Novembre-Décembre 2019 (extraits de la revue)
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À LIRE ABSOLUMENT
Notre revue, qui termine sa 128e année d'existence, continue, hélas ! à être confrontée à de graves difficultés. Comme d'autres revues catholiques, « l'Ange gardien » perd des lecteurs. Cette diminution du nombre d'abonné.e.s semble se poursuivre inexorablement et mettre en péril l'existence de notre périodique.
Depuis maintenant sept ans, dans le numéro de novembre-décembre, une page vous présente la « géographie » de « l'Ange gardien » en juillet de l'année en cours.
Qu'en était-il en juillet 2019 ?
Nous avions 399 abonn.é.e.s ...de moins (!) qu'en juillet 2018 !
Nous pouvons certes continuer à constater le caractère international de cette « famille unie et fervente ». Je me dois de remercier fraternellement les ami.e.s , qui, en se réabonnant encore fidèlement, font bonne mesure et nous aident à tenir malgré tout, alors que le nombre de nos abonné.e.s baisse dangereusement... Et ce, malgré les membres actifs de l'Association et les zélatrices qui, jusqu'à la limite de leurs forces, portent le souci de faire connaître et aimer notre petite revue dans leur village, leur quartier, leur paroisse, leur groupe de prière. Vous êtes convaincu.e.s comme nous, comme moi, que « l'Ange gardien » ne doit pas se contenter de survivre : il doit vivre, se développer et rayonner.
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Dans notre monde en désarroi, « l'Ange gardien » apporte six fois l'an une bouffée d'oxygène spirituel : c'est vous qui nous l'écrivez.
Chaque parution veut aider à prier « avec Jésus, Marie, les Anges et les Saints » et à vivre « au rythme de la liturgie ». Elle se fait l'écho de l'« Église vivante avec notre pape François, en France, dans le reste du monde et avec les Viateurs ». Elle se veut fidèle à son son titre « Vie chrétienne au foyer » dans la rubrique « au cœur de la famille, ce lieu sacré ».
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C’était dans « L’Ange gardien » il y a cent ans
en novembre 1919
« Je vis, dit saint Jean, une grande multitude que personne ne pouvait compter, de toute nation, de toute tribu, de tout peuple et de toute langue, qui étaient debout devant le trône et devant l'Agneau, revêtus de robes blanches, avec des palmes dans leurs mains. »
La Toussaint est la fête que l'Église consacre à cette grande multitude de saints.
Ils ont été ce que nous sommes : voyageurs sur la terre, exposés aux mêmes ennuis, aux mêmes misères, et souvent pécheurs comme nous. Par conséquent, nous pouvons devenir ce qu'ils sont.
Serons-nous un jour ce qu'ils sont 7 Oui, si nous le voulons et si nous faisons ce qu'ils ont fait. Ils ont fixé leur cœur en Dieu, ils l'ont jeté par avance dans le paradis, commençant dans le monde la vie d'amour qu'ils étaient résolus de prolonger dans l'éternité.
Faisons comme eux, et nous ferons un jour partie de cette grande multitude dont parle saint Jean et qui jouira avec les Anges de la félicité éternelle du ciel.
en décembre 1919
L'Avent ou l'Avènement de Jésus-Christ dans le monde et dans les âmes, voilà ce qui doit nous occuper dans ces semaines qui précèdent la fête de Noël.
Le Fils de Dieu s'est manifesté aux hommes dans son Incarnation, dans l'humiliation et la faiblesse ; il se manifestera à la fin des temps quand il viendra dans sa majesté et dans sa gloire juger les vivants et les morts. Entre ces points extrêmes, il veut habiter dans nos cœurs par sa grâce ; et, selon la pensée de saint Bernard, cette venue de Dieu en nous est comme un troisième avènement que nous devons préparer soigneusement.
(...) Préparons la voie au Seigneur. (...)
Saints Anges de la crèche, préparez nos cœurs aux saintes joies et aux grâces de la Nativité de Jésus.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2019.
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doux et affligé
Heureux les doux : ils auront la terre en partage (Mt 5.4)
La pauvreté est un concept très large qui embrasse toutes les situations de souffrance, de malheur et de faiblesse parmi les hommes. « Venez à moi vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, et moi je vous donnerai le repos. Prenez sur vous mon joug et mettez-vous à mon école, car je suis doux et humble de cœur et vous trouverez le repos de vos âmes » (Mt 11, 28-29). Nous sommes ici encore devant une catégorie de pauvres qui ont besoin d'être réconfortés. La douceur et l'humilité de Jésus, ici invoquées, ne sont pas seulement des sentiments : elles ont un nom, livré dans une hymne paulinienne : « dépouillement (kénose), condition de serviteur, bassesse et obéissance » (Ph 2, 7) ; saint Augustin avait bien vu cette correspondance en traduisant la kénose en terme d'humilité. Charles de Foucauld dira plus tard : « il a tellement pris la dernière place que personne ne pourra la lui enlever. » Il s'est humilié (etapeinôsen) jusqu'à la mort de la croix. Ce terme se retrouve dans le Magnificat : Marie rend grâce à Dieu d'avoir regardé la bassesse (tapeinôsis) de sa servante. La terre qui sera la récompense des doux et des humbles est la terre promise, c'est-à-dire toujours le Royaume. Le bien qui est proposé aux doux est finalement le même que le Royaume.
Heureux ceux qui pleurent : ils seront consolés (Mt 5,5).
La version de Luc est encore plus élémentaire dans son opposition : vous qui pleurez, vous rirez (Lc 6, 21). Jésus a pleuré lui aussi (...).
Il a pleuré sur Jérusalem en prévoyant sa ruine future, « parce que tu n'as pas reconnu le temps où tu as été visitée » (Lc 11,41-44). Quand Jésus est mis en présence de Lazare, qui est au tombeau depuis quatre jours, il pleure (Jn 11,35). Ces pleurs de Jésus sont motivés par une affection très humainement éprouvée. (...). Lors de son agonie, il sera pris par la tristesse et l'angoisse, et priera son Père avec insistance d'éloigner de lui cette heure. Luc précise que « sa sueur devint comme des caillots de sang qui tombaient à terre » (Lc 20,44). Jésus a donc pleuré des larmes de sang. Mais aussi il sera consolé par la joie immense de sa résurrection.
Bernard Sesboüé, s.j.,
Jésus. Voici l'homme, Salvator, 2016.
Extrait de la revue
"L'Ange Gardien", novembre-décembre 2019.
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Reliquaires (4)
Que parlé-je de marbre, de toile ou d'idéogrammes, vous êtes, mon Ange, l'onde de mon âme. Vous tenez ma partie dans les chœurs éternels. Et, renversant les rôles, peut-être me considérez-vous comme une grossière image qu'il faut porter avec précaution jusqu'à ce qu'elle se brise d'elle-même pour délivrer son esprit. Vous avez bien raison, je suis une outre gonflée d'un peu de vent. Et d'avoir été si longtemps enfermé dans sa peau, cet air sent mauvais.
Mon bel ami, inconnu de tous, promeneur solitaire et désenchanté des jardins clos de mon âme, compagnon attentif aux périls qui me guettent, pêcheur miraculeux qui tire les monstres marins par les ouïes et leur ôte le fiel, éclaireur et sentinelle avancée, musicien des soirées grises, charmeur de monstres, gardez-moi des os et de la chair.
Je ne possède de vous aucune image ; mais vous avez de moi toutes les photographies en une seule ressemblance. Je vis votre présence comme je sens la proximité de mes morts. Je me flatte de votre préférence, même si elle ne découle pas de l'élection mais vient du comman-dement de Dieu. Je suis à vous, vous êtes à moi. Quelle autre amitié me serait précieuse, venant après la vôtre ? J'ai mis le ciel dans ma solitude et, par vous, je l'ai accommodé à mes ressources.
Il est écrit des anges : « Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu, envoyés comme serviteurs pour le bien de ceux qui doivent recevoir l'héritage du salut ? » Ce « serviteur » me choque, je préférerais « allié » ou « guide » ou tout autre mot qui rende possible la communion des sentiments. Nous ne sommes pas sur le même plan, mais nous sentons bien notre solidarité (ce mot terrible et laid). À la loi d'enchaînement substituons, par une ruse délicate, la loi musicale du choix. Je ferai le chemin vers votre accueillante bonté. La paresse, l'ignorance, la vulgarité me tiennent encore éloigné ; mais je sens qu'il faut désormais que je m'approche et que je conforme ma conduite à vos désirs.
(...) J'irai (...) vers cette clarté qui épanouit, vers cette musique exaltante. Ce qui est dépouillé me fascinera.
Yves-Marie Rudel, Dialogues avec l'ange gardien, Éditions Fleurus, 1958.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2019.
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l'ange du charme
Aujourd'hui, tout est allé de travers. J'ai commencé par rayer ma voiture neuve en sortant du garage. Après quoi, j'ai dû rouler pendant plusieurs kilomètres au pas derrière une file de voitures bloquées par un tracteur qui ne voulait tout simplement pas bifurquer. Du coup, quand je suis arrivé à mon bureau, ma place de parking était occupée et comme j'étais en retard, on m'a froidement accueilli. Il m'a fallu l'ange du charme, qui m'a si amicalement souri que ma mauvaise humeur s'est subitement évanouie ! L'ange du charme fascine et est capable ainsi d'aplanir toutes les petites contrariétés. (...) Quand je pense à l'ange du charme, (...) je vois un ange qui peut, grâce à son sourire fascinant, m'apporter l'équilibre intérieur que mes petits ennuis m'ont fait perdre. Comme par magie, il éloigne ma morosité et la transforme.
Si je demande un service à quelqu'un, je peux ne pas obtenir satisfaction. Il suffit que mon visage soit dur et exigeant, que le ton de ma voix soit rigoureux pour que mon interlocuteur ne puisse rien faire d'autre que se protéger en refusant. Là encore, il me faut l'ange du charme qui va m'emmener à son école. Il va me montrer comment aborder quelqu'un à qui je demande quelque chose. Si ma prière ressemble à un ordre, il y a de fortes chances pour que l'autre n'y accède pas. Mais l'ange va le fasciner de telle sorte que celui-ci ne pourra faire autrement que de me rendre le service demandé. Je brûlerais beaucoup moins d'énergie si l'ange du charme m'épaulait en permanence. (...)
Et l'ange peut aussi me venir en aide dans la rencontre avec quelqu'un. Au lieu de me faire du souci en ne sachant pas trop ce que je vais dire à la personne, il me rend capable de l'aborder ouvertement, aimablement, amicalement, et de gagner ainsi son respect.
(...) L'ange du charme nous met à bonne école et nous apprend à croire en notre propre charme et à le mettre en œuvre. Si nous avons recours à lui, cela nous simplifiera la vie en bien des choses. Nous serons plus légers et nous nous sentirons bien mieux.
Anselm Grün, o.s.b.,
L'ange de simplicité, Salvator, 2015.
Extrait de la revue
"L'Ange Gardien", novembre-décembre 2019.
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l'existence des anges
L'existence des anges n'est pas une vérité de première importance. C'est une vérité d'ordre secondaire : c'est bien ainsi qu'elle est présentée par le Christ et qu'elle est formulée par les définitions dogmatiques. Mais c'est une vérité révélée, qui réclame une adhésion de foi.
La difficulté d'admettre les anges peut provenir de l'impression qu'ils constituent une surcharge aux vérités révélées ou au monde spirituel. Ne nous suffit-il pas des relations de Dieu avec notre monde ? Pourquoi vouloir peupler le ciel d'une multitude d'anges ? Déjà pour un certain nombre d'esprits humains l'existence de Dieu paraît difficile à accepter et se heurte à toute sorte d'objections. Ne vaudrait-il pas mieux s'en tenir à cette vérité essentielle et simplifier l'objet de la foi ?
En fait, ce n'est pas à nous qu'il appartient de déterminer l'ampleur de l'objet de la foi. Le Christ nous a révélé un ensemble de vérités auxquelles nous devons adhérer. Il n'a nullement voulu compliquer cette révélation, ni la surcharger. Il a désiré nous introduire dans un monde spirituel très vaste, en nous instruisant de tout ce que nous pouvions comprendre et de tout ce qui pouvait être utile à notre vie comme à notre réflexion.
Vouloir simplifier a tout prix l'objet de la foi, ce serait appauvrir le monde spirituel auquel la révélation nous donne accès. Ne pourrions-nous pas soupçonner que ce monde doit être beaucoup plus riche que nous ne l'imaginons ? Déjà la découverte de l'univers matériel nous ouvre des perspectives vertigineuses sur une immensité aux dimensions stupéfiantes. Tous les domaines des sciences naturelles se dévoilent aux chercheurs beaucoup plus vastes et plus complexes qu'on avait tendance à le penser.
Pour le monde spirituel, ce doit être encore plus vrai. Il doit y avoir là beaucoup plus de richesses que spontanément nous ne serions portés à l'admettre. Dans notre réflexion, nous pourrions même ajouter que si dans ce monde spirituel il n'y avait pas d'anges, on pourrait s'en étonner. Comment Dieu n'aurait-il pas créé de purs esprits, en se limitant à créer des esprits unis à un corps ? Le 4e concile de Latran fait reconnaître l'harmonie de l'œuvre créatrice : les créatures spirituelles qui sont les anges, les créatures matérielles, et les hommes, à la fois spirituels et corporels.
Lorsque le Christ a affirmé l'existence des anges, il nous a donc permis de mieux saisir la richesse et l'harmonie de la création. Certes, il n'a soulevé qu'un coin du voile, car il s'est abstenu de décrire le monde angélique. Mais il nous a donné la garantie que l'existence de ce monde supérieur au nôtre n'était pas simple fruit de l'imagination humaine ou dérivation de spéculations païennes antérieures.
Lorsqu'il est question de certitude de la foi, il importe toujours de distinguer cc qui est garanti par la révélation et les spéculations qui s'ajoutent au donné révélé. Tout ce qui a été dit concernant les hiérarchies des anges ou leur nomenclature appartient à ces spéculations et n'entre pas dans l'objet de la foi. La sobriété des paroles prononcées par Jésus est plutôt une invitation à ne pas accorder trop d'importance à ces spéculations, même lorsqu'elles cherchent un fondement dans les écrits de l'Ancien et du Nouveau Testament.
Cependant, ce qu'a dit Jésus suffit à nous ouvrir la voie de certains rapports avec les anges, car il nous a montré le rôle qu'ils jouent dans l'œuvre du salut. Il a surtout attiré notre attention sur ceux que nous devons appeler « nos anges », qui contemplent la face du Père, s'intéressent à notre vie et témoignent de la valeur de notre personne.
Jean Galot, s.j., « Esprit el Vie », 99e année, n°18.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2019.
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revêtir Jésus-Christ
Il a suffi que le Christ, « le Saint de Dieu », apparût aux yeux de Jean et d'André, sur les bords du lac de Tibériade, pour que leur cœur bondît de joie. La séduction du Christ n'a pas cessé d'agir au long des siècles. On ne peut la comparer qu'à celle de l'idée de la sainteté - encore confuse mais toute chargée des appels divins, dans l'Ancien Testament - et a l'attrait toujours renaissant du fait de la sainteté parmi nous. « La science est lumineuse, disait le Père Sertillanges, la sainteté est magnétique. » Nous le savons : qu'un visage nous livre quelque chose de la splendeur de Dieu, fût-ce sur la toile d'un écran, ou qu'il surgisse, trait par trait, d'une biographie, et c'est la même stupeur joyeuse que dans l'Évangile : voici qu'une présence est là, où l'invisible et le visible se rejoignent, où communient mystérieusement Dieu et l'homme.
Evidemment, la sainteté d'un homme ne sera pas celle de Dieu, ni celle de l'Homme-Dieu. L'homme, devenu fils de Dieu parce qu'il est le frère adoptif du Christ, ne pourra que participer à une plénitude ; divinisé, et non pas Dieu, il sera saint dans son ordre à lui. Cependant, quand l'Église canonise un de ses enfants, elle ne le désigne pas aux autres en disant : il a atteint un sommet d'humanité, il a porté à la perfection d'ici-bas le sens et le vouloir de la justice, la patience dans les épreuves, ou l'élan conquérant de l'apostolat, il s'est rapproché de Dieu autant qu'il est permis à la créature. L'Église dit : là où il était, selon la vocation qui fut la sienne, il a totalement, dans l'amour, revêtu Jésus-Christ.
Cette formule paulienne signifie qu'il a réellement eu accès à la vie intime de Dieu ; le Christ, à la fois instrument et modèle de la sainteté, l'a associé au mystère trinitaire. (...) Si Paul appelle « saints » et « sanctifiés » les premiers chrétiens, quelle dignité évoque-t-il sinon cette grâce de la vie qu'ils avaient tous reçue, réellement, de la plénitude du Christ ? (...) Pour atteindre le mystère suprême, il faut l'aimer, lui, et pour ressembler au Père, il faut le revêtir, lui, jusqu'à ce qu'il ait atteint en nous l'âge adulte...
Ambroise-Marie Carré o.p., La sainteté, Cerf, 2004.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2019.
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1er novembre - Tous les saints
saints et saintes anonymes
Saints et saintes de Dieu,
qui n'avez pas trouvé de date
dans nos calendriers,
mais qui avez reçu de Dieu
une place éternelle,
priez pour nous.
Vous, les humbles laboureurs de la terre,
qui avez accueilli les fruits de la Création,
priez pour nous.
Vous, les femmes de ménage,
cuisinières et bonnes d'enfant,
qui, jour après jour, avez semé la tendresse,
priez pour nous.
Et vous, travailleurs dans les usines
obscures ou à la chaîne,
toujours attentifs aux autres,
priez pour nous.
Vous, les artistes,
et vous, les gens du spectacle,
qui avez apporté un peu de la beauté
et de la joie de Dieu sur notre terre,
priez pour nous.
Et vous qui avez prêté une oreille
attentive à toute solitude et avez toujours
accueilli les désespérés,
priez pour nous.
Vous, les simples prêtres de paroisse
et les religieuses de couvent,
qui fidèlement avez servi Dieu
et témoigné de Lui,
priez pour nous.
Vous, les parents, parfois incompris,
qui, à la sueur de votre front,
avez travaillé pour vos enfants,
priez pour nous.
Vous, grands-parents,
qui avez enveloppé de tendresse
vos petits-enfants,
après avoir éduqué leurs parents,
priez pour nous.
Vous, les éducateurs,
qui avez voulu communiquer
votre foi et votre espérance,
vous qui avez veillé
sur les jeunes pousses de notre humanité,
priez pour nous.
Et vous, les enfants morts trop jeunes,
qui avez égayé la terre de vos balbutiements
et offert votre voix juvénile,
vous qui avez suscité tant de larmes d'amour,
priez pour nous.
Vous, les missionnaires partis porter
l'Évangile jusqu'au bout du monde,
priez pour nous.
Vous, les apôtres de nos campagnes
et de nos villes,
après avoir parcouru routes et chemins
pour inviter à la conversion,
priez pour nous.
Vous dont les noms ne seront jamais
inscrits sur une tombe,
anonymes des charniers
et des guerres sans merci,
priez pour nous.
Et vous qui avez connu la gloire humaine,
mais êtes toujours restés pauvres de cœur,
priez pour nous !
Vous tous, saints et saintes,
bienheureux enfants de Dieu,
faites monter notre louange vers le Père,
par le Fils, dans l'Esprit Saint. Amen.
Charles Delhez, s.j., Abba !, Bayard.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2019.
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15 novembre - Saint Albert le Grand
le Docteur universel
Au fil du temps, certains docteurs de l'Église ont reçu un qualificatif qui résume la tonalité principale de leurs écrits. C'est le cas, par exemple, du « Docteur évangélique » saint Antoine de Padoue, du « Docteur mystique » saint Jean de la Croix ou du « Docteur séraphique » saint Bonaventure.
Saint Albert le Grand a été, pour sa part, qualifié de « Docteur universel ». Ce dominicain allemand du 13e siècle a en effet abordé dans son œuvre des domaines très variés : la théologie, la philosophie et l'exégèse, mais aussi l'astronomie, la physique, la chimie, la minéralogie, la botanique et la zoologie ! Son intérêt pour l'observation et l'expérimentation lui a aussi valu d'être proclamé patron céleste de tous ceux qui s'adonnent à l'étude des sciences physiques et naturelles.
Né à Lauingen (Bavière) vers l'an 1200, Albert de Bollstädt fit ses études à l'université de Padoue. Là, après s'être longtemps interrogé sur son avenir, il se décida à revêtir l'habit des Frères prêcheurs qui lui fut remis, en 1223, par le bienheureux Jourdain de Saxe. Pendant le quart de siècle qui suivit, frère Albert se consacra essentiellement à l'enseignement, à la recherche et à l'écriture. D'abord professeur à Cologne, Hildesheim, Fribourg-en-Brisgau et Strasbourg, il se rendit à Paris en 1245. Il eut alors comme élève un étudiant plus que promet-teur : le futur saint Thomas d'Aquin, le « Docteur angélique » ! Entre le maître et le disciple naquit une amitié indéfectible. Le premier ouvrit la voie au second en s'intéressant à la philosophie d'Aristote (qui avait été jusqu'alors seulement commentée par les savants arabes et juifs, tel Averroès ou Maimonide) et en la mettant au service de la pensée chrétienne.
(...) Ses dernières années furent assombries par le décès, en 1274, de son cher disciple Thomas d'Aquin. (...)
(...) Homme de culture, de cœur et de foi, Albert le Grand s'éteignit le 15 novembre 1280. Lors du septième centenaire de sa mort, en 1980, saint Jean-Paul II se rendit à Cologne et salua le « grand savant » qui « a noué le filet qui unit la foi et la raison, la sagesse de Dieu et la science du inonde ».
Xavier Lecoeur, Saints ! 333 vies extraordinaires, Bayard, 2017.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2019.
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25 novembre - Sainte Catherine d'Alexandrie
la vierge, philosophe, martyre
Catherine était la fille du roi de Silicie. Elle perd son père très jeune. Sa mère se convertit, mais, elle, oppose à sa mère les arguments de la raison. D'une intelligence supérieure, elle possède une connaissance en philosophie si élevée à l'âge de l'adolescence qu'elle est au niveau des plus grands philosophes. Un jour, une vision de la Vierge change totalement son esprit et elle demande le baptême. Le Christ lui apparaît alors.
On situe sa naissance à Alexandrie vers 290 et sa mort autour de 305, 307, 310. Elle avait donc alors entre 15 et 20 ans. Érudite en poésie et philosophie et très éloquente, elle tente de convertir l'empereur Maximien venu présider à Alexandrie de grandes fêtes païennes. Se trouvant sans arguments devant elle, il lui impose un débat philosophique avec cinquante philosophes réputés. C'est elle qui les convertit tous en une seule fois. Humilié, l'empereur les fait exécuter mais lui propose à elle le mariage, subjugué par sa science et sa beauté. Seulement elle s'est consacrée au Christ lorsque ce dernier lui apparut. Rien ne l'a fait fléchir. Le tyran ordonne alors qu'on lui inflige le supplice de la roue. Attachée sur une roue garnie de pointes tranchantes, chacune des pointes se brisa au contact de son corps. Sortie indemne, elle fut jetée au cachot pendant douze jours et une colombe vint tous les jours la nourrir. L'impératrice lui rendit visite et se convertit en l'entendant ; le chef des gardes fit de même et entraîna la conversion de 200 gardes impériaux. Irrité par toutes ces conversions l'empereur la fit décapiter. Dernier prodige : ses blessures ne répandirent point de sang mais du lait et de l'huile suintant sur son corps opérant d'innombrables guérisons pendant plusieurs siècles.
Le corps de la petite savante, vierge et martyre, fut retrouvé intact par des moines du mont Sinaï 400 ans après sa mort ! Sa dévotion a été l'une des plus répandue en Europe (...). Elle est patronne des étudiants, philosophes et orateurs et, selon une tradition populaire, des filles à marier, les « catherinettes ».
Louis Pralus, « L'Essor-Rhône », n°3304.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2019.
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1er décembre - 1er dimanche de l'Avent
veiller pour ne pas être surpris
Nous entrons dans le temps de l'Avent. S'ouvre pour nous une nouvelle année liturgique. C'est le Nouvel An. Nous sommes invités à regarder le temps que nous vivons d'une façon neuve, à faire davantage attention à ce qui arrive, à l'événement ... Jésus parle de sa venue.
Le temps est souvent galvaudé. C'est un mot un peu usé. Nous disons : « Je n'ai pas le temps » - « prendre le temps » - « tuer le temps » - « gagner ou perdre du temps. » Nous avons à nous convertir au temps de Dieu, au temps de l'Homme.
Depuis que Dieu, à Noël, est entré dans notre monde, dans notre chair, dans notre histoire, le temps a changé de sens, de profondeur, de densité, de contenu.
Il faudra aux Apôtres eux-mêmes toute une conversion pour prendre conscience, à la Pentecôte notamment, que non seulement rien n'est annulé mais que tout commence...
Non seulement l'Incarnation ne supprime pas l'Histoire et le Temps, mais elle leur donne toute leur ampleur, leur dimension, leur densité. Noël, c'est d'abord l'aube du mystère pascal où Jésus de Nazareth, mort et ressuscité, va communiquer à toute l'humanité sa victoire pascale.
Le Temps devient alors ce délai nécessaire pour que cette victoire pénètre les peuples, races et cultures de tous les temps. C'est dire sa richesse, et son importance et son caractère sacré. Nous sommes toujours en histoire sainte.
Comme les gens du temps de Noé, n'allons pas, insouciants, oublier l'enjeu du quotidien et de la vie ordinaire. Veiller, comme nous y invite l'évangile de Matthieu, n'est-ce pas discerner dans la vie et les événements de tous les jours, la Venue de Dieu ?...
Bref, il nous est demandé, à l'aube d'une nouvelle année liturgique, une véritable foi dans le temps, dans ce qui arrive...
« Maranatha » : le Seigneur vient... Bon temps de l'Avent, bonne année !
D'après Simon Faivre, Au fil des dimanches à l'école des Écritures, Éditions Soceval.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2019.
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14 décembre - Saint Jean de la Croix
« au profond de la nuit »
Il est 2 ou 3 heures, ce matin d'août 1578 à Tolède (Espagne). Le Frère carme Jean de la Croix, suspendu à une corde le long d'une muraille, s'enfuit d'un cachot dans lequel il était enfermé depuis neuf mois. Jean se souvient : il y a dix ans, sa rencontre avec Thérèse d'Avila, de vingt-sept ans son aînée. Il songeait alors à quitter le Carmel pour la Chartreuse à la recherche d'une vie plus austère. Thérèse, vingt ans après être devenue carmélite, avait entrepris de réformer son ordre qui avait perdu beaucoup de sa ferveur originelle. À sa demande, Jean l'a aidée dans ce retour à une vraie vie contemplative au Carmel et voulut faire de même pour l'ordre des Carmes. Mais tout cela déplut à ses supérieurs, qui le jetèrent dans ce cachot où il subit flagellations et humiliations.
Et maintenant ? L'évasion réussie, Jean se réfugie, dans un premier temps, chez ses Sœurs carmélites.
Puis, il est finalement prieur des couvents carmes de Grenade et de Ségovie, où il exerce jusqu'à sa mort, en 1591, ses dons de guide spirituel. Chargé de poursuivre la réforme de son ordre, il finira cependant par en être écarté.
Brûlé par l'amour de Dieu, Jean connaît de profondes expériences mystiques. A l'occasion de la dure épreuve de son incarcération, sa soif de Dieu se fit plus intense : « Je sais une source qui jaillit et s'écoule, mais c'est au profond de la nuit. » Il tente de rendre compte de cette indicible intimité avec Dieu, à travers des pages brûlantes, qui comptent parmi les plus beaux vers de la littérature espagnole.
Théologien, ce poète mystique décrit l'épanouissement de la grâce du baptême jusqu'à l'union totale avec Jésus, le Bien-Aimé : « Si l'âme cherche Dieu, Dieu, de son côté, la cherche bien davantage ! » Il s'agit d'arriver à « la lumière éclatante qui n'est autre que l'union d'amour dans les ombres de la foi. ».
Ce qui compte, c'est l'amour ! « Là où il n'y a pas d'amour, mettez de l'amour et vous recueillerez de l'amour. »
Marie-Christine Lafon, « Famille Chrétienne », n°1665.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2019.
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25 décembre - Nativité du Seigneur
le vrai sens de Noël
Il faut retrouver la vérité de Noël dans l'authenticité du fait historique et dans la plénitude de la signification qu'il comporte.
Le fait historique est qu'à un moment déterminé de l'histoire, en un certain lieu de la terre, d'une humble femme de la lignée de David, est né le Messie annoncé par les Prophètes : Jésus-Christ, notre Seigneur.
La signification est qu'avec la venue du Christ, toute l'histoire humaine a trouvé son débouché, son explication, sa dignité. Dieu est venu à notre rencontre dans le Christ, pour que nous puissions avoir accès à Lui. À bien la considérer, l'histoire humaine est une aspiration ininterrompue à la joie, à la beauté, à la justice, à la paix. Ce sont des réalités qui ne sauraient trouver leur plénitude qu'en Dieu. Eh bien, Noël nous apporte l'annonce que Dieu a décidé de franchir les distances, de surmonter les abîmes ineffables de sa transcendance, de se rapprocher de nous au point de faire sienne notre vie, de devenir notre frère.
Or voici : tu cherches Dieu. Trouve-le dans ton frère, parce que désormais le Christ s'est comme identifié avec chaque homme. Tu veux aimer le Christ ? Aime-le dans ton frère, car tout ce que tu fais à n'importe lequel de tes semblables, le Christ le considère comme étant fait à Lui. Si donc, tu t'efforçais de t'ouvrir avec amour à ton prochain, si tu cherchais à établir des relations de paix avec lui, si tu voulais mettre tes ressources en commun avec ton prochain, pour qu'en la communiquant ta joie devienne plus vraie, tu aurais le Christ à ton côté et, avec Lui, tu pourrais parvenir au but que rêve ton cœur : un monde plus juste et donc plus humain.
Que Noël nous trouve tous et chacun engagé à redécouvrir le message qui part de la mangeoire de Bethléem. Il faut un peu de courage, mais cela en vaut la peine parce que c'est uniquement si nous savons nous ouvrir ainsi à la venue du Christ que nous pourrons jouir de la paix que, la nuit sainte, les anges ont annoncée. Puisse Noël constituer pour vous tous une rencontre avec le Christ qui s'est fait homme pour donner à tout homme la faculté de devenir fils de Dieu.
Saint Jean-Paul II, À l'audience générale, 23.12.1981 (ORf 52).
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2019.
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Difficultés scolaires
Quel rapport entre les problèmes scolaires et l'éducation de la foi ? À priori, on est tenté de répondre : aucun. Il est bien certain, en effet, que la foi d'un enfant n'est nullement proportionnelle à ses capacités intellectuelles et que sa vie chrétienne ne se mesure pas à la qualité de son bulletin de notes ! En ce sens, résultats scolaires et progrès spirituel n'ont rien à voir. Mais n'y a-t-il vraiment aucun lien entre eux ? Pas si sûr !
L'école tient une grande place dans la vie de nos enfants : ils y passent beaucoup de temps et sentent bien que les adultes - à commencer par leurs parents - y attachent une réelle importance. Si c'est important pour nos enfants et pour nous, c'est important pour Dieu. Si le travail scolaire est le devoir d'état de nos enfants, c'est là que Dieu les appelle à vivre en chrétiens. Pas seulement là, bien sûr, mais là aussi. C'est donc à la lumière de l'Évangile que nous devons vivre succès et difficultés scolaires.
Les difficultés scolaires sont presque toujours source d'inquiétude, soit que nous nous préoccupions de l'avenir de nos enfants (Quelles études poursuivront-ils ? Quel métier pourront-ils exercer ?), soit que nous nous désolions de les voir souffrir de leurs difficultés et de leurs échecs. Dès la Toussaint, certains élèves semblent noyés... et leurs parents se font déjà des cheveux blancs : « Que va-t-il devenir ? Qu'allons-nous faire ? » C'est le moment de relire le récit de la tempête apaisée (Mt 8, 23-27) « Au secours, Seigneur, nous périssons ! » Et Jésus de répondre : « Pourquoi avez-vous peur, gens de peu de foi ? »
« N'ayez pas peur » : Dieu ne cesse de nous rassurer, tout au long de la Bible. Et cela s'applique aux soucis très concrets que sont les problèmes scolaires, quels qu'ils soient ; difficultés d'apprentissage, paresse ou indiscipline, mauvaises relations avec un enseignant, orientation mal adaptée, etc. « Venez à Moi, nous dit Jésus, vous qui peinez et ployez sous le fardeau, et Moi Je vous soulagerai. » (Mt 11, 28.) « Venez à Moi, parents inquiets, enseignants désemparés, élèves découragés. Déposez entre mes mains votre fardeau de mauvaises notes, d'échecs répétés, de questions sans réponse. Et Moi, Je vous soulagerai. »
Quel est le plus grand commandement de la Loi ? « Tu aimeras le Seigneur, ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de tout ton esprit et ton prochain comme toi-même. » (Lc 10, 27) Accomplir la volonté de Dieu - autrement dit : vivre en chrétien c'est observer ce double commandement. Toutes les autres obligations, y compris celles qui sont liées à l'école, ne sont que la déclinaison de cet appel à aimer.
Si l'on doit travailler de son mieux, ce n'est pas pour être le premier, pour gagner beaucoup d'argent plus tard ou pour épater les copains, mais par amour. Quels que soient les talents que Dieu nous a confiés, nous sommes invités à les faire fructifier par amour, comme de « bons et fidèles serviteurs » (Mt 25, 14-30). Que nos enfants soient très doués intellectuellement ou plus limités, chacun doit sentir que ce qui nous importe profondément est qu'ils accomplissent la volonté de Dieu en faisant fructifier leurs talents, Leurs bulletins de notes sont à lire de cette manière, ce qui conduira naturellement à féliciter des élèves dont les résultats apparemment médiocres traduisent pourtant un réel effort.
L'école n'est pas tout : même si elle tient une place importante dans la vie de nos enfants, même si la réussite scolaire conditionne pour partie leur avenir. Il y a bien d'autres domaines où leurs talents sont appelés à se déployer. Il serait injuste - et profondément faux - de se polariser sur les seuls résultats scolaires. Nos enfants ont besoin que nous les aidions à découvrir toutes leurs richesses à commencer par celles que l'école méconnaît.
Christine Ponsard, La Foi en famille, Éditions des Béatitudes, 2004.
Extrait de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2019.
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Des appréciations
Félicitations pour votre revue ! Un prêtre. 35 - Toujours attachée à votre bonne revue. 22 - Mon beau-frère me faisait passer votre magnifique revue que je lisais avec bonheur. J'y ai toujours trouvé des lumières. 30 - « L'Ange gardien » m'est nécessaire plus que jamais en ces temps difficiles. Les « vieux prêtres » - dont je suis (92 ans) - ont eux aussi besoin de votre support spirituel. Un prêtre. 56 - Merci pour ce trésor et réconfort par ce magnifique bulletin, compagnon de tous les jours. 42 - Je suis toujours heureuse de recevoir votre petite revue que je lis tout de suite. 91 - Merci pour votre charmante revue ! 65 - Bonne continuation pour votre sainte revue. 42 - Je me réabonne à « l'Ange gardien », revue toujours aussi intéressante. 31 - Votre revue m'apporte beaucoup dans la situation que nous vivons. 34 - Merci pour cette belle revue. 21 - Je souhaite que l'œuvre de « l'Ange gardien » perdure. 83 - Je viens de recevoir votre revue que je lis toujours avec beaucoup d'intérêt. 81 - Réabonnement à cette belle revue, qui, avec le « sourire de l'Ange », me réconforte et me soutient dans ma foi. 66 - Merci beaucoup pour votre travail. Votre revue nous offre un vrai soutien spirituel. Pforzheim, Allemagne - J'apprécie « l'Ange gardien » particulièrement pour son enseignement, sa tenue littéraire, sa fidélité à l'enseignement de l'Église et au pape François et qui réchauffe dans mon cœur la dévotion aux saints Anges. 69.
Extraits de la revue "L'Ange Gardien", novembre-décembre 2019.
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Agrégation à la Confrérie des saints Anges gardiens
Leurs noms sont inscrits au registre de la Confrérie à Lyon. Ils ont reçu leur diplôme d'affiliation. Ils participent désormais à tous les avantages spirituels réservés aux associés de "l'Ange gardien", tout spécialement aux grâces de la messe de chaque mardi qui est célébrée par un clerc de Saint-Viateur aux intentions recommandées. Chaque 1er vendredi du mois, une messe est célébrée en réparation des péchés du monde et pour les vocations. Chaque 1er samedi du mois, une messe spéciale est offerte aux intentions des membres actifs de l'Association ayant témoigné de leur soutien, de leur zèle, pour le rayonnement de "l'Ange gardien".
Association des saints Anges gardiens
Canoniquement érigée et affiliée à l'Archiconfrérie des Saints-Anges
Pour faire partie de l'Association, il faut en manifester le désir et solliciter son inscription au Centre de l'Association : 3 rue Louis Querbes - 69390 Vourles (France). Les enfants peuvent être inscrits à la demande de leurs parents. Une image-attestation est envoyée à l'Associé. Les inscriptions ne se font qu'une seule fois dans la vie. Offrande libre. Pour resserrer les liens entre associés, il est recommandé de s'abonner à "l'Ange gardien", bulletin publié 6 fois l'an.
Demandez votre
spécimen gratuit de la revue de l'Association :
Ecrivez à : "L'Ange Gardien" - 3 rue Louis Querbes - 69390 Vourles - France
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