Juillet-Août 2020 (extraits de la revue)
Soutenez notre action ! Faites un don en ligne :
De tout coeur, par avance, merci !
Les raisons de cet appel, et notre adresse postale : ICI |
Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
C’était dans « L’Ange gardien » il y a cent ans
en juillet 1920
le long des sillons
- Paysan, qu'as-tu fait aujourd'hui dans ton champ ?
- J'ai labouré le sol pour le rendre plus tendre,
Et dès l'aube, demain, sur cette fine cendre,
Je sèmerai le blé jusqu'au soleil couchant.
- Mais ton âme est en friche, et nul labour d'automne
Ne fend sa rude écorce au tranchant de l'outil :
Toute sève tarit au champ qu'on abandonne ;
Où rien ne fut semé, quel fruit germera-t-il ?
- Qu'as-tu fait aujourd'hui dans l'épaisseur des herbes ?
- Ma serpe, feuille à feuille, au pied du blé naissant,
A sarclé cette ivraie : elle buvait le sang
Que la terre en travail doit garder pour mes gerbes.
- Ne vois-tu pas l'ivraie envahir le terrain
Et boire tout le suc de ton âme épuisée ?
Coupe cette herbe folle où se perd la rosée
Que le céleste avril verse pour le bon grain.
- Qu'as-tu fait aujourd'hui les bras nus dans la plaine ?
- J'ai fauché la moisson sur les sillons durcis,
Et je rentre ce soir, n'ayant d'autres soucis
Que de voir mes épis gonfler ma bourse pleine.
- Quand viendra sur le seuil de l'éternel été,
Le moissonneur devant qui toute âme tressaille,
Si ton cœur n'a produit que ronce et que broussaille,
Quel prix espères-tu pour ta stérilité ?
M. de Millery
en août 1920
Le mois d'août, c'est pour les enfants et les jeunes gens un temps de vacances, de délassement intellectuel et de repos ; pour les favorisés de la fortune, un temps de villégiature, d'excursions et de voyages ; pour les travailleurs des champs, une rude saison de labeur et de fatigues ; pour les uns, une occasion parfois de dangers et de fautes ; pour d'autres, une saison de sacrifices et de grands mérites ; pour tous, le moment toujours actuel de se sanctifier davantage.
Pour nous encourager et nous aider, la sainte Église nous propose, au milieu de ce mois la grande solennité de l'Assomption de Marie, la fête par excellence de Notre-Dame. Dans ce mois d'août, cette fête brille au firmament de la liturgie comme le soleil en son midi.
Quinze jours nous séparent, chers lecteurs, de ce moment fortuné. Quinze jours nous resteront après, pour rendre à Marie nos humbles actions de grâces. Consacrons les deux premières semaines à nous préparer sérieusement à célébrer ici-bas notre bonne Mère du ciel. Dès aujourd'hui tournons nos regards, nos pensées vers Marie ; offrons-lui nos prières, nos œuvres, nos sollicitudes, nos souffrances ; disons-lui la grâce que nous voulons obtenir de Dieu par son intercession. Et le jour venu, après avoir purifié notre âme dans le bain sacré de la Pénitence, nous nous approcherons de la sainte Table, pour recevoir, dans un cœur plus brillant d'amour, Jésus le Fils de Marie, Jésus, qui, en ce beau jour, couronna sa mère, tandis que les anges chantaient en l'honneur de leur Reine, des cantiques de triomphe et de gloire.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2020.
Retour en haut
Jésus - rencontre multiforme
Il y en a qui rencontrent Jésus dès leur enfance. Ce fut mon cas. Élevé dans une famille chrétienne, j'ai appris très jeune à prier ; à me rendre à la messe du dimanche, à faire chaque jour de petits sacrifices pour « faire plaisir » à Jésus, si bien que, très tôt, j'ai senti monter dans mon cœur le désir de ressembler à ce prêtre qui nous faisait aimer Jésus. Durant mon adolescence, ce désir n'a cessé de grandir, même si je ne voyais pas bien comment je ferais plus tard pour prêcher, car la composition française n'était vraiment pas ma matière préférée. Mais, puisque Jésus m'appelle, me disais-je, il m'aidera. Et, comme cela se faisait souvent à l'époque, je suis entré au séminaire aussitôt après mon bac.
D'autres jeunes, élevés dans
une famille totalement incroyante, se posent à un certain moment la question de Dieu et souhaitent obtenir une réponse. Et voilà qu'ils rencontrent un camarade sympathique qui se dit chrétien et qui leur donne l'envie d'« aller voir » ce qu'il en est. Ils se laissent inviter à quelques rencontres, à quelques célébrations, et ils subodorent que le Jésus dont il est question dans ce genre de réunions est vraiment quelqu'un qui les fait vivre. Ils se mettent à le prier et finissent par se rendre compte eux aussi que Jésus est quelqu'un avec qui on peut échanger.
Une rencontre habituellement discrète, mais qui a lieu parfois de façon fulgurante chez quelqu'un qui ne l'a même pas désirée ! Je pense à ce jeune qui accepte d'accompagner sa tante à Lourdes pour l'aider à porter ses valises et qui se retrouve à genoux sur l'esplanade au passage du Très-Saint-Sacrement. À l'instant même, il désire devenir prêtre et il l'est effectivement depuis maintenant trente ans.
D'autres deviennent chrétiens
à la suite d'une longue recherche. Il arrive qu'après avoir été fervents durant de longues années, ils abandonnent peu à peu toute pratique religieuse et remettent leur foi en question. Mais ils y reviennent après un événement qui les bouleverse...
Pierre Descouvemont,
Les 20 questions que vous vous posez sur Jésus, Artège, 2019.
Extrait de la revue
"L'Ange Gardien", juillet-août 2020.
Retour en haut
Marie dans la prière de l'Église
Marie est bien présente dans la prière de l'Église. Le Je vous salue Marie est sans doute l'une des prières quotidiennes les plus récitées dans le monde chrétien. Viennent aussi s'ajouter les très belles prières (dont plusieurs sont anciennes) du Sub tuum (« Nous avons recours à votre protection, sainte Mère de Dieu... »), du Souvenez-vous, Vierge Marie ..., du Salve Regina (« Salut, ô Reine, mère de miséricorde »), et de l'Angélus, pour ne nommer que les plus connues.
De manière plus discrète, mais tout de même significative, on retrouve aussi l'évocation de Marie au cours de la célébration eucharistique. Dans la préparation pénitentielle, le Je confesse à Dieu la mentionne dans le contexte de la communion et de l'intercession des saints et de toute l'Église. Le Symbole des Apôtres nous rappelle son association au mystère de l'Incarnation. Et enfin, le souvenir de la Vierge Marie est également évoqué dans la prière eucharistique, après la consécration.
C'est toutefois au niveau du cycle liturgique qu'apparaît le mieux « la place que la Vierge Marie occupe dans le culte chrétien » (Paul VI, Le culte de la Vierge Marie, n°1).
Marie est une des figures principales de la période de l'Avent et de Noël, par la qualité de son attente et de son accueil du Sauveur de l'humanité Elle est aussi étroitement associée à certaines fêtes du Christ : l'Annonciation et la Présentation du Seigneur (25 mars et 2 février). Vient ensuite la solennité des fêtes de l'Immaculée (le 8 décembre) et de l'Assomption (le 15 août).
À ces fêtes viennent s'ajouter, par exemple, celles de la Visitation (31 mai) et de Notre-Dame des Douleurs (15 septembre) qui, sans avoir la même solennité, nous renvoient à des pages importantes de l'Évangile. La première nous redit la dimension missionnaire de l'Incarnation en même temps qu'elle nous redonne le chant prophétique de Marie et d'une Église des pauvres, tandis que la seconde nous plonge au cœur des exigences de la vie de disciple : la participation au mystère pascal de Jésus...
Jean-Pierre Prévost, La mère de Jésus, NOVALIS/cerf, 1987.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2020.
Retour en haut
Cosmogonies (2)
À partir de la mort (...), dans le cas-fort-probable où j'aurais à purger des peines (...), je n'ai pas soupçon, mon Ange, de la manière dont votre compassion s'exercerait envers moi ; mais je suis certain que j'en ressentirais les effets. Comme je fais déjà sur la terre. Peut-être est-ce un sentiment de trahison envers Dieu ? Peut-être - mais comment serais-je sûr de quelque chose en ce mystère ? - peut-être manifestez-vous cet intérêt qui est plus que de l'intérêt, en vous évertuant à pallier les effets du mal que j'ai commis par malice ou inadvertance ?
Car vous connaissez l'épreuve. Vous y êtes passé vous-même. (...)
Les théologiens disputent sur le point de savoir si dès votre création vous fut offerte la grâce d'accéder à la Béatitude ou si un intervalle s'est écoulé entre votre création et l'expérience où trébuchèrent de plus illustres que vous. Une fois encore, ce sont les dignitaires qui ont bronché. Ce qui prouve à l'évidence l'instabilité des élites dans le ciel (alors) comme sur la terre (de tout temps).
Le choix que vous aviez à faire vous fut présenté en corps, je veux dire que la tentation - si elle exigea des options individuelles - fut avant tout collective. Toute la cour céleste y fut engagée. À l'inverse, la création des hommes étant successive, la faute originelle s'est propagée à travers l'espèce en l'engageant mais non définitivement.
Avez-vous été privilégiés ? Je m'interroge. J'hésite à le reconnaître. Et je constate que vous n'avez pas mis Dieu dans le cas d'envoyer son Fils au secours de vos naufragés. C'est justice, dans un sens : vous étiez tous là pour choisir ensemble, pour décider ensemble de votre sort. Vous vous souteniez et vous épauliez. Et vous aviez plus que le soupçon de la Béatitude que vous mériterait votre adhésion totale à Dieu. Au contraire, l'immense partie d'entre nous était absente au moment de l'épreuve du début. Il fallait compenser l'espèce de déni de justice qu'il y avait à condamner toute une suite de créatures pour la faute de la première ou des premières...
Yves-Marie Rudel, Dialogues avec l'ange gardien, Éditions Fleurus, 1958.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2020.
Retour en haut
L'ange du jeu
Les enfants aiment les jeux. Quand ils jouent, ils ne sont pas ailleurs, ils s'investissent totalement. Ils jouent avec ceux qu'on leur offre, mais n'arrêtent pas non plus d'en inventer de nouveaux. Que ce soit avec des pierres ou au bac à sable, tout pour eux est prétexte à jouer. C'est aussi une manière de s'entraîner à la vie, de découvrir et d'élargir leurs propres possibilités. Nous, les adultes, sommes nombreux à penser que le jeu fait partie de l'univers des enfants, que, pour nous, il n'y a pas de place pour l'imaginaire, pour la fantaisie gratuite, que la vie est quelque chose de sérieux et que cela seul compte. Pourtant, le jeu nous fait du bien aussi. En nous y livrant, tout simplement, en prenant la vie comme un jeu et tout un peu plus à la légère, nous échappons à la tyrannie de ce qui est utile à tout prix.
Mais il ne s'agit pas seulement d'un temps mort que nous subtiliserions à notre quotidien et à son stress. Nous pouvons également découvrir ainsi nos propres possibilités de manière ludique. Si nous pensons aux jeux qui nous passionnaient dans notre enfance, nous allons y voir une image qui va nous aider à porter un autre regard sur notre vie d'aujourd'hui. Ce jeu d'autrefois va nous mettre en contact avec le potentiel de notre âme. (...)
Nous avons besoin à bien des égards de l'ange du jeu, qui va nous donner le courage de nous y adonner tout simplement en ne cherchant pas toujours sa valeur utilitaire, et de profiter de la vie elle-même en l'abordant de façon ludique, de résoudre de manière amusante et positive les problèmes qui nous attendent au travail, au lieu de le considérer comme un poids. Il veut nous mettre en contact avec les images présentes en notre âme et qui nous aident à façonner notre vie de l'intérieur au lieu de nous la laisser imposer par la pression extérieure.
Si tu te plains d'être écrasé de travail, de ce que les conflits sont de plus en plus violents dans ton entourage, fais appel à l'ange du jeu. Il te montrera comment régler positivement les désaccords...
Anselm Grün, o.s.b.,
L'ange de simplicité, Salvator, 2015.
Extrait de la revue
"L'Ange Gardien", juillet-août 2020.
Retour en haut
Les anges : ce qu’en dit le Nouveau Testament
Les Anges sont des locataires incontestés de toutes ces belles constructions que sont les écrits chrétiens. Dans chacun des textes du Nouveau Testament, on en rencontre un ou plusieurs. L'Apocalypse bat tous les records, qui les a accueillis en foule.
Cette présence des Anges, paisible, appréciée, est porteuse d'un message qu'il faut saisir. Mais auparavant, et pour que cc message soit bien interprété, le langage des auteurs doit être « décodé ». (...)
Il faut tenir compte du « genre littéraire » de chaque texte ; l'intention du récit apparaît alors plus théologique qu'anecdotique, plus attaché à suggérer le mystère qu'à décrire des faits expérimentés.
Ainsi les visions qui précèdent et annoncent l'apparition du Christ ressuscité sont décrites avec une imprécision qui dirige le regard au-delà des personnages présentés. C'est l'« Ange du Seigneur » chez Matthieu - à son habitude d'ailleurs ; voir Mt 28, 2-3 : il « descendit du ciel, vint rouler la pierre et s'assit dessus. Il avait l'aspect de l'éclair, et son vêtement était blanc comme neige ». C'est « assis à droite, un jeune homme vêtu de blanc » en Mc 16, 5. Ce sont « deux hommes... en habit éblouissant » pour Lc 24, 4, mais « deux anges vêtus de blanc, assis.. .» en Jn 20, 12. Ces divergences de détail, qui rappellent la diversité avec laquelle des icônes présentent le même sujet, soulignent une donnée théologique capitale. La Résurrection de Jésus est œuvre divine. Dieu est là, présent, agissant ; et la parole qui exprime son œuvre, qui va dire aux hommes la Bonne Nouvelle du Ressuscité est authentique parole de Dieu.
La même richesse « littéraro-théologique » ressort des chapitres de Mt 1-2. C'est encore « l'ange du Seigneur » qui apparaît à Joseph et l'invite à prendre chez lui Marie, son épouse (1, 20), puis à fuir en Égypte (2, 13) pour en revenir au moment opportun (2, 19-20). De nouveau l'attention est attirée sur la présence active de Dieu au sein des événements qui entourent la naissance de Jésus...
Louis Monloubou, « Esprit et Vie », 98e année (10e série), n°17.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2020.
Retour en haut
Vouloir être saint ?
On ne naît pas saint, on le devient. Il ne s'agit pas d'une élection qui serait de toute éternité enfouie dans le secret de Dieu. Thérèse d'Avila, avant d'être la sainte que nous connaissons, était une pécheresse. Elle voulait être sainte, c'est vrai. La sainteté est de l'ordre d'un appel. Une très belle page de la Première Lettre de saint Paul aux Éphésiens parle ainsi de cet appel : « Béni soit Dieu, le Père de notre Seigneur Jésus Christ ! Il nous a bénis et comblés des bénédictions de l'Esprit, au ciel dans le Christ. Il nous a choisis, dans le Christ, avant la fondation du monde, pour que nous soyons saints, immaculés devant Lui, dans l'amour. » (1, 3-4).
Dieu nous appelle depuis toujours à devenir saints. Nous devons le vouloir, mais nous ne le deviendrons pas par nos propres forces. Dans le temple de Jérusalem, qu'est-ce que le Saint des saints ? C'est le lieu où Salomon a placé l'Arche d'Alliance, la loi d'alliance entre Dieu et les hommes. Seul le grand prêtre peut y entrer. C'est un espace sacré d'union avec Dieu. Quand Jésus arrive au Temple, Il dit : « Détruisez ce sanctuaire, et en trois jours Je le relèverai » (Jn 2, 19). C'est Lui désormais le Saint des saints. La sainteté, c'est cette union spirituelle avec le Christ, si forte que nous en devenons l'image pour nos frères et sœurs. Parvenir à une telle union est un chemin sur lequel il faut accepter de se laisser attirer par le Christ. C'est comme une force qui vient du Christ vers nous. « Je vous donnerai l'Esprit saint », a-t-Il dit, pour nous attirer vers Lui.
Il nous attire et nous donne le fruit de cette attirance, « le fruit de l'Esprit : amour, joie, paix, patience, bonté, bienveillance, fidélité, douceur et maîtrise de soi » (Ga 5, 22). Tout cela est donné par l'Esprit, et nous rend saint. Si vous témoignez de la joie, de la paix, de l'amour de Dieu, vous devenez saint. C'est Dieu qui nous rend saints par la force de son Esprit ...
P. Marc Fassier, « Famille chrétienne », n°2197.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2020.
Retour en haut
6 juillet - Sainte Maria Goretti
merveilleuse histoire d'amour
Maria (appelée familièrement Marietta), née le 16 octobre 1890 en Italie, appartenait à une famille pauvre et nombreuse. Elle perdit son père très tôt et s'appliqua à aider sa mère à tenir la maison et à élever ses frères et sœurs.
Elle n'avait que douze ans lorsqu'arriva le drame qui devait faire de cette toute jeune fille une martyre. Un voisin, âgé de dix-huit ans, nommé Alessandro, se prit de passion pour elle et lui fit des avances de plus en plus pressantes. Marietta résista. Elle comprenait que ce qu'on lui demandait était un péché. « Non, disait-elle à Alessandro, Dieu ne veut pas. »
Celui-ci se laissa dominer par sa passion. Le 5 juillet 1902, profitant de l'absence de sa mère, il s'introduit dans la maison, et lui demande de choisir : lui céder ou mourir. Maria choisit la mort, sachant, sans peut-être l'avoir lu dans l'Évangile, qu'il vaut mieux craindre d'offenser Dieu, car c'est offenser l'amour, que de craindre ceux qui tuent le corps et ne peuvent faire plus. Alessandro ne se maîtrisant plus, s'acharne sur la jeune fille.
Blessée de quatre coups de poignard, Maria mourut le lendemain à l'hôpital où elle avait été transportée d'urgence, après avoir pardonné à son meurtrier.
On parle de miracles qui eurent lieu sur sa tombe. Mais le plus remarquable fut sans aucun doute la conversion d'Alessandro.
Celui-ci ne manifesta d'abord aucun remords dans sa prison. Puis, un songe, dans lequel il vit sa victime lui offrir une fleur, le bouleversa. Lorsqu'il recouvra la liberté, en 1929, il s'empressa d'aller trouver la mère de Marietta, et obtint son pardon. Fait rare, sinon unique dans l'histoire des saints, il assista à la béatification de sa victime, le 27 avril 1947.
L'histoire de Maria Goretti est une merveilleuse histoire d'amour.
Marc Driot, Le Saint du Jour, Médiaspaul.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2020.
Retour en haut
14 juillet - Saint Camille de Lellis
le géant de la charité
Ce n'est pas parce qu'on part du mauvais pied dans la vie que Dieu nous abandonne. Au contraire, Camille de Lellis en est l'exemple. A vingt-cinq ans, beaucoup de Napolitains le considèrent comme un bon à rien ! Il vit de petits travaux et ne peut s'empêcher de jouer de l'argent. Même sa vie de soldat n'a pas réussi à l'assagir... Quand, en février 1575, il arrive dans un couvent de capucins pour apporter des vivres, le moine qui l'accueille est surpris à la fois par sa taille - il mesure près de deux mètres - et par la tristesse de son regard.
Le capucin engage la conversation et lui parle de la parabole du père prodigue...
« Dieu est un Père, pour toi, pour moi... Il ne te juge pas, il attend patiemment que toi, son fils, tu retrouves le vrai chemin de ta vie... ». En revenant chez lui, le jeune homme se met à pleurer. Et il prie du fond du cœur : « Seigneur, cela fait si longtemps que je ne t'ai pas connu, ni aimé ».
Sa décision est prise. Il demande aux capucins d'entrer dans leur couvent. Sa simplicité et son dévouement font merveille. On le surnomme le « Frère Humble ».
Mais Camille s'est gravement blessé à la jambe quand il était soldat en Espagne. Sa blessure est ravivée au contact de son rude habit de bure. Il va se faire soigner à l'hôpital Saint-Jacques de Rome. Mais là, c'est l'horreur. (...) Les pièces ne sont jamais aérées. Camille y sera soigné quatre ans. Guéri, il retourne chez les capucins, mais sa plaie ne guérit pas, et ils ne peuvent le garder. (...)
Il retourne proposer son aide à l'hôpital. (...)
Le 26 mai 1584, à trente-quatre ans, Camille de Lellis est ordonné prêtre et fonde une nouvelle école de la charité totalement consacrée aux malades. Quand la peste ravagera Rome, les Camilliens feront merveille.
(...) Surnommé « le géant de la charité », saint Camille meurt le 14 juillet 1614, après avoir fondé dix-huit maisons d'accueil et de soins.
Pierre Dhombre, Le livre des merveilles junior, Mame.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2020.
Retour en haut
4 août - Saint Jean-Marie Vianney
prêtre selon le Cœur de Jésus
« Le Curé d'Ars était très humble, mais il avait conscience, comme prêtre, d'être un don immense pour son peuple. » (Benoît XVI). Il l'expliquait ainsi : « Qui a mis Notre-Seigneur là, dans le tabernacle ? Le prêtre. Qui a reçu notre âme à son entrée dans la vie ? Le prêtre. Qui la nourrit pour lui donner la force de faire son pèlerinage ? Le prêtre. Qui la préparera à paraître devant Dieu, en lavant cette âme pour la dernière fois dans le sang de Jésus-Christ ? Le prêtre, toujours le prêtre ». Aussi, Jean-Marie Vianney devait aller à Ars, petit village de 230 habitants, « pour y incarner la présence du Christ, témoignant de sa tendresse salvifique » (Benoît XVI).
« Il entrait dans l'église avant l'aube et il n'en sortait qu'après l'angélus du soir », disait-on de lui. Et en même temps, il habitait toute sa paroisse, notamment en visitant régulièrement chacun.
« À l'exemple du Saint Curé, les fidèles apprenaient à prier, s'arrêtant volontiers devant le tabernacle pour faire une visite à Jésus Eucharistie. « On n'a pas besoin de tant parler pour bien prier, leur expliquait-il, on sait que le Bon Dieu est là, dans le saint tabernacle ; on lui ouvre son cœur ; on se complaît en sa présence. C'est la meilleure prière, celle-là. » (Benoît XVI). Et quand ils le voyaient célébrer la messe, les paroissiens disaient : « Il n'était pas possible de voir un visage qui exprime à ce point l'adoration... Il contemplait l'Hostie avec tant d'amour ».
« Cette identification personnelle au sacrifice de la croix le conduisait - d'un seul mouvement intérieur - de l'autel au confessionnal » (Benoît XVI). Le prêtre s'y tenait jusqu'à 16 heures par jour. « Ce bon Sauveur est si rempli d'amour pour nous qu'il nous cherche partout ! », s'exclamait-il.
On disait de lui que « la chasteté brillait dans son regard », et les fidèles s'en rendaient compte aussi « quand il se tournait vers le tabernacle avec le regard d'un amoureux. » (Benoît XVI)...
Marie-Christine Lafon, « Famille Chrétienne », n° 1646.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2020.
Retour en haut
10 août - Saint Laurent
un martyr longtemps célèbre
Le pape Sixte II ayant été exécuté avec six de ses diacres, on avait donné quatre jours au septième, le diacre Laurent, qui possédait la clef de la caisse, pour livrer, conformément à la loi, les « richesses » de l'Église à l'empereur. Ce délai expiré Laurent revint, suivi d'une troupe de misérables et d'éclopés. « Tiens, les voilà, nos richesses, dit-il en les présentant au magistrat impérial ; recommande à l'empereur d'en avoir grand soin, puisque nous ne serons plus là pour veiller sur eux. » On le coucha sur un gril ardent, afin de le faire mourir à petit feu ; mais lui, par la grâce de Dieu, ne sentait rien. À un moment donné, il dit au bourreau ; « Je suis assez cuit sur le dos ; retourne-moi sur le ventre, si tu veux que l'empereur ait de la viande bien cuite à manger. » Et il mourut en priant pour la Ville éternelle.
Le ton de la Passion de saint Laurent est particulier. Ce martyr qui se moque du bourreau ; ce diacre qui vient verser des béquillards au trésor impérial, tout en feignant de croire que l'empereur est anthropophage ; et l'auteur qui rapporte avec plaisir ces plaisanteries : tout cela respire l'optimisme ; on sent que le paganisme n'en a plus pour longtemps, et que le temps est proche où la religion de « l'homme crucifié » prévaudra sur les superstitions païennes.
C'est ce qui valut sans doute à saint Laurent d'être longtemps le martyr le plus célèbre de la chrétienté. Dès le 4e siècle, sa fête se célébrait avec la même solennité que celle des saints Pierre et Paul. Il devint avec eux le patron de la Ville éternelle où, au moyen âge, 34 églises s'élevaient en son honneur. Il y eut une époque où l'on trouvait partout en Europe, de ses reliques et des morceaux de son gril. Aujourd'hui encore, 84 communes françaises portent son nom.
Omer Englebert, La Fleur des saints, Albin Michel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2020.
Retour en haut
Dans la nature
Le temps des vacances d'été est propice aux marches dans la nature, aux moments passés dehors, assis sous un arbre. À regarder un paysage de montagne, en ressentant la chaleur et les multiples odeurs qu'elle libère.
De quoi éprouver une sensation de plénitude : je suis, tranquille, sans rien de particulier à faire ; je suis bien.
De tels moments sont-ils, ou peuvent-ils être des moments de prière ? La réponse n'est pas si simple...
Refusant toute forme d'adoration de la nature, la tradition biblique marque en effet nettement sa différence d'avec les religions qui l'entourent. Car c'est par sa parole que Dieu s'affirme Créateur de toutes choses, et qu'Il voit que cela est bon (Gn 1, 12).
Les créatures ne sont pas ainsi des émanations de Lui, encore moins des dieux ; et l'être humain, au cœur de la Création, est le seul être animé qui soit à son image. Il lui est donc interdit de se prosterner devant les plantes ou les animaux.
Pour autant, l'homme est néanmoins invité à poser sur ces vivants le même regard que celui de Dieu : à se réjouir en voyant que tout cela est beau et bon.
Oui, la nature nous parle de Dieu, mais elle n'est pas Dieu. Contemplée en sa présence, elle n'est plus une proie pour le désir de l'homme. L'eau, les bêtes, le vent deviennent, comme pour François d'Assise, des frères et des sœurs qui trouvent leur origine et leur bonté en Dieu.
Devant le spectacle parfois grandiose de la nature, l'être humain est également renvoyé à ses limites. Devant sa propre petitesse, il peut alors prier avec le psalmiste : « À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que Tu fixas, qu'est-ce que l'homme pour que Tu penses à lui, le fils d'un homme, que tu en prennes souci ? » (Ps 8, 4-5).
Comparée à l'immensité du cosmos, la finitude l'homme manifeste le prix de l'amour personnel que Dieu lui porte. Au milieu de ces galaxies sans limites, j'ai du prix aux yeux de Dieu, (...)
Que la splendeur de la nature nous aide donc à nous émerveiller de cet amour divin. Sous l'infini des étoiles, devant l'abîme de l'atome, l'être humain est précieux pour l'Auteur de toute chose.
Jean-Marie Gueullette o.p., Prier au quotidien, Presses de la Renaissance/prier, 2009.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2020.
Retour en haut
Profitons des vacances
Pas question de mettre l'éducation de la foi entre parenthèses durant ces deux mois d'été. Au contraire, profitons-en pour...
...Prendre le temps de « perdre du temps » : nous sommes tellement habitués à courir pendant l'année, à dire aux enfants « dépêchez-vous », à utiliser chaque minute de journées pleines à ras bords que nous avons parfois du mal à vivre pleinement un rythme plus serein. Pour certains d'entre nous, la grande tentation est de perdre son temps pour de bon, en traînassant d'une activité à l'autre sans se fixer vraiment, en fuyant tout effort et toute discipline. Pour d'autres, la tentation est de ne pas savoir s'arrêter et de continuer à s'imposer - à imposer au reste de la famille - un rythme de vie effréné. Entre les deux, il nous faut découvrir la valeur du temps vécu « gratuitement ». Il est excellent d'apprendre à nos enfants à marcher en montagne, à nager ou à travailler le bois...mais il est tout autant important de jouer avec eux, d'improviser des fêtes et des aventures pleines de fantaisie, de prolonger une conversation ou un chahut ! Il est bon que nous leur apportions les commentaires nécessaires à la visite d'une église ou d'un château, et qu'à d'autres moments nous sachions nous taire pour leur permettre de découvrir la beauté d'un paysage contemplé en silence ou la paix incomparable d'une nuit peuplée d'étoiles.
...Donner du temps à chaque enfant, comme s'il était enfant unique. D'une certaine manière, il l'est ; il est unique pour Dieu - et pour nous. Mais il ne le sait pas toujours assez (et certains enfants ont besoin, plus que d'autres, de se sentir aimés ainsi). Il est très précieux pour un enfant de pouvoir, de temps en temps, avoir « papa-maman » pour lui seul : le temps d'un repas, d'une promenade, d'un trajet en voiture... Bien des questions ne peuvent surgir que loin des oreilles indiscrètes des frères et sœurs ! Et ce sont ces moments d'intimité qui peuvent aider l'enfant à comprendre qu'aucune communauté - à commencer par la communauté familiale - ne saurait grandir en écrasant les personnes, qu'il n'est pas et ne sera jamais un membre de la famille parmi tant d'autres, un élément d'humanité perdu dans la masse, mais une personne unique, appelée à vivre avec Dieu une histoire d'amour unique.
...Prier - paradoxalement, les vacances sont souvent le moment du « grand vide spirituel » alors que c'est une période où nous disposons de beaucoup de temps libre. Plusieurs raisons à cela. La première tient à ce que la prière est et restera toujours un combat : il n'est jamais facile d'être fidèle à la prière quotidienne. Les autres raisons viennent du changement de cadre et de rythme imposé par les vacances : les repères qui soutiennent habituellement notre fidélité ne sont plus là ; de surcroît, notre environnement peut être défavorable à la prière, soit que nous ne disposions jamais de moments de solitude et de silence, soit que nous soyons avec des amis ou des frères qui ne partagent pas notre foi. Le Seigneur sait bien les obstacles auxquels nous sommes confrontés, nous n'avons donc jamais à nous inquiéter. Mais Il sait par ailleurs combien nous sont nécessaires ces rencontres quotidiennes avec Lui : aussi finit-Il toujours par donner les moyens de prier à celui qui le veut vraiment.
...Lire, relire ce qui peut nous permettre de mieux connaître le contenu de notre foi, ne serait-ce que le Catéchisme de l'Église catholique. Nous ne sommes pas tous appelés à être de savants théologiens, mais nous devons tous utiliser notre intelligence pour connaître Dieu : « Si vous en restez aux connaissances du catéchisme de sixième, disait un aumônier de lycée, alors que votre intelligence progresse ailleurs, en physique, en mathématiques ou en littérature, votre foi vous apparaîtra bientôt comme quelque chose de puéril. » Profitons donc des vacances !
Christine Ponsard, La Foi en famille, Éditions des Béatitudes, 2004.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2020.
Retour en haut
Vous souhaitez vous (ré)abonner ?Cliquez sur l'image ci-dessus pour l'imprimer
Retour en haut
Des appréciations
Une revue que j'attends toujours avec impatience, les différents textes redonnent tellement confiance pour poursuivre la route des fois très caillouteuse. 57 - Je vous souhaite de nombreux abonnés. 59 - Félicitations pour votre travail, vos encouragements et toutes les bonnes ondes positives que cette revue nous apporte. 56 - Merci encore pour votre belle petite revue. 49 - J'aime beaucoup cette revue. 32 - Je vous remercie pour la réalisation de la revue que j'attends toujours avec impatience.
Bonne idée pour la couverture rose ! 74 - Je vous remercie pour le soutien que m'apporte votre revue et j'espère qu'elle se perpétuera. 56 - Grand merci pour votre saint dévouement et pour le très beau choix de textes que vous publiez dans la revue. Cela vivifie notre foi et nous aide à grandir, à avancer... 21 - Je vous remercie pour tout ce que vous faites pour le salut de notre âme à travers chaque ligne qui est transcrite dans la richesse de cette petite revue. 79 - Grand plaisir de lire votre revue. 69.
Merci pour le réconfort que je trouve dans votre revue. 40 - Votre revue m'aide à surmonter nos difficultés. Merci. 34 - Merci pour vos prières et votre revue très intéressante qui nous aide à prier. 02 - Cette petite revue, toujours très appréciée, m'aide à garder la foi, l'espérance et la charité. Bonne continuation dans votre belle mission d'évangélisation, nous en avons tant besoin actuellement... 12 - Que Dieu vous bénisse pour ce beau travail. 95 - Je vous envoie un chèque de 100€ à titre de soutien pour votre belle revue. 71 - Merci de vos très belles prières, très touchantes pour nous tous. 44 - C'est pour moi du bonheur de recevoir votre revue et de la lire entièrement. Variété dans les articles, nouvelles du monde, poèmes. Tout est intéressant, bien choisi. Grand merci. Chaque jour nous sommes reliés à nos amis de Là-haut 59 - Ce petit livret indispensable nous tient au courant, nous apprend de si belles choses dans ce monde « chamboulé ». Cela fait du bien. 34 - Je vous remercie infiniment d'être toujours à l'œuvre et de poursuivre la publication de ce petit recueil très riche en informations spirituelles. 31 - Un joli livret avec le sourire de l'Ange qui m'a protégée. 45.
Extraits de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2020.
Retour en haut
Agrégation à la Confrérie des saints Anges gardiens
Leurs noms sont inscrits au registre de la Confrérie à Lyon. Ils ont reçu leur diplôme d'affiliation. Ils participent désormais à tous les avantages spirituels réservés aux associés de "l'Ange gardien", tout spécialement aux grâces de la messe de chaque mardi qui est célébrée par un clerc de Saint-Viateur aux intentions recommandées. Chaque 1er vendredi du mois, une messe est célébrée en réparation des péchés du monde et pour les vocations. Chaque 1er samedi du mois, une messe spéciale est offerte aux intentions des membres actifs de l'Association ayant témoigné de leur soutien, de leur zèle, pour le rayonnement de "l'Ange gardien".
Association des saints Anges gardiens
Canoniquement érigée et affiliée à l'Archiconfrérie des Saints-Anges
Pour faire partie de l'Association, il faut en manifester le désir et solliciter son inscription au Centre de l'Association : 3 rue Louis Querbes - 69390 Vourles (France). Les enfants peuvent être inscrits à la demande de leurs parents. Une image-attestation est envoyée à l'Associé. Les inscriptions ne se font qu'une seule fois dans la vie. Offrande libre. Pour resserrer les liens entre associés, il est recommandé de s'abonner à "l'Ange gardien", bulletin publié 6 fois l'an.
Demandez votre
spécimen gratuit de la revue de l'Association :
Ecrivez à : "L'Ange Gardien" - 3 rue Louis Querbes - 69390 Vourles - France
ou laissez simplement vos nom et coordonnées postales sur notre
boîte aux lettres.
Retour en haut