Exposition
sur l'histoire et l'actualité de
la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus



Panorama des thèmes présentés dans cette exposition

Jusqu’au XVIIe siècle - XVIIe siècle - XVIIIe siècle - XIXe siècle - XXe siècle - Thèmes généraux


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Construction (1874-1914) - Consécration de la Basilique du Sacré-Cœur de Montmartre




Le Pèlerin n°2221, 19 octobre 1919


1919

Le 15 août, le cardinal Amette (1850-1920), archevêque de Paris, promulgue une Lettre pastorale qui annonce la consécration prochaine de la basilique du Sacré-Cœur.

« Le jeudi 16 octobre prochain, en l'Octave de saint Denys qui a sanctifié par son martyre la colline de Montmartre, en l'anniversaire de l'apparition de l'archange saint Michel sur le mont qui porte son nom et d'où il protège notre Patrie, à la veille de la fête de la bienheureuse Marguerite-Marie, Nous Nous proposons de consacrer l'église du Vœu national élevée par la France au Sacré-Cœur de Jésus. […]
Ce sera un cantique d'action de grâces plus expressif encore que nous ferons monter vers le ciel en consacrant l'église du Vœu national. Ce temple avait été promis au Cœur de Jésus après une guerre qui laissait la France humiliée et mutilée ; il Lui sera solennellement dédié après une autre guerre qui s'achève en une paix glorieuse et nous rend les chères provinces perdues. Il faut maintenant ajouter un mot à la devise du Vœu : ce n'est plus seulement la "France pénitente et dévouée", c'est la France reconnaissante qui offre cet hommage au Christ et à son Cœur Sacré. Christo ejusque sacratissimo Cordi Gallia poenitens, devota et grata.
»
Cardinal Amette, extraits de la Lettre pastorale du 15 août 1919, in R.P. Jonquet et F. Veuillot, Montmartre Autrefois et Aujourd'hui, Paris, Bloud et Gay, 1920.
16 octobre 1919 : Consécration de la Basilique du Sacré-Cœur

La consécration de la Basilique, initialement prévue le 17 octobre 1914 et reportée du fait de la guerre, a finalement lieu le 16 octobre 1919, sous la présidence du Cardinal Vico, légat du Pape Benoît XV. Le cardinal Amette procède à cette consécration, en présence de plus de 90 évêques ou archevêques français et étrangers, et d'une foule innombrable de pèlerins. C'est le Père Janvier, prédicateur à Notre-Dame, qui est chargé de l'homélie :

« C'est sous l'inspiration de son Cœur que Jésus rendait la santé aux corps, la pureté aux âmes, la vie aux cadavres. C'est en suivant son Cœur qu'il multipliait les miracles en vue de toucher Israël et qu'il pleurait sur l'aveuglement de Jérusalem. Son Cœur est le foyer où bat son plein l'amour qui ne veut connaître ni la colère ni la rancune, l'amour qui n'achève aucun roseau demi-brisé, qui n'éteint aucune mèche encore fumante, l'amour qui endure tout, l'amour que rien ne lasse, sinon la malice passée à l'inflexible obstination. Son Cœur est la source où s'abreuvent les êtres altérés de grâce et de miséricorde, le sanctuaire où Clovis, Jeanne d'Arc, Belsunce, Louis XVI cherchent le secours nécessaire pour vaincre le fléau de la guerre, de la peste, de la discorde ; le brûlant symbole que chantaient nos pères quand, au milieu des dangers et des tribulations, ils s'écriaient : "Vive le Christ qui aime les Francs !" Son Cœur est l'asile où notre âge inquiet ravive sa foi en Dieu et en son propre destin… »
P. Janvier, extrait de l'Homélie du 16 octobre 1919, in R.P. Jonquet et F. Veuillot, Montmartre Autrefois et Aujourd'hui, Paris, Bloud et Gay, 1920.



Médailles souvenir de la consécration
(verso)



Pages centrales du Pèlerin n°2221, 19 octobre 1919



L'Illustration n°3999, 25 octobre 1919



L'Illustration n°3999, 25 octobre 1919



L'Illustration n°3999, 25 octobre 1919




Le reliquaire quitte l'église Saint-Pierre



Arrivée de la châsse au Sacré-Cœur



Procession des Stes Reliques



Les Prélats vont vénérer les Reliques




Pendant la procession des Reliques



Le Cardinal Amette derrière les châsses



Translation des Reliques




Sur le chemin de l'église



Procession des Reliques



Le clergé va vénérer les reliques




Les évêques vont vénérer les reliques



Arrivée de la châsse au Sacré-Cœur



Le clergé va vénérer les reliques




Sortie des prélats



Procession des Stes Reliques



Procession des Stes Reliques




Les fidèles vénèrent les Reliques

Le cardinal Vico, avant d'ériger l'église en basilique mineure, intervient à son tour :

« Le Sacré Cœur de Jésus veut régner par l'amour, et il attend les hommages de tous. En conséquence, que la consécration de ce temple matériel soit un stimulant pour la consécration des individus, des familles et des nations au Sacré Cœur. Après les commotions profondes des années terribles de la guerre, quoi de plus opportun et de plus avantageux pour la régénération chrétienne de la société ? Jésus-Christ ne doit-il pas prendre possession de la royauté que Dieu son père lui a octroyée sur toutes les nations de la terre ? C'est à votre nation glorieuse que Jésus-Christ a donné les prémices de l'infinie tendresse de son Cœur ; que ce divin Cœur soit ici le bouclier de la foi, l'aliment de la piété, le remède contre l'erreur. »
Cardinal Vico, 16 octobre 1919, in R.P. Jonquet et F. Veuillot, Montmartre Autrefois et Aujourd'hui, Paris, Bloud et Gay, 1920.



Le Cardinal Antonio Vico (1847-1929)

Les cérémonies se poursuivent jusqu'au dimanche 19 octobre, marquées par de nouvelles célébrations en la basilique. Le dernier jour du Triduum, Mgr Rumeau, évêque d'Angers, prononce la dernière homélie de ces festivités :

« Que la dévotion au Cœur de Jésus se répande de plus en plus dans les masses populaires pour ramener les cœurs pervers et réchauffer les cœurs refroidis ! Avec elle nous verrons la religion refleurir, les chrétiens s'affirmer, l'action catholique progresser, l'esprit religieux qui sommeille dans un trop grand nombre d'âmes se réveiller, accomplir des merveilles et assurer la paix aux consciences.
Que la dévotion au Cœur de Jésus pénètre de plus en plus dans les foyers, où son image aura été intronisée, et l'on y verra avec l'honneur et la vertu, régner la paix et l'harmonie, parce que l'Evangile y sera pris au sérieux, parce qu'on y professera toute la foi et qu'on y accomplira toute la loi.
Que la dévotion au Cœur de Jésus trouve accès dans les sphères de la vie publique ; que, pour suppléer à des abstentions regrettables, les représentants du peuple dans les conseils de la nation, des départements ou des communes, se consacrent solennellement, comme cela s'est vu dans des régions privilégiées, en leur nom et au nom des populations dont ils sont les mandataires, à ce Cœur adorable ; que cet exemple magnifique trouve de nombreux imitateurs ; qu'il s'en suive une affirmation courageuse et une pratique sincère de la foi, qu'adviendra-t-il ? Ce sera le rétablissement de l'ordre, et par là même ce sera l'affermissement de la paix à tous les degrés de l'échelle sociale, parce que l'humilité du Cœur de Jésus aura pénétré dans les âmes, avec le sens chrétien. »
Mgr Rumeau, extrait de l'Homélie du 19 octobre 1919, in R.P. Jonquet et F. Veuillot, Montmartre Autrefois et Aujourd'hui, Paris, Bloud et Gay, 1920.



Messe pontificale du 16 octobre 1919



Messe pontificale du 16 octobre 1919



Messe pontificale du 16 octobre 1919




Cérémonie à la Basilique




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Le Sacré-Coeur de Jésus - Deux mille ans de Miséricorde
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« Les personnes qui propageront cette dévotion, auront leur nom inscrit dans mon Cœur, et il ne sera jamais effacé. »
(11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie)


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