Septembre 2004
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Demeurons unis dans la prière
Parce que le monde est déchiré, parce que des âmes - nos soeurs, nos frères - souffrent près ou loin de nous : sur ce site sont relayées les intentions de prières et les actions de grâce de tous les membres de l'Association. Dans la demande ou le remerciement, unissons-nous à ces prières !
Saint Jean de la Croix : citations
Un complément a été apporté à cette page consacrée aux serviteurs de Dieu qui ont si bien parlé de nos célestes Gardiens.
"Angels on the Web" [lien obsolète]
Voici un site anglais, remarquable tant par la richesse de l'iconographie angélique qui y est proposée (plus de 550 images !), que par l'abondance des liens concernant la présence des Anges sur le web : plus de 800 sites y sont présentés, classés par catégories.
Un site incontournable, que je vous recommande chaleureusement !
Un Séraphin nous parle : voilà ce qu'est un Ange
L'intelligence divine est infinie : aussi, pour Dieu tout est lumière et vérité. Auprès de l'intelligence de Dieu, l'intelligence angélique n'est qu'un imperceptible reflet ; auprès de celle de l'homme, elle est un éclatant flambeau. Les intelligences humaines les plus élevées sont comme les montagnes ensevelies sous les flots de l'Océan qui dressent leurs sommets vers la surface qu'elles ne peuvent atteindre. Les intelligences angéliques sont comme les montagnes qui dominent, non seulement l'Océan, mais toutes les basses régions de la terre et portent vers les cieux leurs fronts aériens. L'intelligence divine, c'est la hauteur dominant toutes ces hauteurs : c'est le firmament, c'est l'azur, c'est l'espace incréé, c'est l'infini.
L'intelligence caractérise les purs esprits et leur donne même son nom. L'homme dit chaque jour, en parlant de nous : les Intelligences supérieures, les célestes Intelligences. Notre intelligence se distingue de l'intelligence humaine et la surpasse par la rapidité, la clarté, l'étendue et la continuité de ses perceptions. L'esprit humain est lent dans ses opérations. Il ne procède que par découvertes partielles qu'il relie ensuite de son mieux, s'efforçant de suppléer par le raisonnement à la vue intuitive qui lui manque. Plus heureux, nous saisissons du premier coup d'oeil ce qu'il est naturellement possible de saisir. Il n'y a pas en nous de raisonnement nous conduisant d'une vérité à l'autre, du connu à l'inconnu. Ces détours et ces retards de l'esprit humain nous sont étrangers. Il nous suffit toujours d'un simple regard. (...)
Comme substance intellectuelle et pure intelligence, l'Ange ne saurait être mieux représenté pour l'homme que sous l'image d'un œil perspicace et vigilant. Les prophètes sacrés nous appelleront, en effet, les yeux de l'Agneau, les yeux de la Providence. Vive Dieu qui nous a créés flambeaux vivants, rayons substantiels dérivés du foyer de son intelligence. Nous aussi, ô Verbe incréé, nous pourrons, non comme vous, mais en un sens néanmoins magnifique, nous écrier : Lumière de Lumière, voilà ce qu'est un Ange !
G. Chardon
Mémoires d'un Séraphin, 1886.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2004.
Anges des nations... anges des Eglises
Comment les anges, qui sont associés à toutes les œuvres de Dieu, ne le seraient-ils pas à cette œuvre par éminence qu'est l'Eglise ? Comme ils étaient à la fois les instruments des préparations et les témoins des accomplissements dans les mystères du Christ, ainsi apparaissent-ils dans le baptême. Ils jouent un rôle actif dans ses préparations. Comme les apôtres sont envoyés visiblement vers les nations païennes, ainsi sont-ils invisiblement envoyés vers elles, pour les attirer à l'Eglise : "Il y a des anges qui rassemblent les fidèles dans toutes les nations. Considère en effet que, de même que dans une cité où il n'y a pas encore de chrétiens de naissance, si quelqu'un survient et commence aussi à instruire, à travailler, à former, à amener à la foi, il devient aussi prince et évêque de ceux qu'il a enseignés, de même aussi les saints anges seront eux-mêmes, dans l'avenir, princes de ceux qu'il auront rassemblés parmi les nations et qu'ils auraient fait avancer par le travail de leur ministère" (Méhat). Nous retrouvons les anges des nations et leur rôle missionnaire. Dès que le Christ est là, ils cherchent à lui amener les âmes qui leur sont confiées. Les anges des nations deviennent les anges des Eglises.
C'est en effet une tradition très antique que celle qui voit les anges préposées aux Eglises particulières pour les édifier, et les gouverner. Elle a son fondement dans les premiers chapitres de l'Apocalypse johannique, où il est question des anges des sept Eglises d'Asie Mineure. A sa suite, Origène peut écrire : "On peut dire, en suivant l'Ecriture, qu'il y a deux évêques par Eglise, l'un visible et l'autre invisible, qui participent à la même tâche". Les Pères du IVème siècle continuent cette tradition. Saint Basile parle des anges saints à qui a été confié le soin des Eglises. Et saint Grégoire de Nazianze partage sa pensée : "Le soin de cette Eglise a été confié à un ange. Et d'autres président à d'autres Eglises, comme saint Jean l'enseigne dans l'Apocalypse". Et on sait l'adieu qu'il adresse à l'ange de l'Eglise de Nazianze, quand il quitte son diocèse, le priant de faire " qu'il n'y ait pas d'obstacle qui empêche le chemin de son peuple vers la Jérusalem céleste".
Jean Danielou
Les Anges et leur mission - Desclée.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2004.
Face au débordement du mal
Les Pères de l'Eglise nous présentent les temps qui précèdent le Christ comme marquant une croissance de la puissance des démons. Les vestiges de la religion monothéiste, communiquée à tous les hommes par le ministère des anges, s'effacent sous le foisonnement de l'idolâtrie démoniaque. Même dans la part de Dieu, le peuple d'Israël, le flot du péché ne cesse de monter. Les anges, à qui avaient été confiées les nations, sont impuissants à empêcher le débordement du mal : "Avant la venue du Christ, les bons anges pouvaient peu de choses pour l'utilité de ceux qui leur étaient confiés. Quand l'ange des Egyptiens aidait les Egyptiens, c'est à peine si un prosélyte croyait en Dieu" (Origène). Et saint Jean Chrysostome dira de même : "Dieu mettait tout en œuvre par les anges et rien n'allait mieux".
Eusèbe développe avec plus de précision cette vue pessimiste : "Comme, dans un tel flot de vices, les anges, antérieurement préposés aux peuples, ne pouvaient rien pour les secourir et se souciaient seulement du reste de la création, présidant aux parties du cosmos et suivant comme d'ordinaire la volonté de Dieu créateur de l'univers, sans pouvoir retenir la chute des hommes, à cause du choix fait librement par ceux-ci du péché, un mal prolongé et sans remède possédait les habitants de la terre. Les peuples, les uns d'une manière, les autres d'une autre, étaient aiguillonnés par les mauvais démons et tombaient dans un abîme effrayant de vices. La race des Juifs elle-même était entraînée dans la corruption des nations.
C'est au milieu de cette situation désespérée que le Verbe de Dieu s'incarne, pour venir au secours de ses anges. Eusèbe continue : "Alors que tant de maux étaient perpétrés par les mauvais démons et par leur chef, sur la terre entière, sans qu'aucun des anges préposés fût capable de s'y opposer, le Seigneur de l'univers sur l'ordre de l'agapé du Père, alors que la race qui lui est chère roulait dans les abîmes de l'iniquité, envoya de faibles rayons de sa propre lumière par le prophète Moïse et ceux qui l'ont précédé. Mais comme aucun homme parmi ceux qui vinrent après lui n'apportait de remède aux maux de la vie et que l'activité du démon allait grandissant, le Sauveur lui-même vint vers les hommes, en médecin, apportant secours à ses propres anges pour le salut des hommes".
Jean Danielou
Les anges et leur mission - essai/Desclée 1951-1990.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2004.
Satan
"Nous n'avons certainement pas plaisir à vous entretenir du diable, déclarait autrefois saint Jean Chrysostome aux chrétiens d'Antioche, mais la doctrine dont il me fournit l'occasion vous est de la plus grande utilité". Effectivement, ce serait une erreur malheureuse de faire comme si, l'histoire étant considérée comme révolue, la Rédemption avait obtenu tous ses effets sans qu'il soit encore nécessaire de mener le combat dont parlent le Nouveau Testament et les maîtres de la vie spirituelle.
Cette méprise pourrait bien être la nôtre aujourd'hui. De plusieurs côtés, en effet, on se demande s'il n'y aurait pas lieu de réviser sur ce point notre doctrine, à commencer par l'Ecriture. (...) Sans mettre jamais Satan au centre de son Evangile, Jésus n'en parla pourtant qu'à des instants apparemment cruciaux et par des déclarations d'importance. C'est d'abord en acceptant d'être tenté par le diable au désert qu'il commença son ministère public : le récit de Marc, en raison même de sa sobriété, est aussi décisif que ceux de Matthieu et de Luc. C'est encore contre cet adversaire qu'il mit en garde dans son Sermon sur la montagne et dans la prière qu'il enseigna aux siens, le Notre Père, comme l'admettent aujourd'hui bon nombre de commentateurs appuyé par l'accord de plusieurs liturgies.
Dans ses paraboles, il attribua à Satan les obstacles rencontrés par sa prédication ainsi que la présence de l'ivraie dans le champ du père de famille. A Simon-Pierre il annonça que "la puissance des enfers" chercherait à prévaloir contre l'Eglise, que Satan le passerait lui-même au crible ainsi que les apôtres. Au moment de quitter le cénacle, le Christ déclara que la venue du "prince de ce monde" était imminente. A Gethsémani, quand la troupe mit sur lui la main pour l'arrêter, il affirma qu'était arrivée l'heure de la "puissance des ténèbres" : il savait déjà néanmoins et il avait certifié au cénacle qu' "était désormais condamné le prince de ce monde". Ces faits et ces déclarations - bien placés, répétés et concordants - ne sont pas le résultat du hasard.
Document Congrégation pour la Doctrine de la foi
Satan et les forces du mal - Le Sarment/Fayard.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2004.
Remède de Dieu
"Que dire de toi, Raphaël, remède de Dieu ? Dans cette œuvre mystique par laquelle tu as ouvert les yeux de Tobie aveugle en les enduisant de fiel, n'as-tu pas signifié la puissance de la sainte Croix qui a rendu la lumière éternelle au genre humain par la mort amère du Christ, après avoir enlevé les ténèbres des péchés ? Il nous faut donc croire que les actes racontés par l'Ancien Testament signifient la venue et la gloire de notre Rédempteur, puisque le Nouveau Testament expose que, sitôt sa nativité, ils ont chanté à Dieu "Gloire au ciel" dans une grande allégresse et qu'ils ont souhaité "Paix aux hommes" (Raban Maur. Louanges de la Sainte Croix).
"Le Sauveur vint vers les hommes en médecin, apportant secours à ses propres anges pour le salut des hommes" (Eusèbe). L'ange est le gardien et le témoin de la pleine réalité de la vie incarnée. L'homme n'est qu'à demi... pendant qu'il chemine. L'homme ne sait pas qui il est jusqu'au moment de sa mort. Au temps de sa fin, l'âme se mesure et s'ajuste à l'ange qui l'a gardée. C'est alors comme si l'ange et l'âme, d'une seule voix, reconnaissaient : "Oui, tout est accompli". C'est aussi pour chaque homme que le Christ, avant d'expirer, prononça cette phrase : "Tout est accompli".
Si les anges peuvent secourir, délivrer, préserver, guider vers le chemin de la vie, ils ne peuvent sauver comme Jésus sauve. Seul Dieu sauve. A travers l'ange, c'est Dieu qui sauve. Seul le Christ sauve l'homme et la création, par son Incarnation et sa Passion. Tout salut venu comme par le ministère de l'ange, ne vient en fait que par Jésus le Seigneur. Dans ce combat, la voie du salut, en Christ, passe par le ministère des hommes et des anges, "eucharistiquement". Même en son temps, c'était déjà le Messie qui sauvait, par le ministère de Raphaël, Sara et Tobie... Les anges sont comme les serviteurs, les envoyés, les témoins, les défenseurs, les imitateurs fidèles et soumis du Seigneur.
Marc Lorient
Saint Raphaël - Editions Bénédictines.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2004.
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