Mai-Juin 2012 (extraits de la revue)
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Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
La très sainte Mère de Dieu
Quand ils parlent de Marie, ou quand ils s'adressent à elle, les catholiques francophones disent volontiers la Sainte Vierge. En anglais, on dit plutôt Our Lady (Notre Dame). Pourquoi pas ? C'est cependant révélateur de notre esprit occidental, et de notre regard trop peu contemplatif ; nous avons tendance à considérer Marie en elle-même, la Vierge, ou par rapport à nous, Notre Dame. Nos frères chrétiens d'Orient, eux, l'appellent la Théotokos. On traduit en général Mère de Dieu, mais c'est une traduction qui n'a pas le poids de l'original. Tokos renvoie à la parturition : Marie est celle que met Dieu au monde. L'équivalent latin est Dei Genitrix, vocable qui se rencontre dans des oraisons et des hymnes anciennes. L'Orient a raison. Son langage est celui de la foi est non pas d'abord de la piété. D'ailleurs la vraie piété doit se nourrir de la vraie foi.
La très sainte Mère de Dieu ! Peut-on prononcer ces mots et penser ces paroles sans que quelque chose tressaille au fond de nous ? Mais la force de l'habitude est telle qu'on les répète distraitement, sur un ton neutre. Alors qu'il faudrait se mordre les lèvres : ce n'est pas possible, je suis en train de dire une énormité, une folie ! Dieu n'a pas de mère ! Mais l'Ange répond, avant même qu'elle et nous ne posions la question : Rien n'est impossible à Dieu (Lc 1, 37) ! Vieux païens que nous sommes, si peu évangélisés, nous croyons que Dieu est quelque chose. « Je crois qu'il y a quelque chose au-dessus de nous » est la profession de foi la plus courante ; la plus décevante aussi : qu'est-ce que cela peut bien nous faire ? Sur des bases aussi insuffisantes, l'Incarnation est impensable et incompréhensible : une femme ne peut pas être enceinte de cette Chose divine !
Mais depuis Abraham, nous savons (nous devrions savoir) que Dieu est Quelqu'un. Et depuis Jésus-Christ, Il s'est révélé comme trois fois Quelqu'un (...). Celui que la Vierge a mis au monde n'est pas un homme de plus, une personne humaine parmi des milliards, mais la Personne même du Verbe éternel, en qui sont unies pour toujours la nature humaine et la nature divine.
Alain Bandelier, Découvrir la prière avec Marie, Éditions Salvator, 2003.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2012.
Soeurs et frères du Christ
… Je trouve galvanisant de me savoir sainte, sanctifiée, sœur adoptive du Christ. Quelqu'un avec qui je partageais ces réflexions s'est exclamé spontanément : «Vous ne savez pas à quel point ces paroles sont libératrices ! » La dignité humaine s'en trouve renforcée. N'est-ce pas là la mission que Jésus est venu remplir durant sa vie terrestre, redonner par le sacrifice de la croix et sa résurrection leur dignité aux humains asservis au mal ? Avec lui, « le premier-né d'entre les morts » (Col 1, 19b), nous sommes tous nés à nouveau. C'est ce que le sacrement du baptême concrétise à chaque fois qu'un enfant ou un adulte est baptisé et devient sœur ou frère du Christ. Cette personne est « sanctifiée », elle est disciple du Christ, le saint par excellence.
Notre appel, en tant que chrétien baptisé, ce n'est pas de « devenir » saint, c'est de vivre concrètement cette sainteté qui nous a été donnée en demeurant docile aux enseignements du Christ, en respectant notre dignité d'humain, en essayant de ne pas céder aux tentations qui se dressent sur notre route. Évidemment, nous sommes tous humains, donc faillibles. De temps à autre, le désir de contrôle et de pouvoir, l'impatience, l'envie, la tentation de la facilité nous assaillent. Il n'est pas facile de toujours demeurer dans le droit chemin et dans l'amour du prochain ! Un jour, quelqu'un m'a dit, un peu étonné : « Pour moi, avant de vous entendre, un saint, c'était quelqu'un qui n'avait jamais péché ». Les plus grands saints ont failli un jour ou l'autre. Ce n'est pas parce qu'ils ont réussi à demeurer parfaits toute leur vie qu'ils ont été canonisés et proposés en modèles aux croyants. Au contraire, c'est parce qu'ils ont travaillé fort à conquérir leurs faiblesses afin de respecter leur sainteté qu'on les vénère et qu'on les prie.
Sylvie Bessette, La sainteté, ça me regarde !, « L'Oratoire », vol. 100, n° 5.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2012.
L'annonce du départ
Une nuit, pendant que je m'occupais de soulager le chef de famille, j'aperçus, dans la maison de Dieu, des anges qui répandaient, sur le pavé du sanctuaire, des violettes, des lis et des roses.
« Que faites-vous, frères bienheureux, leur demandai-je, et que signifie ce spectacle ? »
« Bientôt, répondirent-ils, nous célébrerons ici une fête, et nous en faisons les préparatifs. »
Je compris à qui était réservée cette fête et quelle part j'allais y prendre. Elle devait se célébrer au milieu des pleurs de la terre et des joies du Ciel.
Le moment était venu de faire au vieillard une faveur que Dieu réserve à ses plus intimes amis.
Jusque-là l'incertitude sur le terme de sa carrière avait été un bienfait. Elle l'avait excité à la vigilance et à la ferveur. Il sanctifiait tous les jours de sa vie, dès lors que chacun pouvait en être le dernier.
Mais à la veille du départ, c'était la certitude qui devenait une grâce. En ramenant son regard sur un point fixe et si rapproché, que ne devait- elle pas produire ? quel dégagement de ce qui est terrestre ! quelle élévation de pensées, quel regret de ses fautes, quels élans d'amour !
Je lui révélai donc le jour et l'heure où seraient brisés les liens de sa captivité : « Je me réjouis, s'écria-t-il des paroles qui me sont dites : nous irons dans la maison du Seigneur ».
D'après Mgr G. Chardon, Mémoires d'un ange gardien, Librairie Catholique, Clermont-Ferrand, 1873.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2012.
L'ange gardien
Croire que
chacun de nous a son ange gardien est autre chose que la représentation enfantine d'un ange adorable qui nous accompagne partout. Si nous croyons à l'ange gardien une fois devenus adultes, nous surmonterons alors nos peurs face aux dangers que nous rencontrons quotidiennement, sur la route, dans notre métier, devant la maladie. Mais nous sentirons aussi que nous sortons plus forts des crises que nous traversons.
Croire à l'ange gardien nous permet également de découvrir les énergies bienfaisantes qui sont en nous. Il a déjà accompagné notre enfance et a veillé sur nous. Maintenant que nous sommes adultes, il est auprès de nous et en nous, et intervient pour nous protéger et nous guérir.
Dès la naissance
Dès la naissance, notre vie est sous la protection d'un ange. Gabriel, l'un des anges que la Bible évoque nommément, y pourvoit. Gabriel signifie « force de Dieu », ou « héros de Dieu ». Dans l'évangile de Luc, la mission de Gabriel est d'annoncer un enfant béni par Dieu, de promettre un nouveau départ. L'ange Gabriel veille aussi sur notre naissance. Dieu l'a envoyé pour que, grâce à nous, quelque chose de nouveau apparaisse dans notre monde, une nouvelle image de Dieu, une image unique. Et nous avons une mission. Vivre pour survivre, comme ça, simplement, ne suffit pas. Il nous faut, en fonction des circonstances de notre venue au monde, pressentir ce qu'est notre mission et entrer en contact avec l'ange qui a veillé sur notre naissance. Nous entreverrons alors le mystère de qui nous sommes et découvrirons la dignité unique que Dieu nous a conférée.
Anselm Grün, o. s. b.,
Le petit livre des anges, Salvator, 2010.
Extrait de la revue
"L'Ange Gardien", mai-juin 2012.
C'était dans « l'Ange gardien » il y a 100 ans
En mai 1912
Pendant ce mois béni, nos Associés redoubleront de confiance, d'amour, de générosité envers notre bonne Mère. Ils l'honoreront par de ferventes prières, de saintes lectures et par l'assistance aux exercices du mois de Marie. Dans leur habitation, ils se plairont à exposer, à orner une image ou une statue de la Sainte Vierge, et ils l'invoqueront souvent sous le glorieux titre de Reine des Anges.
L'Ascension est glorieuse pour Jésus-Christ, parce que c'est la consommation de tous ses mystères, l'heureux terme de la mission qu'il était venu remplir en ce monde et l'une des preuves les plus éclatantes de sa divinité.
Au jour de la Pentecôte, le Saint-Esprit, troisième Personne de la très sainte Trinité, est descendu sur la sainte Vierge, sur les Apôtres et sur les premiers disciples de Jésus-Christ, réunis depuis dix jours dans le Cénacle.
À dater de ce jour, la loi nouvelle a été publiée et l'Évangile a commencé d'être annoncé par les Apôtres. L'Esprit-Saint est donc l'objet principal de cette fête ; on célèbre les effets merveilleux qu'il opère dans les âmes ; on invoque dans toutes les prières la grâce de cet Esprit sanctificateur, par laquelle se prépare et se consomme le grand ouvrage de la miséricorde et de la bonté divine, l'ouvrage de notre salut éternel.
En juin 1912
Juin est le mois du Sacré-Cœur ; c'est par conséquent le mois consacré à l'amour de Jésus et aux moyens que nous pouvons, que nous devons employer pour lui témoigner notre reconnaissance de cet amour infini et des gages qu'il nous en a donnés par l'institution du sacrement de l'Eucharistie.
Oh ! le beau témoignage d'amour à lui donner qu'une communion toutes les semaines, tous les jours, une visite quotidienne vers le soir !
Donnons à Notre-Seigneur ces marques d'amour qu'il sollicite avec instance. Multiplions, en ce mois, nos adorations, nos œuvres de piété.
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