Jusqu’au XVIIe siècle - XVIIe siècle - XVIIIe siècle - XIXe siècle - XXe siècle - Thèmes généraux
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1854 Le Père Victor Drevon S.J. (1820-1880) jette les premières bases de l'Association de la Communion réparatrice à Lons-le-Saunier, mais ce n'est qu'en 1860 à Avignon qu'il lui sera permis de donner une pleine exécution à l'idée de cette Œuvre, et de faire réimprimer le petit manuel des Associés sous le titre : Le Cœur de Jésus consolé dans la sainte Eucharistie par la pratique de la Communion réparatrice. A partir de 1864 est créé l'organe de liaison de l'Association, qui porte pour simple titre : Correspondance des Associés de la Communion Réparatrice. L'Œuvre est érigée canoniquement le 2 juillet 1865 à Paray-le-Monial, au monastère de la Visitation. |
1876 Au mois de septembre, le Père Victor Drevon (1820-1880) se rend en Espagne pour les intérêts de son Association de la Communion réparatrice, accompagné du baron Alexis de Sarachaga (1841-1918), diplomate originaire de Bilbao dont il a fait la connaissance à l'occasion du grand pèlerinage de 1873. Ils rencontrent à Madrid le P. Fidel Fita y Colomé (1835-1918) S.J., qui leur montre le catalogue qu’il a composé, imprimé à Barcelone en 1874, intitulé Apuntes para formar una biblioteca hispano-americana del Sagrado Corazón de Jesús (Remarques pour fonder une bibliothèque hispano-américaine du Sacré-Cœur de Jésus). Ils ont alors l’idée de former à Paray-le-Monial une vaste collection de livres et d’objets relatifs au culte de l’Eucharistie et du Sacré-Cœur. Dès leur retour à Paray, c’est dans la maison des Jésuites, construites pour accueillir la troisième année de probation, qu’ils commencent à rassembler les premiers volumes de la bibliothèque eucharistique et les premiers objets sur ce thème. 1877 Le P. Victor Drevon fonde à Paray-le-Monial avec le baron Alexis de Sarachaga, la Société du Règne social de Jésus-Christ, « société de piété, d’étude et d’action destinée à reconnaître et à promouvoir le Règne social de Jésus-Christ ». Alexis de Sarachaga organise et classe dans les pièces à sa disposition les livres, tableaux et gravures qu’il collecte de tous les points de l’Europe. La Société acquiert les catalogues des anciennes bibliothèques, des universités célèbres d’Europe, des monastères et des collèges, dans le but de rééditer ou d’aider à rééditer les livres ou les traités les plus rares et les plus précieux sur ce sujet. Le baron se procure à prix d’or des ouvrages rares, et copie ou fait copier des extraits de livres d’une haute valeur. En 1885, le P. Sanna Solaro (1824-1908), fondateur d’une section italienne de la Société des Fastes à Turin, pourra affirmer : « Paray possède aujourd’hui une Bibliothèque de cinq mille volumes contenant les œuvres les plus appréciées jusqu’à présent, sur l’Eucharistie et le Sacré-Cœur. » 1878 Pour parvenir à mieux ranger les livres rassemblés dans la maison des Jésuites de Paray, et les présenter au public avec les objets d’art collectés en Europe, le P. Drevon et Alexis de Sarachaga forment le projet d’édifier un monument spécifique, un Musée du Règne Social de Jésus-Christ, qui sera à la fois Bibliothèque et Musée eucharistiques. Les évêques d'Autun (Mgr Perraud) et de Langres (Mgr Bouange) écriront au P. Drevon pour l’encourager dans ce projet. 1880 Le 8 mars, décès du P. Drevon. Alexis de Sarachaga prolonge seul le projet et entreprend de faire construire le bâtiment qui abritera les collections de livres et d'objets collectés sur l'Eucharistie. Les plans sont confiés à l’architecte parisien Noël Bion (1845-1923) et la première pierre sera posée en 1889. |
1883 Fondation, au sein de la « Société du Règne social de Jésus-Christ », de la Société (ou Institut) des Fastes Eucharistiques, nom qui sera donné à toutes les sections françaises et étrangères de la Société centrale de Paray-le-Monial. « La Société des Fastes Eucharistiques, son nom le dit, se propose pour objet de ses travaux l'Histoire triomphale du Règne de Jésus-Christ dans l'Eucharistie et par l'Eucharistie. Préparer cette histoire, la vulgariser, l'utiliser, voilà tout son but. » (Le Messager du Cœur de Jésus, juin 1884). |
1888 Un Le 16 avril, un Bref de Léon XIII adressé au P. Sanna-Solaro approuve très explicitement les travaux de la Société dite des Fastes eucharistiques. Léon XIII approuve la société parce que, selon les termes du bref « elle fait profession de vouloir employer ses soins à maintenir dans les Etats l’empire du Christ, entreprise excellente par elle-même, car il n’y a rien de plus saint que de s’efforcer d’appeler les nations à rendre hommage à Dieu. » [Note de G. de Noaillat, in Le Règne social du Sacré-Cœur, Hiéron de Paray-le-Monial, Maison Alfred Mame et Fils, Tours, 1921, p.62] 1889 Le baron de Sarachaga se rend avec le comte Etienne d'Alcantara (1840-1912) à Rome pour présenter à Léon XIII la maquette d'un Temple Palais dédié à la gloire de « Jésus-Hostie-Roi », destiné à abriter l'ensemble des collections rassemblées jusqu'alors. Il recevra à son retour à Paray un Bref d'encouragement du Saint-Père : « En considération de votre Religion et de votre piété, de la droiture de votre conduite et surtout du soin particulier et du dévouement que vous mettez chaque jour à promouvoir l'honneur et le culte de l'Auguste Sacrement, qui est tout ce qu'il y a de plus utile au Genre Humain, nous sommes décidé à vous décerner un titre très honorifique qui soit une récompense de vos mérites et un témoignage de notre bienveillance pour vous. » |
1890 Début des travaux à Paray du « Hiéron », édifice destiné à renfermer les collections toujours croissantes de la Société du Règne social de Jésus-Christ. Les travaux dureront trois ans, et le Temple du Hiéron accueillera désormais plus de 120 tableaux et quelques quatre à cinq mille ouvrages sur les thèmes de l'Eucharistie. Une salle dédiée au Sacré-Cœur y présente plus spécialement le règne de l'Eucharistie sur les cœurs des hommes. 1894 Du 10 au 12 juillet, inauguration du Hiéron. Les séances sont présidées par le P. Albert Delaporte (1829-1895), missionnaire du Sacré-Cœur, en présence du P. Sanna-Solaro, du P. Léon Dehon, du baron de Sarachaga et du comte d’Alcantara, membres du bureau, du chanoine Chaumet, supérieur des Chapelains du Sanctuaire et du P. Fabre, supérieur de la Résidence de Paray, ainsi que d’un bon nombre d’ecclésiastiques et de quelques laïcs. |
Quelques œuvres exposées reproduites par Regnabit v.1920 |
Reproductions plus récentes |
Quelques guides du Musée |
Autres publications du Hiéron |
1918 Suite au décès du baron de Sarachaga, les époux Marthe et Georges de Noaillat ramènent l'Institut dans l'orthodoxie, et celui-ci perd peu à peu de son importance. Georges et Marthe de Noaillat sont à l'origine de l'Encyclique Quas Primas du Pape Pie XI, qui instituera la fête du Christ-Roi en décembre 1925. 1921 En juin, sur l'impulsion donnée par le Père Félix Anizan (1878-1944) O.M.I., première parution de la revue Regnabit, Revue universelle du Sacré-Cœur, à laquelle vont collaborer jusqu'en 1929 Louis Charbonneau-Lassay (1871-1946), G. de Noaillat, secrétaire du centre de Paray-le-Monial, le Père Augustin Hamon S.J. (1860-1939), dom Demaret (1864-1955) de l'abbaye de Solesmes, le Père Emile Hoffet (1873-1946), le Chanoine Léon Cristiani (1879-1971), etc.. |
1925 Le 22 janvier 1925, première réunion de la Société fondée par les principaux collaborateurs de la revue Regnabit (cf. juin 1921) : la Société du Rayonnement Intellectuel du Sacré-Cœur. « La Société du Rayonnement Intellectuel du Sacré-Cœur ne veut pas être une œuvre de piété. Elle veut être un organe de conquête. [...] Après Bossuet qui voyait dans le Cœur du Christ « l'abrégé de tous les mystères du christianisme » [...] nous pensons que la Révélation du Sacré-Cœur est toute l'idée chrétienne manifestée en son point essentiel, et sous l'aspect qui est le plus capable de saisir la pensée humaine. [...] Cette Révélation s'adresse à l'esprit, pour le mettre ou pour le remettre dans le sens de l'Evangile. Puisque le symbole est essentiellement une aide à la pensée - puisqu'il la fixe et puisqu'il l'entraîne - c'est à la pensée que s'adresse le Christ en se montrant dans un symbole réel qui, même aux peuples antiques, est apparu comme une source d'inspiration, comme un foyer de lumière. »Le 11 décembre, le Pape Pie XI signe l'Encyclique « Quas Primas », qui institue la fête du Christ-Roi. |
1927 Le 9 septembre, Pie XI élève la Société du Règne - devenue la Ligue du Christ-Roi - à la dignité d'Archiconfrérie Prima Primaria, sous le nom de Ligue Universelle du Christ-Roi, ayant son siège spirituel à la chapelle des Apparitions du Sacré-Cœur, et son centre d'action au Hiéron de Paray-le-Monial. |
1929 Le Rayonnement Intellectuel prend le relais de Regnabit, fondé en 1921 sous les auspices du P. Félix Anizan. Au sein de cette nouvelle association, Louis Charbonneau-Lassay (1871-1946) poursuit son active collaboration au journal qui paraîtra jusqu'en 1939. |
1950 La S.A. du Hiéron de Paray lance une souscription sous la forme de 200 actions de mille francs [infos à chercher...] |
Aujourd'hui On peut encore voir au Musée du Hiéron de Paray une petite partie de l'imposante documentation rassemblée par les fondateurs, l'essentiel de la bibliothèque ayant été vendu en 1948 à un monastère Jésuite de Louvain (en Belgique) pour couvrir les frais de réparation de la toiture du bâtiment. Cette bibliothèque se trouve aujourd’hui dans les collections du Centre de documentation et de recherche religieuses de Namur. Fermé depuis les années 1990, et pris en charge par la ville de Paray-le-Monial en décembre 2000, le musée a fait l'objet d'un grand projet de rénovation, sous la conduite des architectes Catherine Frenak et Béatrice Jullien, et a rouvert ses portes en septembre 2005. Sur 700 m², le musée présente aujourd’hui un parcours artistique et culturel retraçant deux millénaires d’histoire du christianisme, avec une scénographie conçue par Marc Jeanclos, spécialiste de la mise en espace des collections. |
Le Sacré-Coeur de Jésus Deux mille ans de Miséricorde Le recueil qui est reproduit dans les pages du dossier ci-dessous avait trouvé un éditeur, Téqui, en juin 2008. Une version considérablement enrichie, et actualisée jusqu'en juin 2019, est désormais disponible à la vente chez le même éditeur depuis le 4 décembre 2019, en ligne sur son site internet ICI. Merci de faire connaître autour de vous la nouvelle version de ce travail, augmentée de plus de 200 pages par rapport à la première édition. « Les personnes qui propageront cette dévotion, auront leur nom inscrit dans mon Cœur, et il ne sera jamais effacé. » (11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie) |