnies, le plus souvent possible.
Pensons plus fréquemment à lui à mesure que nous avançons dans le chemin de la vie et que nous nous trouvons plus directement aux prises avec les difficultés et les réalités de l'existence.
Pensons à lui... Oh ! que d'avantages aura pour nous cette pensée portée et arrêtée souvent et avec amour sur notre bon ange ! Elle sera notre force dans nos faiblesses et nos tentations. En présence du tentateur, nous dirons : « Si mon ange gardien est avec moi, qui donc sera contre moi ? » Elle sera notre joie dans nos peines et nos tristesses.
D'après l'abbé P. Feige, adapté de L'Ange gardien, Pierre Téqui, 1910.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2007.
Recours au Ciel
Moi, l'ange gardien du jeune homme qui avait succombé, j'appelais à mon aide et conjurais de s'unir à moi les anges du Ciel :
« Ange qui terrassas le persécuteur Saül sur le chemin de Damas, ne pourras-tu jeter tremblant et soumis, aux pieds de son Dieu, ce cœur aussi rebelle à l'aiguillon ?
Ange qui délivras Pierre de sa prison, viens briser des fers plus funestes : l'apôtre était captif pour Jésus-Christ, le pécheur est l'esclave de Satan.
Ange d'Augustin, tu connus ces tristesses ; tu gémis dans ces douleurs : compatis à ma peine et vole à mon secours.
Anges des saints pénitents, prêtez à votre frère la voix qui apaisa la colère de Dieu, l'accent qui toucha son cœur.
Anges gardiens des vertueux amis qui déplorent sa conduite, invitez-les à prier pour le malheureux jeune homme : le zèle n'est-il pas le couronnement de tout véritable amour ?
Anges de la famille, unissez vos efforts pour ramener à Dieu celui qui a grandi au milieu de vous, a vécu avec vous, a reçu vos leçons, a été comblé de vos biens et est devenu votre plus douce joie. (...)
Douce Marie, en quel état se trouve ton enfant !... Ah ! malgré ses torts, il t'appartient. Les pécheurs sont à toi. Refuge des pécheurs, prie pour lui !
Sauveur des âmes, au nom de ton sang qui coule sans fruit, au nom d'une innocence dont le souvenir est récent encore, touche cette âme et sauve-la ! »
D'après l'abbé G. Chardon, Mémoires d'un ange gardien, Librairie Catholique, Clermont-Ferrand, 1873.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2007.
L'ange de la confiance en l'avenir
En un temps où pullulent les prophètes, et surtout les prophètes de malheur, (...), nous avons grand besoin de l'ange de la confiance. Annoncer la fin du monde est pour l'instant une activité très en vogue. (...). Ce penchant à prophétiser la catastrophe en dit plus long sur la psychologie de ces prophètes auto-proclamés que sur la réalité du monde. Vivant eux-mêmes leur vie comme une catastrophe et nourrissant le souhait inconscient que cette existence gâchée se termine au plus tôt, ils projettent leur propre situation sur le monde, dont ils attendent la fin (...). Comme la peur de l'avenir est aujourd'hui fort répandue, les faux prophètes de cette espèce touchent un point sensible de l'âme humaine, et parviennent à exercer un pouvoir sur bien des gens.
L'ange de la confiance nous fait don de la foi en l'avenir, d'un regard assuré sur lui. Nous suivons du regard tout ce qui arrive ; nous regardons Dieu guider toutes choses et envoyer ses anges pour que ce monde ne soit pas tout simplement abandonné au malheur, mais que les choses prennent une meilleure tournure. Si je possède cette confiance, (...) je ne me fais pas d'illusions sur l'état du monde ; je le vois tel qu'il est sans désespérer, car je sais qu'il est entre les mains de Dieu et de ses anges, et que ce ne sont pas les hommes qui exercent sur lui l'ultime pouvoir. Un tel regard confiant voit (...) au-delà des données purement extérieures (...) la réalité en son tréfonds ; il voit les anges qui nous accompagnent à travers le monde et étendent leur main tutélaire au-dessus de celui-ci.
L'ange de la confiance s'est depuis toujours tenu aux côtés de quiconque récitait les Psaumes. Ainsi prie par exemple David : « Il campe, l'ange de Yahvé, autour de ses fidèles, et il les dégage » (Ps 33, 8). Et dans le Psaume 90, nous lisons : « Il a pour toi donné ordre à ses anges de te garder en toutes tes voies. Sur leurs mains ils te porteront pour qu'à la pierre ton pied ne heurte » (11-12).
(...) Un ange (...) veille à ce que rien de mal ne puisse nous arriver.
Anselm Grün, o. s. b., 50 anges..., Petit traité de spiritualité au quotidien, Albin Michel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2007.
A quoi servent les anges (2) - L'ange annonce, inspire, guérit
... L'ange, parfait obéissant, descend sur notre terre pour accomplir les tâches (...) que le Seigneur lui a assignées.
Fidèle au sens de son nom, l'ange est d'abord employé à porter les messages qu'il délivre tantôt sur le mode de l'inspiration, tantôt sur celui de l'annonciation. C'est ainsi que souvent il annonce une naissance : les trois anges (...) venant apporter à Abraham la nouvelle de la naissance d'Isaac (Gn 18), succèdent à celui qui avait confirmé à Agar la naissance de son fils Ismaël (16, 11), et ils viennent en tête d'une longue cohorte portant des messages de vie : libération de l'Égypte et naissance du peuple de Dieu annoncées à Moïse par l'Ange de Dieu « dans une flamme de feu, au milieu du buisson » (Ex 3, 2) ; naissance d'un fils, Samson, qui « sauvera Israël de la main des Philistins » (Jg 13, 5), annoncée à la femme de Manoah. Jusqu'aux annonciations portées par Gabriel à Zacharie dans le Temple (Lc 1, 11 s) et, dans la maison de Nazareth, à Marie (1, 26 s).
Mais l'ange, en « visiteur du Très-Haut » (Si 34, 4), préfère parfois agir en songe : il inspire à Jacob de retourner dans son pays (Gn 31, 11) ; il inspire à Joseph de « prendre chez lui Marie sa femme » (Mt 1, 20) et le guide dans sa fuite pour sauver l'enfant (Mt 2, 13.19). Il apparaît encore en songe à Paul, pour lui annoncer que, malgré la tempête qui le malmène, le bateau sur lequel il s'est embarqué pour Rome, ne sera pas perdu (Ac 27, 23). Messages de vie, de naissance, qui s'inscrivent dans l'histoire du salut, aux débuts de l'alliance, au moment de l'incarnation, aux prémisses de l'Église (...).
Annonçant la vie, les anges s'emploient aussi à la sauvegarder. Dans les moments d'épreuves, dans les situations de souffrance, ils viennent guérir et réconforter : c'est un ange qui donne l'eau à Agar, chassée dans le désert par sa maîtresse (Gn 21, 17) ; c'est un ange qui apporte le pain à Élie, épuisé et découragé, fuyant la colère de la reine Jézabel (1 R 19, 5.7) ; et c'est un ange qui réquisitionne vigoureusement le prophète Habacuc (...) pour qu'il apporte à Daniel, prisonnier de la fosse aux lions, le repas qu'il venait de préparer (Dn 14, 34-37).
Sœur Marie-Laure, « Sources Vives », n° 110, Communion de Jérusalem.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2007.
Qu'attendre de nos anges gardiens ? Qu'ils nous aident
* Cet extrait se situe dans la suite de celui qui a été publié à la page 29 du n°5 de notre revue.
Les anges sont de grands adorateurs. Ils glorifient Dieu et, à travers nous, servent sa gloire. Notre ange gardien peut donc nous apprendre la véritable adoration. Pour lui, c'est si facile ! Il voit Dieu (Mt 18, 10). Pour nous, c'est plus ardu ; son aide est des plus précieuses. Il nous apprend à prier. De plus, l'ange gardien intercède pour nous et porte nos prières auprès du Père. Il prie pour nous et avec nous. Lorsque notre oraison est sèche comme un ruisseau du Sahel, demandons-lui d'y rajouter l'eau vive et sa propre prière pour que coulent ensemble notre prière et la sienne.
Son aide est aussi temporelle et matérielle. Les récits hagiographiques abondent d'anecdotes réjouissantes concernant les anges gardiens. Nombre de saints et de mystiques vivaient une grande intimité avec eux et s'en faisaient aider de multiples manières (...).
Pourquoi donc, alors qu'ils voient la gloire de Dieu, s'intéressent-ils aux menues préoccupations qui sont les nôtres ici-bas ? Elles doivent leur paraître bien dérisoires... Notre sanctification passe par les petites choses de notre vie, et la volonté de Dieu est que nous Lui rendions gloire jusque dans les moindres recoins de notre existence. (...).
Apprenons à nos enfants qu'ils sont sous la garde vigilante et aimante d'un ange que le Seigneur a spécialement dépêché auprès de chacun d'eux. Les enfants, dans la merveilleuse simplicité de leur coeur, ne s'en étonnent nullement : avant même de sourire à leur maman, ils sourient aux anges ! N'oublions cependant pas de leur dire que la dévotion à l'ange gardien n'a de sens que tournée vers le Christ, qui est le centre de notre foi. L'ange est avant tout serviteur du Christ, et c'est vers Lui qu'il nous guide.
Juliette Levivier, « Famille Chrétienne », n° 1446.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2007.
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