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1872 Au mois d'octobre, alors qu'il gravit aux côtés de son vicaire général l'Abbé Langénieux (1824-1905) les pentes de la butte Montmartre, l'archevêque de Paris Mgr Joseph Hippolyte Guibert * (1802-1886) découvre la beauté du lieu et le retient comme lieu d'érection du sanctuaire dédié au Sacré-Cœur de Jésus. (* il a succédé l'année précédente à Mgr Darboy, fusillé par les Communards) 1873 Le 5 mars, Mgr Guibert adresse une demande officielle à M. Jules Simon (1814-1896), Ministre de l'Instruction Publique et des Cultes, en vue d'obtenir que soit déclarée d'utilité publique la construction d'une église à Montmartre. Le 24 mai, chute de Thiers et élection de Mac-Mahon à la présidence de la République. Celui-ci nomme le duc de Broglie premier ministre. Création d'un gouvernement « d'Ordre moral ». Ce même jour, Anselme Batbie (1828-1887), successeur de Jules Simon au ministère des Cultes, dépose le projet de loi concernant l'érection du sanctuaire de Montmartre sur le bureau de la Chambre des Députés. Le 11 juillet, Emile Keller (1828-1909), rapporteur de la Commission nommée à cet effet, présente le projet de construction du sanctuaire de Montmartre. Après avoir rappelé l'historique du projet, et démontré l'inanité des objections juridiques qui ont été posées par quelques membres de l'Assemblée, il fait valoir le sens élevé de l'Œuvre entreprise. Charles Chesnelong (1820-1899), Édouard Morisson de la Bassetière (1825-1885) et Gabriel de Belcastel (1821-1890) défendent également le projet avec ardeur. « Elever une église qui atteste que dans ses épreuves douloureuses la France n'a voulu désespérer ni de Dieu ni d'elle-même, voilà la pensée du Vœu national. Qui pourrait ne pas respecter cette pensée ? Qui pourrait ne pas s'y associer ? Qui même, parmi ceux qui ne s'y associent pas, pourrait ne pas la comprendre et ne pas la respecter ? »Le 24 juillet, Pie IX adresse un Bref d'encouragement aux députés de l'Assemblée nationale : « … Il y a vraiment un spectacle digne des anges et des hommes dans ces légions pressées de chrétiens et de chrétiennes qui, sans nulle incitation de l'autorité ecclésiastique, mais uniquement à sa grande joie et sous son action modératrice, affluent spontanément dans les sanctuaires pour demander pardon de s'être tenues si longtemps éloignées de Dieu, et lui présenter ce cœur contrit et humilié, qui ne connaît pas de refus.Le même jour, après des débats houleux et des explications tendant à dépolitiser le projet, et écarter toute idée de subvention de l'Etat, l'Assemblée Nationale proclame d'utilité publique la construction d'une église consacrée au Sacré-Cœur sur la butte Montmartre, en réparation pour toutes les fautes nationales : « Gallia poenitens et devota ». Le texte est voté par 382 voix contre 138, et 160 abstentions. « Article premier. – Est déclarée d'utilité publique la construction d'une église sur la colline de Montmartre, conformément à la demande qui en a été faite par l'archevêque de Paris dans sa lettre du 5 mars 1873 adressée au Ministre des Cultes. Cette église, qui sera construite exclusivement avec des fonds provenant de souscriptions, sera à perpétuité affectée à l'exercice public du culte catholique.Le 31 juillet, faisant suite à cette sanction nationale, un Bref de Pie IX adressé au cardinal Guibert approuve de nouveau l'Œuvre et la construction prochaine du sanctuaire. Le Saint Père apporte en cette occasion une offrande personnelle de 20.000 francs pour la construction de l'église. « Quelle joie a été la Nôtre en apprenant que l'Assemblée nationale, favorisant les pieux désirs du peuple, avait voté une loi pour la construction d'un temple sur le point le plus élevé de Paris, qui montrera à tous, d'âge en âge, que la France, au milieu de ces temps de trouble et d'hostilité contre la Religion, s'est de nouveau consacrée à Dieu par un hommage général et solennel, et s'est plus étroitement unie à lui ! Nous ne doutons pas que l'annonce d'une si grande chose, qui semble devoir ramener la France à son ancien honneur de fille aînée de l'Eglise, n'apporte une très douce satisfaction aux catholiques, et Nous n'hésitons pas à croire à leur empressement pour concourir de tous leurs moyens à l'exécution de ce projet, afin que l'édifice sacré, par sa majesté, reproduise de quelque manière la grandeur de l'événement. Dieu qui a mis dans les âmes un si noble dessein, vous viendra en aide, vénérable frère, et vous donnera les forces et les ressources nécessaires pour entreprendre et achever un monument qui réponde à l'abondante miséricorde du ciel et soit digne de la reconnaissance de votre patrie. » |
1874 Du 1er février au 30 juin, un concours public a été ouvert en vue d'élire le meilleur projet de construction de la basilique qui doit être érigée sur la butte Montmartre. Soixante-dix-huit projets sont ainsi déposés, et exposés aux Champs-Elysées, dans les salles du Palais de l'Industrie. Le 28 juillet, après de longues délibérations, c'est le projet de Paul Abadie (1812-1884), l'architecte restaurateur de la cathédrale Saint-Front à Périgueux et de celle d'Angoulême, qui, dans un style romano-byzantin, retient finalement les suffrages. « Le cardinal-archevêque de Paris m'a définitivement désigné pour la construction de l'église du Sacré-Cœur. Ce sera ma dernière, mais ma plus rude tâche. Je l'accepte sans joie, presque avec peur, mais j'obéirai ! Celui qui m'a inspiré, qui m'a poussé dans la voie du concours me soutiendra, me donnera la force nécessaire à l'accomplissement de sa volonté. J'y crois, j'y compte, et je le prie de ne pas m'abandonner. Je pleure en vous écrivant ces lignes, je pleure de reconnaissance, de crainte, et je ne sais quels sentiments se heurtent dans ma tête et gonflent mon cœur. J'obéirai. Vous serez surpris, Monseigneur, de trouver en moi de la tristesse et non de la joie. Votre cœur et votre raison vous expliqueront le mystère devant lequel je reste tout pensif, mais au fond bien heureux. C'est le moment de répéter votre devise : "Sursum corda !". Je ne l'ai pas oubliée, et je ne l'oublierai pas. Elle me rappellera Dieu et vous. » Lettre de Paul Abadie à l'évêque d'Angoulême, juillet 1874. |
1875 Au cours de la seconde quinzaine de mai, démolisseurs et terrassiers se mettent à l'œuvre sur le chantier de la basilique sur la butte Montmartre. Le 30 mai, dans la lettre pastorale qui annonce la bénédiction et la pose de la première pierre de la basilique pour le 16 juin suivant, l'archevêque de Paris Mgr Guibert tente d'apaiser les querelles politiques et religieuses qui se raniment à la perspective de cette cérémonie : « Nous ne pouvons nous dispenser de répondre en quelques mots aux fausses et malveillantes interprétations que certains organes de l'opinion donnaient naguère à la cérémonie projetée à Montmartre. Sans doute nous ne saurions nous étonner de l'hostilité que rencontre notre entreprise auprès des ennemis de la religion : cette opposition en démontre mieux que tout autre argument l'utilité et l'excellence. Mais ce que nous ne devons pas tolérer, c'est qu'on ose attribuer un caractère politique à une pensée toute de foi et de piété. La politique a été et sera toujours loin, bien loin de nos inspirations : l'œuvre est née au contraire de la conviction profonde que la politique est tout à fait impuissante à guérir les maux de notre pays. Les causes de ces maux sont morales et religieuses ; les remèdes doivent être pris dans le même ordre, et si nous invitions la France à porter auprès du Cœur de Jésus-Christ un suprême recours, c'est que nous ne voyons de salut pour elle dans aucun des moyens dont la sagesse humaine dispose.Le 16 juin, la première pierre est solennellement posée et bénie par Mgr Guibert, et les travaux sont entrepris suivant les plans de l'architecte Paul Abadie. Ces travaux, financés par une large souscription nationale, se poursuivront de 1876 à 1912. |
1876 Le 3 mars, le cardinal Guibert inaugure la chapelle provisoire ouverte à proximité de la future basilique, répondant ainsi au vœu formulé par Pie IX à M. Lagarde, vicaire général de Paris : « La construction de l'édifice sera bien longue, il faudrait que la prière puisse commencer à Montmartre avant son achèvement ». La chapelle est confiée aux Oblats de Marie Immaculée - congrégation dont Mgr Guibert fait lui-même partie – et trouve en Laurent-Achille Rey O.M.I. (1828-1911) son premier chapelain. Dès lors, toutes les paroisses et institutions de la capitale s'y succèdent, bientôt suivies par celles des provinces françaises. Les annales de l'Œuvre enregistrent à la fin de l'année 206 pèlerinages, soit plus de 140.000 pèlerins venus s'y recueillir. « Il y a en fait deux façons d'entendre le christianisme. Il est des âmes qui, dans toute la pratique habituelle, envisagent Dieu surtout comme un maître, attentives à ses droits, marchant sous l'œil de sa justice, pénétrées de sa crainte. Ces âmes ne dépassent guère dans leurs déterminations intimes l'idée sévère du devoir. Toutes leurs préoccupations, toutes leurs ambitions surnaturelles se résument et s'enferment pour ainsi dire dans un mot, le salut. Comment faire mon salut ? C'est bien là, mais dans un sens étroit et craintif, la question du jeune homme de l'Evangile : « Que faut-il faire pour m'assurer la possession de la vie éternelle ? » Blâmerons-nous cette religion pratique ? Non pas absolument, car la crainte de Dieu est le commencement de la sagesse, car cette crainte, chez les âmes qui nous occupent, n'est point absolument servile ; elle implique un imparfait mais suffisant amour… Disons néanmoins qu'il serait périlleux de s'en tenir par système à cette sagesse initiale […]. Disons surtout que dans ce christianisme tout de justice et de crainte, Jésus-Christ trouve à peine sa place, mais que son Cœur ne se montre nulle part : religion sans élan ni flamme, vie surnaturelle contrainte et anxieuse, sorte de voyage laborieux au bord des abîmes, à travers un paysage sans soleil. |
A partir du 18 avril 1876, le premier vendredi de chaque mois, le Saint Sacrement est exposé dans la chapelle provisoire de sept heures du matin à quatre heures du soir. Le 24 mai, le cardinal Guibert signe l'adoption du projet concernant les travaux préalables de fondations, nécessaires à l'élévation de la basilique du Sacré Cœur. Le traité avec l'entrepreneur M. Rifaut est signé deux jours plus tard, et le 5 juin ces travaux peuvent enfin commencer. Ils dureront à eux seuls près de deux ans, nécessitant une dépense de plus de 4 millions de francs. 1879 A partir du 1er juin, le Père Laurent-Achille Rey (1828-1911), premier chapelain de la basilique du Sacré-Cœur, organise une adoration quotidienne devant le tabernacle de la chapelle provisoire, de six heures du matin à six heures du soir. 1881 En janvier, le Père Rey fait part de son souhait de voir se multiplier les adorateurs devant le Saint Sacrement exposé en la chapelle provisoire de la butte Montmartre : « Nous avons le bonheur de constater que Notre-Seigneur est bien rarement seul, mais nous voudrions qu'il ne le fût jamais ! Nous voudrions aussi que Paris ne fût pas seul à payer cette dette de reconnaissance, de réparation et d'amour ; nous voudrions que toute personne pieuse qui vient à la capitale, vînt jusqu'à Montmartre adorer Notre-Seigneur, lui rendre hommage de la manière qu'il a désignée lui-même comme lui étant particulièrement agréable. La France viendrait, ainsi, se prosterner au pied de Jésus Amour ; et le Cœur si aimant de notre bon Sauveur ne résisterait pas à cette humble mais généreuse manifestation. »Au cours des nuits des 27 et 28 février, à l'occasion du carnaval, deux nuits d'adoration réparatrice sont organisées, qui regroupent 11 adorateurs le 27, et 19 la nuit suivante. Plusieurs autres adorations nocturnes suivront, jusqu'en juin où 27 nuits d'adoration seront organisées pour ce seul mois. Les élections approchant, et le gouvernement s'alarmant de ces réunions nocturnes en lesquelles il croit voir la préparation d'un complot contre la sécurité de l'Etat, le cardinal Guibert demande au Père Rey de suspendre provisoirement les adorations de nuit. Elle reprendront le 29 mai 1882, et seront alors poursuivies sans interruption jusqu'au transfert dans la grande Basilique le 1er août 1885. Le 21 avril, le cardinal Guibert célèbre la première Messe dans la chapelle Saint-Martin de la crypte de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. |
1882 Le 30 juin a lieu à la Chambre des députés la discussion du projet de loi déposé par M. Delattre visant le retrait de la loi du 24 juillet 1873, qui reconnaissait d'utilité publique la construction de la Basilique du Sacré-Coeur. Clemenceau déclare à cette occasion que cette loi est « une loi de provocation et de défi dirigée non seulement contre la ville de Paris, contre la capitale de la France républicaine, mais contre la France toute entière. » Il ajoute : « On a voulu imposer à la France le culte du Sacré-Cœur comme un culte de pénitence et de contrition. […] On a prétendu nous signifier d'avoir à demander pardon d'avoir combattu comme nous combattrons encore pour les droits de l'homme, d'avoir à nous repentir d'avoir fait la Révolution française. » Par 261 voix contre 199, la Chambre vote la prise en considération de la demande de M. Delattre. Le 18 juillet, le cardinal Guibert envoie aux membres de la commission chargée d'examiner le projet de loi une très longue lettre rendue publique, en laquelle il réfute les arguments avancés par les anticléricaux. Il insiste notamment sur la nécessité qu'il y aura de rembourser les sommes offertes par les trois millions de donateurs en cas de démolition de l'édifice. « Voilà un projet qui coûterait cher au pays. Si l'on demandait au Parlement d'imposer cette charge aux contribuables pour démolir une église qui ne gêne personne, qui sera un des plus beaux monuments de la capitale, il est permis de douter que le suffrage de ceux qui paient fût disposé à ratifier une si étrange décision. » Cette lettre – et sans doute ce dernier argument - produiront l'effet attendu, et le projet de loi restera sans suite. |
1883 Le 1er mai, l'exposition diurne du Saint Sacrement devient quotidienne en la chapelle provisoire de la butte Montmartre. Elle s'arrête alors à quatre heures du soir. L'adoration ne deviendra véritablement perpétuelle, sans interruption entre celle effectuée de jour et l'adoration nocturne, que lors de son transfert en la basilique le 1er août 1885. En juin, une statue du Christ au bras ouverts est inaugurée sur le futur emplacement du maître-autel de la basilique du Sacré-Cœur à Montmartre. 1884 Le 2 août, mort de Paul Abadie, architecte de la basilique. Le Comité de l'Œuvre, parmi toutes les candidatures déposées par les architectes désireux de lui succéder, retient finalement celle d'Honoré Daumet (1826-1911), professeur à l'Ecole des Beaux-Arts. Mais l'indépendance de ce dernier vis-à-vis des décisions du Comité, et les excès de dépenses engagées dans les travaux amèneront une séparation à l'amiable en novembre 1886. Lui succéderont Charles Laisné (1819-1891), également professeur à l'Ecole des Beaux-Arts, puis Henri-Pierre Rauline (1846-1915), ancien inspecteur des travaux formé par Paul Abadie et auteur du grand dôme, Lucien Magne (1849-1916), auteur du campanile et – avec son fils Henri-Marcel Magne (1877-1946) – de la grande mosaïque du chœur et des vitraux, et enfin Jean-Louis Hulot. 1885 Le 1er août, le Saint-Sacrement est exposé pour la première fois à la basilique du Sacré-Cœur. C'est l'établissement définitif de l'adoration perpétuelle, qui n'a jamais cessé depuis. La création du Comité de l'Adoration diurne des Dames l'année suivante, sous la présidence de Mme Legentil, permettra aux femmes de rejoindre l'adoration qui était jusqu'alors strictement masculine. Le Père François Voirin (1836-1898) remplace le Père Rey au poste de Supérieur des chapelains de la basilique. 1886 Le 8 juillet, décès de Mgr Guibert. Son coadjuteur Mgr François Richard de La Vergne (1819-1908) lui succède à l'archevêché de Paris. Le 19 novembre, première cérémonie d’inauguration pour la partie achevée de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre, avec bénédiction solennelle des deux absides (de la crypte et de l'église haute) par le cardinal Benoît Langénieux (1824-1904), archevêque de Reims et ancien vicaire général de Mgr Guibert, entouré de seize évêques, de deux cents prêtres et d’une foule de 3.000 fidèles. |
1891 Le 5 juin, jour de la fête du Sacré-Cœur, bénédiction et inauguration solennelle de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre – à laquelle il ne manque que le grand dôme - par Mgr Richard, cardinal-archevêque de Paris, assisté par trois cardinaux et par quatorze archevêques ou évêques, et en présence de cinquante-trois curés de Paris et cinq cents prêtres. Dans l'assistance, on remarque Mme la comtesse de Paris, M. le duc d'Alençon, les sénateurs MM. Chesnelong, de Kerdrel, Wallon, les députés MM. Cazenoves de Pradines, Comte de Mun, Thellier de Poncheville... A cette occasion est lue en chaire par M. le vicaire général Caron une lettre adressée par Léon XIII à Mgr Richard : « Chers Fils, |
1892 Le 14 juillet, le Comité du Vœu National fait placer sur la basilique Montmartre au côté du drapeau tricolore une croix électrique visible de tout Paris. « Il était beau et doux à contempler, le signe sacré de notre rédemption, brillant dans le ciel au milieu de la nuit, éclairant de ses reflets le drapeau national dont la basilique était pavoisée » écrira le journal Le Monde le 18 juillet suivant. |
1895 Le 20 novembre, une cloche de 19 tonnes (la plus grosse de France) fondue en 1891 à Annecy et offerte par la Savoie à la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre est baptisée par Mgr Richard sous le nom de Françoise-Marguerite-Marie du Sacré-Cœur de Jésus. Le Père Jacques Monsabré (1827-1890) déclare à cette occasion : « Puisse-t-elle bientôt sonner le pardon de Dieu, le réveil de la France et les gloires du Sacré-Cœur ! ». La Savoyarde – ainsi nommée - prendra possession le 13 mars 1907 de l'emplacement qui lui était réservé au bas du campanile, juste au-dessus de la coupole de la chapelle de la Sainte Vierge. |
1898 Le 16 décembre, bénédiction et pose de la clef de voûte du grand dôme de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre. 1899 Le 17 octobre, pose et bénédiction de la Croix du grand dôme de la basilique du Sacré-Cœur de Montmartre par Mgr Richard. |
1900 Le 23 juin, inauguration du dôme de la basilique du Sacré-Cœur. |
1902 Publication du livre Les Cordicoles de Gustave Téry, qui attaque la basilique en assimilant l'Eglise et la contre-révolution, et mélangeant religion et politique. "Le christianisme, c'est Dieu fait Homme, le socialisme, c'est l'Homme fait Dieu, Cordicole ou socialiste, il faut choisir !" écrit-il, en proposant de transformer la basilique en Palais du Peuple. La même année, la revue La Lanterne, journal violemment anticlérical et républicain alors dirigé par Victor Flachon, publie l'affiche d'Eugène Ogé (1861-1936) - reproduite ci-dessous en carte postale. La formule « Voilà l’ennemi » fait référence au discours de Léon Gambetta le 4 mai 1877 à la Chambre des députés qui, reprenant les paroles de son ami Peyrat en 1863, s’exclama à la tribune : « le cléricalisme, voilà l’ennemi ! ». Plus de détails sur le site l’Histoire par l’Image. |
1904 Le 30 mai, la proposition de Victor Dejeante (1850-1927), membre du Parti ouvrier socialiste révolutionnaire et député de Belleville, est adoptée par 306 voix contre 231 : « La loi du 31 juillet 1873 consacrant comme œuvre nationale la France au Sacré-Cœur est abrogée ». Cette décision ne remet pas en cause la construction de la basilique, en voie d'achèvement. |
1912 Le 6 avril, le campanile de la basilique du Sacré-Cœur étant achevé, a lieu la pose de la croix du lanternon de la flèche conique. |
Le Sacré-Coeur de Jésus Deux mille ans de Miséricorde Le recueil qui est reproduit dans les pages du dossier ci-dessous avait trouvé un éditeur, Téqui, en juin 2008. Une version considérablement enrichie, et actualisée jusqu'en juin 2019, est désormais disponible à la vente chez le même éditeur depuis le 4 décembre 2019, en ligne sur son site internet ICI. Merci de faire connaître autour de vous la nouvelle version de ce travail, augmentée de plus de 200 pages par rapport à la première édition. « Les personnes qui propageront cette dévotion, auront leur nom inscrit dans mon Cœur, et il ne sera jamais effacé. » (11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie) |