Exposition
sur l'histoire et l'actualité de
la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus



Panorama des thèmes présentés dans cette exposition

Jusqu’au XVIIe siècle - XVIIe siècle - XVIIIe siècle - XIXe siècle - XXe siècle - Thèmes généraux


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Le monde du travail et le Sacré-Cœur

Cercles catholiques d’ouvriers (1871) - Union Catholique des Cheminots Français (1888) - Union Catholique du Personnel des P.T.T.

Union Fraternelle du Commerce et de l'Industrie (1892) - Union Catholique de la France Agricole (1917)


L'UCPTT est issue de 3 associations :
- l'Association St-François des postiers catholiques, fondée en 1907 par Henri Gleize,
- celle St-Gabriel, fondée en 1912 par Jeanne Rey, le pendant féminin de l'Association St-François,
- l'UCPTT, fondée par Jeanne Dubant (*) en 1916.
* : dès 1905, elle a créé à l’Oasis, rue de Sèvres, une pension de famille pour les jeunes débutantes des Postes. Elle sera également à l'origine en 1937, avec le P. Pierre L’Ermite, de la Maison des Isolées.

1919

Sous l'impulsion du cardinal Amette, archevêque de Paris, les 3 associations se regroupent en une Fédération, avec à sa tête, l'abbé Pierre Gerlier (1880-1965, futur archevêque de Lyon), 1er directeur, et Henri Gleize, 1er président.

1923

Le dimanche 21 octobre, l'unité est scellée par l'adhésion des associations St-François et St-Gabriel à l'UCPTT.
Les quatre groupements qui jusqu'ici menaient au sein de la Fédération des postiers catholiques une existence distincte, se réunissent, sans pour autant perdre leur autonomie, sous la bannière de l'Union catholique du personnel des P.T.T., et sous la direction de Mgr Reymann.

Le journal La Croix du 23 octobre relate ainsi l'événement :

La quatrième journée d'études des postiers catholiques qui a eu lieu dimanche à Montmartre a été marquée par un événement dont il faut souligner l'importance et dont on ne saurait trop se réjouir. Les quatre groupements qui jusqu'ici menaient au sein de la Fédération des postiers catholiques une existence fort distincte, se sont réunis, sans pour autant perdre leur autonomie, sous la bannière de l'Union catholique du personnel des P. T. T. et sous la direction de Mgr Reymann. Ils constituent maintenant une force d'action et de propagande qui, à en juger par la valeur et l'entrain des militants, ne peut manquer de multiplier ses conquîtes et ses bienfaits. M. l'abbé Gerlier, qui fut le très dévoué directeur de la Fédération, mérite d'être grandement remercié pour avoir plus que quiconque travaillé à une fusion dont on s'est, hier, à diverses reprises, chaleureusement et justement félicité.
La Journée avait commencé par une messe célébrée en la basilique du Sacré-Cœur par Mgr Chaptal qui appliqua aux postiers catholiques et à leurs groupements un fort heureux commentaire de l'Evangile du jour : « Rendez à César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu. » Puis, Mgr d'Islonda voulut bien présider la première réunion d'études, qui remplit le reste de la matinée et à laquelle assistaient des employés et employées des P. T. T. venus d'un peu partout, de Reims et de Rouen, de Lyon et de Rennes, de Bayonne et de Laon, etc. Signalons aussi la présence de plusieurs petits télégraphistes amenés par M. l'abbé Duchesne qui, on le sait, se dévoue à leur apostolat.
On entendit et on discuta un rapport de Mlle Dubant sur la pénétration du milieu professionnel par la charité. Mlle Dubant exhorta ses collègues catholiques à gagner leurs camarades incroyants par la toute-puissance de l'exemple, en se montrant bons, serviables, aimables, particulièrement avec les plus jeunes, en pénétrant dans toutes les œuvres, mutualités, orphelinats, etc.. susceptibles d'améliorer le sort des membres de la famille des P. T. T., en adhérant aux associations qui s'occupent de la défense de leurs intérêts en esprit de justice.
Mlle Leconte, invitée d'ailleurs par Mgr Reymann, se saisit de cette dernière exhortation pour inviter les unionistes à venir grossir les rangs d'un groupement placé sur un terrain purement professionnel : l'Association professionnelle des dames employées des P. T. T.. Il est navrant, en effet, de penser que nombre de catholiques donnent leur adhésion aux organisations cégétistes. La matinée s'acheva par une revue rapide des différents groupes provinciaux représentés et de leur activité. Une fois de plus, le groupe de l'Aisne, qui compte 155 membres, et son dévoué dirigeant, M. Vigour, furent mis à l'honneur.
Un fraternel banquet eut lieu ensuite, où en des toasts fort applaudis, MM. Gleize, président de la Fédération défunte ; Jacquin, le R.P. Auguste, M. l'abbé Gerlier, Mgr Reymann et Mgr Chaptal, célébrèrent de diverses façons la joie de voir enfin unies les diverses associations de postiers catholiques, tandis que Mlle Leconte apportait aux unionistes le salut de « l'Association professionnelle », et M. Chabaud, celui des employés catholiques de la Nouveauté. Puis l'on se remit au travail.
M. Caussèque donna un complément à son si remarquable rapport de l'an dernier sur le repos dominical. Il constata l'échec de la réforme, aussi bien devant le Parlement que devant l'administration et devant le public. Il regretta vivement le rétablissement de la distribution dominicale, qui prive, en fait, plus de 140 000 « postiers » et « postières » du repos hebdomadaire et de la possibilité de remplir leurs devoirs religieux, et il défendit avec les meilleurs arguments un vœu demandant que la question, tranchée avec une hâte regrettable, soit remise à l'étude par les pouvoirs publics et soumise de nouveau aux réflexions du public, et en particulier du public catholique. Ce vœu, et aussi un tract que M. Caussèque mettra au point sur le repos dominical des postiers, seront, suivant l'engagement qu'en prit Mgr Reymann, largement répandus.
Enfin, M. Gleize, en un rapport d'une émouvante hauteur de vues, précisa les consignes des postiers catholiques : il exhorta ses auditeurs à développer en eux la vie intérieure, à aimer l'Eglise et à lui obéir, à pratiquer l'apostolat individuel et collectif, à savoir ne point montrer une inutile intransigeante pour la défense d’opinions et d’intérêts d’une importance secondaire, à combattre leur propre ignorance religieuse et celle de leur entourage, à montrer la plus grande fidélité au devoir professionnel, à être bons camarades et à savoir ne pas se désolidariser de leurs collègue quand de justes revendications sont en cause, etc. Tout cela, encore une fois, appuyé sur les plus nobles et les plus fortes considérations.
M. l'abbé Gerlier, après avoir remercié encore les bons ouvriers de la Fédération, offrit à l'Union ses vœux. Mgr Reymann exprima le sentiment unanime en remerciant l'abbé Gerlier de son dévouement si oublieux de lui-même. Puis on s'achemina vers la basilique du Sacré-Cœur pour le salut, au cours duquel, une dernière lois, Mgr Reymann exhorta les postiers catholiques à la prière et à l'action.
A. M.


Journal La Croix, 23.10.1923



Médaille des membres de l'UCPTT



Groupe Régional Breton
St Brieuc, Vannes, Rennes, Nantes, Quimper



Groupes de Marseille



Groupe St-Jean du Sacré-Coeur de Nantes



L'UCPTT compte alors plus de 10.000 d'adhérents, répartis en 100 groupements.

La devise de l'UCPTT est la même que celle des cheminots : « Fidem Servavi » (2e épître de St Paul à Timothée, 4, 7) : « J'ai gardé la foi ».
Elle est organisée pour la conservation, la propagation et la défense de la foi catholique dans le milieu corporatif. Elle est aussi un Groupement d'Education Sociale Catholique. Son Siège social est le même que celui de l'UCPF.
Son 1er Congrès national annuel se réunit le dimanche 16 novembre 1924 à Paris.

La Revue trimestrielle « Le Postier Catholique. Entr'aide Fraternelle de Vie Catholique » paraît depuis le mois d'avril 1920. Elle devient mensuelle à partir du n°60 en janvier 1935.
Le Bulletin mensuel de l'UCPTT paraît lui depuis 1917 (ci-dessous).



Le Postier Catholique n°33, sept. 1930


Dans les années 1970, l'UCPTT devient le Mouvement chrétien des PTT (MCPTT), puis en 2005, « Chrétiens au service du public » (CSP), afin de traduire la volonté de rassembler les chrétiens au-delà du personnel de la Poste, pour s'ouvrir à tous ceux qui travaillent dans les services. Mouvement d’apostolat en milieu professionnel, son siège est à la Maison de la Conférence des évêques de France : 58 avenue de Breteuil, 75007 Paris.




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« Les personnes qui propageront cette dévotion, auront leur nom inscrit dans mon Cœur, et il ne sera jamais effacé. »
(11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie)


  Notre dossier complet sur la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus