Exposition
sur l'histoire et l'actualité de
la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus



Panorama des thèmes présentés dans cette exposition

Jusqu’au XVIIe siècle - XVIIe siècle - XVIIIe siècle - XIXe siècle - XXe siècle - Thèmes généraux


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In hoc signo vinces



Image pieuse 'Anversoise', XVIIe

Voir également la page des Images pieuses des XVIe et XVIIe siècles


In hoc signo vinces : rappel historique

Alors que le pouvoir dans l'Empire romain a été partagé, après la mort de Galère en 311, entre trois empereurs : Licinius, Maximin Daïa et Constantin, un quatrième s'est emparé du pouvoir à Rome : Maxence, qui déclare la guerre à Constantin. Celui-ci, de retour d'une campagne victorieuse en Gaule, rencontre les troupes de Maxence à l'approche de Rome, devant le pont Milvius qui enjambe le Tibre. Bien qu'inférieures en nombre, les troupes menées par Constantin remportent la victoire le 28 octobre 312. Entré à Rome en triomphateur, il est proclamé unique Auguste romain d'Occident.

Constantin, avant d'engager la bataille, déclare avoir eu une vision. Lactance rapporte qu'il a vu dans le ciel le chrisme, les initiales de "Christos" en grec : X P, et qu'il lui a été demandé de marquer de ce signe les boucliers de ses troupes. Eusèbe de Césarée relate l'apparition de la Croix, accompagnée par ces mots "Εν Τουτω Νικα", soit en latin : "In hoc signo vinces" = par ce signe tu vaincras. Constantin, obéissant à ce qui lui est demandé, fit marquer boucliers et enseignes du chrisme, première apparition de ce labarum sur les étendards des armmées romaines, les menant à la victoire.

Au mois d'avril 313, Constantin promulguera avec l'Edit de Milan la liberté de culte pour toutes les religions, marquant la fin des persécutions des chrétiens par l'Empire romain.



Dessin d'Eugène Damblanc, dit Damblans (1865-1945)
Journal Le Pèlerin, 1912



In Hoc Signo Vinces
Journal Le Pèlerin, 11 juin 1933



Gravure de Frédéric Lix (1830-1897)
Décembre-Alonnier, Dictionnaire populaire illustré, 1864


A voir sur internet :
La chambre de Constantin, dans les palais du Vatican

(des reproductions seront présentes dans l'exposition)

Cette pièce fut commandée à Raphaël (Raffaello Sanzio, 1483-1520) par le Pape Léon X. Le peintre ne put que réaliser les cartons préparatoires, avant sa mort en 1520. Ce sont ses élèves, Jules Romain, Gianfrancesco Penni et Raffaellino del Colle, qui réalisèrent les fresques que l'on peut admirer aujourd'hui, qui représentent quatre épisodes de la vie de l'empereur romain Constantin :
  1. La Vision de la Croix
  2. La Bataille du pont Milvius
  3. Le Baptême de Constantin
  4. La Donation de Rome



La Vision de la Croix (détail)
(Crédit photo)


1899

Le 25 mai, soit quinze jours avant l’ouverture du triduum solennel qui doit préluder à la consécration du monde au Sacré-Cœur, le Pape Léon XIII écrit dans l'Encyclique Annum Sacrum :

« Dans ces derniers temps surtout, on s'est appliqué à dresser comme un mur entre l'Eglise et la société civile. Dans l'organisation et l'administration des Etats, on compte pour rien l'autorité du droit sacré et divin. On se propose par là de ne laisser s'établir aucun rapport entre la vie publique et la religion. Or, cela revient presque à faire disparaître la foi du Christ et, si c'était possible, à chasser Dieu de la terre. Les esprits ainsi gonflés de cet insolent orgueil, faut-il s'étonner que la plus grande partie du genre humain en soit venue à un degré de trouble et se trouve ballottée par les flots à un point qui ne permet à personne d'être à l'abri de la crainte et du danger ? (13) […]

A l'époque plus rapprochée de ses origines où l'Eglise subissait le joug des Césars, la croix apparue dans le ciel à un jeune empereur fut le signe et le principe d'une victoire complète. Voici que, de nos jours, se présente à nos regards un autre présage favorable et tout divin : c'est le Cœur Très Sacré de Jésus, surmonté d'une croix brillant au milieu des flammes. En lui se doivent placer toutes nos espérances. C'est à lui qu'il faut demander et de lui qu'il faut attendre le salut de l'humanité. (15) »

Léon XIII, extraits de l'Encyclique Annum Sacrum, 25 mai 1899.
Rappelant ainsi la victoire de Constantin en 312, et l’apparition dans le ciel de la Croix et des mots : « In hoc signo vinces », Léon XIII les rapproche de l’apparition du Cœur Sacré de Jésus, « autre présage favorable et tout divin ».

Cette invocation, diffusée par la Basilique Montmartre, sera largement reprise jusqu'à la fin de la Grande Guerre.



Médaillon souvenir de Montmartre



Turgis éd., Paris



Le nouveau Labarum



Maison Biais, Paris




Pillot éd., Paris



Bonamy éd., Poitiers



D. Saudinos-Ritouret, Paris




A. Guerchet éd., Paris



Bouasse-Lebel, Paris



sans mention d'éditeur



D. Saudinos-Ritouret, Paris
(pages intérieures - verso)



1899 (suite)

C'est par cette Encyclique Annum Sacrum, que Léon XIII ordonne la consécration du genre humain au Sacré-Cœur pour le 11 juin suivant. Mère Marie du Divin Cœur (Maria Droste zu Vischering), Supérieure de la Congrégation du Bon Pasteur de Porto, est à l'origine de cette démarche : elle a reçu du Seigneur la mission d’obtenir du Pape « la consécration du monde entier à son Divin Cœur, pour placer les nations sous la protection de Jésus-Christ. » et lui a écrit à deux reprises en ce sens. Elle décède le 8 juin, sa tâche accomplie, aux premières vêpres de la fête du Sacré-Cœur.

Le dimanche 11 juin, Léon XIII prononce cet Acte de Consécration du genre humain au Sacré-Cœur.

« Très doux Jésus, Rédempteur du genre humain, jetez un regard sur nous qui sommes humblement prosternés devant votre autel. Nous sommes à vous, nous voulons être à vous, et afin de vous être plus fermement unis, voici que chacun d'entre nous se consacre spontanément à votre sacré Cœur.
Beaucoup ne vous ont jamais connu, beaucoup ont méprisé vos commandements et vous ont renié. Miséricordieux Jésus, ayez pitié des uns et des autres et ramenez-les tous à votre sacré Cœur.
Seigneur, soyez le roi, non seulement des fidèles qui ne se sont jamais éloignés de vous, mais aussi des enfants prodigues qui vous ont abandonné ; faites qu'ils rentrent bientôt dans la maison paternelle pour qu'ils ne périssent pas de misère et de faim.
Soyez le roi de ceux qui vivent dans l'erreur ou que la discorde a séparés de vous ; ramenez-les au port de la vérité et à l'unité de la foi, afin que bientôt il n'y ait plus qu'un seul troupeau et qu'un seul pasteur. Soyez le roi de tous ceux qui sont encore égarés dans les ténèbres de l'idolâtrie ou de l'islamisme, et ne refusez pas de les attirer tous à la lumière de votre royaume.
Regardez enfin avec miséricorde les enfants de ce peuple qui fut jadis votre préféré ; que sur eux aussi descende, mais aujourd'hui en baptême de vie et de Rédemption, le sang qu'autrefois ils appelaient sur leurs têtes.
Accordez, Seigneur, à votre Eglise une liberté sûre et sans entraves ; accordez à tous les peuples l'ordre et la paix. Faites que d'un pôle du monde à l'autre une seule voix retentisse : "Loué soit le divin Cœur qui nous a acquis le salut ! A lui, honneur et gloire dans tous les siècles des siècles !" Amen.
»



Ch. Letaille - E. Boumard, Paris


Jubilé constantinien
Le XVIe centenaire de l'Edit de Milan : 913-1913

Les cartouches des cartes postales éditées à Rome, dans une composition de Gaetano Facciola (1868-1949), reproduisent les fresques de la chambre de Constantin (voir plus haut).



Bataille de Milvius



Bataille de Milvius



Bataille de Milvius et Donation de Rome




Médaille souvenir
(verso)


La Grande Guerre 1914/18



Chemin de Croix
Orphelins-Apprentis d'Auteuil
Paris, 5 octobre 1914



Encart publicitaire



Croix de Constantin
Maison Augis, 1915



Encart publicitaire




Croix de Constantin
(verso)

Fin de la Grande Guerre, 1918



Sainte Geneviève, Ch. W. éd.


Voir également les cartes postales éditées durant la Grande Guerre




(verso)




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Le Sacré-Coeur de Jésus - Deux mille ans de Miséricorde
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« Les personnes qui propageront cette dévotion, auront leur nom inscrit dans mon Cœur, et il ne sera jamais effacé. »
(11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie)


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