Exposition
sur l'histoire et l'actualité de
la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus



Panorama des thèmes présentés dans cette exposition

Jusqu’au XVIIe siècle - XVIIe siècle - XVIIIe siècle - XIXe siècle - XXe siècle - Thèmes généraux


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Estelle Faguette (1843-1929)

Enfance - Jeunesse

Estelle naît à Saint-Memmie dans la Marne le 12 septembre 1843. C'est une enfant très pieuse, mais de santé fragile. Ses parents, ruinés à la suite d'une mauvaise gestion des affaires paternelles, déménagent à Châlons-sur-Marne, puis à Paris en 1857, pour y trouver du travail. Estelle a quinze ans lorsqu'elle tombe gravement malade une prmière fois, et qu'elle reste hospitalisée deux semaines à l’hospice de la Charité. Elle souhaite devenir religieuse, mais entrée en 1860 chez les Augustines de l’Hôtel-Dieu de Paris, elle tombe de nouveau malade à plusieurs reprises et doit renoncer à sa vocation en 1863.



Estelle Faguette


1865

Après avoir travaillé quelque temps au service de la duchesse d’Estissac, elle est embauchée comme domestique en février 1865 au château de Poiriers (aujourd'hui château de Montbel), à trois kilomètres de Pellevoisin, par la comtesse Marie-Luce de La Rochefoucauld (qui a épousé le maire de Pellevoisin en 1854). Elle appelle auprès d'elle ses parents sans revenu, afin de pouvoir subvenir à leurs besoins.

1875

Après une première alerte d'une péritonite aigüe dont elle se remet, une nouvele crise en juin 1875, doublée de phtisie, l'oblige à renoncer à son service. Le 29 août, le professeur Jules Bucquoy (1829-1920), de la faculté de médecine de Paris, la déclare irrémédiablement perdue. Estelle écrit alors en septembre une lettre à la Sainte Vierge, lui demandant sa guérison pour pouvoir continuer à aider ses parents. Elle demande à une amie de porter sa lettre à la petite grotte de Notre-Dame de Lourdes que la famille de La Rochefoucauld-Montbel a fait construire dans le parc du château de Poiriers.

« Ô ma bonne Mère, me voici de nouveau prosternée à vos pieds. Vous ne pouvez pas refuser de m’entendre. Vous n’avez pas oublié que je suis votre fille et que je vous aime. Accordez-moi donc de votre divin Fils la santé de mon pauvre corps pour sa gloire. Regardez donc la douleur de mes parents, vous savez bien qu’ils n’ont que moi pour ressources. Ne pourrai-je pas achever l’oeuvre que j’ai commencée ? Si vous ne pouvez, à cause de mes péchés, m’obtenir une entière guérison, vous pourrez du moins m’obtenir un peu de force pour pouvoir gagner ma vie et celle de mes parents... »
Le 18 décembre, Estelle reçoit les derniers sacrements et s’abandonne entièrement à la volonté de Dieu.



Grotte de Notre-Dame de Lourdes
au Château de Montbel



Lettre d'Estelle Faguette
pages intérieures : la Lettre d'Estelle - verso



Grotte de Notre-Dame de Lourdes
au Château de Montbel


1876

Le 20 janvier, elle est ramené à la maison du comte à Pellevoisin, où ses parents pourront veiller sur elle. Ils sont relayés par les gens du village et les religieuses de l’Ecole Sainte Anne. Le Docteur Hubert, venu la voir dans la soirée du 14 février, déclare qu’elle n’en a plus que pour quelques heures à vivre.

Biographie détaillée sur le site du Sanctuaire.


Les apparitions

1876

Dans la nuit du 14 au 15 février, la Sainte Vierge apparaît pour la première fois à Estelle Faguette, faisant fuir le diable qui s'était montré au coin du lit.

« Courage , prends patience ; mon fils va se laisser toucher. Tu souffriras encore cinq jours, en l’honneur des cinq plaies de mon fils. Samedi, tu seras morte ou guérie. Si mon Fils te rend la vie, je veux que tu publies ma gloire. »
Dans la nuit du 15 au 16 février, la Sainte Vierge lui apparaît pour la deuxième fois.

« Cette fois, mon Fils s’est laissé attendrir, il te laisse la vie ; tu seras guérie samedi. »
« En te rendant la vie, ne crois pas que tu seras exempte de souffrances ; non, tu souffriras et tu ne seras pas exempte de peines. C’est ce qui fait le mérite de la vie. Si mon fils s’est laissé toucher, c’est par ta grande résignation et ta patience. N’en perds pas le fruit par ton choix. Ne t’ai-je pas dit : S’il te rend la vie, tu publieras ma gloire ? »
Nuit du 16 au 17 février, troisième apparition.

« Je suis toute miséricordieuse et maîtresse de mon Fils. Ces quelques bonnes actions et quelques prières ferventes que tu m’as adressées ont touché mon cœur de mère entre autres cette petite lettre que tu m’as écrite, au mois de septembre. Ce qui m’a le plus touchée, c’est cette phrase : Voyez la douleur de mes parents, si je venais à leur manquer ; ils sont à la veille de mendier leur pain. Rappelez vous donc ce que vous avez souffert, quand Jésus votre fils fut étendu sur la Croix. J’ai montré cette lettre à mon fils ; tes parents ont besoin de toi. A l’avenir, tâche d’être fidèle. Ne perds pas les grâces qui te sont données, et publie ma gloire. »
Nuit du 17 au 18 février, quatrième apparition.

Cette nuit-là, il me sembla qu’elle resta moins longtemps. Je voulais lui demander des grâces, mais je n’ai pas pu. Mes pensées se précipitaient. Je voyais dans mon esprit les paroles que la Sainte vierge m’avait répétées.
Nuit du 18 au 19 février, cinquième apparition.

« Si tu veux me servir, sois simple et que tes actions répondent à tes paroles. »
« Ce qui m’afflige le plus, c’est le manque de respect qu’on a pour mon Fils dans la sainte communion et l’attitude de prière que l’on prend, quand l’esprit est occupé d’autres choses ; je dis ceci pour les personnes qui prétendent être pieuses. »
« Oui, oui, publie ma gloire ; mais avant d’en parler, tu attendras l’avis de ton confesseur et directeur. Tu auras des embûches ; on te traitera de visionnaire, d’exaltée, de folle ; ne fais pas attention à tout cela. Sois moi fidèle, je t’aiderai. » Estelle est totalement guérie cette nuit-là.



La maison d'Estelle Faguette


La Sainte Vierge lui rend de nouveau visite à plusieurs reprises à partir du 1er juillet, jusqu'au 8 décembre.

Le 9 septembre, en la veille de la Fête du Saint Nom de Marie, la Sainte Vierge soulève une pièce de laine qu'elle porte sur la poitrine, et laisse apparaître un Cœur rouge, le scapulaire du Sacré-Cœur, qu'elle portera également au cours des prochaines apparitions.

« J'aime cette dévotion »
« C’est ici que je serai honorée. »



« J'aime cette dévotion »


Estelle commence alors à coudre des scapulaires semblables à celui que porte la Sainte Vierge. Lors de l'apparition du 11 novembre, celle-ci lui dit :

« Tu n’as pas perdu ton temps aujourd’hui ; tu as travaillé pour moi. »
« Il faut en faire beaucoup d’autres. »
Le 8 décembre, quinzième et dernière apparition en la Fête de l'Immaculée Conception, la Sainte Vierge informe Estelle de son départ, et la charge de promouvoir le scapulaire du Sacré-Cœur.

« ... rien ne me seras plus agréable que de voir cette livrée sur chacun de mes enfants et qu’ils s’appliqueront tous à réparer les outrages que mon Fils reçoit dans le sacrement de son amour. »
Et elle lui promet une pluie de grâces, puisées dans le Cœur de son Fils, qui ne peut rien lui refuser.

Source et récit détaillé des apparitions sur le site du Sanctuaire.



Livret des 15 apparitions



Légende



Légende




Légende



Légende



Légende


Le culte à Pellevoisin



Statue de Paul-Émile Millefaut (1847-1907)
Victoire phot., Lyon



Notre-Dame de Pellevoisin
Bouasse-Jeune, Paris



Notre-Dame de Pellevoisin
D. Saudinos-Ritouret, Paris


1877

L’Archevêque de Bourges Mgr de La Tour d'Auvergne-Lauragais (1826-1879) autorise le Culte public à Notre-Dame de Pellevoisin et la chambre d’Estelle est transformée en chapelle.



Chapelle des apparitions (1886-1892)



Chapelle des apparitions (début XXe)



Chapelle des apparitions (début XXe)



Chapelle des apparitions (début XXe)



1900

Le scapulaire de Pellevoisin est approuvé par un décret de la Congrégation des Rites le 4 avril : deux morceaux de laine blanche rattachés l'un à l'autre par deux cordons, l'un portant un cœur de laine rouge avec les emblèmes caractéristiques, l'autre une image de la Vierge et l'inscription « Mater misericordiae ». Il s'agit du seul scapulaire du Sacré-Cœur autorisé par décret du Saint-Office.



Notice sur le scapulaire



Estelle Faguette



Notice sur le scapulaire




Le scapulaire du Sacré-Cœur



Le scapulaire du Sacré-Cœur



Le scapulaire du Sacré-Cœur


1922

Le 22 novembre, Rome accorde à Pellevoisin le privilège de pouvoir imposer le scapulaire comme à Montmartre, à Paray-le-Monial et à Rome.



Estelle Faguette devant sa maison


1925

Estelle entre au Tiers-Ordre Dominicain après sa prise d’habit de 1923, sous le nom de Sœur Marguerite-Marie.

1929

Estelle Faguette décède le 23 août, à l'âge de 86 ans. Elle est ensevelie à Pellevoisin.



Légende



Pèlerinage à Pellevoisin



Pèlerinage à Pellevoisin



Pèlerinage à Pellevoisin




Pèlerinage en 1908



Pèlerinage en 1908




Pèlerinage en 1910



Pèlerinage en 1910



Pèlerinage en 1910







Pèlerinage en 1960



Pèlerinage en 1960



1983

Le 8 septembre, Mgr Paul Vignancourt (1908-1987), archevêque de Bourges, reconnaît officiellement le caractère miraculeux de la guérison d'Estelle Faguette.

2020

Les évêques de France, réunis le 10 juin en Assemblée plénière en visioconférence, autorisent l'ouverture du procès en béatification d’Estelle Faguette demandé par l'archevêque de Bourges, Mgr Jérôme Beau.
Mais... le Dicastère pour la Doctrine de la Foi fait valoir que l’existence d’apparitions requiert de reprendre au préalable l’enquête sur ces apparitions. Une commission est constituée en 2022 pour vérifier le message des apparitions et évaluer son rayonnement. Le procès de béatification ne pourra être vraiment ouvert que lorsque le Dicastère autorisera l’archevêque à reconnaître les apparitions au nom de l’Église, ce que le sanctuaire espère pour le jubilé en 2026.

On peut suivre la cause de béatification d’Estelle Faguette (et voir le nouveau scapulaire) chez les Frères de Saint-Jean, qui ont la charge du sanctuaire.


Le Sanctuaire de Pellevoisin aujourd'hui


Sanctuaire Notre-Dame de la Miséricorde
3 rue Notre-Dame
36180 Pellevoisin




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« Les personnes qui propageront cette dévotion, auront leur nom inscrit dans mon Cœur, et il ne sera jamais effacé. »
(11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie)


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