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1854 L'Abbé Jean-Marie Vandel (1808-1877), qui a été ordonné prêtre à Lausanne le 6 juin 1846, est nommé curé de Nyon, dans le canton de Vaud, le 21 décembre 1848. Ministère difficile qu'il exerce dans une vaste paroisse où le protestantisme est encore très présent. A la fin de l'année 1854, sa santé s'altère gravement, il contracte une fièvre typhoïde et restera alité du 21 octobre au 2 mars 1855. C'est en cette fin d'année 1854, au moment où est proclamé le dogme de l'Immaculée Conception (8 décembre), qu'il reçoit la révélation d'un apostolat à exercer dans les campagnes. 1856 Ces graves ennuis de santé l'amenant à renoncer définitivement à la charge de sa paroisse, il rejoint en novembre 1856 le château de Fleury-en-Bière, dans le diocèse de Meaux, chez la comtesse Auguste de La Rochejaquelein (1798-1883), épouse du frère du généralissime de l'insurrection vendéenne de 1793. Autorisé par l'évêque du diocèse à donner des prédications dans la paroisse, puis dans les paroisses alentour, il s'émeut de l'état d'ignorance et d'indifférence religieuses dans lequel il trouve ces populations des campagnes. Au cours de l'hiver 1856-1857, le besoin d'agir lui paraît encore plus pressant. 1857 Le 25 mars il célèbre la messe à l'intention de cette entreprise en laquelle il a résolu de se lancer. On peut dire que l'Œuvre des Campagnes a été fondée ce jour-là.
Deux réunions, les 3 et 21 avril, marquent cette fondation de l'Œuvre des Campagnes. On retrouve pour la première Assemblée Générale, qui se tient au château de Fleury-en-Bière, outre la comtesse de La Rochejaquelein, le vicomte Armand de Melun (1807-1877), fondateur des Annales de la charité, le comte Alexandre de Lambel (1814-1903), son collaborateur (il sera le premier président de l'Œuvre) Adolphe Baudon (1819-1888), président général des Conférences Saint-Vincent-de-Paul, deux princes de Broglie, Auguste (1822-1867) et Raymond (1826-1914)… « Je ne dirai pas que votre Œuvre veut porter la foi dans les campagnes, comme on dit pour les missions étrangères ; mais elle veut la ranimer s'il y en a encore, la ramener si elle n'y est plus. La foi a ses titres de prescription de bientôt dix-huit siècles sur tout le sol de la France ; des générations chrétiennes ont rempli les églises, ont habité les maisons de nos campagnes. […] Mais depuis un demi-siècle, un souffle de l'enfer a passé et passe encore sur ces contrées, pour éteindre jusqu'à la dernière étincelle de la foi dans les âmes. Votre Œuvre a pour but de ranimer ces étincelles par le souffle de la charité. » Le 26 juin, l'Abbé Vandel se rend auprès de l'Abbé Jean-Marie-Baptiste Vianney, curé d'Ars-sur-Formans (1786-1859), qui l'accueille avec enthousiasme et l'encourage dans son initiative. Dès cette année 1857, sans domicile fixe, l'Abbé Vandel voyage inlassablement, réalisant lui-même cet idéal du prêtre-missionnaire. Prêcher, instruire et apprendre à prier, réconforter et encourager les prêtres des campagnes, telle est la double fonction de ces missions. La dévotion au Sacré Cœur en est l'un des outils essentiels :
« Le Cœur de Jésus-Christ est le foyer d'un feu divin apporté du ciel en terre. Une étincelle de ce feu peut allumer un incendie, c'est-à-dire sauver des âmes, et avec le temps régénérer une paroisse, régénérer le monde... » La vie du P. Jean Vandel. Missionnaire du Sacré-Cœur. Fondateur de l'Œuvre des Campagnes et de la Petite Œuvre du Sacré-Cœur, par le P. Paul Carrière (Issoudun, 1908), est disponible en ligne sur Gallica. |
1864 Parution du premier Bulletin de liaison de l'Œuvre des Campagnes. Il n'a jamais cessé de paraître depuis. |
1892 Le 1er avril, le Pape Léon XIII érige l'Œuvre des Campagnes en Archiconfrérie. |
Dès la fin du XIXe siècle, l'Œuvre des Campagnes a fait établir des plaques de sauvegarde, rejoignant la basilique Montmartre qui en a établi la pratique quelques années auparavant. Ces plaques en métal, destinées à être clouées sur les portes des maisons, veulent répondre à la promesse de Notre-Seigneur, reçue par Ste Marguerite-Marie en 1685, de répandre abondamment ses bénédictions dans tous les lieux où serait posée et honorée l'image de son Sacré Cœur (Lettre XXXIII, à la Mère Greyfié). Le modèle présenté dans la publicité ci-dessous reprend le modèle du Sacré Cœur peint en 1760 par Pompeo Girolamo Batoni (1708-1787). |
De sa fondation à 1901, l'Œuvre des Campagnes a distribué 180.000 crucifix, 213.000 chapelets, 240.000 médailles, 50.000 plaques du Sacré Cœur. Elle a assuré aux paroisses pauvres le bénéfice de 18.000 missions. |
La liste des indulgences plénières et partielles accordées aux membres de l'Œuvre est publiée en supplément au Bulletin du mois de juin 1900. |
Dans les bulletins de 1903, l'Œuvre des Campagnes insert un encart promotionnel pour faire profiter ses lecteurs d'un prix avantageux à l'achat du « Missel de la France aux pieds du Sacré-Cœur » que vient d'éditer Marc Barbou à Limoges, et vendu par la Maison Léon Bougron à Paris. |
A noter que ce Missel sera réédité par Marc Barbou en 1905, avec une page de garde embellie, et approbation de l'évêque de Limoges et de l'archevêque de Paris, puis par Paul Mellottée, qui a repris la Maison Barbou. |
Durant la Grande Guerre, l'Œuvre des Campagnes fait éditer un livre de prières, destiné aux soldats catholiques. Le Père Louis Lenoir (1879-1917), s.j., aumônier de la 2ème division coloniale, a été chargé de sa composition. L'implication valeureuse de cet aumônier durant la Grande Guerre est racontée ici, et le livre qui lui est consacré, Un preneur d'âmes. Louis Lenoir S.J., Aumônier des Marsouins, par Georges Guitton, J. de Gigord, Paris, 1922, est consultable en ligne. |
Dans les années 1930, l'Œuvre des Campagnes fait imprimer en héliogravure une planche de vignettes, par Ernest Aulard (1883-1952), à Paris. |
L’Œuvre a gardé depuis sa création sa structure et ses règles de fonctionnement. L’Œuvre des Campagnes a pour but d’aider moralement et financièrement les prêtres ruraux dans l’exercice de leurs missions sacerdotales (quotidiennes et exceptionnelles) comme pour leurs projets d’évangélisation à la campagne. Fidèle aux intentions du Père Vandel qui, dès 1857, recommandait de faire connaître l'Œuvre aux évêques, « sans l'approbation et la bénédiction desquels on ne veut, on ne doit, on ne peut rien faire », l'Œuvre agit en collaboration avec les évêques, dont les coadjuteurs sont souvent les conseillers ecclésiastiques. Mais le respect de la hiérarchie catholique n'exclut pas une grande liberté, notamment dans la distribution des dons. Son rôle et ses missions : L'association à pour rôle de venir en aide au clergé rural et semi-rural. Pour cela elle remplit plusieurs missions dont :
Tous renseignements sur le site de l'Association. |
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Le Sacré-Coeur de Jésus Deux mille ans de Miséricorde Le recueil qui est reproduit dans les pages du dossier ci-dessous avait trouvé un éditeur, Téqui, en juin 2008. Une version considérablement enrichie, et actualisée jusqu'en juin 2019, est désormais disponible à la vente chez le même éditeur depuis le 4 décembre 2019, en ligne sur son site internet ICI. Merci de faire connaître autour de vous la nouvelle version de ce travail, augmentée de plus de 200 pages par rapport à la première édition. « Les personnes qui propageront cette dévotion, auront leur nom inscrit dans mon Cœur, et il ne sera jamais effacé. » (11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie) |
Notre dossier complet sur la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus
