Juillet-Août 2010
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Prions les uns pour les autres
Dans la supplication et l'action de grâce, joignons nos prières à celles des correspondants de l'Association.
La bénédiction
Les membres de la famille nous témoignaient leur confiance, à nous, leurs anges gardiens, par leur empressement à réclamer notre secours. Avant une entreprise importante, sur le point d'aborder un travail difficile, à la veille d'un voyage périlleux, chacun venait se prosterner sous la main de son ange et disait : "Je ne commencerai point que tu ne m'aies auparavant béni".
Ils nous demandaient notre bénédiction, le matin, afin que la journée soit bonne ; ils nous la demandaient, le soir, afin que le repos soit sans danger.
Ce n'était pas seulement à leurs anges à eux qu'ils s'adressaient, ils recouraient aussi à ceux de leurs bienfaiteurs, de leurs amis, de leurs ennemis, à ceux surtout des pécheurs qu'ils aspiraient à détourner du mal, à ramener au bien.
A la voix du père et en son nom, moi, son ange gardien, je bénissais souvent la famille ou les membres qu'il m'avait désignés.
Ils n'avaient pas plus de joie à recevoir que nous à donner. Comment repousser leur prière et tromper leur confiance quand ils nous parlaient avec tant d'amour ?
Notre bénédiction était un souhait du cœur. Elle renfermait les vœux que nous formions pour le succès de leurs desseins et l'accomplissement de leurs désirs.
Nous leur souhaitions la prospérité spirituelle : "Que les vices soient extirpés ; que les vertus fleurissent ; que les grâces coulent, abondantes ; qu'il y ait dans les âmes richesse, beauté, vigueur."
Nous leur souhaitions la prospérité matérielle autant qu'elle pouvait servir à leur salut : "Que les corps soient forts et sains ; que les champs se couvrent de moissons ; que la sagesse dirige les projets ; que tout aboutisse à de bons résultats."
En souhaitant à nos amis cette double prospérité, nous la demandions à Dieu. Dieu ne manquait point d'accorder sa bienveillance à ceux qu'il voyait en possession de la nôtre. Nos vœux attiraient ses faveurs.
D'après Mgr G. Chardon, Mémoires d'un ange gardien, Librairie Catholique, Clermont-Ferrand, 1873.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2010.
L'ange de la vocation (1)
Dans le Livre des Juges, Dieu appelle sans cesse des êtres de son choix à délivrer Israël de sa détresse et des Philistins ou des Madianites qui l'oppriment. Quand les Madianites détruisent chaque année les récoltes du peuple juif et que celui-ci s'appauvrit, Dieu envoie son ange à Gédéon : "Et l'Ange de Yahvé lui apparut : Yahvé avec toi, lui dit-il, vaillant guerrier ! Gédéon lui répondit : Je t'en prie, mon Seigneur ! Si Yahvé est vraiment avec nous, d'où vient tout ce qui nous arrive ?" (Juges 6, 12-13). Comme l'ange le charge de délivrer Israël de la main de Madiân par la force que Dieu lui a donnée, Gédéon objecte : "Pardon, mon Seigneur ! Comment sauverais-je Israël ? Mon clan est le plus pauvre en Manassé et moi, je suis le dernier dans la maison de mon père" (6, 15). Mais Yahvé, par la bouche de l'ange, ne relâche pas sa pression : "Je serai avec toi et tu battras Madiân comme si c'était un seul homme (6, 16). Gédéon apporte en offrande à l'ange de la viande et des pains ; de l'extrémité d'un bâton qu'il tenait à la main, l'ange touche ces offrandes, un feu descendu du ciel consume le tout, et l'ange disparaît. Alors Gédéon élève un autel et le nomme "Yahvé-Paix" (6, 24).
L'ange promet à Gédéon l'assistance de Dieu lui-même. Or la réalité telle que la vit Gédéon est tout autre : elle n'est qu'oppression, et rien ne permet d'y percevoir la proximité secourable et salvatrice de Dieu. Bien des gens ne peuvent pas croire en Dieu parce qu'ils n'aperçoivent rien de son assistance ; ils se sentent seuls, opprimés, exploités, outragés, sans recours ; personne n'intervient pour leur venir en aide. (...). L'ange ne cherche pas à dissimuler à Gédéon que la situation est insupportable : il l'appelle et lui donne une tâche, celle de mettre fin à l'oppression. Le propos semble tout à fait irréaliste, et c'est à bon droit que Gédéon y oppose son objection (...). Or l'ange n'accepte pas cet argument ; il charge Gédéon d'une mission qu'il le dit en mesure d'assumer, invoquant la force que Dieu lui a donnée, et lui promet la victoire grâce à l'assistance de Dieu lui-même.
L'histoire des cet ange nous fait penser à la situation de ces enfants qui subissent la violence et l'oppression sans aucune chance de se défendre...
Anselm Grün, o. s. b., Chacun cherche son ange, Albin Michel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2010.
Ils sont de retour
Un jour ou l'autre, tous nous les avons croisés, au moins une fois, ne serait-ce que dans notre façon de nous exprimer : "Oh ! ce bébé est beau comme un ange ! Il sourit aux anges ! Je suis aux anges ! L'acrobate a fait le saut de l'ange ! Que j'aime ces pâtes aux oeufs et aux blé dur que l'on appelle les cheveux d'anges !" On a peut-être tendance à les mettre à toutes les sauces et on les nomme si souvent sans même savoir qui ils sont : c'est bien dommage ! Jadis, les anges étaient partout présents : dans les écrits théologiques, dans les prières, dans les arts, dans les prédications, sur les lèvres des petits enfants comme sur celles des moribonds... Lorsque vous étiez enfant, l'un d'eux venait tous les soirs pour vous border en vous souhaitant une bonne nuit. Et le lendemain, il vous accompagnait sur le chemin de l'école. Depuis quelques décennies on a cherché à les effacer de nos livres et de nos mémoires et on s'est empressé de les reléguer parmi les vieilleries des greniers ou des sacristies... La fête de Noël avait jadis convoqué les chœurs angéliques, mais comme l'écrit le philosophe Michel Serres dans la Légende des Anges : "Nous avons chassé tous les Anges de nos campagnes, où ils n'entonneront plus l'hymne des cieux." Alors, qui chantera devant les crèches du monde entier ?
On a voulu leur couper les ailes, mais les anges sont revenus parmi nous : il n'est manifestement pas si facile de se défaire de ceux qui ont survolé les siècles, visibles et invisibles, resplendissants ou cachés. Pourtant, leur retour ne va pas de soi. Nous sommes menacés par deux erreurs que le cardinal Daniélou avait déjà dénoncées : "La première vient d'esprits rationalistes qui ramènent anges et démons à des personnifications de réalités psychologiques et y verraient volontiers l'interprétation mythique de réalités dont la psychanalyse nous fournirait la clef. D'autres, réagissant à juste titre contre ces tendances, manifestent une vive curiosité du monde invisible, mais cherchent à y pénétrer par le spiritisme ou la théosophie et s'écartent par ces imprudentes tentatives de la seule voie d'accès qui nous y est donnée et qui est le Christ Jésus."
Père Gilles Jeanguenin, Les bons anges, Les Anges existent !, Éditions Salvator.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", juillet-août 2010.
Connaissance des anges (1)
Tous les peuples de l'Antiquité avaient l'intuition d'êtres intermédiaires entre les hommes et la divinité. Le
genius des Romains veillait sur les humains depuis la naissance jusqu'à la mort, et l'on sait au dire de Platon comment Socrate se sentait inspiré par son
daïmon. Hésiode raconte que "les
immortels observent, par milliers sur la glèbe nourricière, ceux qui oppriment les hommes sans crainte des dieux". Dans le
Timée de Platon (...), il est question de "la race ailée qui circule dans les airs", et l'on trouve des exemples analogues chez les Perses, les Babyloniens, les Hindous. Quelle qu'en soit l'origine, c'est un élément du patrimoine commun de l'humanité.
Mais nos plus hautes et nos plus solides certitudes nous viennent évidemment de la Révélation.
- Qu'est ce que la Révélation ?
C'est la connaissance que Dieu nous donne de lui-même et de tout ce qui a trait à notre salut à travers l'Écriture, la tradition orale, les écrits des Pères et la liturgie.
- Pourquoi n'est-il pas possible de concevoir une "histoire des anges" ?
Parce que les auteurs inspirés de la Bible n'ont eu d'autre dessein que de retracer l'histoire et le destin surnaturel des créatures humaines. Ce n'est donc que "par accident" et dans la mesure où les interventions des anges concernent le salut de l'humanité que ceux-ci apparaissent dans les Livres saints, et ce n'est qu'à la faveur de ces apparitions que nous pouvons connaître quelques fragments d'ailleurs fort instructifs de l'histoire angélique.
- N'y a-t-il pas dans l'histoire de l'Église de quoi nous informer sur la vie et les actions des anges ?
L'histoire de l'Église, comme celle du peuple d'Israël, nous éclaire abondamment sur la charité et l'empressement secourable des anges...
Les moines du Barroux sous la direction de dom Gérard,
Catéchisme des Anges, Éditions Sainte-Madeleine.
Extrait de la revue
"L'Ange Gardien", juillet-août 2010.
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