Mai-Juin 2011 (extraits de la revue)
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Prions les uns pour les autres
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1er mai 2011 : Dimanche de la divine Miséricorde - Amour et pardon
La Miséricorde est l'épanouissement suprême de l'Amour divin. Dieu est Amour. Dans la Trinité tout est élan et don d'Amour. Et quand Dieu agit en dehors de Lui, c'est pour faire rayonner cet Amour. C'est un premier don d'Amour que de nous appeler à l'existence. C'en est un autre que de nous prédestiner à être ses enfants. Et c'est le comble de cet Amour, qu'après avoir répondu à ses dons par ce refus d'aimer qui s'appelle le péché, Dieu ait consenti à nous pardonner, à nous réhabiliter comme ses enfants, à nous rendre les moyens de gagner le ciel, tout cela au prix infini des souffrances et des mérites de son Fils Incarné.
Qu'a-t-il fallu à l'Amour infini de notre Dieu et de notre Père, pour qu'Il puisse nous multiplier ainsi ses dons ? Il a fallu qu'Il eût pitié de notre misère, et que cette pitié fît appel à tous les moyens extrêmes que renferment l'Incarnation et la Rédemption. Sur les innombrables misères de l'humanité pécheresse, Dieu répand l'abondance de sa Miséricorde. L'attitude de Dieu devant le pécheur repentant est une attitude de miséricorde, de pardon et d'amour. (...).
Avec Notre Seigneur Jésus-Christ, la Miséricorde divine se révèle dans toute sa splendeur. JÉSUS est la MISÉRICORDE - le PARDON, l'AMOUR. Lui-même se définit comme le Bon Samaritain qui porte secours au voyageur couvert de blessures. Jésus annonce le joyeux message de la rémission des péchés. Il est précisément venu pour guérir non pas les bien-portants mais les malades. Le Fils de l'homme est venu pour chercher et sauver ce qui était perdu. Il mange avec les pécheurs et se laisse appeler leur ami. Il apporte à tous la paix de la conscience. La Volonté du Seigneur est que tous soient sauvés.
La parabole du Bon Pasteur nous donne une idée de l'indulgente et patiente Bonté de Dieu et du prix qu'Il attache à chacun de nous. Lorsqu'une brebis quitte le troupeau et s'égare, le Bon Pasteur part aussitôt à sa recherche. Et lorsqu'Il la retrouve, Il la dégage avec soin du fourré épineux, la reprend avec tendresse sur ses épaules et la réintègre au troupeau.
Abbé Paul, Le dessein de Dieu et les merveilles de son amour miséricordieux, Pierre Téqui éditeur.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2011.
La part de Dieu
La part de Dieu et de ses pauvres était de tout côté dans la propriété de nos amis, dont nous sommes les anges gardiens. Elle pendait à l'arbre, se balançait dans l'épi, coulait dans le cep, germait dans le sol. Nous la contemplions dans le lait du troupeau, dans le miel de l'abeille, dans la toison de la brebis, dans la tige du lin.
Pendant que, sous le toit si hospitalier, l'indigent apaisait sa faim, réchauffait ses membres, se couvrait d'un nouvel habit ou prenait son repos, son ange se répandait en action de grâces et chantait l'hymne de sa reconnaissance.
Que d'anges gardiens passèrent ainsi et purent admirer la foi chrétienne et la bonté du cœur qui distinguaient cette famille.
Il arriva qu'un jour un étranger sembla prendre à tâche de lasser une générosité si touchante. À peine avait-il disparu qu'il revenait avec de nouvelles lamentations. Loin de diminuer, le secours avait été chaque fois plus abondant. Tout à coup le visage de l'étranger devient lumineux, ses vêtements resplendissent, deux magnifiques ailes se déploient, l'ange prend son vol et va raconter au ciel ce qu'il a vu sur la terre.
Mais ce n'étaient pas seulement des hommes et leurs anges qui venaient frapper à la porte de cette demeure. Jésus-Christ lui-même en franchissait le seuil. C'était lui qui, dans la personne des pauvres, était reçu, logé, nourri, vêtu, soulagé, consolé (Mt 25).
Nos amis ne s'y méprenaient pas. Leur maison étant restée en quelques jours sans recevoir le divin visiteur, ils s'en attristaient. "Il ne recourt plus à nous, disaient-ils ; peut-être l'avons-nous offensé !". L'arrivée d'un pauvre les rassura...
D'après Mgr G. Chardon, Mémoires d'un ange gardien, Librairie Catholique, Clermont-Ferrand, 1873.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2011.
Des souhaits qui viennent du cœur (2)
(suite du n° 3.2011)
Un enfant m'a posé un jour une question très sérieuse : "Tu crois vraiment que l'ange ne m'abandonne jamais, qu'il est toujours à mes côtés même quand je ne suis pas sage ?" Cet enfant rêvait manifestement de ne jamais se sentir seul, pas même dans les moments où, se sachant insupportable, il aurait préféré s'abandonner lui-même. L'ange est l'expression du don d'un amour qui ne juge pas, d'un amour patient. Cet amour-là, c'est celui de Dieu qui nous accompagne à travers l'ange et nous donne le sentiment de n'être jamais abandonné. L'ange nous encourage : ne baisse pas les bras. Et cet encouragement vaut aussi et surtout quand nous n'en pouvons plus et que nous ne nous supportons plus.
Les anges font le lien entre le ciel et la terre. C'est ce que Jacob voit dans son rêve : des anges montent sur une échelle s'élevant très haut dans le ciel, et d'autres en descendent. De la terre vers le ciel et du ciel vers la terre. Cet épisode du songe de Jacob, raconté dans la Bible, montre que les anges ouvrent le ciel au-dessus de nous, qu'ils touchent notre cœur.
Les premiers moines considéraient le cœur comme le séjour de Dieu en l'homme. C'est le lieu où Dieu habite en nous, le lieu où le ciel et la terre se rejoignent. Et c'est en même temps la porte par laquelle un autre homme peut entrer en nous. Le cœur relie entre eux les hommes. Et toujours, lorsque deux cœurs se rencontrent et se touchent, le ciel s'ouvre au-dessus d'eux. C'est alors que les anges montent sur l'échelle céleste et en descendent.
Les anges que je vous souhaite (...), chers lecteurs, viennent du Cœur de Dieu. Mais ce sont aussi des souhaits très personnels que je formule et qui émanent de mon propre cœur. Puissent les anges vous garder, vous initier à l'art de la vie réussie. Puissent-ils être à vos côtés quand vous vous sentez seuls et abandonnés. Puisse un ange vous montrer le chemin lorsque vous êtes égarés. Et puisse-t-il ouvrir la porte de votre propre cœur pour que vous découvriez en vous-mêmes le lieu où se rejoignent le ciel et la terre, où Dieu habite en vous et vous prépare un séjour où vous vous sentez bien, où vous trouvez plaisir à vous-mêmes et à votre vie, à Dieu et aux autres.
Anselm Grün, o. s. b., Le petit livre des anges, Salvator.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2011.
Connaissance des anges (6)
(suite du n° 3.2011)
- Ce sont les anges qui sont intervenus pour graver sur la pierre les Dix commandements de la Loi ancienne, ce sont eux qui annoncent l'apparition de la Loi nouvelle dans la nuit de la Nativité. Ils encadrent ainsi les deux grands moments qui font date dans l'histoire de l'humanité.
- Comment distinguer l'action des anges avant et après la venue du Christ ?
Avant la venue du Christ, les anges annonçaient la médiation future du Christ : depuis la venue du Christ, les anges se mettent au service de la médiation actuelle du Christ.
- Comment la présence des anges se manifeste-telle sous le Nouveau Testament ?
Sous le Nouveau Testament la présence et l'action des saints anges se manifestent d'une façon plus intime et plus fraternelle pour trois raisons principales :
1°) Les anges sont attirés et comme polarisés par la présence corporelle du Verbe incarné. Dans son commentaire sur saint Jean, Origène nous montre le Verbe fait chair entraînant en quelque sorte les anges à sa suite. À la crèche, au désert, au jardin des oliviers, au matin de Pâques, le divin Maître est constamment escorté, servi par les anges, et c'est au milieu d'eux qu'il apparaîtra lui-même au dernier jour pour juger les vivants et les morts, "avec une grande puissance et une grande majesté".
2°) La présence des anges dans le Nouveau Testament se fait plus douce aux hommes parce qu'ils veillent sur l'Église qui est le Corps mystique du Christ : ils interviennent sans cesse dans la vie des chrétiens pour les servir, les protéger, les conduire avec amour, ne formant avec eux désormais qu'une seule famille et qu'une seule cité.
3°) Enfin, la dernière raison pour laquelle le monde angélique s'unit au monde humain, c'est que, Jésus ayant fondé le culte de la nouvelle Alliance, c'est à la même liturgie céleste que les anges et les hommes participent, les anges dans la clarté de la vision, les fidèles sous le voile des symboles. Mais sous ce voile, il s'agit du même culte... (...) Les chrétiens et les anges fusionnent dans la Sainte Liturgie jusqu'à la fin du monde.
Les moines du Barroux sous la direction de dom Gérard,
Catéchisme des Anges, Éditions Sainte-Madeleine.
Extrait de la revue
"L'Ange Gardien", mai-juin 2011.
Le Christ vit en eux
Les saints font rayonner le Verbe fait chair comme un miroir grossissant. À force de le contempler, ils le font voir à d'autres. Et eux-mêmes deviennent des porteurs de Dieu. En rencontrer un dans sa vie suffit pour affirmer Dieu. Ils transmettent le Christ par leur théologie vécue, leur science d'amour, qui devient un lieu théologique. (...)
Les saints apprennent (...) la "science de l'amour divin" au pied de la croix du Christ, folie pour les uns, puissance de Dieu pour les autres, "car la folie de Dieu est plus sage que l'homme, et la faiblesse de Dieu est plus forte que l'homme" (1 Co 1, 25). C'est par l'Esprit Saint seulement que nous pouvons comprendre ce langage de la croix où Dieu se fait faible, désarmé, impuissant, à notre merci. En effet, "l'homme qui n'a que ses forces d'homme ne peut pas saisir ce qui vient de l'Esprit de Dieu ; pour lui ce n'est que folie, et il ne peut pas comprendre, car c'est par l'Esprit qu'on en juge" (1 Co 2,14). (...)
Si les saints ont les pieds sur terre, leur tête est au ciel. Ils me font penser à ces enfants qui grimpent sur la plus haute branche du pommier pour atteindre le fruit tant convoité. L'ayant cueilli, ils croquent dans la pomme comme s'ils voulaient manger le verger tout entier. Les saints montent dans l'arbre de la croix pour mieux communier à l'amour du Christ et ainsi toucher le ciel. Leurs ailes se mesurent à sa croix. L'amour du Ressuscité les presse. Ils portent cet amour en des vases d'argile, car ce désir d'aimer ne vient pas d'eux. Créatures nouvelles dans le Christ, ils ne se glorifient que dans la croix du Christ. Ces fous admirables s'oublient par amour pour le Christ, d'où leur bonheur. Saint Paul ira jusqu'à dire : "Je vis, mais ce n'est plus moi, c'est le Christ qui vit en moi. Ma vie aujourd'hui dans la condition humaine, je la vis dans la foi au Fils de Dieu qui m'a aimé et qui s'est livré pour moi" (Ga 2, 20).
Jacques Gauthier, Les Saints, ces fous admirables, Novalis et EDB.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mai-juin 2011.
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