Janvier-Février 2012 (extraits de la revue)
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Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
C'était dans « l'Ange gardien » il y a 100 ans
En janvier 1912
Nous devons commencer la nouvelle année par un regard vers le ciel ; que le premier moment soit à Dieu ! à Celui dont la main bienfaisante dispose de tout bien ! Que notre prière attire ses grâces pour la nouvelle année ! Elle sera bonne si nous savons bien nous convaincre de cette parole du Sauveur : « Cherchez d'abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout le reste vous viendra par surcroît. » Demandons à nos saints Anges gardiens de nous faire goûter cette parole qui sera pour nous un guide vers le Beau, le Bien et le Vrai.
En février 1912
L'Église présente à notre piété la fête de la Présentation de Jésus au Temple. C'est pour nous que le divin Enfant offre à son Père en hostie d'agréable odeur son Corps très pur, son Âme très sainte, son humanité sans tache.
Nous aimerons à nous rappeler cette offrande complète de Jésus, et nous y répondrons par l'offrande de nous-mêmes, par l'acceptation résignée de telle épreuve, par le sacrifice de telle attache, de telle convoitise, de tel sentiment d'animosité, de rancune, etc.
Nous nous efforcerons de répondre généreusement aux inspirations de notre bon Ange.
Enseignements du bienheureux Jean XXIII (3)
Actuel en tout temps et en tout lieu, le culte envers les anges l'est à un titre particulier à notre époque. Le développement des moyens de transport et la frénésie de la vitesse propre aux hommes d'aujourd'hui n'exposent-ils pas ceux-ci à un surcroît de dangers qui appelle un supplément de défense ? Et les anges gardiens ne sont-ils pas les protecteurs-nés des hommes ? En invoquant avec plus de ferveur les anges, observe Jean XXIII dans une allocution sur le respect du code de la route, on obtiendra «leur intervention sur la raison et la volonté des hommes, et même sur les forces de la technique, dont une émulation mal comprise et la recherche des records peut faire une cause de ruine». Ainsi le Chef de l'Église souhaite-t-il que « s'accroisse la dévotion envers les anges gardiens. Chacun de nous a le sien, et chacun peut converser avec les anges des autres. » (Discours du 09.08.61).
Jean XXIII était d'ailleurs tellement persuadé de l'existence des anges aux côtés des humains que, contemplant la foule de pèlerins et de touristes rassemblés le dimanche sur la Place Saint-Pierre pour la récitation de l'Angélus et pour la bénédiction du Pape, il pensait aux multitudes tout aussi nombreuses d'anges gardiens invisiblement présentes sur la même Place (cf. Discours du 12.12.62). (...)
Dans une lettre adressée à Soeur Angèle Roncalli, une de ses nièces religieuse, alors qu'il était nonce en France, le futur Pape Jean XXIII s'abandonna à quelques confidences sur ses relations avec les anges. (...) « Quelle consolation que de sentir tout près de nous ce gardien céleste, ce guide de nos pas, ce témoin de nos actions les plus intimes. Moi-même je récite la prière Ange de Dieu, qui êtes mon gardien au moins cinq fois par jour, et souvent je m'entretiens spirituellement avec lui, toujours dans le calme et dans la paix. Quand je dois faire visite à quelque personnage important pour traiter des affaires du Saint-Siège, j'engage mon ange à se mettre d'accord avec celui de la personne haut placée pour qu'il influe sur ses dispositions. C'est là une petite dévotion que m'a rappelée plusieurs fois le Saint-Père Pie XI, de vénérée mémoire, et que je trouve très fructueuse. » (Lettres à ma famille, Éd. du Cerf, lettre du 03.10.48).
Georges Huber, Mon ange marchera devant toi, Éditions Saint-Paul.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", janvier-février 2012.
Qu'est-ce qu'un saint ?
Dieu seul est saint. Dans son grand amour, il a voulu nous faire partager sa sainteté et nous faire vivre avec lui dans son Royaume. Être saint est notre vocation à tous !
Un saint est une personne qui a répondu pleinement à cette vocation. Il est ainsi parvenu à une grande union avec Dieu. Il s'est efforcé d'aimer Dieu de tout son coeur et de répandre cet amour autour de lui. Il a laissé Dieu transformer sa vie.
On reconnaît un saint à sa vie de prière fidèle et profonde, à sa charité envers les autres et à sa foi inébranlable en Dieu.
Il existe de nombreux saints reconnus par l'Église, qui figurent au calendrier. Ils nous sont donnés comme modèles. Il y a aussi une multitude de saints inconnus, de simples gens qui ont fait le bien autour d'eux.
Tout le monde a-t-il un saint patron ?
Depuis très longtemps les parents chrétiens aiment donner à leur enfant le prénom d'un saint. C'est une manière de le mettre sous la protection d'un saint qui prie pour lui. Ce saint patron lui est aussi donné comme modèle.
La plupart des pays et des continents ont été confiés à l'intercession d'un saint patron, parfois le saint fondateur de l'Église de ce pays. Sainte Jeanne d'Arc et sainte Thérèse de l'Enfant-Jésus sont patronnes de la France, saint Patrick est patron de l'Irlande, saint Benoît est un des patrons de l'Europe.
Certains métiers se sont également choisi un saint patron. Saint Yves est le patron des avocats, et saint Luc celui des peintres. Saint Isidore est même le patron d'intemet.
Ces patronages sont souvent hérités de traditions populaires anciennes. Parfois, ce sont les papes qui nomment des saints patrons : saint Thomas More pour les hommes politiques ou saint Jean-Baptiste de La Salle pour les enseignants.
Gaëlle Tertrais,
Parle-moi des saints, Éditions de l'Emmanuel.
Extrait de la revue
"L'Ange Gardien", janvier-février 2012.
Tandis que chaque membre de la famille suivait la voie où il fut appelé par Dieu et accomplissait sa destinée, le vide se faisait autour du chef. Les contemporains de son enfance avaient disparu. Il était là comme un reste d'une époque écoulée.
Un ami pourtant se tenait près de lui, un ami bien ancien, quoique plein de jeunesse, celui que Dieu lui avait donné à son entrée dans la vie, qui veilla sur son berceau et lui fut présent à chaque instant de sa carrière, moi, son ange gardien.
Mon amitié, s'adressant à l'âme, n'avait point été refroidie par les ravages exercés sur le corps. Les infirmités et les années n'avaient pu l'atteindre. L'âme du vieillard était aussi vigoureuse et aussi saine qu'au premier jour. Je voyais en elle un œil aussi pur, une oreille aussi délicate, un front aussi serein, un cœur aussi tendre.
Mon intérêt s'était accru de tous les soins que je lui avais prodigués. Plus son âme m'avait coûté, plus elle m'était chère. Je ne voulais pas lui avoir fait en vain tant de largesses. N'est-ce pas quand elle a plus longtemps voltigé sur les fleurs que l'abeille affectionne surtout son trésor ?
Je fortifiais l'ami de Dieu contre le découragement et la mélancolie. Quand la terre s'assombrissait et ne lui offrait que des objets périssables, je lui montrais les splendeurs du ciel et l'attachais à ce qui ne passe point.
Ma présence dissipait autour de lui les ombres et le consolait de ses délaissements. Elle lui tenait lieu de parents et d'amis : je lui étais, moi seul, tout un monde.
Je ne pouvais, sans une vive joie, songer à sa prochaine entrée dans la gloire. Mais il ne me tardait point de voir arriver sa dernière heure. La longue vie est un si grand bien pour ceux qui la passent dans l'amitié de Dieu ! C'est par la longue vie qu'une âme vertueuse peut augmenter indéfiniment ses mérites et s'élever au-dessus des anges. Les anges, pour mériter, n'eurent qu'un instant.
D'après Mgr G. Chardon, Mémoires d'un ange gardien, Librairie Catholique, Clermont-Ferrand, 1873.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", janvier-février 2012.
Compagnons de route
Les anges font partie d'une réalité intérieure et de la réalité extérieure. Et ils font aussi partie de l' « entre-deux », c'est-à-dire du domaine intermédiaire qui relie le monde terrestre au monde céleste, le quotidien concret et la sphère divine. Les anges attirent d'emblée l'attention sur un horizon d'expériences. On ne doit pas
croire aux anges, on en
fait l'expérience. Et ils restent dans une certaine ambivalence, entre image et réalité. A propos de quelqu'un qui nous vient en aide, nous disons qu'il est un ange. Et nous sentons intuitivement qu'un ange se manifeste également au tréfonds de nous-mêmes, qui nous ouvre les yeux sur la vraie réalité, qui nous protège et maintient en cohérence notre propre être, qui nous accompagne sur notre route et nous conduit par-delà le seuil de la mort dans la lumière éternelle.
Identité et mission
Le mont « ange » vient du grec
aggelos, messager. Augustin nous recommande de nous attacher moins à l'identité précise des anges qu'à leur tâche. Quelle est-elle ? Dieu nous envoie les anges pour nous délivrer un message, nous protéger, nous aider dans des situations déterminées, ou bien encore pour nous inciter à adopter les comportements dont nous avons besoin pour réussir notre vie. En dépit des conseils d'Augustin, les théologiens se sont naturellement intéressés aussi à l'identité des anges. Pour eux, ce sont des êtres créés et des puissances de nature personnelle. Ce qui, concrètement, signifie qu'on peut en
faire l'expérience, qu'ils sont visibles, tangibles. Certaines personnes de notre entourage peuvent être des anges qui entrent dans notre vie au bon moment, qui attirent notre attention sur quelque chose qui va devenir pour nous une bénédiction, qui interviennent pour nous aider et nous sauver quand nous ne savons plus où nous en sommes.
Pas de monde sans anges
Les anges confèrent une dimension humaine à notre relation avec Dieu. Dieu envoie sans cesse ses anges dans des situations concrètes de notre quotidien...
Anselm Grün, o. s. b.,
Le reflet de Dieu dans notre vie - Le petit livre des anges, Salvator.
Extrait de la revue
"L'Ange Gardien", janvier-février 2012.
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