Exposition
sur l'histoire et l'actualité de
la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus



Panorama des thèmes présentés dans cette exposition

Jusqu’au XVIIe siècle - XVIIe siècle - XVIIIe siècle - XIXe siècle - XXe siècle - Thèmes généraux


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Le Vœu National (1870-1873)


1870-71 - Contexte historique : quelques repères

1870
19 juillet : la France déclare la guerre à la Prusse.
4 et 6 août : premières défaites de l'armée française à Wissembourg, Froeschwiller, Reichshoffen et Forbach.
2 septembre : désastre de Sedan, Napoléon III est fait prisonnier.
4 septembre : la déchéance de Napoléon III est prononcée. Un gouvernement provisoire est formé par le général Trochu (1815-1896), gouverneur militaire de Paris. La IIIe République est proclamée par Léon Gambetta.
19 septembre : début du siège de Paris par les Prussiens.
20 septembre : prise de la Porta Pia à Rome. Annexion de Rome au Royaume d'Italie, marquant la fin du pouvoir temporel papal. Pie IX se considère comme moralement prisonnier au Vatican.
27 septembre : capitulation de Strasbourg.
7 octobre : Gambetta quitte Paris en ballon.
28 octobre : capitulation du maréchal Bazaine à Metz.
24 novembre : capitulation de Thionville.
27 novembre au 1er décembre : bataille d'Amiens.
2 décembre : bataille de Loigny.
2 au 4 décembre : bataille d'Orléans.

1871
1er janvier : reddition de Mézières (Ardennes).
18 janvier : le roi de Prusse est proclamé empereur dans la galerie des Glaces du château de Versailles. Unification de l'Allemagne.
26 janvier : signature d'un premier armistice.
28 janvier : capitulation de Paris et signature de l'armistice.
26 février : préliminaires de paix signés à Versailles.
1er au 3 mars : entrée des soldats allemands dans Paris.
18 mars : insurrection à Montmartre, début de la Commune de Paris.
10 mai : Traité de Francfort, fin de la guerre franco-« allemande ».
21-28 mai : semaine sanglante, fin de la Commune.

1870

C'est dans ce contexte que le 8 octobre, les Lyonnais font le Vœu de reconstruire Notre-Dame de Fourvière, si Lyon est préservée de l'invasion allemande. Des Vœux semblables sont ou seront émis à Nantes, Langres, Nevers, Lille et Angers, ces trois derniers explicitement au Sacré-Cœur.

Fin novembre, M. Beluze, membre du Conseil général des Conférences de Saint-Vincent-de-Paul à Lyon, écrit à Adolphe Baudon (1819-1888), président général de ces Conférences, pour l'informer du Vœu des Lyonnais et lui suggérer un Vœu semblable pour Paris. Début décembre, ce dernier écrit alors à Alexandre Félix Legentil (1821-1889), membre du Conseil général de cette même Société, et réfugié à Poitiers du fait de la guerre, pour lui en soumettre l'idée.
Celui-ci – promettant devant son confesseur le Père Gustave Argand s.j., recteur du collège St-Joseph de Poitiers, de se dévouer à ce qu'il considère comme une œuvre de réparation indispensable au salut de la France - rédige fin décembre une première formule de Vœu au Sacré-Cœur (le « Vœu de Poitiers »), qui a en vue la délivrance de Paris. Il la montre à Mgr Pie, évêque de Poitiers, et lui demande l'autorisation de la propager. L'évêque refuse d'engager sa propre responsabilité sur ce projet destiné à la capitale, mais le laisse libre d'agir comme il le désire. Aussitôt, M. Legentil fait imprimer le texte du Vœu – nous sommes alors fin décembre – Vœu qu'il diffuse largement en France, et jusqu'en Suisse.

Le 13 de ce mois, le Père Henri Ramière s.j. (1821-1884), directeur de l'Apostolat de la Prière, a lui aussi rédigé une formule du Vœu national (le « Vœu de Toulouse »), en lequel il pose comme condition préalable à la construction du sanctuaire - condition qui n'apparaît pas dans la formule du Vœu de M. Legentil - la délivrance de la Papauté. La formule du Vœu paraît dans Le Messager du Cœur de Jésus du mois de janvier suivant, et bientôt sous la forme de feuilles volantes, feuillets qui se couvrent rapidement de milliers de signatures.

« Protestation des catholiques français et Vœu au Cœur de Jésus pour obtenir la délivrance de Rome et de la France.
Au moment où, dans l'Europe chrétienne, la force brutale écrase impunément les droits les plus sacrés ;
Au moment où le patrimoine donné à l'Eglise par les anciens rois francs est sacrilègement envahi, où la capitale de la chrétienté est prise de force, où le chef de l'Eglise est privé de la liberté indispensable pour remplir sa charge, et où la liberté de tous les catholiques de l'univers est opprimée, avec l'indépendance du suprême Pasteur ;
Les catholiques français ne peuvent attendre plus longtemps pour joindre leur voix à celle de tous les autres peuples catholiques de l'univers et manifester hautement, à la face du ciel et de la terre, la profonde indignation qu'ils éprouvent à la vue de ces attentats.
Nous protestons donc, au nom de la justice outragée dans sa plus sainte personnification ; au nom du droit le plus légitime dans son origine ; le plus vénérable par son antiquité, le mieux justifié par les bienfaits, le plus authentiquement sanctionné par les engagements des gouvernements et les suffrages des peuples.
Et, afin de réparer les outrages faits à saint Pierre dans la personne de son Successeur ; afin d'obtenir par une intervention miséricordieuse du Cœur de Jésus, le pardon de nos crimes et les secours extraordinaires qui seuls peuvent délivrer Rome de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France ; nous promettons, lorsque ces deux grâces nous auront été accordées, de contribuer, selon nos moyens, à l'érection d'une église consacrée au Cœur de Jésus, sous l'invocation du Prince des Apôtres.
»



Félix Legentil et le P. Argand à Poitiers
Gravure extraite du Bulletin supplémentaire du Voeu national d'avril 1899


1871

Courant janvier, Alexandre Félix Legentil rencontre le Père Henri Ramière à Toulouse. A la suite de leurs échanges, il se rallie à la double demande du directeur de l'Apostolat de la Prière (délivrance de la France et de la Papauté) et rédige en conséquence une nouvelle formule du Vœu national, inspirée de celle initialement conçue par le Père Ramière, qui est approuvée par Mgr Pie, évêque de Poitiers, le 9 ou 10 janvier, en présence de dom Guéranger.

Le 24 janvier, il fait imprimer la nouvelle formule du Vœu à Poitiers, qui est publiée le 29 par la Semaine liturgique du diocèse.

Le 28 janvier, capitulation de Paris et signature de l'armistice avec la Prusse. La mention de la « délivrance de Paris » est retirée du texte du Vœu.

Le 7 février, contacté par le beau-frère d'Alexandre Félix Legentil, M. Hubert Rohault de Fleury (1828-1910), le R.P. Marie-Dominique Berthet – prieur du couvent des Dominicains de Poitiers – fait connaître le Vœu national par circulaire adressée aux Confréries du Rosaire ainsi qu'à l'ensemble des abonnés de la Couronne de Marie. Les Confréries Dominicaines du Rosaire resteront, avec les Conférences Saint-Vincent-de-Paul et l'Apostolat de la Prière, l'un des plus solides soutiens de l'Œuvre du Vœu national.

Le 11 février, Hubert Rohault de Fleury envoie la formule du Vœu national au Père Jandel (†1874), Maître général des Frères Prêcheurs, espérant par son intermédiaire obtenir l'approbation ou du moins la bénédiction de Pie IX sur l'Œuvre entreprise.

Le 26 février, au cours d'une audience avec le Père Jandel, Pie IX approuve le Vœu national en l'honneur du Cœur du Christ, et en bénit le texte, hors des protestations qui le précèdent sur la formule de Legentil.

Pour tenir compte des remarques de Rome, une nouvelle formule du Vœu est imprimée :

« Vœu national au Sacré-Cœur de Jésus – Pour obtenir la délivrance du Souverain Pontife et le salut de la France.
En présence des malheurs qui désolent la France et des malheurs plus grands peut-être qui la menacent encore ; en présence des attentats sacrilèges commis à Rome contre les droits de l'Eglise et du Saint-Siège, et contre la personne sacrée du Vicaire de Jésus-Christ ; nous nous humilions devant Dieu, et réunissant dans notre amour l'Eglise et notre Patrie, nous reconnaissons que nous avons été coupables et justement châtiés ; et pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l'infinie miséricorde du Sacré Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ, le pardon de nos fautes ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France, nous promettons, lorsque ces grâces nous aurons été accordées, de contribuer selon nos moyens, à l'érection à Paris d'une église dédiée au Sacré-Cœur de Jésus. »
18 mars 1871 – 28 mai 1871 : Commune de Paris
31 août 1871, Adolphe Thiers est élu président de la IIIème République.

Le 19 juillet, Mgr Joseph Hippolyte Guibert (1802-1886), archevêque de Tours depuis 1857, est transféré par décision de Jules Simon (ministre de l'Instruction Publique et des Cultes) et d'Adolphe Thiers, sur le siège épiscopal de Paris, avec l'accord de Pie IX.

Fin octobre, M. Rohault de Fleury, par l'entremise de Mgr Jeancart, évêque de Cérame, rencontre Mgr Guibert. Il lui présente l'Œuvre du Vœu national, ainsi que le texte du Vœu, pour lequel il propose une modification : « Changeons notre vœu – dit-il à l'évêque de Cérame – et, au lieu de promettre que nous le réaliserons quand nous serons exaucés, promettons de le réaliser pour être exaucés. » Mgr Guibert reporte sa réponse, et lui demande un rapport écrit sur ce sujet. Alexandre Félix Legentil se charge aussitôt de sa rédaction, soutenu par le P. Argand :

« Courage et grande confiance pour votre œuvre en l'honneur du Sacré-Cœur ; plus j'y réfléchis, plus je suis convaincu que cette idée, vraiment surnaturelle, est une inspiration du ciel. Quel triomphe sur l'impiété, l'indifférence et les mesquins préjugés, si une magnifique église s'élevait à Paris pour affirmer et propager le culte du Sacré Cœur ! La dévotion à Notre-Dame des Victoires a produit des merveilles de conversion ; que ne ferait pas la dévotion au Cœur divin du Maître, avec une confrérie nombreuse, fervente et agissante ! »
Cité in Jacques Benoist, Le Sacré-Cœur de Montmartre de 1870 à nos jours, T. 1, Paris, Editions ouvrières, coll. Patrimoine, 1992.
Fin 1871, 200.000 adhésions au Vœu National sont déjà enregistrées.



Modèle de Bonassieux
adopté par le Vœu National



Vve Saudinos-Ritouret Ed., Paris
verso



Vve Saudinos-Ritouret Ed., Paris
verso




Ed. Saudinos Ritouret



Ed. Saudinos Ritouret



Ed. Saudinos Ritouret



1872

Aux premiers jours de janvier, Mgr Guibert prend connaissance du rapport d'Alexandre Félix Legentil, et lui demande la création d'un comité. « Soyez douze, comme les Apôtres » lui dit-il. Le comité est alors constitué, dont M. Léon Cornudet (conseiller d'Etat et vice-président de la Société Saint-Vincent-de-Paul, 1808-1876) prend la présidence, et MM. Legentil et Rohault de Fleury le secrétariat.

Le 18 janvier, Mgr Guibert adresse à ce premier Comité de l'Œuvre du Vœu National une lettre qui est la consécration officielle du Vœu, et en quelque sorte la charte de fondation de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.

« L'Œuvre du Vœu national au Sacré Cœur de Jésus, dont vous m'avez donné connaissance, mérite d'être encouragée, et je ne puis qu'applaudir à la pensée pieuse qui l'a inspirée.
Vous avez considéré à leur vrai point de vue les malheurs de notre pays. Ils sont le fruit amer des infidélités dont nous sommes coupables envers Dieu. L'impiété a fait table rase de tous les principes du bien, et les mœurs en sont venues à toutes les hontes et toutes les impiétés du paganisme. La vie chrétienne n'est plus le fait que du petit nombre. La conjuration contre Dieu et son Christ a prévalu dans une multitude d'esprits, et, en punition d'une apostasie presque générale, la société a été livrée à toutes les horreurs de la guerre avec l'étranger victorieux, et de la guerre plus affreuse encore entre les enfants d'une même patrie. Devenus, par nos prévarications, des révoltés contre le Ciel, nous sommes tombés pendant nos troubles dans l'abîme de l'anarchie. La terre de France a retracé l'effrayante image de ce lieu où nul ordre n'habite, tandis que l'avenir s'offre encore à elle avec de nouvelles terreurs en perspective.
Vous donc, Messieurs, qui, à travers les sombres nuages qui couvrent le monde, recevez encore les rayons d'en haut, parce que vous êtes restés chrétiens fidèles, vous avez vu où il fallait chercher le secours et d'où nous pouvait venir la délivrance. Vous avez eu une sainte et lumineuse pensée en vous adressant au Cœur miséricordieux de Jésus, car il est écrit qu'il n'y a de salut que dans la puissance de ce nom.
Oui, il est juste et sage de faire à ce Cœur divin, si profondément contristé par nos péchés, une solennelle amende honorable, et de lui offrir un témoignage permanent de douleur et de repentir pour le mal qui s'est produit et se produit encore contre Dieu.
Vous désirez qu'un temple, dédié au sacré Cœur de Jésus, s'élève dans Paris, qui n'en possède aucun sous ce titre ; ce temple, dans votre pensée, doit être un monument d'expiation, et la France entière sera appelée à contribuer à cette Œuvre par les dons des fidèles. En même temps, ce sanctuaire du Sacré-Cœur deviendrait devant Dieu l'expression d'une supplication générale pour que les jours de nos épreuves soient abrégés et adoucis, et que du Cœur si aimant de l'adorable Rédempteur des hommes sorte notre régénération spirituelle et temporelle.
Rien n'est plus chrétien ni plus patriotique qu'un tel vœu.
Je m'entendrai avec vous, Messieurs, pour choisir l'emplacement où pourra se faire avec le plus d'utilité cette construction, lorsqu'on aura recueilli des fonds suffisants pour la commencer avec l'espoir de la terminer. J'espère que tous les bons chrétiens accueilleront avec faveur et soutiendront de leur générosité un projet déjà béni par le Souverain Pontife, et qui intéresse le pays entier.
C'est de la France que le mal qui nous travaille s'est répandu dans toute l'Europe ; c'est aussi de la France, où a pris naissance la dévotion au Sacré-Cœur, que partiront les prières qui doivent nous relever et nous sauver.
Le sanctuaire dont il s'agit sera un lieu de pieux pèlerinage, fréquenté par un nombreux concours d'adorateurs, et deviendra, dans l'enceinte de la capitale, une sorte de paratonnerre sacré, qui la préservera des coups de la justice divine. En s'élevant comme un acte public de contrition et de réparation pour tant de péchés commis contre Dieu, ce temple sera parmi nous une protestation contre d'autres monuments et œuvres d'art érigées pour la glorification du vice et de l'impiété.
Enfin, vous avez pour objet, dans votre pieuse entreprise, la délivrance du chef de l'Eglise, captif dans sa demeure et dépouillé d'une souveraineté nécessaire au libre exercice de son ministère. Il faut pour cela une victoire sur les ennemis de la religion, et, pour l'obtenir, vous voulez associer à cette intention le mérite des offrandes de vos souscripteurs et les prières qui s'élèveront du nouveau temple. C'est là une idée d'autant plus juste que le salut ne peut venir que du Ciel.
Je bénis votre Œuvre de tout mon cœur. Daigne le Dieu tout puissant la faire réussir dans son exécution, comme dans les effets que nous en attendons !
Recevez, Messieurs, la sincère expression de tous mes sentiments les plus paternels. »
Mgr Guibert, Lettre du 18 janvier 1872, in Le Messager du Cœur de Jésus, Tome LXI, mai 1892.
Le texte du Vœu tel qu'il fut finalement formulé et adopté est le suivant :

« Vœu national au Sacré-Cœur de Jésus – Pour obtenir la délivrance du Souverain Pontife et le salut de la France.
En présence des malheurs qui désolent la France, et des malheurs plus grands peut-être qui la menacent encore ;
En présence des attentats sacrilèges commis à Rome contre les droits de l'Eglise et du Saint-Siège, et contre la personne sacrée du Vicaire de Jésus-Christ ;
Nous nous humilions devant Dieu, et, réunissant dans notre amour l'Eglise et notre Patrie, nous reconnaissons que nous avons été coupables et justement châtiés.
Et pour faire amende honorable de nos péchés et obtenir de l'infinie miséricorde du Sacré Cœur de Notre-Seigneur Jésus-Christ le pardon de nos fautes, ainsi que les secours extraordinaires qui peuvent seuls délivrer le Souverain Pontife de sa captivité et faire cesser les malheurs de la France, nous promettons de contribuer à l'érection à Paris d'un sanctuaire dédié au Sacré-Cœur de Jésus. »
Texte du Vœu National, tel qu'on peut aussi le lire aujourd'hui en la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre.



Vve Saudinos-Ritouret Ed., Paris



Vve Saudinos-Ritouret Ed., Paris



Vve Saudinos-Ritouret Ed., Paris




Consécration



Montmartre futur
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Au verso : dates du Vœu national
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Souvenir du Vœu national
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Souvenir du Vœu national
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Souvenir du Vœu national
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Souvenir du Vœu national
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Souvenir du Vœu national
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Souvenir du Vœu national
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Dessin du projet
Vve Saudinos-Ritouret Ed., Paris


Le 31 juillet, publication d'un Bref de Pie IX qui, en réponse à la supplique que lui a adressé le Comité, approuve et bénit l'Œuvre du Vœu national.

« A nos chers fils, Léon Cornudet, président, et autres membres du conseil de l'Œuvre du Vœu national, à Paris.
Chers fils, salut et bénédiction apostolique. Tandis que les signes de la main vengeresse de Dieu se manifestent si visiblement dans les calamités qui affligent les nations et font craindre des maux encore plus grands, Nous avons appris que vous aviez formé l'excellent dessein d'élever dans votre noble et illustre cité un monument destiné à exciter l'esprit de religion et à enflammer la charité. Vous avez confiance que ce recours au ciel apaisera le Seigneur, le rendra propice et obtiendra de sa clémence la paix de l'Eglise et le salut de votre nation. Comme dans cette grande entreprise que vous avez conçue, éclatent une vive piété et une sagesse digne de cœurs chrétiens, Nous ne sommes point du tout surpris que votre excellent pasteur et tant d'autres parmi Nos vénérables frères les évêques de France l'aient fortement recommandée et lui aient accordé tout leur concours. Certes Nous donnons Notre entière approbation à votre zèle et à votre piété, et Nous ne pouvons que vous décerner, à vous et à vos coopérateurs, les éloges que vous méritez. Nous désirons de plus que Dieu, touché par ce témoignage public de piété, et fléchi par ce concert de prières, ramène à lui, non seulement les cœurs de vos concitoyens, mais ceux de tous les hommes, afin qu'ils marchent désormais dans ses voies et obtiennent ainsi au plus tôt les biens qu'ils souhaitent. Demandant à Dieu ces bienfaits dans l'humilité de Notre cœur, Nous vous assurons de Notre bienveillance paternelle et Nous vous accordons très affectueusement, à vous et aux autres personnes associées à votre conseil et à votre œuvre, la bénédiction apostolique que vous sollicitez.
Donné à Rome, près Saint-Pierre, le 31 juillet 1872, l'an de Notre pontificat le vingt-septième. »
Pie IX, Bref du 31 juillet 1872.



Médaillon souvenir du Voeu National
1870-1875

(verso)




Reçu de souscription, 1889



Renouvellement du Vœu National
Janvier 1897



Achèvement du Dôme, 1898
pages intérieures 1 - 2



Bulletin de l'Œuvre
Supplément, Avril 1899




Lettre de M. Rohault de Fleury
aux abonnés du Bulletin, 1899




Drapeau frappé du Sacré-Cœur
Voir la guerre de 1914/18


Suite : La construction de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre




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