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Jusqu’au XVIIe siècle - XVIIIe siècle - XIXe siècle - XXe siècle - Thèmes généraux
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1901 : Ligue des Femmes Françaises Le 29 septembre, suivant les conseils de son confesseur le Père Antonin Eymieu s.j. (1861-1933), Jeanne Lestra (1864-1951) fonde à Lyon la Ligue des Femmes Françaises (LFF), aidée par la comtesse Octavie Thomas de Saint-Laurent (1845-1940). 1902 En décembre paraît le premier numéro du mensuel de la Ligue, L'Appel à la France chrétienne, qui précise que la LFF est composée « de toutes les femmes chrétiennes qui veulent travailler au relèvement religieux et social de la France », et « se place uniquement sur le terrain de défense religieuse, au-dessus de toute question de parti, indépendante de tout groupe politique ». Ces femmes, « abritées sous l'Etendard du Sacré-Coeur et la protection de Marie Immaculée, ont choisi l'Archange Saint Michel et la Bienheureuse Jeanne d'Arc pour modèles et puissants auxiliaires, dans cette lutte contre les ennemis de Dieu et de la France ». La Ligue soutient l'école catholique, la bonne presse, les religieuses expulsées, et elle organise des pèlerinages. Elle sera rapidement concurrencée par la Ligue Patriotique des Françaises, d'influence parisienne et de sensibilité ralliée (elle possède à ses débuts des liens avec l'Action libérale populaire). Le nombre de ligueuses passera en 5 ans de 100.000 à 600.000. |
1902 : Ligue Patriotique des Françaises Par scission de la Ligue des Femmes Françaises fondée l'année précédente, jugée trop monarchiste, création de la Ligue Patriotique des Françaises (LPDF). Elle se dit ennemie du jacobinisme, du socialisme et de la « juiverie », et constitue à ses débuts un satellite du parti Action libérale populaire (ALP) présidé par le député Jacques Piou (1838-1932). 1903 le 22 juin à Montmartre, la Ligue Patriotique des Françaises se consacre officiellement au Sacré-Cœur de Jésus. A partir de cette année 1903, elle publie son propre journal : Echo de la Ligue patriotique des Françaises, dont sera issu en 1905 Le Petit écho de la Ligue patriotique des Françaises. « Ô Cœur Sacré de Jésus, au nom de tout ce que Vous avez souffert pour nous ; au nom de Votre amour infini ; nous venons vers Vous dans notre détresse. Voyez les périls qui menacent l'Eglise, la France, les Paroisses, les familles, nos âmes.La LPDF comptera jusqu'à un million cinq cent mille membres en 1932, étant alors la plus importante association féminine de la première moitié du vingtième siècle. |
1905 Avec les Comités catholiques, la Ligue des Femmes Françaises organise la lutte contre le projet de loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat. Au mois de mars elle lance une pétition qui reçoit 400.000 signatures par toute la France. Le 3 juillet la loi est votée. En août, la LFF fait paraître dans la presse une protestation : « La Ligue des femmes françaises proteste au nom de toutes ses adhérentes contre la loi de séparation de l'Église et de l'État qui vient d'être votée. Elle met l'hommage de sa fidélité et de sa filiale vénération aux pieds du Souverain Pontife. Fidèle à son programme du 29 septembre 1901, la Ligue combattra jusqu'au bout, pour Dieu et pour la France, sous le drapeau du Sacré-Cœur. Elle est catholique et française. Sur la douloureuse route du Calvaire, les saintes femmes suivaient Jésus malgré les menaces des soldats ; l'une d'elles, c'était une Gauloise, dit-on, parvint jusqu'au Divin Maître, et essuya sa face adorable. Ce rôle de Véronique et de ses compagnes, nous le revendiquons dans la persécution actuelle. Nous saurons lutter sans trêve et sans peur pour notre sainte religion, pour aider ses ministres, pour relever tous les courages. Rendre la France à son Roi Jésus, ramener notre patrie aux traditions qui l'ont sacrée Fille aînée de l'Église, voilà notre but. Que les âmes de bonne volonté viennent se grouper autour de nous. Mères chrétiennes, femmes françaises, bataillons pour l'Église, pour la France. »Source : Musée du Diocèse de Lyon. |
1933 : Ligue Féminine d'Action Catholique Française Pour répondre à l'appel de Pie XI à promouvoir l'Action Catholique, la Ligue Patriotique des Françaises forme, avec la Ligue des Femmes Françaises, la Ligue Féminine d'Action Catholique Française (LFACF). La réunification se déroule le 25 mars en la basilique de Fourvière, sous la présidence de l'archevêque de Lyon le cardinal Louis-Joseph Maurin (1859-1936). 2000 ligueuses sont rassemblées, représentant 32 diocèses. Les deux anciennes présidentes assureront une présidence conjointe. Du 3 au 5 mai a lieu en la basilique du Sacré-Cœur à Paris le premier Congrès de la LFACF. Le cardinal Jean Verdier (1864-1940) consacre solennellement la Ligue au Sacré-Cœur, et le texte de la consécration est récité par toutes les ligueuses présentes à la basilique Montmartre. |
1954 : Action Catholique Générale Féminine La Ligue Féminine d'Action Catholique Française devient l'Action Catholique Générale Féminine (ACGF). |
2008 : Action catholique des femmes Lors du Congrès de Lyon, l'Action Catholique Générale Féminine modifie son nom et son logo, pour devenir l'Action catholique des femmes (Acf). Sur la ligue des femmes françaises et la ligue patriotique des françaises (1901-1914) : Bruno Dumons, Mobilisation politique et ligues féminines dans la France catholique du début du siècle. |
Le Sacré-Coeur de Jésus Deux mille ans de Miséricorde Le recueil qui est reproduit dans les pages du dossier ci-dessous avait trouvé un éditeur, Téqui, en juin 2008. Une version considérablement enrichie, et actualisée jusqu'en juin 2019, est désormais disponible à la vente chez le même éditeur depuis le 4 décembre 2019, en ligne sur son site internet ICI. Merci de faire connaître autour de vous la nouvelle version de ce travail, augmentée de plus de 200 pages par rapport à la première édition. « Les personnes qui propageront cette dévotion, auront leur nom inscrit dans mon Cœur, et il ne sera jamais effacé. » (11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie) |