Exposition
sur l'histoire et l'actualité de
la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus



Panorama des thèmes présentés dans cette exposition

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Ste Faustine – Jésus MiséricordieuxFête de la MiséricordeChapelet


Vie de Ste Faustine

Le Petit Journal de Sainte Faustine est en ligne sur les sites suivants :
Congrégation des Soeurs de Notre-Dame de la Miséricorde
Eucharistie, Sacrement de Miséricorde
Clerus.org
Format pdf

Les citations ci-dessous sont extraites du Petit Journal, Edition Paris, Parole et Dialogue, 2002.
© Société de l’Apostolat Catholique (Pères Pallotins), 25 rue Surcouf - 75007 Paris.


Hélène Kowalska est née le 25 août 1905 à Glogow, en Pologne, dans une famille d’humbles paysans. Hélène est la troisième des dix enfants qui naîtront dans cette famille.

« « Dès l’âge de sept ans, je perçus l’appel définitif du Seigneur, la grâce de la vocation à la vie religieuse. A l’âge de sept ans j’entendis pour la première fois dans mon âme la voix de Dieu, c’est-à-dire l’invitation à une vie plus parfaite, mais je n’ai pas toujours été obéissante à la voix de la grâce. Je n’ai rencontré personne qui aurait pu m’expliquer ces choses. » » (PJ 7)
Faute d'argent nécessaire à la confection du trousseau requis à cette époque pour entrer au monastère, elle essuie deux refus de sa mère à qui elle a fait part de son souhait d’entrer au couvent. Mais en 1923, alors qu'elle s'est rendue au bal avec sa sœur, Jésus lui apparaît, couvert de ses blessures. « Jusqu'à quand me feras-tu attendre » entend-elle. Elle rejoint alors Varsovie le chanoine Dabrowski, curé de l'église Saint-Jacques, la place chez une mère de famille de la ville, dans l'attente d'une solution pour qu'elle puisse entrer en religion. Enfin, le 1er août 1924, elle entre au couvent de la Congrégation de Notre-Dame de la Miséricorde, où elle est employée tour à tour aux fonctions de cuisinière et de jardinière. Elle y prend l'habit religieux le 30 avril 1926, en même temps que le nom de Sœur Marie-Faustine.
Elle traverse alors une période de sécheresse spirituelle, et c'est dans la traversée de cette nuit mystique qu'elle prononce ses vœux le 30 avril 1928.



Enfin, après deux années et demi de noir absolu, Jésus lui apparaît et l'inonde de lumière :

« Depuis ce temps, mon âme converse avec Dieu comme un enfant avec son père. »
A la fin de l'année 1930, elle est envoyée au monastère de Plock.



Le 22 février 1931, elle reçoit la vision de Jésus Miséricordieux, qui lui demande la réalisation d'une icône le représentant tel qu'il lui est apparu.

« « Un soir, alors que j'étais dans ma cellule, je vis Jésus vêtu d'une tunique blanche, une main levée pour bénir, la seconde touchait son vêtement sur la poitrine. De la tunique entrouverte sur la poitrine sortaient deux grands rayons, l'un rouge, l'autre pâle. En silence, je fixais mon regard sur le Seigneur, mon âme était saisie de crainte, mais aussi d'une grande joie. Après un moment Jésus me dit : Peins un tableau selon l'image que tu vois, avec l'inscription : Jésus, j'ai confiance en Toi ! Je désire qu'on honore cette image, d'abord dans votre chapelle, puis dans le monde entier.
Je promets que l'âme qui honorera cette image ne sera pas perdue. Je lui promets aussi la victoire sur ses ennemis dès ici-bas, et spécialement à l'heure de la mort. Moi-même, je la défendrai, comme ma propre gloire.
»
« Je désire qu'il y ait une fête de la Miséricorde. Je veux que cette image que tu peindras avec un pinceau, soit solennellement bénie, le premier dimanche après Pâques, ce dimanche doit être la fête de la Miséricorde.
» (PJ 47-49)
Entre cette apparition et la réalisation du tableau, il s'écoulera plus de trois années. Elle prononce ses vœux perpétuels à Jozefow le 1er mai 1933, et le 27 mai, elle rejoint le monastère de Wilno. C’est là qu'elle fait la connaissance de l'Abbé Michal Sopocko (1888-1975), confesseur de la communauté. Après l'avoir mise à l'épreuve, celui-ci contacte un peintre de la ville du nom de Kazmierowski, à charge pour lui de peindre l'icône tant attendue, selon les indications de Sœur Faustine. Celle-ci le rejoint dans son atelier deux fois par semaine pour guider son travail, et en juin ou juillet 1934, le tableau est terminé.

« A un certain moment, quand j’étais chez ce peintre chargé de peindre ce tableau, j’ai vu qu’il n'était pas aussi beau que l’est Jésus - j'en ai été beaucoup peinée, mais j’ai caché ma déception profondément dans mon cœur. En sortant de chez le peintre, la mère supérieure resta en ville pour diverses affaires, moi je suis revenue seule à la maison. Je suis allée aussitôt à la chapelle où j’ai beaucoup pleuré. J’ai dis au Seigneur : Qui Te peindra aussi beau que Tu l'es ? - Soudain j’ai entendu ces paroles : Ce n’est ni dans la beauté des couleurs, ni dans celle du coup de pinceau que réside la grandeur de cette image, mais dans ma grâce. » (PJ 313)



Tableau d'Eugène Kazimirowski


Entre-temps, le Jeudi Saint 1934, elle s'est consacrée à Dieu pour le salut des pécheurs.

« En présence du ciel et de la terre, en présence de tous les chœurs angéliques, en présence de la Très Sainte Vierge Marie, en présence de toutes les Puissances célestes, je déclare au Dieu Unique en la Trinité, qu’aujourd’hui, en union avec Jésus-Christ, Sauveur des âmes, je m’offre volontairement comme offrande pour la conversion des pécheurs et, en particulier, pour ces âmes qui ont perdu espoir en la miséricorde divine. Cette offrande consiste à accepter avec une entière soumission à la volonté divine toutes les souffrances, et les peurs, et les frayeurs dont les pécheurs sont remplis, et en échange, je leur donne toutes les consolations que j’ai dans mon âme, qui découlent de mon intimité avec Dieu. En un mot j’offre tout pour eux : les saintes messes, les saintes Communions, les pénitences et les mortifications, les prières… » (PJ 309)
Dès cet instant, elle éprouve les doutes, les angoisses et le désespoir des pécheurs, tandis que les attaques des démons se multiplient, Satan venant la harceler à de multiples reprises dans sa cellule. Elle n'en poursuit pas moins son travail au jardin de la communauté de Wilno, et commence sur ordre de son confesseur à rédiger son Journal. L'icône est exposée dans un premier temps dans un couloir du couvent des Bernardines attenant à l'église de Wilno. Mais au cours de la semaine sainte 1935, Sœur Faustine demande à l'Abbé Sopocko que l'icône soit placée au sanctuaire d'Ostra Brama en fin de semaine suivante, juste avant le premier dimanche après Pâques, comme cela lui a été demandé par le Seigneur. Il en sera fait ainsi. La vie de la sœur se poursuit au couvent, ponctuée des assauts des démons, des visions célestes, et de ces souffrances incessantes qu'elle offre pour le salut des âmes.



En mai 1935, elle confie à l'Abbé Sopocko que Dieu lui a demandé de fonder une nouvelle Congrégation. Cet appel est répété à la Pentecôte, puis le 30 juin :

« [J'exige] qu’une telle congrégation soit fondée au plus tôt - et tu vas y vivre avec tes compagnes. Mon Esprit sera la règle de votre vie. Votre vie doit me prendre pour modèle, depuis la crèche jusqu'à la mort sur la croix. Pénètre mes mystères et tu y découvriras l'abîme de ma miséricorde envers les créatures et mon insondable bonté – et tu la feras connaître au monde. Par tes prières, tu vas être l’intermédiaire entre la terre et le ciel. » (PJ 438)
Peu après, un rayon de la lumière divine lui transperce le cœur. De nouvelles grâces lui seront données à chaque fête du calendrier liturgique. A la demande la Mère Borgia, elle commence à rédiger la règle et les constitutions du nouvel Institut, sous la dictée du Seigneur. Ces textes sont confiés à l'Abbé Sopocko qui, tout comme l'archevêque de Wilno contacté à ce sujet, temporise.



Le 18 mars 1936, Sœur Faustine est transférée de Wilno à Cracovie. Elle y est de nouveau chargée du jardin, et ses sœurs remarquent les faiblesses de sa santé. Le 19 septembre, le médecin qu'elle consulte ne cache pas son inquiétude. Une première attaque sérieuse l'alerte le 3 octobre 1936, mais elle avance toujours, abandonnée à Dieu. « Pendant cette maladie, je désire adorer la volonté divine ; à la mesure de mes moyens, tâcher de prendre part à tous les exercices communs ; pour chaque peine et chaque souffrance je remercierai vivement le Seigneur Dieu. » (PJ 743) Le 9 décembre, elle est envoyée au sanatorium de Prondnik, où elle reste trois mois, jusqu'au 27 mars 1937. La tuberculose ne cesse de gagner du terrain, multipliant ses souffrances, qu'elle ne cesse d'offrir pour le salut des pécheurs. Une dernière grâce l'attend encore, celle de son mariage mystique : « Je veux t'épouser » a-t-elle entendu alors qu'elle était abîmée dans la contemplation de la Sainte Trinité. Ses visions plongent dès lors dans les mystères de la foi. L'approche d'une âme pécheresse lui fait ressentir les douleurs de la Passion.
Le 6 septembre, elle est transférée à la porterie, isolée de la communauté par crainte de la contagion. Elle s'y livre toute entière aux grâces reçues, dans les douleurs incessantes qui l'accompagnent au quotidien.

« Je sens intérieurement comme si j’avais la responsabilité de toutes les âmes, je sens bien que je vis non seulement pour moi, mais pour toute l’Eglise... » (PJ 1505)
Le 20 avril 1938, elle rejoint pour la deuxième fois le sana de Prondnik, où elle reste jusqu'au 17 septembre, date à laquelle elle demande à revenir à Cracovie. Elle reçoit de nouvelles visions prophétiques sur la guerre qui ravagera l'Europe. Après avoir demandé pardon à toute la communauté, elle se confesse une dernière fois le 5 octobre, au comble de la souffrance, et meurt dans la soirée, après avoir refusé une dernière piqûre anesthésiante.

C'est à Wilno, le 10 novembre 1944, que l'Abbé Sopocko recevra les six premières candidates de la nouvelle congrégation qui avait été demandée à Sœur Faustine, la Congrégation de la divine Miséricorde, dont la première maison sera fondée à Mysliborz en Pologne.



Le 5 octobre 1954, l'épiscopat polonais autorisera une seule représentation du « Christ miséricordieux », celle du peintre Ludomir Slendzinski, conforme au prototype peint à Wilno par Eugène Kazmierowski en 1934, et sous réserve « de ne pas la mettre en relation avec les révélations de sœur Faustine jusqu'au jour de leur approbation par le Saint-Siège ».



Tableau de Ludomir Slendzinski


Voir la page des tableaux de Jésus Miséricordieux




Ste Faustine
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Reliques Ex Indumentis
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Jésus j'ai confiance en Toi
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Sœur Faustine, béatifiée le 18 avril 1993, a été canonisée le 30 avril 2000 par Jean-Paul II.

Une association, l'Apostolat de la Miséricorde divine, se charge de propager le message reçu par sœur Faustine : 25 rue Surcouf, 75007 Paris.




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(11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie)


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