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Le Père Philippe Martinet (1793-1867) devient curé de la paroisse Saint-Nicolas de Moulins en 1820. L'édifice de l'église dont il hérite est dans un état de délabrement avancé, et il fait le voeu de bâtir une nouvelle église. Il lance des souscriptions, mais l'argent tarde à rentrer. Au mois de juin 1842, le Père Nivet s.j. lui apporte une aide inespérée. Prêchant dans l'église Saint-Nicolas de Moulins pour la fête du Sacré-Cœur, il s'arrête subitement au milieu de son sermon, en disant : « Il me vient une pensée qui vous sera agréable : je vous propose de consacrer au Cœur de Jésus l'église que vous devez bientôt fonder ; elle sera la première dédiée à ce divin Cœur. Moulins, étant le centre de la France, deviendra aussi la demeure principale du Cœur de Jésus. » Les souscriptions sont relancées avec succès, et le P. Martinet n'aura de cesse jusqu'à la fin de sa vie de parcourir la France pour rassembler les fonds nécessaires à cette construction. Les fondations sont creusées en 1843, le premier plan adopté étant celui conçu par l'architecte départemental Louis Gabriel Désiré Esmonnot (1807-1886). Mgr Antoine de Pons de la Grange (1759-1849), évêque de Moulins, bénit la première pierre le Lundi de Pâques 8 avril 1844. Mais c'est un style néo-gothique qui est finalement choisi pour cette nouvelle église, et un autre architecte, Jean-Baptiste-Antoine Lassus (1807-1857), est chargé d'en réaliser les nouveaux plans. Les fondations ayant déjà été posées, celui-ci adapte son projet aux plans de son prédécesseur, et reprend la construction en 1849. A son décès en 1857, Louis Esmonnot accepte de superviser la continuation des travaux. |
Une Archiconfrérie, sollicitée de Rome par Mgr de Pons de La Grange en 1844, est canoniquement érigée le 3 juin 1853 par son successeur, Mgr de Dreux-Brézé (1811-1893) dans la chapelle du Sacré-Cœur de l'église en construction. |
Le P. Martinet rédige un Manuel qu'il fait publier la même année, édité à Clermont-Ferrand chez Hublet, Bayle et Dubos. Ce livre de 150 pages connaît une seconde édition en 1855 : « Instructions pour l'Archiconfrérie du Sacré-Cœur de Jésus érigée, pour la France, dans l'église du S.-C. de Moulins » |
L'évêque de Moulins, Mgr Antoine de Pons de la Grange (1759-1849), bénit la première pierre le Lundi de Pâques 1844. La construction durera sur plus de vingt-deux ans. Le 11 août 1866, l'église non entièrement achevée, mais suffisamment close pour être livrée au culte, reçoit une première bénédiction. Mgr de Dreux-Brézé (1811-1893), nommé à l'évêché en 1849, déclare à cette occasion que la paroisse de Saint-Nicolas portera désormais le nom du Sacré-Cœur. |
Le P. Martinet décède le 1er mars 1867. Son sucesseur, le P. Barichard, ne reste qu'un an. C'est le P. Joseph Poyet, nommé à sa suite en décembre 1868, qui récolte l'argent nécessaire à l'achèvement des travaux et à l'embellissement de l'église. Celle-ci est enfin consacrée solennellement par Mgr de Dreux-Brézé le 17 octobre 1881, en la fête de la bienheureuse Marguerite-Marie. |
Le 28 juin 1908, l'évêque de Moulins, Mgr Émile-Louis-Cornil Lobbedey (1856-1916), procède solennellement au couronnement de la statue du Sacré-Cœur de l'église. |
Bibliographie : L'Eglise du Sacré-Cœur de Moulins. Précis historique, architectural et religieux Orné de plusieurs gravures par l'Abbé G.-V. Berthoumieu, Moulins, Imprimerie Etienne Auclaire, 1894. L'Eglise du Sacré-Cœur a cent ans par Léon Côté Docteur ès-Lettres, Imprimerie A. Pottier & Cie, Moulins, 1966. |
Le Sacré-Coeur de Jésus Deux mille ans de Miséricorde Le recueil qui est reproduit dans les pages du dossier ci-dessous avait trouvé un éditeur, Téqui, en juin 2008. Une version considérablement enrichie, et actualisée jusqu'en juin 2019, est désormais disponible à la vente chez le même éditeur depuis le 4 décembre 2019, en ligne sur son site internet ICI. Merci de faire connaître autour de vous la nouvelle version de ce travail, augmentée de plus de 200 pages par rapport à la première édition. « Les personnes qui propageront cette dévotion, auront leur nom inscrit dans mon Cœur, et il ne sera jamais effacé. » (11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie) |