Mars-Avril 2010
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Prions les uns pour les autres
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L'échelle
Une échelle formée de rayons lumineux restait debout entre le ciel et le toit qui abritait cette famille.
Elle était, jour et nuit, couverte d'esprits supérieurs qui venaient nous visiter, nous, les anges gardiens du père, de la mère et de leurs enfants. La maison de nos amis leur offrait un séjour de prédilection. Ils la considéraient comme un pied-à-terre où ils descendaient pour participer à nos joies et les augmenter.
Rien n'était négligé pour attirer d'aussi aimables hôtes. On éloignait avec le plus grand soin ce qui aurait pu blesser leurs regards.
La désobéissance, l'orgueil, la désunion, les mauvais discours, les actions déréglées les auraient mis en fuite.
La pureté des moeurs, la chasteté des paroles, la soumission, l'humilité, la bonne intelligence leur faisait oublier le ciel.
Pour réprimer une licence ou rappeler un devoir, il suffisait de dire par la bouche du père :
"Veux-tu, mon enfant, faire déserter la maison et nous priver de la compagnie des bons anges ? Sache qu'avec les anges nous arrivent tous les biens et que, sans eux, nous serions exposés à tous les maux ;
Si le ciel vient, en ce lieu, toucher la terre, et s'il paraît, à nos yeux, se confondre avec cette maison bénie, c'est parce que l'innocence et la vertu l'y attirent."
D'après Mgr G. Chardon, Mémoires d'un ange gardien, Librairie Catholique, Clermont-Ferrand, 1873.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2010.
Pourquoi les anges ?
Le septième jour de la création, l'Écriture sainte nous dit que Dieu se reposa. Il avait bien travaillé. (...)
Pensez donc avec quelle heureuse liberté d'intervention le Seigneur s'est amusé à faire surgir du néant cette infinité de petites créatures, aussi drôles que ravissantes, afin d'y contempler comme dans un miroir les mille facettes de sa gloire : ces poissons en robe d'étoiles, aux ailes de mousseline, qui ondulent sous les mers, ces oiseaux aux couleurs de rêve, ces mammifères aux mœurs incroyables qui vont de la danse nuptiale jusqu'aux combats les plus féroces.
Et que dire de l'univers astral ? Un jour, comme on demandait à Newton s'il croyait en Dieu, il déploya son bras en balayant le ciel et répondit : "Regardez !" (...) Mais, direz-vous, que viennent faire les anges dans tout cela ? Les anges existent parce que la splendeur du monde visible n'épuise pas la puissance et la générosité du don divin. De même qu'entre le végétal et l'homme il existe un monde animal qui représente un état intermédiaire, de même entre Dieu et l'homme il y a une partie cachée de la création, la plus belle assurément et la plus différenciée, que Dieu s'est réservé pour lui seul, comme immergée dans le secret de sa gloire, c'est le monde immense, invisible à nos yeux de chair, que représentent les hiérarchies célestes.
Plus encore que la faune et la flore, plus encore que le monde astral qui gravite au-dessus de nos têtes (...), la création angélique traduit la générosité d'un Dieu qui se donne et qui donne à ses créatures le pouvoir de se donner à leur tour.
Et pendant ce temps, l'homme moderne, ignorant de cette symphonie qui se joue au-dessus de lui, crétin imbu de technologie, puceron terrien gonflé de son importance planétaire, mais secrètement angoissé d'une grippe qui peut se tourner demain en cancer des poumons, oublie que l'humanité terrestre n'est que la frange infime d'un immense univers infiniment plus vivant, plus riche et plus vaste, où chacune de ces myriades de purs esprits chante la gloire de Dieu et reflète une face particulière de la splendeur divine.
Les moines du Barroux sous la direction de dom Gérard, Catéchisme des Anges, Éditions Sainte-Madeleine, 2007.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2010.
L'ange qui barre la route (2)
... Le langage du corps, il n'est pas possible d'y rester sourd ; et plus nous contraignons notre corps, plus il se rebellera, jusqu'au moment où nous devrons enfin comprendre que notre chemin n'est pas le bon et qu'il nous conduit au malheur. Alors nous sommes reconnaissants à l'ange du Seigneur de s'être interposé pour nous éviter un dommage encore pire.
Il y a bien des façons pour l'ange de nous barrer la route. Telle femme médecin veut changer d'emploi, mais ne parvient pas à trouver un logement sur son nouveau lieu de travail ; quelqu'un veut entreprendre un voyage, mais tout va de travers, l'agence de voyages égare sa demande, tant et si bien qu'il n'y a plus de place. Un patron voudrait imposer un changement dans l'organisation de son entreprise, mais toutes ses tentatives s'enlisent. Tel autre voudrait entrer dans l'enseignement, mais toutes ses candidatures échouent. Beaucoup de gens alors s'irritent de ne pouvoir réaliser leurs projets. Peut-être devraient-ils plutôt interroger l'ange qui leur a barré la route ; peut-être voulait-il les avertir de ne pas la suivre davantage. Nous devrions alors, à tout le moins, faire halte et réexaminer la situation dans son ensemble. Il faut non pas nous braquer sur l'objectif que nous souhaitons atteindre, comme Balaam, mais écouter ce qui se passe en nous - peut-être l'ânesse veut-elle attirer notre attention sur l'ange qui nous empêche d'avancer.
Chez les enfants, l'ange de Balaam se manifeste parfois, dans certaines situations, par la rébellion, le refus. Les parents pensent que leur enfant est tout simplement rétif et ne veut en faire qu'à sa tête. Pour sûr, ce peut être le cas ; mais parfois aussi l'enfant sait très bien ce qu'il ne veut pas, et pourquoi. Il perçoit d'instinct l'ange au milieu du chemin, il sent que ce chemin ne mène pas au but. Au lieu de battre l'ânesse, comme Balaam, les parents feraient mieux de commencer par écouter leur enfant avec attention, afin de savoir pourquoi il ne veut plus avancer. Il se peut que l'enfant ne soit pas en mesure de l'expliquer ; mais d'après la façon qu'il a d'exprimer son refus, les parents doivent arriver à sentir s'il est simplement rétif, où s'il n'y a pas là un ange qui barre la route.
Anselm Grün, o. s. b., Chacun cherche son ange, Albin Michel.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2010.
Sur l'existence des anges (1)
Question. - "Les anges sont-ils autre chose qu'une représentation culturelle, pour ne pas dire folklorique, de la spiritualité qui est dans l'homme et dans le monde ?"
La Bible, la liturgie de l'Église, la vie des saints, nombre d'apparitions anciennes ou récentes, nous mettent en présence des anges. Pourtant, beaucoup hésitent à donner un sens objectif à ces témoignages. Ils n'arrivent pas à surmonter une objection de fond : "Vous parlez des anges comme s'ils existaient réellement : qu'est-ce que vous en savez ?" On pourrait répondre du tac au tac : "Vous dites qu'ils n'existent pas : en êtes-vous si sûrs ?"
Trois arguments plaident avec force pour l'existence réelle des anges.
- Le bon sens (ou, si vous préférez : la métaphysique). À côté du monde purement matériel des choses, et du monde mixte, à la fois matériel et spirituel, qui est celui des humains, il y a place pour un monde purement spirituel. Par définition inaccessible aux sens, il n'est pas inaccessible à la pensée.
- Le témoignage de l'Écriture. L'ange apparaît cent quatre-vingt-trois fois dans l'Ancien Testament et cent quatre-vingt-trois fois dans le Nouveau Testament. Le supprimer revient à arracher beaucoup de pages de la Bible !
- L'expérience spirituelle. Très nombreux sont les croyants qui ont été en relation personnelle avec les anges : des saints comme Catherine Labouré, comme le mystique Padre Pio, de simples fidèles comme vous et moi.
D'autres objections apparaissent parfois dans des cercles bibliques ou catéchétiques. On explique que l'Ange du Seigneur est une façon indirecte de désigner Dieu Lui-même, dans le souci de sauvegarder sa transcendance chaque fois qu'Il se manifeste.
Ce n'est pas complètement faux. Mais premièrement, cela ne rend pas compte des versets qui parlent de l'ange tout court. Deuxièmement, ces traditions anciennes de la Bible contiennent une sagesse profonde : jusqu'à l'Incarnation, l'homme est trop loin de Dieu pour Le saisir directement. L'ange est une médiation nécessaire.
Père Alain Bandelier, "Famille chrétienne", n°1093.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", mars-avril 2010.
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