Jusqu’au XVIIe siècle - XVIIe siècle - XVIIIe siècle - XIXe siècle - XXe siècle - Thèmes généraux

• Représentations du cœur du Moyen-Age au XVIe siècle
• Représentations du cœur aux XVIe et XVIIe siècles (avant Marguerite-Marie)
• Imagerie du Sacré-Cœur du XVIIe au XXe siècle : gravures, canivets, images pieuses, …
• Tableaux et sculptures du XVIIIe à nos jours : évolution du style avec les époques
• Dévotion populaire : crucifix, bénitiers, chapelets, médailles, ex voto, bannières, agnus dei …
• Consécrations au Sacré-Cœur, individuelles, familiales, paroissiales …
• Les Souverains Pontifes et le Sacré-Cœur, du XVIIIe à nos jours : encycliques, textes, …
• Objets liturgiques : chasubles, linges d’autel, chandeliers, portes de tabernacle, …
• Le Sacré-Cœur à l’école : catéchismes, bons-points, gravures, …
• Le Sacré-Cœur en musique : chants et partitions musicales
• Le Sacré-Cœur dans la philatélie et l'érinophilie
• Le Sacré-Cœur dans les publicités

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Jean Aumont (1608-1689) : L'Ouverture intérieure du Royaume de l'Agneau Occis dans nos cœurs, avec le total assuietissement de l'âme à son divin empire, où il sera briefvement traitté de la vraye et sainte oraison et recollection intérieure… par un pauvre villageois, sans aucune science ny estude que celle de Jésus crucifié
Paris, chez Denys Bechet et Louis Billaine, 1660.
Une figure gravée.

Suivie de l'Abbrégé pratique de l'Oraison de recueillement intérieur en Iesus Crucifié conceu par foy au fond du cœur…
Paris, 1660.
4 fig. gravées h.t., différentes de la précédente.
(*) : vigneron à Montmorency.

L'image de L'Ouverture intérieure du Royaume de l'Agneau Occis a été gravée par Pierre Landry. Elle représente un grand cœur surmonté d'une petite tête, encadré de chaque côté par une représentation de St Jean et de l'un des Vieillards de l'Apocalypse :

« Sur le haut de la forme du cœur vous voyez cette face modestement recueillie et intérieurement appliquée et tendant en dedans vers son cher objet crucifié » médiateur nécessaire entre Dieu et nous « ainsi que vous le voyez signalé par ce crucifix posé à cet effet à l'entrée de ce cœur, comme celui qui nous en fait la porte de grâce et le passage ouvert pour entrer de nous à lui, et par lui en sa divinité », qui paraît « au fond et outre ce cœur, non qu'elle ne soit partout ailleurs selon son immensité… mais seulement à dessein » de nous faire voir « le centre incréé du centre créé de l'homme ».
Mais entre nous et Dieu il y a « sept sortes de sceaux qui captivent l'âme » et que seul l'Agneau de Dieu peut ouvrir. « C'est ce qui vous est représenté en ces sept étages différents en forme de sept sceaux ouverts qui nous marquent le passage de nous à Dieu… Vous voyez au fond de ce cœur ouvert, à l'endroit où il est écrit : Jour de repos au Sabat Divin, Jésus ressuscité en cette âme après l'ouverture intérieure des sept sceaux où il paraît là en ce fond tout victorieux et passant outre l'âme qu'il mène en triomphe, et comme par une espèce d'ascension intérieure et glorieuse en sa divinité » où règne « la souveraine liberté ».
« Ce mystère vous est aussi représenté sous la figure de Saint Jean pleurant amèrement de ce qu'il ne voit aucun digne d'ouvrir le livre fermé de nos cœurs, lequel (St Jean) vous voyez représenté d'un côté (du cœur) et de l'autre les Saints Vieillards assistant devant le trône de Dieu et de l'Agneau où le (St Jean) consolant lui dirent : Ne pleure plus, car voici venir l'Agneau Occis qui a vaincu et qui est digne d'ouvrir et défermer les sept sortes de sceaux ».
L'Ouverture…, Brève explication de l'image, in P. J. van Schaick, Le cœur et la tête. Une pédagogie de l'art populaire. In Revue d'histoire de la spiritualité, Tome 50, n°199-200 : Iconographie et Spiritualité, 1974.