Novembre-Décembre 2006
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Rosslyn Chapel : les Anges sculptés de cette chapelle du XV° siècle, en Ecosse.
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splendides vitraux à voir sur ce site :
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Guérande : vitraux de la Collégiale St-Aubin (XIIe et XVIe siècles)
Nouveaux liens
- Découvert cet automne, ce site dédié à Saint Michel :
Saint Michel Prince des Anges. Saint Michel dans les écrits, culte et dévotion, chapelet et neuvaines, prières, ... un site bien complet dédié à cet Archange.
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Atelier Saint André (Lausanne, Suisse), et
Karatzas (Liège, Belgique) : trois ateliers iconographiques, où il est possible de commander des icônes en ligne. Les réalisations sont magnifiques, on y trouve bien sûr de superbes icônes représentant les Archanges.
Prières et actions de grâce : témoignages des lecteurs de la revue
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Manifestations angéliques (1)
Les manifestations angéliques rapportées dans l'Ecriture font partie de la foi chrétienne traditionnelle et appartiennent à l'histoire la plus authentique du peuple de Dieu. Mais la question se pose de savoir si ces manifestations angéliques font partie de la vie normale de l'Eglise chrétienne dans sa marche grandiose tout au cours des siècles. Il est évident que, quelles qu'aient pu être les angélophanies depuis qu'a été écrit le dernier livre des Ecritures, ces manifestations ne peuvent être prises que comme des faits historiques et nullement comme partie intégrante du dépôt révélé. Il est de foi que les esprits célestes sont de l'une ou l'autre façon associés à la vie des chrétiens ici-bas (...). Mais la question ici posée porte sur les angélophanies miraculeuses comme celle dont fut gratifié saint Pierre au moment de sa délivrance de prison. Y a-t-il dans les annales de l'histoire de l'Eglise des interventions certaines et indubitables d'esprits célestes, en des circonstances facilement contrôlables ?
Il y a certainement une présomption a priori favorable à ces manifestations ; et même on peut dire qu'elles appartiennent aux charismes ordinaires de l'Eglise. Les phénomènes spirituels qui se produisaient dans la primitive Eglise sont la caractéristique de la vie normale de l'Eglise, car la primitive Eglise est l'Eglise idéale. Et c'est pourquoi on a aussi bien pu écrire l'histoire de l'intervention angélique que celle des martyrs ou des expéditions missionnaires. Cette tâche a été exécutée avec grand soin et avec une méthode parfaitement sage par ces princes de l'hagiographie chrétienne que sont les Bollandistes. Dans leurs Actes des Saints, à la date du 29 septembre, en la fête de l'archange saint Michel, ils font un examen approfondi de toutes les angélophanies connues dans l'histoire de l'Eglise. Ces savants historiens étudient séparément chaque époque, à partir du 2e siècle, sous des titres bien significatifs, comme par exemple : "Les bienfaits des anges au 4e siècle". Rien n'est dès lors plus aisé que de se faire, grâce à l'étude critique et approfondie des Bollandistes, une impression générale des interventions miraculeuses dont le peuple chrétien a été favorisé au cours de sa longue histoire.
Dom Anschaire Vonier, o.s.b., Les Anges, Editions SPES, Paris.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2006.
Bonnes inspirations
Saint François de Sales appelle inspirations "tous les attraits, mouvements, reproches et remords intérieurs, lumières, connaissances que Dieu fait en nous, afin de nous réveiller, exciter, pousser et attirer aux saintes vertus, à l'amour céleste, aux bonnes résolutions, bref à tout ce qui nous achemine à notre bien éternel." Le saint Docteur appelle aussi l'inspiration un "rayon céleste qui porte dans nos cœurs une lumière chaleureuse par laquelle il nous fait voir le bien, et nous échauffe à sa poursuite".
Que l'inspiration joue un grand rôle dans l'affaire de notre sanctification, c'est ce qu'il n'est pas permis de mettre en doute. Privés de ce secours, de quoi pourrions-nous être capables ? "Sans l'inspiration, dit encore le saint évêque de Genève, nos âmes vivraient paresseuses, percluses et inutiles. Mais à l'arrivée des divins rayons de l'inspiration, nous sentons une lumière mêlée d'une chaleur vivifiante, laquelle éclaire notre entendement, réveille et anime notre volonté, lui donnant la force de vouloir et faire le bien appartenant au salut éternel".
Sans aucun doute, c'est de Dieu que viennent les inspirations. N'est-il pas le principe, la source féconde de tout bien, de tout don parfait ? Mais, de même que Dieu nous accorde sa grâce par Jésus qui en est la cause méritoire, et par Marie qui en est la dispensatrice, de même il peut se servir de notre ange gardien pour nous faire profiter du grand bienfait des inspirations. Que de saintes pensées, que de bons conseils le jeune Tobie ne reçut-il pas de son céleste compagnon, pendant le voyage qu'ils firent ensemble et qui était la figure de ce grand voyage, de ce pèlerinage terrestre que nous accomplissons en compagnie de notre ange gardien ? Est-il possible de nous représenter cet ami puissant, bon et fidèle, restant auprès de nous dans l'attitude de l'inaction et de l'indifférence ? Mais, s'il n'est ni inactif, ni indifférent, à quoi peut-il s'occuper, sinon à nous inspirer sans cesse la fuite du mal et la pratique du bien ? "Nos bons anges, écrit saint François de Sales, ne cessent de nous donner des inspirations pour le salut et la perfection de notre âme en la dilection de l'amour divin... Ils nous donnent à tous les inspirations conformes à notre vocation et condition".
D'après l'abbé P. Feige, adapté de L'Ange gardien, Pierre Téqui, 1910.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2006.
Les victoires
Le jeune homme portait le drapeau arboré jadis contre Satan. On y voyait Michel, le chef de la milice céleste, foudroyant le dragon, et on y lisait en caractères flamboyants : "Qui est comme Dieu ?"
A l'ombre de ce drapeau, ou plutôt à sa lumière, ce n'était pas une seule victoire, mais des victoires sans nombre remportées en un jour.
Victoire dans le respect du nom de Dieu, en face de l'armée des blasphémateurs ; victoire dans la fuite du vice impur, au milieu de tant de cœurs corrompus ; victoire dans le mépris du scandale séduisant, malgré de perpétuelles sollicitations ; victoire dans la fidélité au devoir, quand l'infidélité semblait devenue un titre de gloire.
Et à chaque victoire ainsi obtenue, au nom du Roi immortel des siècles et en sa présence, moi, son ange gardien, je plaçais sur la poitrine du héros obscur une décoration nouvelle. Les hommes ne la voyaient pas, mais les anges l'admiraient et l'en félicitaient.
Ô noble poitrine, qui se couvrait des marques d'un honneur sans tache et fixait les regards de Dieu !
Il y avait entre Dieu et le démon un défi au sujet du jeune homme : Qui obtiendra ses hommages, qui aura ses services ?
Gloire à Dieu ! Confusion au démon ! Tel avait été jusque-là le fruit de son dévouement.
Il allait de triomphe en triomphe, et s'enrichissait de brillants mérites. Satan lui en fournissait de continuelles occasions, et cueillait, sans le vouloir, des fleurs pour sa couronne.
D'après l'abbé G. Chardon, Mémoires d'un Ange gardien, Librairie Catholique, Clermont-Ferrand, 1873.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2006.
L'ange du silence (2)
... Les mystiques sont convaincus qu'il existe en chacun de nous un espace silencieux, auquel n'ont accès ni les pensées ni les affects. C'est aussi un espace où l'être humain ne peut pénétrer avec ses attentes, ses revendications, ses jugements, ses condamnations ; c'est l'espace en moi où je suis entièrement moi-même. Et c'est enfin l'espace de silence où Dieu réside en moi. Là, je suis vraiment libre ; là, nul n'a de pouvoir sur moi, nul ne peut me blesser. Là, j'existe en toute intégrité, en toute santé. Pour moi, c'est un besoin quotidien que de m'asseoir à l'écart et de méditer. En méditant, je sens que mon souffle et la parole que je mêle à mon souffle me conduisent en cet espace intérieur où règne le silence. Ceux qui viennent me voir aujourd'hui à mon bureau n'y ont pas accès ; personne ne peut m'y poursuivre avec ses souhaits, ses jugements, ses condamnations. Là, je peux respirer librement ; j'y suis seul avec mon Dieu. C'est ce qui donne à mon existence sa dignité. C'est dans cet espace intérieur que j'entre en contact avec mon être authentique... (...).
C'est justement quand nous sommes très occupés avec les autres, quand beaucoup de gens attendent quelque chose de nous, quand nous devons nous engager dans des discussions serrées, que nous avons besoin de l'ange du silence pour faire taire en nous ces innombrables paroles que nous entendons tout le jour. Dans le silence, nous pouvons reprendre notre souffle, déposer le fardeau des confidences d'autrui. L'ange du silence voudrait nous introduire dans cet espace dans l'âme auquel les autres n'ont pas accès, même ceux pour lesquels nous sommes là. (...).
Il est donc une sphère où nous restons protégés de tout ce dont les autres voudraient se décharger en le déversant sur nous. (...). Puisse l'ange du silence t'accompagner, ami lecteur, et te rappeler sans cesse que cette sphère, elle est déjà là en toi. Tu n'es pas obligé de la créer ; il suffit que tu entres en contact, au fond de toi, avec le silence salvateur. Là, tu pourras connaître le repos, la santé, la plénitude : là réside, en toi, une pureté immaculée que nul vacarme au monde ne pourra jamais troubler.
Anselm Grün, o.s.b., 50 anges..., Petit traité de spiritualité au quotidien, Albin Michel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2006.
Présents dans l'invisible (2)
La Bible donne le plus souvent aux anges le nom de messagers (mal'ak en hébreu, aggelos en grec, angelus en latin). Un ange apparaît à Agar en lui ordonnant de retourner vers Sara, sa maîtresse (Gn 16,9) ; c'est un ange qui invite Gédéon à délivrer Israël des Madianistes (Jg 6, 14), etc.
Dieu se sert de ses anges pour instruire les prophètes (Ez 40,3) ou leur expliquer des visions symboliques (Za 2, 3). Gabriel annonce à Zacharie qu'il aura un fils béni de Dieu (Lc 1,13) et à Marie qu'elle sera la mère du Sauveur (Lc 1,30-31). (...).
Dieu (...), dans sa sagesse infinie, a pensé que l'univers serait plus beau si les créatures qui sont au sommet de la création veillaient sur les créatures qui leur sont inférieures, le cosmos et le monde des hommes.
Newman disait des anges qu'ils étaient "les machinistes de l'univers". Origène, au 3e siècle, pensait déjà qu'ils étaient "les serviteurs du Verbe dans l'administration des animaux, des plantes et des astres". Par voie de conséquence, les anges ne cessent de louer le Seigneur pour la splendeur des créatures matérielles sur lesquelles ils veillent. Dans l'immensité des espaces interstellaires des myriades d'anges louent le Seigneur pour l'ordonnance des galaxies qu'Il ne cesse de créer.
"Tout ce qui paraît vide, écrit saint Hilaire de Poitiers, est rempli des anges de Dieu et il n'est rien qui ne soit habité par la circulation de leur ministère". Et Newman lui faisait écho lorsqu'il déclarait au cours d'un sermon : "Il y a des anges tout autour de nous". Les anges sont donc les collaborateurs privilégiés de cette mystérieuse Providence qui régit le monde et qui fait tout concourir à notre bien (Rm 8,28). Une Providence cachée à nos yeux mais qui fait déjà l'admiration de nos frères du ciel.
Pierre Descouvemont, "Il est vivant !", n°220.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2006.
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