Mai-Juin 2007
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Marcel Van
Ajout d'une citation de ce jeune rédemptoriste vietnamien, dont la cause de béatification est actuellement en cours.
Anges à New-York
De belles photographies :
sculptures et
mosaïque, qui m'ont été adressées par une fidèle correspondante, que je remercie encore bien chaleureusement !.
Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
Ses anges, à Lui
Ce sont ses anges, à Lui : "Quand le Fils de l'homme viendra dans sa gloire avec tous ses anges..." (Mt 25, 31). Ils sont à Lui par voie de création. Au commencement, avant l'apparition de l'homme, avant que notre univers fût habitable, ils ont été par Lui suscités du néant : "En Lui ont été créées toutes choses dans les cieux et sur la terre, les visibles et les invisibles, Trônes, Seigneuries, Principautés, Puissances, tout a été créé par Lui et pour Lui" (Col 1, 16). Mais ils vont être ses anges à un titre nouveau, qui nous touche de très près, quand le Fils unique, qui est dans le sein du Père, ayant décidé de s'abaisser jusqu'à devenir le Fils de l'homme, fera d'eux les annonciateurs de son dessein de rédemption : "Est-ce que tous ne sont pas des esprits chargés d'un ministère, envoyés en service pour ceux qui doivent hériter du salut ?" (He 1, 14).
Ce mystère du salut, ils l'annoncent d'abord de très loin, sans pouvoir encore en sonder l'abîme. Sous l'économie de la Loi de nature, ce sont eux qui ferment le paradis terrestre (Gn 3, 24), protègent Lot (Gn 19), sauvent Agar et son enfant au désert (Gn 21, 17), arrêtent la main d'Abraham levée sur l'enfant Isaac (Gn 22, 1l), etc. Sous l'économie de la Loi mosaïque, la Loi même est communiquée par leur ministère (Ac 7, 53 ; Ga 3, 19 ; He 2, 2), ils assistent Elie (1 R 19, 5), Isaïe (6, 6), Ézéchiel (40, 2), Daniel (7, 16), etc. Tout à la fin, c'est un ange qui prédit à Zacharie la naissance du précurseur et qui annonce à la Vierge de Nazareth "quelle a trouvé grâce, et que la vertu du Très Haut s'en va l'obombrer".
Les anges sont alors dans l'attente de l'Incarnation, mais qui dira leur émerveillement à l'instant où, "introduisant son Premier-né dans le monde, Dieu dit : Que tous les anges l'adorent" (He 1, 6) ? Quand la Vierge de l'Annonciation prononce sont Fiat, il y a certes du nouveau sur la terre et dans le déroulement de l'histoire humaine : peu à peu Elisabeth, Siméon, les bergers, les mages le comprendront. Mais, à cet instant même, l'univers entier des anges s'est illuminé, le Christ brille dans leur ciel incomparablement plus que l'étoile dans le ciel des mages...
Cardinal Charles Journet, introduction au livre de Georges Huber, Mon ange marchera devant toi, Editions Saint-Paul.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2007.
La multitude des anges
L'idée de multitude a toujours été associée à celle des esprits célestes. Bien que l'Ecriture ne nous montre jamais une multitude d'anges quand il s'agit d'une œuvre à exécuter, ils sont cependant toujours plusieurs lorsqu'ils apparaissent louant Dieu ou formant sa Cour : "Au même instant se joignit à l'ange une troupe de la milice céleste louant Dieu et disant Gloire à Dieu dans les hauteurs et sur la terre paix aux hommes de bonne volonté". (Lc 2, 13-14). C'est un seul ange qui annonce la Nativité aux bergers, mais c'est une multitude qu'on entend chanter les louanges de Dieu. Au livre de Daniel, ce sont des esprits isolés qui sont envoyés, munis d'une grande puissance, mais lorsque le prophète voit l'Ancien des Jours siégeant sur son trône, il y a de nouveau une multitude dans le monde des esprits : "Des milliers de milliers le servaient et des myriades se tenaient devant lui. (Dn 7, 10).
De même aussi dans l'Apocalypse : on y voit quatre anges "qui étaient debout aux quatre coins de la terre, ils retenaient les quatre vents de la terre, afin qu'aucun vent ne soufflât ni sur la terre, ni sur la mer, ni sur aucun arbre." (Ap 7, 1). Mais on y lit aussi : "J'entendis autour du trône, autour des animaux et des vieillards, la voix d'une multitude d'anges et leur nombre était des milliers de milliers." (Ap 5, 11). Dans l'Apocalypse encore nous voyons sept anges exécuter un jugement sur la terre, chacun d'eux tient une coupe pleine de la colère de Dieu ; successivement, et non pas simultanément, ils déversent leur coupe sur la terre ; mais lorsque le Christ s'avance en triomphateur, il est entouré des armées du ciel : "Il était revêtu d'un vêtement teint de sang, son nom est le Verbe de Dieu. Et les armées du ciel le suivaient sur des chevaux blancs, vêtus de fin lin, blanc et pur." (Ap 19, 13-14).
Nous pouvons en conclure que dans le concept scripturaire, la multitude des esprits a une signification spéciale, pouvant être rendue par la notion de société ; que les esprits célestes sont la société de Dieu ; et que la multitude ne se rapporte pas tant à la variété des missions extérieures qu'à la variété de la contemplation de Dieu en lui-même.
Dom Anschaire Vonier, o.s.b., Les Anges, Editions SPES, Paris.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2007.
A l'heure de notre mort
Un jour viendra où, que nous le voulions ou non, nous devrons quitter ce monde pour entrer dans notre éternité. Rappelons-nous ces paroles que, chaque année, la sainte Eglise nous adresse au nom de Dieu : "Souviens-toi que tu es poussière et que tu retourneras en poussière". Sera-ce bientôt ? "Sera-ce l'hiver, l'été, ou dans une autre saison, à la campagne, ou à la ville, la nuit ou le jour ? Sera-ce d'une manière imprévue ou après avertissement ? Sera-ce par quelque accident violent, ou dans une maladie ?" (Saint François de Sales). O mon Dieu ! ce sont là des mystères dont Tu as gardé pour Toi seul l'impénétrable secret.
Ce qui est certain, c'est que toujours il faut que nous soyons prêts, car le Fils de l'homme viendra comme un voleur, au moment où nous n'y penserons pas.
Ce qui est certain également, c'est que parmi les instants si courts de notre vie, ceux qui doivent la terminer, et qu'on appelle les derniers instants, auront une importance exceptionnelle. De la manière dont nous les passerons, de la manière dont, alors, nous ferons pencher la balance, dépendra notre éternité, éternité de bonheur si nous nous endormons dans la paix et l'amour du Seigneur, éternité de malheur si nous mourons dans sa disgrâce.
Aussi les saints nous disent-ils qu'à ce moment-là, l'éternel ennemi de l'homme, Satan, dans sa haine, livrera un dernier et redoutable assaut pour que nous devenions sa proie, et, rugissant, il rôdera autour de notre lit d'agonie, cherchant à nous détourner de Jésus et à nous entraîner dans l'abîme de la damnation.
Mais confiance ! Notre ange gardien, lui aussi, sera à notre chevet. Et qui nous dira avec quelle bonté, avec quelle sollicitude, il veillera sur nous à cette heure suprême ? Les efforts d'une mère qui veut arracher son enfant à la mort ne sont qu'une faible image de son zèle pour nous rendre doux et facile le redoutable passage du temps à l'éternité (...). Avec quel respect il accueillera Jésus se donnant en viatique à notre âme !
D'après l'Abbé P. Feige, adapté de L'Ange Gardien, Pierre Téqui, 1910.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2007.
La menace
L'arbre ne transformait plus qu'en un vain feuillage des sucs précieux. Il demeurait stérile dans un sol fécond. La malédiction ne pouvait tarder à descendre. Je voyais la cognée levée, la fournaise allumée (Lc 3, 9), moi, son ange gardien.
Je demandai grâce ; je suppliai, conjurai et promis des soins plus parfaits.
Un sursis fut accordé à mes instances. Que ne fis-je pas pour le mettre à profit ! quelles tentatives ! quels efforts !
Je ne rencontrai de la part du jeune homme que distraction et légèreté, mollesse et dégoût. Je lui tendais la main, il me repoussait ; je lui montrais la voie, il se détournait ; je l'appelais, il fuyait.
Ah ! s'il m'eût été donné de lui dessiller les yeux, eût-il pu ne pas frémir ? Un noir nuage, promenant la foudre au-dessus de sa tête, allait grossissant, et, sous ses pieds, un large abîme se creusait.
Mais il s'obstinait à ne point entendre, à ne point voir.
Irrité du mépris de ses grâces, le divin Maître en devenait chaque jour moins prodigue ; il était à la veille de réaliser la plus terrible de ses menaces : son cœur se soulevait ; il allait vomir de sa bouche l'âme tiède (cf. Ap, 3, 16).
Le jeune homme redoutait les poursuites de mon amour et cherchait à s'y soustraire ; plus mon zèle devenait ardent, plus il excitait sa défiance.
Je devais le protéger dans les voies où Dieu l'appelait, mais non le soutenir sur tous les précipices où il lui plairait de s'aventurer. Sa présomptueuse audace éloignait mon concours ou rendait illusoire mon intervention.
Et Satan, poursuivant son but, usait d'une patience que rien ne pouvait mettre en défaut, (...). Il savait, en l'endormant, préparer le coup décisif.
D'après l'Abbé Chardon, Mémoires d'un ange gardien, Librairie catholique, Clermont-Ferrant, 1873.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2007.
L'ange du départ
…Nous ne sommes pas satisfaits de ce que nous vivons dans l'instant présent, mais nous avons peur du départ, de la rupture avec nos habitudes, d'une révolution intérieure et extérieure. Pourtant, nous ne connaîtrons la vie que si nous sommes prêts à nous remettre sans cesse en route. Comme les Israélites (dans l'Exode), nous avons besoin d'un ange qui nous en donne le courage, qui lève son bâton et étende sa main sur la mer Rouge de notre angoisse, afin que nous puissions pénétrer et marcher en sûreté, en toute confiance, à travers les flots de notre vie.
Aujourd'hui, l'ange du départ a la tâche particulièrement difficile. Le climat fondamental de notre temps n'incite plus au départ, comme c'était le cas par exemple, de façon très marquée, pendant les années soixante, dans l'Eglise d'abord, avec le concile, puis dans la société, avec la contestation étudiante. Aujourd'hui, l'atmosphère générale tend plutôt au renoncement résigné, à l'apitoiement sur soi-même, à la dépressivité, à la plainte. On préfère déplorer que tout soit tellement difficile et que, c'est comme ça, on ne puisse rien faire.
C'est pourquoi nous avons tellement besoin, à ce jour, de l'ange du départ, de la remise en route ; besoin qu'il nous fasse don d'une espérance pour notre temps, qu'il nous aide à oser partir vers de nouveaux rivages, afin que puissent surgir et s'épanouir de nouvelles possibilités de vie en communauté, un nouveau rapport à la création, une imagination nouvelle en politique et en économie.
Mais il faut pour tout cela aussi que chacun rompe pour son propre compte avec les représentations arrêtées, les images figées. Rompre les barrages intérieurs, passer de la fermeture à la disponibilité, abandonner les vieilles habitudes et les avoirs anciens : c'est tout cela qui nous ouvre la possibilité de partir vers de nouveaux modes de vie, vers d'autres phases de notre existence.
Souvent tu hésiteras, ami lecteur, parce que tu ne sais pas où le chemin va te conduire. Peut-être qu'alors l'ange du départ se tiendra à tes côtés et te donnera le courage de (…) faire (...) ce chemin qui est le tien...
Anselm Grün, o.s.b.,50 anges…, Petit traité de spiritualité au quotidien, Albin Michel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2007.
Leur actualité (1)
Il est vrai que la catéchèse et l'évangélisation, ces dernières décennies, ont abandonné ce point de la connaissance du monde des anges (...). En théologie, ce qui est central, c'est la doctrine sur Dieu, sur la Sainte Trinité et sur Jésus-Christ. Mais cela ne fait pas des anges une réalité inutile ou superflue, parce qu'ils font partie de la révélation divine.
Les anges sont des créatures comme nous, avec cependant une différence importante : nous naissons et mourons, mais les anges ne meurent pas. Ils nous sont donnés par Dieu comme compagnons. Ils sont les meilleurs amis des hommes. Un théologien a résumé cela de belle manière en disant que les anges sont des serviteurs de Dieu et qu'ils se font les serviteurs de ceux qui se font serviteurs de Dieu.
Certains affirment que, puisque Jésus-Christ est l'unique Médiateur entre Dieu et les hommes, les anges sont inutiles. Mais, lisons les Actes des Apôtres : l'Esprit-Saint et l'histoire de l'Eglise primitive mettent en évidence le rôle fondamental des anges. Nous pouvons dire que Jésus-Christ est effectivement l'unique Médiateur, et que les anges collaborent à cette médiation du Christ.
La perte d'attention et de vénération pour les anges, au cours des cinquante dernières années, est due à une certaine sécularisation, influencée par la pensée protestante qui critique la vénération de la Sainte Vierge, des saints et des anges. Reconnaissons qu'à propos du rôle des anges, nous n'avons pas fait une évangélisation claire, ce qui a produit une certaine confusion chez des catholiques, notamment en les poussant (parce que rien d'autre n'existait !) à utiliser des textes et des prières ambiguës en provenance de groupes liés à l'astrologie, aux médiums, à la magie blanche, à l'ésotérisme ou au new age. Avec ces textes, ce sont aussi des pratiques ou des rites non chrétiens qui se sont parfois infiltrés dans des communautés catholiques.
Don Marcello Stanzione, prêtre, propos recueillis par l'Agence Zenit, traduits de l'italien par frère Laurent Jestin, "Notre-Dame de la Trinité", n°1152.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2007.
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