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1919 Le 15 août, le cardinal Amette (1850-1920), archevêque de Paris, promulgue une Lettre pastorale qui annonce la consécration prochaine de la basilique du Sacré-Cœur.
« Le jeudi 16 octobre prochain, en l'Octave de saint Denys qui a sanctifié par son martyre la colline de Montmartre, en l'anniversaire de l'apparition de l'archange saint Michel sur le mont qui porte son nom et d'où il protège notre Patrie, à la veille de la fête de la bienheureuse Marguerite-Marie, Nous Nous proposons de consacrer l'église du Vœu national élevée par la France au Sacré-Cœur de Jésus. […] 16 octobre 1919 : Consécration de la Basilique du Sacré-Cœur La consécration de la Basilique, initialement prévue le 17 octobre 1914 et reportée du fait de la guerre, a finalement lieu le 16 octobre 1919, sous la présidence du Cardinal Vico, légat du Pape Benoît XV. Le cardinal Amette procède à cette consécration, en présence de plus de 90 évêques ou archevêques français et étrangers, et d'une foule innombrable de pèlerins. C'est le Père Janvier, prédicateur à Notre-Dame, qui est chargé de l'homélie : « C'est sous l'inspiration de son Cœur que Jésus rendait la santé aux corps, la pureté aux âmes, la vie aux cadavres. C'est en suivant son Cœur qu'il multipliait les miracles en vue de toucher Israël et qu'il pleurait sur l'aveuglement de Jérusalem. Son Cœur est le foyer où bat son plein l'amour qui ne veut connaître ni la colère ni la rancune, l'amour qui n'achève aucun roseau demi-brisé, qui n'éteint aucune mèche encore fumante, l'amour qui endure tout, l'amour que rien ne lasse, sinon la malice passée à l'inflexible obstination. Son Cœur est la source où s'abreuvent les êtres altérés de grâce et de miséricorde, le sanctuaire où Clovis, Jeanne d'Arc, Belsunce, Louis XVI cherchent le secours nécessaire pour vaincre le fléau de la guerre, de la peste, de la discorde ; le brûlant symbole que chantaient nos pères quand, au milieu des dangers et des tribulations, ils s'écriaient : "Vive le Christ qui aime les Francs !" Son Cœur est l'asile où notre âge inquiet ravive sa foi en Dieu et en son propre destin… » |
Le cardinal Vico, avant d'ériger l'église en basilique mineure, intervient à son tour : « Le Sacré Cœur de Jésus veut régner par l'amour, et il attend les hommages de tous. En conséquence, que la consécration de ce temple matériel soit un stimulant pour la consécration des individus, des familles et des nations au Sacré Cœur. Après les commotions profondes des années terribles de la guerre, quoi de plus opportun et de plus avantageux pour la régénération chrétienne de la société ? Jésus-Christ ne doit-il pas prendre possession de la royauté que Dieu son père lui a octroyée sur toutes les nations de la terre ? C'est à votre nation glorieuse que Jésus-Christ a donné les prémices de l'infinie tendresse de son Cœur ; que ce divin Cœur soit ici le bouclier de la foi, l'aliment de la piété, le remède contre l'erreur. » |
Les cérémonies se poursuivent jusqu'au dimanche 19 octobre, marquées par de nouvelles célébrations en la basilique. Le dernier jour du Triduum, Mgr Rumeau, évêque d'Angers, prononce la dernière homélie de ces festivités : « Que la dévotion au Cœur de Jésus se répande de plus en plus dans les masses populaires pour ramener les cœurs pervers et réchauffer les cœurs refroidis ! Avec elle nous verrons la religion refleurir, les chrétiens s'affirmer, l'action catholique progresser, l'esprit religieux qui sommeille dans un trop grand nombre d'âmes se réveiller, accomplir des merveilles et assurer la paix aux consciences. |
Le Sacré-Coeur de Jésus Deux mille ans de Miséricorde Le recueil qui est reproduit dans les pages du dossier ci-dessous avait trouvé un éditeur, Téqui, en juin 2008. Une version considérablement enrichie, et actualisée jusqu'en juin 2019, est désormais disponible à la vente chez le même éditeur depuis le 4 décembre 2019, en ligne sur son site internet ICI. Merci de faire connaître autour de vous la nouvelle version de ce travail, augmentée de plus de 200 pages par rapport à la première édition. « Les personnes qui propageront cette dévotion, auront leur nom inscrit dans mon Cœur, et il ne sera jamais effacé. » (11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie) |