Septembre-Octobre 2012 (extraits de la revue)
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Resquiescat in pace !
C'était dans « l'Ange gardien » il y a 100 ans
En septembre 1912
Quis ut Deus ? Qui est semblable à Dieu ? s'écria le glorieux archange saint Michel, pour répondre au cri de révolte de Lucifer, et aussitôt se réunit sous sa bannière la légion des anges fidèles.
Saint Michel sortit vainqueur de la lutte, et pour jamais l'enfer reçut les anges révoltés.
Renouvelons à notre bon ange la résolution de suivre fidèlement ses inspirations, de prendre toujours pour cri de ralliement : Quis ut Deus ? Dans nos tentations, dans nos difficultés, dans nos incertitudes, ce sera toujours pour nous un cri de victoire, car notre faiblesse obtiendra le secours des forces angéliques.
En octobre 1912
Combien de chrétiens ignorent pratiquement l'existence de leur Ange gardien ! Combien ne pensent presque jamais à lui et se comportent envers lui comme envers un inconnu, un étranger ! Nous-mêmes, qui voulons être pieux, n'avons-nous, sous ce rapport, aucun reproche à nous adresser ? Ne constatons-nous pas avec tristesse que nous ne sommes pas pénétrés du sentiment de la présence de notre Ange gardien, que nous passons, quelquefois peut-être, des journées entières sans penser à lui ?
En ce mois (...), renouvelons nos résolutions de piété, de confiance envers eux, et prenons celle de travailler avec zèle à propager leur dévotion.
Quand nous prions, nos Anges gardiens viennent prendre nos prières sur nos lèvres ; quand nous pleurons, ils viennent recueillir nos larmes ; quand nous faisons de bonnes œuvres, ils viennent les recevoir de nos mains, et de tout cela ils font une offrande à Celui qui, un jour, nous paiera en roi. Aimons bien nos saints Anges !
Saint François de Sales écrivait à sainte Jeanne de Chantal : "Je vous recommande à votre bon Ange ; faites-en autant pour moi, qui vous suis dédié en Jésus-Christ." "Je ne salue jamais les Anges que je ne salue le vôtre", lui écrivait-il encore.
Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
La servante du Seigneur
Dans son ultime réponse au message de l'Ange, c'est-à-dire à l'appel de Dieu, Marie s'exprime avec force, en employant un vocabulaire qui nous fait presque peur. En général on n'ose pas traduire : Me voici, esclave du Seigneur. C'est pourtant cela qui correspond le mieux aux rapports sociaux de l'époque et du milieu, et surtout à la disponibilité totale et radicale que Luc veut nous faire pressentir. Nous parlerions sans doute aujourd'hui d'une consécration. Il ne s'agit pas d'une réduction en esclavage et d'une perte de liberté. Au contraire, il s'agit d'une dilatation du cœur aux mesures infinies et imprévisibles du vouloir divin. C'est l'acte le plus haut de la liberté, s'engageant consciemment et résolument devant Dieu dans une alliance irrévocable. Servante du Seigneur. C'est tout ce que Marie dit d'elle-même. Elle le dit même deux fois, avec une belle constance : une fois dans sa réponse à l'ange Gabriel, une autre fois dans le Magnificat. Petite chose de rien du tout, elle ne veut que servir le Seigneur ; le reste, c'est l'affaire de Dieu.
Heureusement, Élisabeth nous en dit davantage. Dans un élan prophétique, elle laisse parler en elle l'Esprit Saint : Bénie es-tu parmi les femmes, et béni est le fruit de tes entrailles. Elle découvre et proclame ce que nous savons déjà par le message de Gabriel : Marie a reçu une élection et une bénédiction absolument uniques, et elle porte l'Enfant qui est lui-même porteur de toutes les bénédictions. Élisabeth ajoute cependant quelque chose, une béatitude : Heureuse celle qui a cru à l'accomplissement des paroles qui lui ont été dites de la part du Seigneur. Les termes en lesquels Élisabeth exprime son admiration et sa louange lors de la Visitation sont rigoureusement parallèles à ceux du fiat de Marie lors de l'Annonciation (que ta parole s'accomplisse en moi). Cela attire notre attention sur la foi de Marie. Sa foi est beaucoup plus qu'une croyance, ou même qu'une adhésion. C'est une alliance qui engage toute l'existence et donne pleins pouvoirs à Dieu. C'est une obéissance pleine d'amour qui permet que les promesses du Ciel trouvent leur accomplissement sur la terre, et que la Parole s'incarne.
Alain Bandelier, Découvrir la prière avec Marie, Éditions Salvator, 2003.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2012.
Le dernier assaut
Satan, voyant sur le point de se clore sa lutte avec moi, l'ange gardien du chef de famille, montra un acharnement désespéré.
Que lui importait d'avoir été jusque-là vaincu et couvert de honte ? S'il eût pu triompher dans le dernier combat, ne se fût-il pas consolé de ses anciennes défaites ?
N'ayant pu faire échouer le vaisseau quand il traversait les passages difficiles et voguait parmi les récifs de la côte et les fureurs de la haute mer, il est venu l'attendre au port.
Il a réuni les moyens dont il dispose, il va livrer le plus terrible de ses assauts.
À sa voix, des légions d'esprits ténébreux accoururent pour le seconder. Il donne la préférence à ceux qui ont le plus tourmenté le bon chrétien durant sa vie. Ils sauront mieux à qui ils ont affaire !
"Rappelez, leur dit-il, les fautes dans lesquelles vous l'avez fait tomber. Exagérez-les à ses yeux, autant que vous les avez diminuées autrefois. Transformez en crime ce que vous lui avez suggéré comme innocent. Écrasez-le sous le poids de ces tristes souvenirs. Déjà oppressé par la maladie, il ne pourra opposer une longue résistance. Le découragement et le désespoir, voilà nos dernières armes : si elles ne nous obtiennent pas la victoire, c'en est fait ! Allez donc et surpassez-vous. Celui qui le perdra aura la satisfaction de le torturer en enfer."
De même que d'ignobles vautours, passant à tire-d'aile par-dessus les clairs ruisseaux, les riantes campagnes, les moissons dorées, vont s'abattre au milieu d'un marais infect, sur quelque proie immonde, ainsi les démons, parcourant l'étendue de cette belle vie, ferment les yeux sur le bien dû à l'énergie de la vertu et ne recueillent que le mal échappé à la faiblesse.
Les pensées de découragement obsédèrent le moribond. Lui qui avait mené une vie sainte, après quelques fautes immédiatement pleurées, entendait jour et nuit des voix menaçantes : "Malheur à toi, réprouvé ! Pas un seul péché ne te fut remis ! " (A suivre : l'assurance donnée par l'ange gardien - A.C.)
D'après Mgr G. Chardon, Mémoires d'un ange gardien, Librairie Catholique, Clermont-Ferrand, 1873.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2012.
Dès l'enfance
Nous avons senti dès l'enfance la présence d'un ange à nos côtés, comme une source de forces salutaires et protectrices, comme potentiel créatif, comme ressource intérieure bienfaisante. Les anges nous ont initiés au monde intérieur, où les blessures du monde extérieur n'ont pas accès. Ils nous ont transmis une aura de dignité que personne ne pouvait nous ravir. Devenus adultes, nous pouvons nous référer aux expériences de la présence des anges, que nous avons faites dans notre enfance. Seulement nous ne pouvons plus les regarder avec nos yeux d'enfants, mais les considérer avec notre regard d'hommes mûrs et éclairés.
En ce qui concerne ma propre vie, cela veut dire que je ne me fixe plus sur les blessures et les humiliations dont j'ai pu souffrir, sur mes échecs et mes défaites. Entrer en contact avec l'ange, cela signifie pour moi découvrir les traces de l'ange dans ma vie.
Traces d'ange - tracé de vie
On peut trouver dans chaque vie des traces salutaires et bienfaisantes. C'est ce que j'appelle les traces d'anges. Je les découvre par exemple lorsque je m'interroge sur mon enfance : quand me suis-je senti bien ? Quand ai-je réussi à m'oublier moi-même pour me consacrer totalement à mes jeux ? Quels étaient mes lieux de refuge préférés ? Qu'y ai-je fait ? Quel était mon jeu de prédilection ? Où étais-je totalement dans mon élément ? Si je recherche en moi ces traces du passé, je découvre alors que je n'étais pas livré à des parents malades ou blessés par la vie, mais que, dans mon enfance déjà, un ange m'accompagnait, qui m'a permis de survivre malgré mes blessures et mes manques, de rester en bonne santé et de trouver mon propre tracé de vie.
Anselm Grün, o. s. b., Le petit livre des anges, Salvator, 2010.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2012.
Pas des rivaux de Dieu (1)
Ce n'est pas par hasard que le théologien Karl Rahner a écrit que les anges "ne sont pas des rivaux de Dieu mais ses créatures". Car nombreux sont ceux, au cours des siècles, qui se mirent à leur rendre un culte exagéré. Dès les origines de l'Église, saint Paul déplore le fait que quelques-uns préfèrent vénérer les anges plutôt que de s'attacher au Christ, lui qui est la "tête dont le corps tout entier (l'Église) reçoit nourriture et cohésion" (Col 2, 18-19).
L'auteur de la lettre aux Hébreux, qui est selon toute probabilité contemporain de Paul et donc héritier de sa doctrine, souligne l'aspect central du mystère du Christ et sa grandeur tout à fait supérieure à celle des anges. "Ce Fils qui soutient l'univers par sa parole puissante, ayant accompli la purification des péchés, s'est assis à la droite de la Majesté dans les hauteurs, devenu d'autant supérieur aux anges que le nom qu'il a reçu en héritage est incomparable au leur" (He 1, 3-4).
"En effet ce n'est pas à des anges qu'il a soumis le monde à venir dont nous parlons" (He 2, 5) mais "au Christ pour qui et par qui sont toutes choses" (He 2, 10).
Il ne s'agit donc pas d'un monde des anges qui serait indépendant. Ni d'un tourbillon de pure lumière par lequel il faudrait se laisser éblouir, oubliant en quelque sorte Dieu et sous-évaluant le Christ.
Cela est une mise au point qu'il faut faire (...). Car un certain langage mièvre et une certaine naïveté peu éclairée avaient peuplé le paradis et la terre d'angelots vêtus d'habits couleur de ciel aux reflets de luna-park.
À l'inverse, les héritiers de notre culture matérialiste et désenchantée sont allés jusqu'à ouvrir un procès contre l'existence des anges. Les armes en sont, (...), le silence et le ridicule, mais aussi de la part de certains théologiens, la prétention de ne rien mettre en concurrence avec Dieu.
Alors, qui sont les anges ? Et sur quoi se fonde notre croyance en leur existence ? Quand nous professons le Credo, (...), nous affirmons : "Je crois en Dieu... créateur du ciel et de la terre, de toutes les choses visibles et invisibles."
Maria-Fia Giudici, Qui sont les anges, Nouvelle Cité.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2012.
29 septembre - Saints Michel, Gabriel et Raphaël
On appelle "anges" les esprits bienheureux qui portent les messages moins importants, et "archanges" ceux qui annoncent les plus grands événements.
C'est pourquoi l'archange Gabriel fut envoyé à la Vierge Marie, et non pas un ange quelconque : pour ce ministère, il s'imposait d'envoyer un ange du plus haut rang annoncer le plus haut de tous les événements.
En outre, certains d'entre eux sont désignés par un nom propre, afin de signifier par les mots la nature de leur action. En effet, ce n'est pas dans la sainte cité, où la vision de Dieu tout-puissant confère une connaissance parfaite, qu'ils reçoivent leurs noms particuliers, comme si, sans l'aide de ces noms, on n'avait pas pu connaître leurs personnes. C'est lorsqu'ils viennent vers nous pour exercer un ministère qu'ils reçoivent chez nous des noms tirés de leur fonction. C'est ainsi que Michel veut dire : "Qui est comme Dieu ?", Gabriel : "Force de Dieu". Raphaël : "Dieu guérit".
Chaque fois qu'il est besoin d'un déploiement de force extraordinaire, c'est Michel qui est envoyé : son action et son nom font comprendre que nul ne peut faire ce qu'il appartient à Dieu seul de faire. L'antique ennemi, qui a désiré par orgueil être semblable à Dieu, disait : J'escaladerai les cieux, par-dessus les étoiles du ciel j'érigerai mon trône, je ressemblerai au Très-Haut. Or, l'Apocalypse nous dit qu'à la fin du monde, lorsqu'il sera laissé à sa propre force, avant d'être éliminé par le supplice final, il devra combattre contre l'archange Michel.
À la Vierge Marie, c'est Gabriel qui est envoyé, dont le nom signifie "Force de Dieu" : ne venait-il pas annoncer celui qui voulut se manifester dans une humble condition pour triompher des puissances démoniaques ? C'est donc par la "Force de Dieu" qu'il devait être annoncé, celui qui venait comme le Dieu des armées, le vaillant des combats.
Raphaël, comme nous l'avons dit, se traduit : "Dieu guérit". En effet, il délivra des ténèbres les yeux de Tobie lorsqu'il les toucha comme pour remplir l'office de soignant. Celui qui fut envoyé pour soigner est bien digne d'être appelé "Dieu guérit".
Homélies sur l'Évangile, Patrologie latine.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", septembre-octobre 2012.
Agrégation à la Confrérie des saints Anges gardiens
Du 7 avril au 12 mai 2012, nous avons enregistré 35 nouveaux agrégés, soit 29.407 depuis 1986.
Leurs noms sont inscrits au registre de la Confrérie à Lyon. Ils ont reçu leur diplôme d'affiliation. Ils participent désormais à tous les avantages spirituels réservés aux associés de "l'Ange gardien", tout spécialement aux grâces de la messe de chaque mardi qui est célébrée par un clerc de Saint-Viateur aux intentions recommandées. Chaque 1er vendredi du mois, une messe est célébrée en réparation des péchés du monde et pour les vocations. Chaque 1er samedi du mois, une messe spéciale est offerte aux intentions des membres actifs de l'Association ayant témoigné de leur soutien, de leur zèle, pour le rayonnement de "l'Ange gardien".
Association des saints Anges gardiens
Canoniquement érigée et affiliée à l'Archiconfrérie des Saints-Anges
Pour faire partie de l'Association, il faut en manifester le désir et solliciter son inscription au Centre de l'Association : 21 montée Saint-Laurent, 69005 Lyon (France). Les enfants peuvent être inscrits à la demande de leurs parents. Une image-attestation est envoyée à l'Associé. Les inscriptions ne se font qu'une seule fois dans la vie. Offrande libre. Pour resserrer les liens entre associés, il est recommandé de s'abonner à "l'Ange gardien", bulletin publié 6 fois l'an.
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