Septembre-Octobre 2016 (extraits de la revue)
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Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
Il m'a donné le Royaume
Yeshoua, c'est un mot doux qui sort de mes lèvres quand je le prie, quand je veux l'embrasser, l'aimer. Il est la parole de Dieu, le baiser murmuré du Père, le Fils donné en cadeau à chaque homme. Il m'est entièrement donné, il n'y a pas de réponse de ma part qui pourrait l'offenser, car il n'est que don et amour. J'ai parfois du mal à me le figurer, mais la foi que j'ai reçue au baptême l'a imprimé dans mon âme, au-delà de mes pensées, de mes sentiments, de mon intuition, d'une manière beaucoup plus réelle et profonde que tout cela. Je suis témoin de cette grâce du baptême. Avoir habité en Israël il y a deux ans était encore une grâce, qui m'a aidée à me rendre compte de son humanité en chair et en os, quelque part, à un moment de l'histoire. Il est né, a grandi en Galilée. Je vois encore les montagnes sur lesquelles il montait prêcher, le lac qu'il a apaisé, les synagogues dans lesquelles il enseignait. C'était très concret pour moi, je pouvais imaginer sa vie sans difficulté. Il est mort et ressuscité à Jérusalem. J'ai vécu dans cette ville dramatique, lieu de toutes les tensions, de toutes les rencontres. Le don radical de sa vie en cet endroit précis est le turning point de l'histoire d'amour entre Dieu et chacun de nous, le lieu où il a retourné le monde comme une crêpe. Depuis, rien n'est pareil. Je suis pécheresse mais je suis sauvée, j'ai du mal à aimer mais je suis entièrement aimée, je suis renfermée mais Dieu m'ouvre toutes les portes, j'ai peur de l'avenir mais il m'a donné le Royaume, je suis faible mais en son Nom j'ai tout pouvoir sur le mal. Il m'a tout donné au Golgotha. Il m'a donné son propre Esprit. Il m'a épousée d'une manière si intime que je ne fais qu'un avec lui aux yeux du Père, que je suis moi-même devenue le Christ. Je suis le corps du Christ, comme une épouse qui ne fait plus qu'un avec son bien-aimé. Voilà qui est Jésus dans ma vie : mon Sauveur et mon Epoux.
Avril de Perthuis, in Stan Rougier, "Pour vous, qui suis-je ?", Mame, 2013.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2016.
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La Vierge du silence
Sans doute est-il indiscret et inconvenant de pénétrer le silence de Marie après la Pentecôte. Je ne pense pas, cependant, que la Vierge Marie m'interdise, en ces moments présents où je ne puis réfréner une inquiétude sur la crise actuelle de l'Église, de lui demander d'avoir part à son silence. Car je suis, moi aussi, en ces jours, invité au silence : puis-je prendre parti, dans la conjoncture actuelle, entre ceux qui s'affolent d'une prétendue décomposition de l'Eglise, comme si l'Esprit-Saint et la promesse du Seigneur l'avaient abandonnée, et ceux qui ne veulent pas reconnaître les signes alarmants, trop nombreux et trop évidents, d'une situation inquiétante et périlleuse, sous prétexte que l'aggiornamento conciliaire réclamerait une sorte de rupture avec le passé ? Dialogue de sourds et combats dans le brouillard, où triomphent l'impression, la peur ou l'espoir présomptueux. Ne me faut-il pas me taire, non seulement pour ne pas envenimer des débats irritants, mais surtout pour laisser affleurer en mon cœur une espérance purifiée par l'incertitude, une confiance contrainte de ne se fier qu'à la fidélité du Seigneur... sans visibilité ? (...)
En ces années difficiles que nous vivons, notre espérance, non plus, ne sera pas déçue, si elle sait se couler dans la silencieuse prière de la Vierge Marie, aux derniers temps de son existence terrestre. Qu'adviendra-t-il de tout ce qui se passe, disons-nous volontiers ? Et quelle sera l'Église de demain ? Marie n'a voulu répondre à ces questions, qu'elle n'a pas pu ne pas se poser, que par la certitude priante et silencieuse que cette Église serait celle que Jésus avait enfantée sur le Calvaire et qui était née de son côté percé... l'Église de la fidélité de Dieu. Il nous est bon de nous conforter à sa foi, et, dans une prière à la Vierge du silence, de reprendre cœur.
Henri Holstein s.j., Modernité et Tradition, « Cahiers marials », n°80.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2016.
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Hiérarchies (3)
Mon Ange, vous êtes devenu le spectateur "impassiblement" réjoui ou attristé de mes gestes, de mes pensées, de mes impulsions et de cela même qui est resté embourbé dans mon subconscient.
J'ai commencé à m'en rendre compte au moment où je dépouillai l'innocence pour me vêtir de lucidité. À peine avais-je entrevu l'objet de nos relations qu'une visière rabattait ma vue et que des buées terrestres la troublaient. D'un coup, je perdis les pouvoirs que Dieu m'avait prêtés sur mon âme et tous les privilèges de l'enfance.
Vous ne sauriez imaginer l'emprise de certaines images, de certains élans, ni le vertige des passions qui nous remuent lorsque l'enfant meurt dans notre chair pour faire place à l'adulte ! Il n'existe sans doute qu'une parole pour en rendre compte. Elle est divine : "Leurs yeux furent ouverts". Mon Dieu ! On prend la Bible pour une histoire poétique des débuts de l'Homme sur terre, alors qu'il s'agit de notre aventure réelle, oui celle de chacun d'entre nous. Vous avez la chance de respirer dans l'immuable ; pour nous, à chaque fois c'est l'éden et la faute et le châtiment qui recommencent ! D'abord, nous sommes nus, puis le mal nous habille. À l'incuriosité succède l'appétit des découvertes, la vanité des acquis et finalement l'insatisfaction jusqu'au seuil de nouveaux espoirs. La chaîne des naïvetés. Le péché originel qui, pour chacun de nous, redevient le péché actuel !
Me reportant au mince personnage de mes dix-sept ans, j'aperçois une baudruche d'arrogance, un mécanisme d'appétits primaires. (...)
Lorsque toutes mes perspectives se faussaient ainsi (...), êtes-vous intervenu, armé d'une épée (...) ? Non. Vous n'êtes par l'Ange des colères, mais des réconciliations. Vous m'êtes compère et non pas juge ; avocat, non pas substitut du grand Procureur.
Je veux croire, au contraire, que vous m'avez doucement ramené en terre promise, après que la douleur - et la peur - eut brûlé ma peau. Maintenant encore, quand je fuis la Maison du Père, (...) c'est vous qui m'y reconduisez, à la façon d'un berger saboulant le bouc folâtre. Le peu de bien dont je me targue passe par votre office.
Yves-Marie Rudel, Dialogues avec l'ange gardien, Éditions Fleurus, 1958.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2016.
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L'ange de la résistance
Cela m'arrive assez souvent : je veux méditer, mais je ressens une résistance intérieure, ce qui me donne à penser que je dois me discipliner davantage. Ou bien, alors qu'en pleine discussion nous sommes sur le point de nous entendre sur un projet, une résistance se manifeste tout à coup en moi.
Il peut se produire aussi qu'au beau milieu d'un entretien, je remarque soudain que quelque chose émerge en moi à propos de ce que dit mon interlocuteur, quelque chose qui se défend.
La première pensée qui me vient lorsque je sens une retenue de la sorte, c'est de me dire : ne soit donc pas si étriqué ! Et j'essaie de me persuader que je dois ignorer ou surmonter ces résistances intérieures : tout ne parle-t-il pas en faveur de cette solution ? Est-ce que je ne devrais pas tout simplement m'ouvrir à cette personne et à ses problèmes ?
Pourtant, le travail d'accompagnement que je pratique depuis de longues années m'a appris que lorsque je suis dans une telle situation, un ange vient à moi. (...)
J'ai donc appris à voir l'ange dans chaque résistance qui surgit en mon âme, et je lui demande ce qu'il entend me dire. Peut-être veut-il m'empêcher d'emprunter une voie trop abrupte. Peut-être veut-il m'indiquer que mon ambition, mon avidité, ma boulimie de succès vont me mener dans une impasse. L'ange me barre le chemin et éveille une résistance en moi pour que je fasse une pause et que je sois attentif à ce qui me correspond réellement.
J'ai peu à peu appris à reconnaître que la résistance a toujours un sens ; qu'elle est toujours éveillée par un ange qui remet en question mes objectifs ambitieux, qui me montre que quelque chose ne colle pas dans l'entretien que je mène, dans le projet que nous élaborons.
Si je ressens une résistance envers quelqu'un, il ne s'agit pas d'une critique à son encontre, ni non plus de cimenter un préjugé. Il s'agit bien plus de demander à l'ange ce qu'il veut me dire à moi avec cette résistance qu'il provoque en moi. Peut-être veut-il m'indiquer que je devrais sonder davantage cette personne avec qui je parle, ou examiner de plus près le projet que je nourris...
Anselm Grün, o. s. b.,
L'ange de simplicité et autres messages célestes..., Salvator, 2015.
Extrait de la revue
"L'Ange Gardien", septembre-octobre 2016.
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Anges
Envoyés surhumains, qui hantiez les vieux peintres,
Vous qui sur le carmin, et l'or, et le saphir,
Les bons maîtres verriers faisaient dans les pleins cintres
et les ogives resplendir,
Messagers du Seigneur, que nous voyons en rêve,
Nous révéler parfois ce que sera demain ;
Ô vous qui brandissez l'acier sacré d'un glaive,
Ou tenez un lis à la main ; (...)
Là vous riez, nourris de la manne divine ;
Et, toujours transportés de cet amour divin
Dont l'ineffable ardeur emplit votre poitrine,
Vous pouvez vous aimer sans fin.
Là, tous ensemble étreints d'une amoureuse crainte,
Vous adorez, voilés de vos plumages clairs,
L'insondable mystère de la Trinité Sainte,
Unique flamme en trois éclairs !
Anges de l'Éternel, tout élan, tout lumière,
Ah ! Vous êtes plus beaux que l'Art ne vous rêva ;
Et vers les Cieux, séjour de la Beauté première,
Avec vous mon esprit s'en va,
Et je sens que mon âme a comme vous des ailes,
Qui frémissent en moi d'un frisson glorieux,
Quand parfois je découvre en de jeunes prunelles
Un brûlant reflet de vos yeux.
Louis Le Cardonnel, De l'une à l'autre aurore Mercure de France, 1924.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2016.
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Les saints (2)
Parce qu'ils sont dans l'amour, (les saints) ont beaucoup plus d'aptitudes à s'émerveiller de toi que tu peux en avoir à les admirer !
Comment s'en étonner quand tu vois le Sauveur lui-même s'agenouiller aux pieds des siens et entrer en extase en bénissant les enfants, glisser spontanément dans l'admiration devant la foi d'une femme malade qui tente seulement de toucher son vêtement ?
Refuseras-tu aux saints la permission d'imiter leur Sauveur ?
Le jour où tu te seras familiarisé avec les lois qui régissent l'univers de l'amour, tu en viendras même à concevoir comme tout à fait convenable que les élus te perçoivent, toi, aussi pauvre que tu puisses être, comme un modèle à imiter, à l'extrême opposé de ce que tu crois présentement.
Irrecevable, cette affirmation, seras-tu tenté de dire ?
Si tu as la tentation de réagir ainsi, il te faudrait méditer les paroles qu'adressait l'apôtre Pierre aux disciples de la primitive Église : « Le message que maintenant vous annoncent ceux qui vous prêchent l'Évangile est celui sur lequel les anges se penchent avec convoitise »
(1 P 1, 12).
Comment t'étonner encore et toujours après avoir vu le père de l'enfant perdu ne plus se contenir de bonheur et commencer à vivre et à respirer enfin lorsqu'il se trouve en présence de son enfant qui revient avec l'ingratitude plein le cœur, et la déchéance comme unique capital de vie ?
Tu avais cru connaître l'Évangile, mais pour l'avoir beaucoup lu, et de façon souvent distraite, tu en es venu à l'enfermer à l'intérieur de tes chemins et à interpréter comme des hyperboles les admirables paraboles où il te dévoile la plus consolante des vérités.
Tu avais tellement misé sur ce que tu pouvais offrir au Père, alors qu'il t'était demandé seulement de t'offrir toi-même à son regard émerveillé, « comme à celui de ses élus » !
Certes, ce n'est pas ta vertu qui peut susciter une telle réaction dans les cieux, et ce ne sont pas tes fautes qui pourront interdire le passage au regard admirateur des saints qui s'arrête volontiers sur toi, l'Evangile te le confirme à souhait...
Yves Girard, o.c.s.o., Aube d'humanité, Éditions Anne Sigier/Médiaspaul.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2016.
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L'intercession des saints
Pourquoi je ne parlerais pas à Dieu directement, si je suis son enfant bien-aimé ?
Demander l'intercession d'un saint, c'est vivre cette communion par laquelle les personnes décédées prient pour les vivants, les vivants prient pour les morts en processus de purification, et adressent leurs prières à ceux qui sont déjà dans la gloire du Seigneur, qu'ils soient canonisés ou non. La communauté des vivants prie avec la communauté des morts, dans un échange d'amour fraternel. Ils forment aussi un seul peuple, le Peuple de Dieu.
Cet échange place tous les membres du Peuple de Dieu sur un même pied. Pourtant, la tentation de considérer les saints comme des intermédiaires entre les priants et Dieu existe bel et bien. On demande à un saint ou une sainte d'intercéder auprès de Dieu, plutôt que de s'adresser au Père directement. Cette attitude un peu craintive ne rend pas justice à la beauté du rôle des saints dans la prière chrétienne, ni à l'accueil infini de Dieu.
« Je t'ai appelé par ton nom : tu es à moi. Car tu comptes beaucoup à mes yeux, tu as du prix et je t'aime. » (Is 43, 1.4) Voilà comment Dieu voit, appelle et aime tous ses enfants. Pourquoi alors demander à un saint ou à une sainte d'agir en tant qu'intermédiaire ? Cette façon de voir peut mener à des dérives, car elle fait perdre de vue le rôle central et universel du Dieu sauveur dans notre vie de foi. Le saint ou la sainte prend une place démesurée, voilant la présence radieuse de l'unique Rédempteur. On fait alors jouer à ce saint ou à cette sainte un rôle de "lobbyiste" et on lui demande de nous ouvrir des portes, alors que ces portes nous sont déjà ouvertes de toute éternité !
"Nous sommes enveloppées d'une nuée de témoins" (He 12, 1), des témoins de la présence aimante de Dieu Père, Fils et Esprit. Ces témoins nous entourent, nous soutiennent, nous accompagnent au long de notre chemin sur la terre. Ces témoins, ce sont les saints et les saintes (...) On peut leur demander de prier pour nous qui sommes en marche sur la terre, on peut leur demander de prier avec nous...
Sylvie Bessette, " L'Oratoire ", vol. 101, n°2.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2016.
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17 septembre - Sainte Hildegarde de Bingen
visionnaire aux multiples dons
Née en 1098 en Allemagne et dixième d'une grande famille, Hildegarde fut consacrée au Seigneur par ses parents, très croyants, en application de la règle de l'Ancien Testament : « Tu donneras à l'Éternel un dixième de tout ce qui t'appartient ».
Visionnaire dès son plus jeune âge et plus tard grande mystique, elle deviendra non seulement moniale bénédictine, puis abbesse à 38 ans, mais également médecin, écrivain, poétesse, musicienne et prédicatrice.
Ses visions, qu'elle consigne dans trois ouvrages (Scivias), nous révèlent un monde en mouvement perpétuel, infini, plus proche de celui de la physique moderne que de la conception figée traditionnelle du Moyen Âge. L'essentiel de sa pensée réside dans le combat entre le Christ et le Prince de ce monde, au cœur d'un cosmos comme une symphonie invisible (Dante lui empruntera sa vision de la Trinité). Ses récits apocalyptiques donnent de l'univers une vision étonnante de modernité (création continue, énergie cachée dans la matière, magnétisme).
L'un des concepts centraux de sa pensée est celui de viriditas qui, pour elle, signifie « énergie-vie divine » : « Dieu a créé l'homme comme une merveilleuse pierre précieuse dans laquelle se mire toute la création ».
Célèbre dans toute l'Europe, Hildegarde est admirée par Bernard de Clairvaux et le pape Eugène III, avec lesquels elle entretient une vaste correspondance en allemand et en latin. Consultée par les têtes couronnées, elle influence la vie politique et diplomatique de son temps : on la surnomme même « la sibylle du Rhin » !
Elle compose durant sa vie 77 (...) pièces musicales écrites sur ses propres poèmes et destinées à être chantées lors des cérémonies du couvent. Ces œuvres plongent leurs racines dans le plain-chant du Bas Moyen Âge germanique, mais avec des dissonances instrumentales, des motifs vocaux originaux destinés, selon ses dires, à donner « le sentiment de la consonance céleste » : une musique qui permet à la spiritualité de naître et de croître.
Hildegarde fut parmi les premiers saints pour lesquels une procédure officielle de canonisation fut appliquée, mais la procédure était si longue qu'aucune des quatre tentatives de canonisation ne fut menée à son terme (la dernière se déroula en 1244, sous le pape Innocent IV), et Hildegarde resta bienheureuse. (1) (...) La modernité d'Hildegarde, la justesse de ses réflexions dans tous les domaines, font que sa notoriété est arrivée jusqu'à nous (médecine douce, phytothérapie, alimentation « bio »...).
Marie-Amélie Laporte, « Chemins d'Éternité », n°232.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2016.
(1) À sa mort, de nombreux miracles ont lieu qui attestent sa sainteté. Béatifiée en 1244 par Innocent IV, inscrite au martyrologe romain, son culte existe depuis des siècles à la date du 17 septembre. Mais elle n'était pas encore canonisée, ce que Benoît XVI a rectifié en 2012 par une canonisation « équipollente » (ou équivalente) avant de la déclarer docteur de l'Église, en raison de son « expérience de compréhension pénétrante de la Révélation divine » et d'un « dialogue intelligent avec le monde ». (D'après M . G., « Famille Chrétienne », n°1812).
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29 septembre - Saints Michel, Gabriel et Raphaël
les trois archanges
« L'existence des êtres spirituels, non corporels, que l'Écriture Sainte nomme habituellement anges, est une vérité de foi », nous dit le Catéchisme de l'Église catholique (§ 328). Les plus puissants des anges, appelés Archanges, sont au nombre de sept : « Je suis Raphaël, l'un des sept anges qui se tiennent toujours prêts à pénétrer auprès de la Gloire de Dieu » (Tobie 12, 15). Nous pouvons en nommer trois : Raphaël, Gabriel et Michel, mais nombreux sont les anges dont nous ignorons le nom, comme celui qui apparaît à Joseph ou celui qui réconforte Jésus au Jardin des Oliviers.
Raphaël est le visage de la Miséricorde divine. Son nom signifie « Dieu a guéri ». On le découvre dans le livre de Tobie comme un compagnon fidèle et compatissant qui sauve ces deux familles - celle de Tobie et celle de Sara - touchées par le malheur.
Gabriel est le messager du salut. Son nom signifie « force de Dieu ». Dans l'Ancien Testament, il est envoyé à Daniel ; dans le Nouveau Testament, il apparaît à Zacharie pour lui annoncer la naissance de Jean-Baptiste et à la Vierge Marie pour recueillir son « oui » à l'annonce de la naissance de Jésus.
Michel est le prince des anges. Nous le voyons remporter la bataille finale des derniers temps : « Michel et ses anges combattirent le dragon. Le dragon avec ses anges eurent le dessous et furent chassés du ciel » (Ap 12, 7-8). Michel combat pour nous et auprès de nous. Nous pouvons l'invoquer dès que nous avons besoin d'aide, dans les périls physiques comme dans le combat spirituel. « Les Anges parlent à l'homme de ce qui constitue son être véritable. Ils l'appellent à rentrer en lui-même, en le touchant de la part de Dieu. Nous devrions devenir des anges les uns pour les autres » (Benoît XVI).
Odile Haumonté, Le grand livre des saints, Presses de la Renaissance, 2010.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2016.
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4 octobre - Saint-François d'Assise
prière des petits oiseaux
Dieu des petits oiseaux,
Qui pour nous alléger mis de l'air dans nos os,
Et pour nous embellir mis du ciel sur nos plumes,
Merci de ce beau jour, de la source où nous bûmes,
Des grains qu'ont épluchés nos becs minutieux,
De nous avoir donné d'excellents petits yeux
Qui voient les ennemis invisibles des hommes,
De nous avoir munis, jardiniers que nous sommes,
De bons petits outils de corne, blancs ou noirs,
Qui sont des sécateurs et des échenilloirs...
Demain, nous combattrons les chardons et les nielles :
Pardonnez-nous, ce soir, nos fautes vénielles
Et d'avoir dégarni deux ou trois groseilliers.
Pour que nous dormions bien, il faut que vous ayez
Soufflé sur nos yeux ronds que ferment trois paupières.
Seigneur, si l'homme injuste, en nous jetant des pierres,
Nous paye de l'avoir entouré de chansons
Et d'avoir disputé son pain aux charançons,
Si dans quelque filet notre famille est prise,
Faites-nous souvenir de saint François d'Assise
Et qu'il faut pardonner à l'homme ses réseaux
Parce qu'un homme a dit : « Mes frères les oiseaux ! »
Et vous, grand saint François, bénisseur de nos ailes,
Priez pour nous !
Prédicateur des Hirondelles,
Confesseur des Pinsons
Priez pour nous !
Rêveur
Qui crûtes à notre âme avec tant de ferveur
Que notre âme, depuis, se forme et se précise...
Priez pour nous !...
Edmond Rostand, Chantecler, 4e acte.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2016.
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5 octobre - Sainte Faustine
messagère de la Miséricorde
« Parle au monde entier de ma Miséricorde », demanda Jésus à Sœur Faustine Kowalska, humble religieuse polonaise (1905-1938) en qui saint Jean-Paul II voyait un « don de Dieu à notre temps ».
Si Jean-Paul II a été désigné comme le saint patron des Journées mondiales de la Jeunesse qui se sont tenues, cette année, « chez lui », à Cracovie, la figure de sainte Faustine Kowalska y a aussi été omniprésente. Non seulement parce qu'elle repose au sanctuaire voisin de Lagiewniki, mais surtout parce qu'elle fut, « la grande apôtre » (pape François) du thème retenu pour ces JMJ : la Miséricorde.
Une apôtre que Dieu est allé chercher chez les humbles, comme il lui plaît souvent de le faire. Helena (de son nom de baptême) Kowalska naquit en 1905, à Glogowiec, près de Poznan, au sein d'une famille de paysans. Du fait de la pauvreté de ses parents, elle fréquenta peu l'école et dut se placer comme domestique dans des familles aisées. Durant cette période, Helena noua cependant une relation de plus en plus étroite avec le Seigneur et voulut entrer au couvent. Ses parents s'y opposèrent, certaines congrégations la refusèrent, mais elle fut finalement accueillie en 1925 chez les Sœurs de Notre-Dame de la Miséricorde, à Varsovie. L'année suivante, elle prenait l'habit religieux, recevant le nom de Sœur Marie Faustine.
Pendant treize ans, la nouvelle religieuse exerça avec discrétion les fonctions de cuisinière, de jardinière et de sœur portière, au sein de plusieurs maisons de la congrégation. (...) Sœur Faustine reçut de nombreuses grâces mystiques ; le Christ lui apparut à de nombreuses reprises et en particulier le 22 février 1931 : ce soir-là, dans sa cellule, elle « vit Jésus vêtu d'une tunique blanche, une main levée pour bénir, la seconde touchait son vêtement sur la poitrine. De la tunique entrouverte sur la poitrine sortaient deux grands rayons, l'un rouge, l'autre pâle. » Le Christ lui demanda de peindre un tableau conforme à l'image qu'elle voyait, en y ajoutant l'inscription : « Jésus, j'ai confiance en Toi. » Le Christ la chargea aussi de faire connaître au monde entier « la grande et insondable Miséricorde de Dieu » et de favoriser l'établissement d'une Fête de la Miséricorde divine...
Xavier Lecoeur, « La Croix », n°40305.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2016.
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Des appréciations
Réabonnement à notre revue que je reçois avec plaisir. 69 - Je renouvelle mon abonnement à « l'Ange gardien » qui m'apporte tant... Tant de bonnes choses sont contenues dans votre belle revue. J'ai particulièrement apprécié le numéro de mars-avril : la prière à saint Joseph, la prière extraite du Petit Journal de sœur Faustine, le témoignage de Guy Gilbert, la fidélité au Saint-Père. 69 - Merci pour votre revue qui nous donne le courage dans nos épreuves et nous soutient. 01 - Je vous souhaite bonne continuation pour la mise en œuvre de la revue qui m'accompagne et dont j'attends avec paix et joie l'arrivée dans ma boîte aux lettres. Bon courage à toute l'équipe. 974 - Je vous remercie de votre message plein de courage... 69 - Merci pour la paix et le réconfort que la revue m'apporte en la lisant. Je vous souhaite une bonne continuation. 974 - Merci de m'envoyer tous les deux mois votre édifiant journal. Marseille 8e - Joie d'ouvrir la petite revue qui débute par une lettre introductive réconfortante et stimulante... Les articles de « l'Ange gardien » sont une aide pour notre méditation, nourriture et élévation de l'âme, sans oublier les informations bien sélectionnées (alors que dans le monde nous sommes si souvent abreuvés d'informations de toutes sortes...), les sourires de la page d'humour... et les « brindilles » que nous apprécions toujours. 83 - « L'Ange gardien » m'a aidé à enrichir ma causerie sur la Miséricorde avec une dizaine de couples. Marcel Konaté, a.s.v., Côte d'Ivoire - Votre œuvre est remarquable. Dès que je suis dans une situation appropriée, je parle et fais connaître votre œuvre. Que Dieu vous bénisse. Belgique.
Extraits de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2016.
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Agrégation à la Confrérie des saints Anges gardiens
Leurs noms sont inscrits au registre de la Confrérie à Lyon. Ils ont reçu leur diplôme d'affiliation. Ils participent désormais à tous les avantages spirituels réservés aux associés de "l'Ange gardien", tout spécialement aux grâces de la messe de chaque mardi qui est célébrée par un clerc de Saint-Viateur aux intentions recommandées. Chaque 1er vendredi du mois, une messe est célébrée en réparation des péchés du monde et pour les vocations. Chaque 1er samedi du mois, une messe spéciale est offerte aux intentions des membres actifs de l'Association ayant témoigné de leur soutien, de leur zèle, pour le rayonnement de "l'Ange gardien".
Association des saints Anges gardiens
Canoniquement érigée et affiliée à l'Archiconfrérie des Saints-Anges
Pour faire partie de l'Association, il faut en manifester le désir et solliciter son inscription au Centre de l'Association : 21 montée Saint-Laurent, 69005 Lyon (France). Les enfants peuvent être inscrits à la demande de leurs parents. Une image-attestation est envoyée à l'Associé. Les inscriptions ne se font qu'une seule fois dans la vie. Offrande libre. Pour resserrer les liens entre associés, il est recommandé de s'abonner à "l'Ange gardien", bulletin publié 6 fois l'an.
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