Juillet-Août 2013 (extraits de la revue)
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Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
L'arrivée
Le dernier souffle rendu et le voile déchiré, où se vit l'âme du vieillard ? Dans les bras de son ange. Pour la première fois je lui apparus tel que je suis et lui donnai le baiser fraternel.
Quelle douceur pour elle dans ma présence ! Ma sainteté, ma grandeur, mon crédit auprès de Dieu, tout lui était consolation. Elle ne se voyait plus qu'indissolublement unie à moi.
Dès nos premiers pas dans l'éternité, nous fûmes environnés de joyeux chœurs qui nous souhaitèrent la bienvenue en nous félicitant de nos victoires. Ils resserraient autour de nous leurs cercles brillants, animaient leurs harpes et projetaient une lumière qui nous enveloppait dans une commune auréole.
Les apôtres portaient sur leur front cette royale majesté qui frappera les yeux, au dernier jour, quand, sénat auguste, ils siégeront avec Jésus-Christ pour juger l'univers.
Les martyrs s'avançaient comme une armée de vainqueurs que distinguaient des vêtements plus blancs que la neige, et des cicatrices plus resplendissantes que le soleil.
Les confesseurs de la foi reproduisaient, dans les nuances de leur beauté, l'infinie variété de leurs vertus, et s'accordaient dans cette pureté parfaite signifiée par les lys dont ils sont couronnés.
Les vierges battaient des mains, poussaient des cris de joie et redisaient le cantique de l'Agneau, à la vue d'une âme sauvée par son sang.
En tête des célestes légions se tenait l'archange Michel, chef des armées de Dieu et grand introducteur des âmes justes dans l'éternité. Il portait d'une main le glaive flamboyant, de l'autre l'étendard des divines victoires.
Reçus à l'entrée du monde invisible par ce beau cortège, nous n'eûmes à traverser aucune région ténébreuse. Ni piège, ni ennemi ne se rencontra sur la route. Satan et ses satellites, après avoir observé de loin les péripéties de l'agonie, s'étaient enfuis, en disant : « Encore une âme qui jouira de la gloire inaccessible aux démons. »
D'après Mgr G. Chardon, Mémoires d'un ange gardien, Librairie Catholique, Clermont-Ferrand, 1873.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2013.
Réveillé à la vie
L'ange qui nous réveille du sommeil de la mort, ce peut être aussi une parole que nous entendons ou que nous lisons çà ou là. Et alors que nous avons peut-être souvent lu ces mots sans y prêter attention, soudain, ils nous secouent. Cela peut consister en l'expérience d'une paix intérieure qui surgit soudain en nous. Et l'ange peut être en nous-mêmes. Par une image de rêve, il peut nous indiquer des possibilités que nous avons négligées. Ou bien il peut faire germer en nous une idée qui fait que nous nous remettons debout. Nous ne savons pas, souvent, d'où vient l'ange, mais nous nous sentons soudain effleurés et réveillés.
- se lever et agir -
La prière du soir bien connue consiste aussi à demander de bons rêves. « Seigneur, entre dans cette maison et laisse tes saints anges y habiter pour nous garder dans la paix, et que ta bénédiction demeure à jamais sur nous. » Nous demandons à Dieu de nous envoyer ses saints anges pour qu'ils nous montrent une issue quand nous sommes perdus et nous aident à prendre la bonne décision. Dans nos rêves, ils attirent notre attention sur les dangers qui nous menacent. Mais ils nous indiquent aussi les remèdes dont nous avons besoin.
L'ange du rêve est un compagnon de route important. Il nous offre la certitude que Dieu est vraiment auprès de nous et intervient dans notre vie.
- invitation -
L’élan intérieur est une force qui ne vient pas d’un repli sur soi-même, mais d’un oubli de soi. Se replier sur soi rend lourd. S’oublier rend léger et conduit vers un enthousiasme intérieur, vers une mobilité enjouée. Cette attitude d’oubli de soi a, elle aussi, son ange. « Apprends à danser, sans quoi les anges ne sauront que faire de toi au ciel », recommande saint Augustin. Et Hippolyte, le Père de l’Eglise, dit du Christ qu’il ouvre la danse dans les rondes célestes. Les anges dansent avec lui et invitent tous ceux qui entrent dans la magnificence du ciel à se joindre à cette danse (…) Acceptons l’invitation !
Anselm Grün, o. s. b.,
Le petit livre des anges, Salvator, 2010.
Extrait de la revue
"L'Ange Gardien", juillet-août 2013.
Un homme de foi (3)
Lorsque à son habitude (Lc 4, 16), Jésus se rend un jour de sabbat à la synagogue de Nazareth, il ne choisit pas au hasard le texte qu'il va lire. Il déroule le rouleau du prophète Isaïe jusqu'au passage où il est écrit : « L'Esprit du Seigneur est sur moi... » (Is 61, 1). Et il n'hésite pas à dire : « Aujourd'hui cette parole est accomplie pour vous qui l'entendez » (Lc, 21). De même n'est-ce pas par hasard s'il choisit douze apôtres (Lc 6, 13-14), comme il y eut autrefois douze patriarches. Se voit-il, et cela dès le début de sa mission, comme le nouvel Israël (Jn 1, 51) ? Jésus n'a pas seulement annoncé la venue prochaine du Royaume de Dieu (Mc 1, 15) mais, dans un geste symbolique accompli à la manière des prophètes d'Israël, il a déjà posé le fondement de l'Israël de demain. Il rassemble le groupe des Douze comme le signe des douze tribus de Jacob, à nouveau réunies dans l'Israël eschatologique (Mc 3, 16-19). C'est peut-être l'opposition croissante qu'il rencontre de la part des autorités religieuses et aussi de ses concitoyens qui amène Jésus à demander à ses disciples : « Pour vous qui suis-je ? »
Il sait pourtant ce qu'il veut et où il va. Lors du dernier repas partagé avec ses disciples - un repas pascal (Lc 22, 8), si l'on en croit la tradition des évangiles synoptiques -, il n'hésite pas à se faire le serviteur de ses propres disciples alors qu'il préside le repas et à modifier profondément le rituel en usage pour signifier clairement ce qui lui tient à cœur. Comment ne pas voir dans cette singulière relecture d'une tradition séculaire la vive conscience d'une autorité qui ne relève que d'elle-même et qui modifie de sa propre initiative un rituel d'une exceptionnelle importance ?
A y regarder de près, « face au refus des foules, à l'endurcissement de ses adversaires, Jésus ne s'interroge pas sur le bien-fondé de ses choix. Jamais les évangélistes ne nous montrent Jésus en train d'hésiter sur un chemin à prendre ». On se souvient du verset célèbre qui ouvre la seconde partie de l'évangile de Luc : « Or, comme arrivait le temps où il allait être enlevé de ce monde, Jésus prit résolument la route de Jérusalem » (Lc 9, 51). Est-ce la peine de rappeler qu'en nombre de passages des évangiles, Jésus dit volontiers : « Je suis venu pour... » (Mt 9, 13 ; Jn 10, 10 ; 12, 27), « Je ne suis pas venu pour... » (Mt 5, 17 ; 20, 28), attestant par la même qu'il n'hésite pas sur le sens dernier de sa mission.
René Luneau, Jésus, l'homme qui évangélisa Dieu, Albin Michel, 2009.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2013.
Celle qui a cru
L'Église ne s'est pas trompée en accueillant Marie dans sa prière. Il s'agit moins, d'ailleurs, de lui faire une place que de reconnaître la place qui est la sienne : selon l'enseignement du Concile Vatican II, n'est-elle pas celle qui occupe dans la Sainte Église la place la plus élevée au-dessous du Christ et nous est toute proche (Lumen Gentium, n° 54) ? Au fil des siècles, cette présence de la Mère de Dieu s'est inscrite concrètement dans le temps et l'espace des hommes : ses fêtes rythment le calendrier et ses sanctuaires jalonnent les routes. L'iconographie en témoigne, à travers la représentation si fréquente de la Théotokos - représentation codifiée, du moins en Orient, car elle doit refléter moins l'imagination de l'artiste que les harmoniques du mystère ; les diverses figurations traditionnelles portent chacune un nom qui correspond à l'un des titres de la Vierge. Mais le témoignage le plus probant est celui du peuple chrétien ; des plus pauvres pécheurs aux plus grands saints, innombrables sont ceux qui ont « adopté » Marie ; ils pourraient dire, avec la ferveur de saint Louis-Marie Grignion de Montfort : Je la porte au milieu de moi, gravée avec des traits de gloire, quoique dans l'obscur de la foi. (Cantique n° 61, Le dévot esclave de Jésus en Marie).
Ainsi s'accomplit de génération en génération la prophétie du Magnificat : Toutes les générations me diront bienheureuse. Élisabeth, en proclamant bienheureuse celle qui a cru, a été la toute première de cette longue lignée. Depuis, le mystère de la Visitation se renouvelle. L'amour miséricordieux du Seigneur s'étend de génération en génération sur ceux qui le craignent. Le Salut, autrement dit Jésus le Sauveur, ne cesse d'être donné au monde, et Marie ne cesse d'en être la rayonnante Théophore (qui porte Dieu) : d'où me vient (cette grâce) que la Mère de mon Seigneur vienne jusqu'à moi ? Il est juste que se renouvelle en retour notre exclamation joyeuse et admirative. Il appartient à chaque génération et donc à la nôtre, de proclamer Marie bienheureuse. Dire son bonheur, la béatifier, c'est dire à la fois le don qui lui est fait et le don qu'elle fait au Seigneur et au monde.
Alain Bandelier, La prière avec Marie, Salvator.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2013.
Mon ange gardien
Bien sûr, je peux prier la Vierge Marie ou saint François ou Padre Pio. Mais tout le monde peut les prier. Ce qui fait, comme on dit, qu'ils ont bien des chats à fouetter ! Mais se peut-il que j'aie un être spirituel pour moi, une sorte d'alter ego spirituel, un « moi de lumière » ? C'est ce qu'indiquent en tout cas plusieurs passages de la Bible ainsi qu'une longue tradition.
Dans la Bible apparaissent des anges qui semblent bien s'occuper de personnes précises. Ainsi, un ange délivre l'apôtre Pierre qui est en prison (Actes des Apôtres 12, 7-15). Un païen, le centurion Corneille, voit apparaître un ange qui le connaît très bien et l'interpelle ainsi : « Corneille, Dieu a entendu ta prière et n'oublie pas l'aide que tu as apportée aux pauvres » (Actes des Apôtres 10, 31). Et le même ange organise un rendez-vous entre Corneille et l'apôtre Pierre (Actes des Apôtres 10, 1-3) !
Enfin, la référence classique aux anges gardiens est la parole de Jésus : « Gardez-vous de mépriser aucun de ces petits, car, je vous le dis, leurs anges se tiennent sans cesse en présence de mon Père qui est aux cieux » (Matthieu 18, 10).
L'ange gardien est mon compagnon de route, de ma naissance jusqu'à mon passage à travers la mort vers la pleine présence de Dieu (...). Il n'a qu'un désir : me guider vers mon plein accomplissement. Pour cela, il est prêt à me rendre les services énumérés (...) à propos des anges dans la Bible : me protéger, m'éclairer, me réconforter, etc.
Et comme chacun a un ange gardien, je peux très bien prier celui d'un autre. Par exemple, je sais que j'aurai à vivre une rencontre difficile avec certaines personnes. En priant leurs anges gardiens, ceux-ci peuvent les préparer à cette rencontre en leur inspirant des dispositions d'écoute et de paix.
Terminons en citant Paul Claudel qui écrit à propos de son ange gardien : C'est lui qui me fait tout voir sous un aspect nouveau (...). C'est lui qui tire de toutes choses pour moi la moralité et l'action de grâces, et qui fait que tout à ma droite et à ma gauche devient rythme, idée, ressemblance, proposition, tempérament et hymne. » (Présence et prophétie).
Georges Madore, Les anges, Éditions Novalis.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2013.
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Des appréciations
J'aime la revue de « l'Ange gardien » et son format pratique, ses articles réconfortants : merci, merci, merci. 61 - Réabonnement annuel de soutien à votre revue, toujours si enrichissante sur le plan spirituel... Bonne chance pour l'avenir de votre bulletin. Lyon 8e - C'est toujours avec plaisir et intérêt que je lis votre merveilleuse revue que je repasse ensuite à une de mes amies. Brésil - Ce petit livre est un délice et nous fait aimer, tout le temps de plus en plus, les anges gardiens. 69 - C'est toujours une joie, un bonheur, de lire votre revue d'un bout à l'autre... Vos articles bien choisis nourrissent notre réflexion. 92 - Une immense gratitude pour ce beau et dynamique livret. Je trouve nourriture spirituelle, infos sur l'Église, le monde. J'apprends aussi l'apostolat des Viateurs et la vie du Père Querbes. Même les « brindilles », l'humour, la présentation des livres, tout me passionne... 54 - Merci pour votre « lettre » qui est notre bon phare bimestriel et encore mille mercis de nous avoir si bien résumé les enseignements du pape Benoît XVI qui nous a surpris de sa démission, Dieu sait pourquoi. Une religieuse 72.
Renouvellement de mon abonnement à la revue que j'apprécie et qui m'aide chaque soir à oublier les soucis quotidiens et à invoquer la protection des saints anges. 66 - Merci pour la belle revue. Merci de nous apprendre à aimer et à prier. 974 - Grâce à votre revue, le Seigneur arrive à la première place dans ma vie. Lyon 4e - Merci pour votre persévérance. Lyon 8e - Quand je reçois ma revue, je suis très heureuse. 25 - Je reçois toujours « l'Ange gardien » avec plaisir. Merci infiniment pour votre revue qui nous aide dans notre quotidien, notre foi. 12 - Merci de tout cœur pour cette bonne revue bien rédigée et qui nous soutient beaucoup dans notre vie de tous les jours. 56 - La revue nous fait surtout penser à la splendeur du Ciel. 46 - Je lis toujours en premier Anselm Grün et maintenant Christine Ponsard. 61 - Votre petite revue est très aidante et utile pour nourrir la vie intérieure - J'aime les pages que vous consacrez aux messages du Saint-Père. 82 - Je lis et relis votre précieuse revue depuis plusieurs années... Je souhaite que votre revue soit largement diffusée. 79.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2013.
Agrégation à la Confrérie des saints Anges gardiens
Du 3 décembre au 29 janvier 2013, nous avons enregistré 73 nouveaux agrégés, soit 29.675 depuis 1986.
Leurs noms sont inscrits au registre de la Confrérie à Lyon. Ils ont reçu leur diplôme d'affiliation. Ils participent désormais à tous les avantages spirituels réservés aux associés de "l'Ange gardien", tout spécialement aux grâces de la messe de chaque mardi qui est célébrée par un clerc de Saint-Viateur aux intentions recommandées. Chaque 1er vendredi du mois, une messe est célébrée en réparation des péchés du monde et pour les vocations. Chaque 1er samedi du mois, une messe spéciale est offerte aux intentions des membres actifs de l'Association ayant témoigné de leur soutien, de leur zèle, pour le rayonnement de "l'Ange gardien".
Association des saints Anges gardiens
Canoniquement érigée et affiliée à l'Archiconfrérie des Saints-Anges
Pour faire partie de l'Association, il faut en manifester le désir et solliciter son inscription au Centre de l'Association : 21 montée Saint-Laurent, 69005 Lyon (France). Les enfants peuvent être inscrits à la demande de leurs parents. Une image-attestation est envoyée à l'Associé. Les inscriptions ne se font qu'une seule fois dans la vie. Offrande libre. Pour resserrer les liens entre associés, il est recommandé de s'abonner à "l'Ange gardien", bulletin publié 6 fois l'an.
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