Octobre 2004
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Le Chant de la Confiance
Simple et beau commentaire du Psaume 90, par Agnès Richomme : "Dieu a ordonné pour toi à ses anges de te garder dans toutes tes voies"... Une leçon d'écoute de notre bon Ange gardien !
A propos du site "CIELS"
Une correspondante m'a signalé tout récemment le site internet CIELS [lien obsolète] : il est à éviter absolument. Il prétend "faire renouer les chrétiens avec la foi de leurs origines" (je cite), mais n'est qu'un épouvantable amalgame de pseudo-connaissances liturgiques (sur Pâques, ou les sacrements) et d'ésotérisme. Parmi le pire sur ce site : la confession par e-mail : quel mascarade, quel insulte aux sacrements de Dieu ! La page des rites et rituels - qui inclut le baptême ! - ne relève que de pratiques magiques, à mille lieux du christianisme. La page des intentions de prière s'attache à ces mêmes rituels magiques (je cite : "la seule véritable obligation est d'allumer 3 bougies correspondant à la couleur de votre Ange"... Nous sommes là si loin de Jésus, et de la simple prière du coeur... Quelle folie !). "Sels bénits", "Pierres vibratoires", "Savons de sérénité"... on navigue dans l'univers d'Harry Potter... et du mercantilisme : car tout est à vendre ici !... Par ailleurs, tous les liens de ces pages dirigent le visiteur vers d'autres sites vantant l'astrologie, la numérologie, la voyance, etc... Rejetez ce site sans aucun regret, il vous éloigne de Dieu, et de la simplicité et de la pureté de coeur, seules requises pour faire grandir Son Amour en vous !
Il y a tant de sites ésotériques sur internet, qui prétendent parler des Anges, à grand renfort de rituels et pratiques magiques, de prières incantatoires, que bien de pauvres âmes doivent s'y perdrent en croyant y trouver une réponse à leurs questions. Poursuivons donc notre juste Combat, soutenus par Saint Michel, au service du Bien, du Vrai et du Beau, pour la plus grande gloire de Dieu et le salut des âmes !
L'occupation constante des Anges
Le prophète Isaïe entendit la mélodieuse harmonie des concerts angéliques ; il ouït les Séraphins chanter l'immortel trisagion : "Saint, saint, saint est le Seigneur, le Dieu des armées ; toute la terre est remplie de sa gloire". Le disciple bien-aimé entendit également, dans ses divines et mystérieuses extases de l'île de Patmos, la voix des anges chantant autour du trône de Dieu : "L' Agneau qui a été mis à mort mérite de recevoir la vertu, la divinité, la sagesse, la force, l'honneur et la bénédiction".
Louer Dieu, l'adorer, le bénir, telle est la continuelle occupation de la brillante armée des cieux. La louange est l'occupation constante des anges qui environnent sans cesse le trône de l'Eternel, comme elle l'est également de ceux qu'il emploie à d'autres ministères. Les uns et les autres voient perpétuellement la face du Père céleste, et rien n'interrompt leur acte de louange, car rien ne peut les distraire de la contemplation de sa beauté et de ses grandeurs. Ceux mêmes qui sont chargés de veiller à notre garde le font sans être détournés un seul instant de ce saint exercice. Cette louange est l'élément de ces purs esprits, comme l'eau est celui des poissons, comme l'air est celui des oiseaux du ciel : rien ne peut les en distraire...
N'oublions pas que, comme nos frères du ciel, nous sommes appelés à louer Dieu sur la terre, à le louer, à le bénir au milieu des vicissitudes et des douleurs de l'exil, et un jour à le louer éternellement dans les joies de la bienheureuse patrie... On prie, et on prie beaucoup pour demander, mais on prie rarement pour remercier, et presque jamais pour louer ce Dieu si bon, si parfait et si grand, qui mérite les adorations et les louanges de toutes ses créatures.
L'Auteur de l'Eucharistie méditée
Lyon, Josserand 1867.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2004.
Guides et soutiens des apôtres
Alors qu'il évangélisait la Samarie, un ange apparut au diacre Philippe, l'exhortant à se rendre immédiatement sur la route qui relie Jérusalem à Ghaza. Philippe obéit. Une fois qu'il se fut trouvé sur le lieu qui lui avait été indiqué, il rencontra le puissant eunuque de la reine éthiopienne Candace. Roulant sur un char, l'homme était en train de lire un passage du prophète Isaïe sur le Rédempteur. Sur l'inspiration de l'Ange, le diacre lui demanda s'il comprenait cette lecture.
"Et comment le pourrai-je si personne ne me l'explique", répondit l'eunuque, et il invita l'apôtre à monter sur le char et à s'asseoir à son côté. Dès qu'il eut pris place sur le véhicule, Philippe révéla comment les prévisions du prophète s'étaient récemment avérées et il se mit à lui parler de Jésus. Touché et éclairé par la grâce, l'homme comprit. Entre temps, ils arrivèrent en un lieu où il y avait de l'eau. Répondant à une forte impulsion intérieure, l'eunuque, sans attendre, exprima le désir d'être baptisé. Il fut exaucé. Après quoi, "l'esprit du Seigneur enleva Philippe et l'eunuque ne le vit plus. Et tandis qu'il continuait heureux son voyage, Philippe se retrouva à Azot d'où il se rendit jusqu'à Césarée, annonçant la Bonne Nouvelle dans toutes les villes qu'il traversait" (Ac 8, 26-40). (...)
Voilà un exemple de la participation angélique à l'expansion du royaume de Dieu sur terre. Toujours présents dans l'histoire du salut, annonçant la venue de Celui qui a été "tant espéré des prophètes", au service du Sauveur, de l'Incarnation jusqu'à la Passion à travers la mort, la Résurrection, la Parousie ou le Jugement dernier, guides et soutiens des Apôtres dans l'enseignement évangélique, les anges travaillent ensemble avec les croyants pour la venue du Royaume qui est demandée dans le Notre Père, travaillant à la sainteté et accompagnant les élus de l'Eglise, papes, hiérarchie, saints, et tous ceux qui en son sein ont des postes de responsabilité.
Giovanni Siena
Voici l'heure des Anges - Pierre Téqui éditeur.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2004.
L'Ange de la douceur
Pour moi, la douceur de la lumière automnale est toujours l'image d'un être qui porte sur lui-même et sur les autres, sur toutes les faiblesses et les fautes humaines, le regard de la douceur. Par ce regard, il plonge toutes choses autour de lui dans une douce lumière. Dans la lumière de l'automne, tout devient beau ; sur les arbres, les feuilles multicolores brillent de tout leur éclat ; même l'arbre dénudé est beau. Toutes choses apparaissent dans l'éclat qui leur est propre. Je connais des personnes âgées qui répandent autour d'elles une telle douceur. On aime parler avec elles. On se sent bien auprès d'elles, autorisé à être tel que 1'on est, approuvé dans son être. "Tout est bien ainsi, après tout".
Ces êtres vieillissants, la vie les a souvent ballottés, malmenés ; mais maintenant, leur automne venu, ils portent sur toutes choses le regard de la douceur. Rien d'humain ne leur est resté étranger ; c'est pourquoi ils ne portent pas de jugement. Ils laissent tout ce qui est tel que c'est, puisque c'est ainsi, apparaître dans la lumière douce de l'automne.
La "douceur" s'oppose à la dureté, à l'acidité, à l'amertume, à la rudesse. Doux, on ne l'est guère par nature. La douceur présuppose que l'on ait été travaillé par la vie. Le grain est dur, et ne devient moelleux qu'après avoir été moulu. Ces vieux pleins de douceur sont passés entre les meules de la vie ; ils ont connu les crises, le désespoir ; ils ont traversé de sombres défilés ; ils se sont usés à lutter contre leurs faiblesses, leurs fautes, et sans cesse ils ont perdu. Sans cesse, pourtant, ils se sont relevés et ont continué à lutter. La meule de leur destinée leur a ôté leur rudesse première ; ils ne se sont pas rebellés contre la meule. Ils ont accepté d'être moulus, et c'est ainsi qu'ils ont accédé à la douceur. Peut-être, ont-ils fait l'expérience de l'ange, telle que l'a formulée Werner Bergengruen dans sa Prière à l'ange :
"Ange, mon frère, chaque nuit, avant que ne me saisissent les démons, tes ailes, ô protecteur, ont allumé des aubes rougeoyantes... Tu m'as porté, fraternel, à travers la rougeur d'un pays infernal, sur une falaise abrupte tu m'as taillé des degrés, tu m'as préservé des cordes et des balles, tu as fendu des murs devant mes pas, et quelque fardeau que j'aie été pour toi, toujours tu m'as gardé fidélité, et je ne t'ai pas remercié ni salué. Sois, ô Ange, mon compagnon par le crépuscule sauvage de toutes routes : ô Ange, arrache-moi hors du temps. Ange, conduis-moi, comme tu voudras une fois encore. Puis tu seras libre. Enlève cette pierre de ma poitrine. Ange, ne me laisse pas seul." (...) Je te souhaite, ami lecteur, que la vie te permette de rencontrer de tels anges de la douceur.
Anselm Grün o.s.b.
50 Anges... - Petit traité de spiritualité au quotidien - Albin Michel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2004.
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