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1915 : La Croisade des Enfants Le 13 novembre 1915 à Bordeaux, le Père Albert Bessières (1877-1953) expose un plan de croisade aux enfants de la classe de troisième du cours Saint Seurin, tenu par les dames de Sainte-Clotilde, qui depuis le début de la guerre, sous la direction de Geneviève Boselli, offrent à l'intention des soldats du front leurs prières, leurs sacrifices, leurs heures de travail ou de silence, et surtout leurs communions eucharistiques ferventes. Le P. Bessières les invite à persévérer dans leur démarche, insistant sur la prière et la communion eucharistique, et à développer leur action naissante. Il leur propose d’organiser la Croisade des enfants qui serait une « Croisade de communions, de prières, de sacrifices pour le salut de la patrie, sa restauration chrétienne ». Réclamé par le Congrès Eucharistique International de Lourdes en 1914, ce projet s'inscrit dans la continuité des Ligues Eucharistiques initiées par le P. Bessières dès 1910, pour promouvoir les décrets du Saint-Siège sur la communion fréquente et quotidienne. Le plan est accepté avec enthousiasme par les 28 enfants présentes : la Croisade des Enfants qui deviendra en 1922 la Croisade Eucharistique est fondée. |
Mars 1916 : Règlement et approbations Les dames de Sainte-Clotilde rédigent le règlement de la Croisade, avec les conseils du P. J. Mallat S.J.. Révisé par le P. Bessières, le texte reçoit le 20 avril 1916, Jeudi saint, l’imprimatur de l’abbé Giraudin, vicaire général du diocèse de Bordeaux. Le document comprend huit articles. |
Avril 1916 : Approbation épiscopale Le 20 avril 1916, le Cardinal Pierre Paulin Andrieu (1849-1935), archevêque de Bordeaux, approuve la Croisade des enfants, en rédigeant un Appel qui est publié le 21 avril suivant dans L’Aquitaine, semaine religieuse de son diocèse. |
Juin 1916 : Petit Bulletin de la Croisade des enfants Le 25 juin 1916, Mme Martin de Kergurione reçoit de l’évêque de Vannes, Mgr Alcime Gouraud (1856-1928), le permis d’imprimer un Petit Bulletin de la Croisade des enfants, dont les premières lignes indiquent qu’il poursuit l’œuvre de l’Appel aux enfants, feuillet de quatre pages de petit format publié à Auray le 24 août 1914. Il est essentiellement diffusée dans ce diocèse. A partir du mois de juin 1917, le bulletin sera imprimé simultanément à Albi par les Orphelins apprentis d’Auteuil et à Toulouse avec le concours de l’Apostolat de la prière et le P. Bessières. Il devient alors la revue des enfants inscrits auprès du secrétariat de la Croisade situé au couvent de la Visitation de Bordeaux. |
1918-1922 : L'après-guerre L’armistice ayant été signée et la victoire de la France acquise, les responsables de La Croisade des Enfants procèdent à un ajustement du règlement, publié à la mi-décembre, avec l'approbation de l’archevêque de Bordeaux Mgr Andrieu. L'accent est mis plus particulièrement sur la restauration chrétienne de la patrie libérée. La Croisade prend alors le nom de Croisade Eucharistique des Enfants. Le secrétariat demeurera au monastère de la Visitation à Bordeaux jusqu’en 1920, année au cours de laquelle il sera transféré au siège de l’Apostolat de la prière à Toulouse. En 1922 le mouvement adopte le nom de Croisade Eucharistique. Il invite ses membres à appliquer la devise « prie, communie, lutte et conquiers », qui deviendra en 1925 « prie, communie, sacrifie-toi, sois apôtre ». |
1921-1922 : Soutiens Pontificaux Le 29 mars 1921, Benoît XV renouvelle son soutien à la Croisade Eucharistique des enfants (cf. 30 juillet 1916), dans une allocution aux petits Croisés de Rome : « Le cœur des enfants est toujours un terrain bien préparé ; là il n'y a ni herbes ni épines qui empêchent la semence de se développer… Aussi est-ce avec raison qu'en vue de hâter la fin des maux qui ont frappé la famille humaine, Nous Nous sommes tournés vers les enfants pour apaiser la colère de Dieu… Aujourd'hui vous êtes venus à Nous ; et, comme des soldats à leur capitaine, vous Nous avez demandé ce que vous devez faire dans l'avenir. Nous vous répondons : Puisque vous avez commencé la sainte Croisade par un témoignage de votre obéissance en répondant à Notre appel, persévérez dans votre obéissance : c'est la vertu propre des enfants et plus encore des croisés. Nous souhaitons que la bénédiction de Dieu descende abondante sur leurs familles… Que la bénédiction du Seigneur enfin descende sur tous ceux qui favorisent cette armée. Qu'ils croissent en nombre et en ferveur, et que de leurs rangs sortent de vrais soldats du Christ et des apôtres de la charité. » Benoît XV, extrait de l'allocution du 29 mars 1921, in IVe Congrès Eucharistique National, Compte Rendu officiel, Paris, Secrétariat du Comité local, 1924. Le 14 février 1922, deux jours après son couronnement, Pie XI bénit la Croisade Eucharistique des enfants et réclame ses prières. Du 24 au 29 mai 1922 se déroule à Rome le XXVIe Congrès Eucharistique International. A l'occasion des audiences où lui sont présentés les trésors offerts par les enfants du monde, Pie XI comble d'éloges et d'encouragements la Croisade : « Je bénis la Croisade avec tout mon cœur. Je bénis tous ses apôtres. Si je ne la bénissais pas, ce serait une noire tache d'ingratitude… Elle a tant fait pour moi ! Comment pourrais-je faire savoir ma reconnaissance à tous les croisés ? Dites-leur que je les bénis, que je compte sur eux, surtout sur les tout petits ; ils sont encore innocents et par là même tout-puissants sur le Cœur de Notre-Seigneur… Que cette bénédiction soit le gage de leur persévérance. » Pie XI, mai 1922, in "IVe Congrès Eucharistique National, Compte rendu officiel", Paris, Secrétariat du Comité local, 1924. |
Avril 1924 : création des Cadets et Cadettes du Christ A Rouen, Mgr de la Villerabel bénit et baptise les « Cadets », jeunes croisés qui ont atteint l'âge de 13 ou 14 ans. |
1927 : Les premières tuniques En 1927, à l'occasion du Congrès Eucharistique national de Lyon, apparaissent les premières tuniques de croisés à bords crénelés arborant la croix, inspirées de celles de l’époque médiévale, complétées d'un heaume en tissu blanc. |
6 août 1932 : Lettres apostoliques Apostolatus Orationis du Pape Pie XI, charte eucharistique de l'Apostolat de la Prière « Pour le moment, Notre regard se porte particulièrement sur la Croisade Eucharistique, comme on l'appelle, laquelle, née de l'Apostolat de la Prière, toute pénétrée de son esprit et enflammée du même zèle pour la foi, en est la parfaite expression. Formée des associés de l'Apostolat qui en sont comme les soldats d'élite, la Croisade Eucharistique travaille allègrement à l'extension du règne de Jésus-Christ ; ses soldats pour être forts se nourrissent du pain eucharistique qu'avec une foi entière ils adorent et qu'ils mangent avec un ardent amour. Aussi avons-nous appris avec joie que le nombre des membres de cette Croisade Eucharistique s'accroissait de jour en jour merveilleusement au point qu'il y a déjà maintenant, dans l'univers entier, 2.500.000 croisés. Il n'est donc pas étonnant que Nous voulions aux faveurs passées dont Nous avons honoré cette Association, ajouter aujourd'hui une preuve nouvelle et signalée de Notre bienveillance en confirmant de nouveau la dite Croisade Eucharistique comme la Section Eucharistique de l'Apostolat de la Prière, de telle sorte que la Croisade puisse user et jouir de tous les privilèges et dons spirituels concédés à l'œuvre pie ou Ligue de l'Apostolat de la Prière, en même temps que des autres faveurs particulières qui lui ont été accordées. Nous donc, agréant le vœu du Préposé Général de la Compagnie de Jésus, qui Nous demandait récemment que la Croisade Eucharistique de l'Apostolat de la Prière fût élevée au degré de Primaria honoris causa, Nous, conseil pris de Notre Cher Fils le Cardinal de la Sainte Eglise Romaine, Préfet de la Sacrée Congrégation du Concile, l'importance de la question ayant été attentivement et soigneusement examinée, par ces Lettres Apostoliques et par Notre autorité, dans Notre bienveillance Nous honorons, à partir de ce jour, du titre d'Association « Primaria ad honorem » la Croisade Eucharistique de l'Apostolat de la Prière canoniquement constituée en cette bien aimée ville de Rome dans la résidence du Préposé Général de la Compagnie de Jésus. Donné à Rome, auprès de Saint-Pierre, sous l'anneau du Pêcheur, le 6 août 1932, la onzième année de Notre Pontificat. » Extrait des Lettres Apostoliques Apostolatus Orationis du 6 août 1932, in Charles Parra S.J., Manuel de l'Apostolat de la Prière, Toulouse, 1933, 28e édition. Le 26 juin 1933, Pie XI reconnaît la Croisade Eucharistique comme « L’Ecole primaire de l’Action catholique et son premier apprentissage ». La Croisade compte alors 10 millions d’enfants partout dans le monde. |
En 1942, deux sections nouvelles sont créées pour les plus de 12 ans : les « Chevaliers du Christ » et les « Messagères du Christ », adolescents et adolescentes de la Croisade Eucharistique. |
La revue « Ma jeunesse au Christ » éditée par l'Apostolat de la Prière, qui paraît depuis déjà 7 années, devient la « Revue des Chevaliers du Christ » à l'automne 1945. Son tirage passe en 8 mois de 2.000 à 10.000 exemplaires. Une édition destinée aux Messagères du Christ est publiée à partir d'octobre 1946. |
1962 : Mouvement Eucharistique des Jeunes Le 6 avril 1960, Samedi Saint, Jean XXIII reçoit en audience les 3522 délégués de la Croisade Eucharistique de France venus en pèlerinage à Rome, à l'occasion du 50e anniversaire du décret de Pie X sur la Communion précoce. Jean XXIII, qui a pris connaissance du texte que le responsable national, le P. Gille Arbellot s.j., doit lire au début de l'audience, fait savoir que le nom de « Croisade Eucharistique » ne lui convient pas, car il a été nonce en Turquie, et que les souvenirs des croisades sont à effacer. En terminant son allocution, il s'adresse ainsi aux jeunes délégués : « Cadettes, Messagères et Chevaliers du Christ, qui représentez tous les enfants du Mouvement Eucharistique français... » (1) Ce changement de dénomination est approuvé par les cardinaux et archevêques de France deux ans plus tard, lors de leur session des 21/22 et 23 mars 1962. C'est ainsi que le Mouvement Eucharistique des Jeunes (M.E.J.) prend la relève de la Croisade Eucharistique. Les différentes branches changent de nom progressivement de 1962 à 1964 : les Croisillons, Croisés, Chevaliers et Messagères deviennent Grandir (pour les 8-10 ans), Feu Nouveau (pour les 10-12 ans) et Jeunes Témoins du Christ (pour les 12-15 ans). Le Mouvement est agréé par le Ministère de la Jeunesse et des Sports en 1986, comme association d'éducation populaire. Lors de son vingt-cinquième anniversaire célébré en 1987, le M.E.J. est confirmé par Jean-Paul II dans sa mission de mouvement éducatif et apostolique, fondé sur l'Eucharistie vécue et célébrée, lieu privilégié d'éclosion de vocations sacerdotales et religieuses. 1. Source : Ludovic Laloux, Le Mouvement Eucharistique des Jeunes (M.E.J.), Le Sarment/Fayard, 1988. |
En 1966, « Messagères du Christ » change de nom, et deviendra « Talitha ». Il existait depuis 1963 une brochure portant ce titre pour les plus de 14 ans (voir ci-dessous). La revue s’adresse d’abord aux jeunes filles de 12/14 ans (en 1967/1968), puis à celles de 13/14 ans (en 1968/1969). « Talitha » et « Ma jeunesse au Christ » fusionnent en 1970 pour former « jeunes témoins » (J.T.C.), s’adressant à la fois aux filles et aux garçons de 11 à 13 ans. |
Septembre 2004 : Elargissement du Mouvement Le M.E.J. jusqu'alors réservé aux 9-19 ans, élargit ses portes aux 7-21 ans, répartis en 5 branches : Feu Nouveau (7-10 ans), Jeunes Témoins (10-12 ans), Témoins Aujourd'hui (12-15 ans), Equipes Espérance (15-18 ans), et Equipes Apostoliques (18-21 ans). Le projet éducatif vise désormais 3 objectifs : « faire équipe avec d'autres », « vivre ensemble avec un regard bienveillant », et « faire Eglise par des célébrations, partages et actions communes ». Le cœur du projet demeure l'Eucharistie, en laquelle chaque membre est appelé à s'enraciner. Mgr Jean-Christophe Lagleize, évêque accompagnateur du Mouvement, rappelle : « En proposant de chercher et trouver Dieu en toute chose, le MEJ peut compter sur sa longue histoire et sur une tradition spirituelle qui a fait ses preuves. » 2006 : A Rome, première réunion mondiale du MEJ Les directeurs et aumôniers de quatre pays (France, Italie, Madagascar et Chili) mettent en commun leurs expériences et rédigent les caractéristiques communes du Mouvement. Le MEJ est alors présent dans 26 pays. Trois ans plus tard, ce seront 54 pays représentant plus d’un million de membres sur les cinq continents. |
2015 : Centenaire du Mouvement Pour célébrer les 100 ans du Mouvement, une grande fête est organisée à Rome en présence du Pape François. A cette occasion, l’application de prière Click To Pray, conçue par le Réseau Mondial de Prière du Pape (nouveau nom de l’Apostolat de la Prière) est confiée au MEJ. Des milliers de MEJistes du monde entier se retrouvent et (re)découvrent leurs richesses, leurs différences et surtout leur précieux point commun : la volonté de vivre selon le style de Jésus en cultivant une amitié personnelle avec le Christ, à travers l’Eucharistie. Depuis 2017, le MEJ reprend sa mission de prier pour les intentions de prière du Pape, à travers les Défis au Cœur du Monde. Mouvement apostolique, le MEJ met au service de l’Eglise et du monde les prières et les actions de solidarité des jeunes. (Source : MEJ) Pour aller plus loin : Documents Mouvement Eucharistique des Jeunes Histoire du Mouvement Eucharistique des Jeunes (pdf) |
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Le Sacré-Coeur de Jésus Deux mille ans de Miséricorde Le recueil qui est reproduit dans les pages du dossier ci-dessous avait trouvé un éditeur, Téqui, en juin 2008. Une version considérablement enrichie, et actualisée jusqu'en juin 2019, est désormais disponible à la vente chez le même éditeur depuis le 4 décembre 2019, en ligne sur son site internet ICI. Merci de faire connaître autour de vous la nouvelle version de ce travail, augmentée de plus de 200 pages par rapport à la première édition. « Les personnes qui propageront cette dévotion, auront leur nom inscrit dans mon Cœur, et il ne sera jamais effacé. » (11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie) |
Notre dossier complet sur la dévotion au Sacré-Coeur de Jésus
