Mars-Avril 2007
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Les fresques du Monastère de Cimiez à Nice
Deux belles photographies, envoyées par une très fidèle correspondante, qui viennent enrichir notre rubrique iconographique.
Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
9 mars - Sainte Françoise Romaine (*) : un grand ami, son ange gardien
Elle avait épousé à treize ans Lorenzo de Ponziani, qui appartenait comme elle à la grande noblesse romaine. Ils formèrent un ménage parfait, ne se disputant pas une fois dans les quarante ans qu'ils vécurent ensemble. Des enfants qu'ils eurent, un seul survécut. Françoise accomplit toujours de manière parfaite ses devoirs de mère, d'épouse et de maîtresse de maison. Pour le public, elle se comportait comme une grande dame de son rang. Personne ne se doutait des grâces et faveurs extraordinaires dont Dieu la favorisait. Elle avait aménagé, dans le jardin du palais Ponziani, une grotte secrète où elle se retirait de longues heures pour prier. Outre son mari, elle eut sur terre un grand ami qui ne la quitta pour ainsi dire jamais : son ange gardien, visible pour elle seule, qui l'inspirait, la guidait, la consolait dans l'épreuve, lui infligeait des corrections sévères quand, à son avis, elle l'avait mérité.
Devenue veuve quatre ans avant sa mort, elle se retira au couvent Tor di Specchi, chez les "oblates de saint Benoît", petite congrégation qu'elle venait de fonder (1433) pour les dames romaines désireuses de s'adonner ensemble à la prière et aux bonnes œuvres. Ce fut cependant au palais Ponziani, où elle soignait son fils malade, qu'elle mourut. Peu avant de rendre le dernier soupir, à son directeur qui la voyait remuer les lèvres et lui demandait ce qu'elle disait, elle répondit : "C'est à mon ange gardien qui vient d'arriver que je parlais ; il me dit que lui aussi a fini sa tâche et que nous allons partir ensemble pour le ciel".
* : Canonisée en 1608, patronne des femmes mariées, des veuves et... des automobilistes, on la représente en compagnie de son ange gardien et portant un panier de victuailles.
Omer Englebert, La fleur des saints. Albin Michel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2007.
Principe et conclusions
Notre théologie part du principe que les anges sont de purs esprits, et nous pouvons tenir pour vrai tout ce qui peut être déduit de ce principe. (...).
Quelles sont alors les conclusions certaines à tirer du principe que les anges sont des esprits ? Les énoncés suivants peuvent être pris comme thèses généralement acceptées (...).
1. Les anges ont un commencement, mais ils ne peuvent périr ; ils restent perpétuellement identiques à eux-mêmes.
2. Les anges ne sont pas soumis aux lois du temps, mais ils ont une mesure de durée qui leur est propre.
3. Les anges sont absolument au-dessus de l'espace, sans jamais pouvoir être soumis à ses lois.
4. Les anges exercent leur pouvoir sur le monde matériel directement par la volonté.
5. La vie des anges n'est douée que de deux facultés : intelligence et volonté.
6. En ce qui touche l'ordre naturel l'ange ne peut errer, ni dans son intelligence, ni dans sa volonté.
7. L'ange ne revient jamais sur une décision une fois qu'il l'a prise.
8. L'esprit angélique n'est pas comme l'esprit humain sujet à un développement graduel ; il débute avec plénitude de connaissance.
9. Un ange peut influencer directement une autre intelligence créée, mais il ne peut agir directement sur une autre volonté créée.
10. Les anges sont doués de libre arbitre ; ils sont capables d'amour et de haine.
11. Les anges connaissent les choses matérielles et les choses individuelles.
12. Les anges ne connaissent pas le futur, ni les pensées secrètes des autres créatures raisonnables, ni les mystères de la grâce, à moins que ces choses leur soient librement révélées, soit par Dieu, soit par ces autres créatures raisonnables.
Dom Anschaire Vonier, o.s.b., Les Anges, Editions SPES, Paris.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2007.
Il offre à Dieu nos prières
Nous connaissons les paroles touchantes que l'archange Raphaël, avant de se faire reconnaître et de retourner vers Celui qui l'avait envoyé, adressa au père du jeune Tobie. Lorsque vous étiez en prière, toi et Sarra, c'était moi qui présentais vos suppliques devant la gloire du Seigneur (Tb 12, 12). Et quand l'apôtre saint Jean, dans une vision célèbre, fut transporté jusqu'au troisième ciel, qu'y vit-il ? Il y vit des anges offrant au Seigneur des coupes d'or pleines de parfum, qui sont les prières des saints (Ap 5, 8).
Voilà bien ce que fait pour nous notre ange gardien. Non content d'adresser à Dieu, en notre faveur, de ferventes prières, il se charge encore de nous assister quand nous prions, et d'offrir lui-même nos prières au Seigneur. "Les anges, écrit saint Augustin, ne nous annoncent pas seulement les bienfaits de Dieu, mais ils lui offrent aussi nos prières." - Nos bons anges, dit à son tour saint François de Sales, sont chargés de porter nos prières devant le trône de la majesté, bonté et miséricorde de Notre-Seigneur." - Ailleurs le saint évêque ajoute : "Nos bons anges présentent nos oraisons à la divine bonté pour les faire exaucer."
Oh ! Qu'il devrait y avoir de joie et de bonheur pour nous, à nous représenter notre ange gardien recueillant nos prières et les portant devant le trône de Dieu ! Lorsque nous avons une demande à adresser à quelqu'un de qui nous espérons une faveur, un bienfait, ne sommes-nous pas heureux de la lui faire parvenir par une personne amie dont le crédit est grand sur son coeur ? N'avons-nous pas alors toute confiance d'être exaucé ?
Mais aussi quel motif puissant de bien prier ! "Puisque, dit saint François de Sales, la prière n'est autre chose que de parler à Dieu, il est certain que de le faire sans être attentif à lui et à ce qu'on lui dit, est une chose qui lui est fort désagréable, et quand nous le faisons, nous commettons une grande incivilité et ressemblons en cela aux perroquets qui parlent sans savoir ce qu'ils disent"...
D'après l'abbé P. Feige, Adapté de L'Ange Gardien, Pierre Téqui, 1910.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2007.
La défaillance
Satan paraissait demander si peu, et sa voix était si mielleuse, que le jeune homme finit par prêter l'oreille. Il ne commit point un péché grave, mais il se relâcha de sa ferveur et perdit sa charité première (Cf. Ap 2, 4).
Moi, son ange gardien, je ne saurais dire combien cette défaillance m'attrista ; j'y vis en germe une infinité de fautes.
Le jeune homme ne répondit plus aussi parfaitement à mes soins. Il fut insensible à mes inspirations et négligea les grâces que je lui obtenais. La vanité corrompait ce qu'il y avait en lui de meilleur, et la présomption changeait tout en danger.
Comment fixer dans la prière cet esprit indocile ? Comment faire aimer la vertu à ce cœur immortifié. La frivolité seule souriait à son indolence ; il n'avait de goût que pour les choses viles. Toute pensée chrétienne l'accablait. (...).
Au bien succédait partout le mal. Les fautes vénielles s'accumulaient ; celles d'une gravité douteuse ne causaient plus d'effroi ; le crime perdait insensiblement l'horreur qu'il inspire aux âmes délicates.
Nul bon désir n'arrivait à son terme ; nulle œuvre de salut ne s'accomplissait.
Il y avait dans cette âme de grands mérites : qu'allaient-ils devenir ?
Verra-t-on le barbare ennemi dévaster une terre cultivée avec tant d'amour, ravager une moisson si riche, enlever le fruit de si pénibles labeurs ?
Voilà où conduisent l'infidélité à la grâce et le mépris d'un amour de préférence !
Mes premières douleurs furent les premières joies de Satan.
D'après l'abbé G. Chardon, Mémoires d'un ange gardien, Librairie Catholique, Clermont-Ferrand, 1873.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2007.
L'ange de la sauvegarde
Sauvegarder, préserver ce qui doit être préservé, c'est user d'attention, de vigilance ; c'est user d'égards envers tout ce que nous vivons, ce que nous voyons, ce que nous apprenons. En notre temps précisément, qui est celui de l'éphémère, nous avons besoin de l'ange de la sauvegarde ; non pas pour nous figer dans le passé, mais pour ne pas perdre, dans l'agitation fébrile de la vie, le trésor de notre expérience vécue. Notre temps vit trop vite, il nous fait perdre aussitôt de vue ce que nous venons de voir. Nous ne cessons de passer d'une impression à la suivante. Mais ainsi, rien ne peut croître et se développer en nous, et nous nous sentons déchiquetés. Nous ne pouvons pas apprécier le goût de ce que nous venons de vivre. Bien des gens aujourd'hui sont incapables de vivre avec intensité l'instant présent, de percevoir vraiment ce qu'ils sont en train de vivre. Aussi ont-ils besoin pour simplement se percevoir eux-mêmes, de recevoir du dehors des impulsions toujours plus fortes.
L'ange de la sauvegarde ne veut pas t'amener, ami lecteur, à adopter une attitude conservatrice, à fuir le présent. Il souhaite bien plutôt t'inciter à préserver avec soin, comme un véritable trésor que tu peux sans cesse admirer, les expériences les plus précieuses que tu as faites. Cela donnera richesse et profondeur à ton existence. Tu pourras alors aussi faire face à des situations qui ne sont rien moins que riantes. Tu pourras (...) traverser des déserts sans y mourir de soif. Qui ne sait pas conserver, sauvegarder, à toujours besoin de nouvelles nourritures, de nouveaux réconforts, de nouvelles expériences pour tout simplement se sentir encore vivant. La faculté de sauvegarder maintient en vie même quand l'on est coupé du monde, dans les situations d'échec, de pétrification. Je souhaite que l'ange de la sauvegarde te rende capable de vivre intensément chaque instant qui passe. Ce qu'il veut, c'est te donner le pouvoir de ce personnage d'une histoire enfantine qui recueillait en son cœur les rayons du soleil et la couleur des fleurs pour en vivre pendant l'hiver.
Anselm Grün, o.s.b., 50 anges..., Petit traité de spiritualité au quotidien, Albin Michel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2007.
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