Novembre 2005
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Revue du pélerinage de Paray-le-Monial : numéro 185 (octobre 2005), spécialement consacré aux Saints Anges !
Vous trouverez également sur le
site internet des Sanctuaires de Paray-le-Monial quantité d'autres informations sur ce haut lieu tout entier dédié au Coeur de Jésus.
Grâce aux envois de Marie-Hélène (Nice), voici encore un nouveau complément à la rubrique "Manuscrits et Enluminures", avec une belle gravure représentant Saint Michel, extraite des "Très Riches Heures".
Une fresque de la Basilique Sainte Sophie représentant ce même Archange Saint Michel inaugure par ailleurs une
nouvelle rubrique sur ce thème !
...Nos anges sont nos garde-corps, qui campent autour de nous jour et nuit : nos divins conseillers, pour dissiper les desseins de l'ennemi du salut ; nos guides très assurés, pour nous conduire, comme le jeune Tobie, jusqu'à la maison de notre Père ; les gouverneurs de notre vie et les plus intimes amis que nous ayons en ce monde, qui connaissent nos infirmités et nécessités, et ensemble l'importance de notre salut.
Quelquefois même, ces bienheureux Esprits et messagers célestes nous annoncent les ordres de Dieu, ce qu'ils font avec une force si extraordinaire, que véritablement leurs paroles sont en quelque façon opératives, et apportent de plus avec elles un certain respect et révérence qui fait de tous ceux que cette divine Majesté favorise à ce point que de leur enseigner ce qui est de sa sainte volonté et bon plaisir par le ministère des anges, se sentent toujours portés à s'humilier très profondément devant eux.
[…]
...Pour remerciement et action de grâces, rendons-nous fort familiers avec les anges ; faisons leur office volontiers, en instruisant les ignorants et jeunes enfants : ils nous en aimeront davantage. Voyons-les souvent invisiblement présents auprès de nous ; aimons et révérons celui du diocèse dans lequel nous sommes, ceux des personnes avec lesquelles nous vivons, et spécialement le nôtre ; supplions-les souvent, louons-les ordinairement, et requérons leur aide et secours en toutes nos affaires, soit spirituelles, soit temporelles, afin qu'ils coopèrent à nos saintes intentions : surtout à l'heure du très auguste sacrifice et tout le temps que le divin Sacrement est entre les mains du prêtre, invoquons les bienheureux esprits qui assistent leur monarque, les priant d'illuminer notre entendement, d'embrasser notre volonté, de présenter à Dieu nos prières ; bref, de faire en sorte que nous soyons selon le Cœur de celui qui nous a donne son cœur, son corps, sa divinité et son humanité, les mérites de sa mort et ceux de sa vie. Oh ! qu'il est bien raisonnable, puisque Dieu nous envoie si souvent ses inspirations par les anges, que nous lui renvoyions fréquemment, par la même entremise, nos aspirations !
R.P. Huguet, mariste, La Piété consolante de saint François de Sales.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2005.
L'ange du discernement
Le discernement, la "prudence", c'est la première des quatre vertus cardinales. C'est la faculté de reconnaître ce qu'il est judicieux et profitable de faire ici et maintenant. Cette vertu s'appelle en latin prudentia, forme dérivée de providentia, 1'aptitude à pré-voir, et donc à prendre les précautions qui s'imposent. L'être "prudent", le sage, voit à l'avance, au-delà de la situation dans l'instant ; son horizon est vaste, et il agit avec circonspection ; il évalue la réalité telle qu'elle est. Pour Aristote, la "prudence" est la mère de toutes les autres vertus. Pour agir conformément aux exigences de l’être, il faut d'abord prendre une connaissance exacte de la réalité. D'une façon générale, la vertu, c'est ce qui rend l'homme capable d'être et de faire ce qui correspond à sa vocation profonde. Ma vie n'aura de valeur que si je sais l'organiser en fonction de la réalité. Les anciens distinguaient la "prudence" de la sagesse : celle-ci sonde le mystère de l'être, alors que celle-là s'efforce d'appliquer à tout moment dans la pratique de la vie la connaissance de la réalité.
Nous avons besoin de l'ange du discernement lorsque nous avons à prendre une décision ; sa vue porte plus loin que la nôtre, et son horizon est plus vaste. Il peut donc pré-voir les conséquences de notre décision. Nous devons le consulter pour pouvoir discerner les motivations les plus profondes qui nous poussent à décider, et en quel sens la décision sera plus conforme aux exigences de la réalité. Nous avons donc besoin de cet ange pour porter un jugement adéquat sur une situation adéquate. Nous sommes par exemple appelés à régler un conflit ; dans leur excès de zèle, certains croient qu'il suffira d'y mettre assez d'amour, et que tout rentrera dans l'ordre. L'homme "prudent", lui, examinera avec soin la situation ; il s'enquerra des causes du conflit, des opinions divergentes. C'est seulement après avoir tout écouté, tout pris en considération, qu'il émettra un jugement et cherchera les moyens de résoudre le problème. (...).
Jésus nomme "prudent" l'homme qui construit sa maison sur le roc, qui agit sans hâte excessive ; qui ne bâtit pas sur le sable de ses illusions, mais sur le roc d'une vie bien conduite, telle que la décrit le Sermon sur la montagne.
Anselm Grün, o.s.b., 50 anges..., Petit traité de spiritualité au quotidien, Albin Michel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2005.
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