Jusqu’au XVIIe siècle - XVIIIe siècle - XIXe siècle - XXe siècle - Thèmes généraux
Retour au Sommaire |
1688 - Clément X En 1688, Mgr Charles de Brienne, évêque de la Coutances, établit dans son diocèse la fête du Sacré-Cœur de Jésus, et l'on y célèbre séparément la fête des deux Saints Cœurs, en même temps que l'on y établit une Confrérie que Clément X avait permis d'ériger, par une Bulle d'indulgence en date du 4 octobre 1674, et publiée en cette année 1688. 1702 - Clément XI Le 16 décembre 1702, Clément XI, dans une Bulle spéciale en faveur des monastères de la Visitation, autorise ses relgieuses à pratiquer la dévotion en l'honneur du divin Cœur de Jésus : « Pour augmenter la Dévotion des Fidèles, et le salut des âmes ; Nous, par une charitable affection attentifs à la disposition des trésors célestes de l'Eglise, octroyons miséricordieusement en notre Seigneur par ces Présentes, qui ne vaudront que pour sept années seulement, Indulgence plénière et Rémission de tous leurs péchés à tous les Fidèles de l'un et l'autre sexe, qui vraiment repentants, confessez et communiez visiteront chaque année dévotement quelque part du monde qu'elles soient, quelques-unes des Eglises des Monastères des Religieuses de la Visitation de la B. Marie Vierge immaculée, établie par saint François de Sales, le Vendredi après l'Octave du très-saint Corps de J.C. depuis les premières Vêpres jusqu'au Soleil couché dudit jour (Vendredi) et là prieront Dieu pour la concorde entre les Princes Chrétiens, extirpation des Hérésies, et exaltation de notre Mère la sainte Eglise… » 1740 - Benoît XIV Le 3 octobre 1740, Marie Leczinska envoie une supplique à Benoît XIV – qui vient de succéder à Clément XII - en vue de l'institution du culte officiel du Sacré-Cœur. « Très Saint Père, 1765 - Clément XIII Le 26 janvier 1765, après examen du Memoriale déposé par les évêques polonais - le cardinal Albain, évêque de Sabine, en est le ponent et J.-B. Alegiani l'avocat - le décret Instantibus de la Sacrée Congrégation des Rites paru sous l'approbation de Clément XIII le 6 février, fait ampliation du culte déjà existant en accordant la Messe et l'Office aux évêques de Pologne et à l'Archiconfrérie du Sacré-Cœur établie à Rome en 1729. Le 11 mai, la Sacrée Congrégation approuve l'Office et la Messe composés par Mgr Bruni et le P. Calvi S.J.. Le 10 juillet, c'est l'ensemble de l'Ordre de la Visitation qui obtiendra à son tour la permission de célébrer, avec Messe et Office propre, la fête du Sacré-Cœur. « Instance faite pour la concession d'un Office et d'une Messe du très sacré Cœur de Jésus, par le plus grand nombre des très révérends évêques de Pologne et l'Archiconfrérie romain, érigée sous ce titre, la Sacrée Congrégation des Rites, dans sa séance du 26 janvier 1765, reconnaissant que le culte du Cœur de Jésus est déjà répandu dans presque toutes les parties du monde catholique, favorisé par les évêques, enrichi par le Siège Apostolique de milliers de brefs d'indulgences, donnés à des Confréries presque innombrables érigées canoniquement en l'honneur du Cœur de Jésus, comprenant en outre que la concession de cette messe et de cet office n'a pas d'autre but que de développer un culte déjà établi (non aliud agi quam ampliari cultum jam institutum), et de renouveler symboliquement la mémoire de ce divin amour, par lequel le Fils unique de Dieu a pris la nature humaine (et symbolice renovari memoriam illius divini amoris, quo Unigenitus Dei Filius humanam suscepit naturam), et, obéissant jusqu'à la mort, a voulu montrer aux hommes, par son exemple, qu'il était doux et humble comme il l'avait dit ; pour ces raisons, sur le rapport de l'Eminentissime et Révérendissime Seigneur Cardinal Evêque de Sabine, après avoir entendu le R.P.D. Cajetan Fortis, promoteur de la Foi, s'écartant des décisions du 30 juillet 1729 , ladite Sacrée Congrégation a pensé qu'il fallait consentir à la demande des évêques du royaume de Pologne, et de ladite Archiconfrérie romaine. Elle prendra plus tard une décision sur la Messe et l'Office qu'il convient d'approuver. |
1856 - Pie IX Par décret du 25 août 1856, Pie IX inscrit au calendrier de l’Eglise catholique la fête et l’Office du Sacré-Cœur, le 3° vendredi après la Pentecôte, sous le rite double majeur, l'étendant ainsi à l'Eglise universelle. « Depuis que le pape Clément XIII a permis à quelques églises de célébrer, avec office et messe, en l'honneur du très saint Cœur de Jésus, les peuples fidèles se sont sentis, en tous lieux, excités avec tant d'ardeur à honorer la charité immense de ce Cœur divin, qu'il n'y a presque pas de diocèse qui ne se réjouisse d'avoir obtenu du Siège apostolique le privilège de célébrer cette fête. 1899 - Léon XIII : Annum Sacrum Le 25 mai 1899, dans l'Encyclique Annum Sacrum, Léon XIII ordonne la consécration du genre humain au Sacré-Cœur pour le 11 juin suivant. « Ce témoignage général et solennel de respect et de piété est pleinement dû à Jésus-Christ, car il est le Roi et le Maître suprême. Son autorité, en effet, ne s'étend pas seulement aux peuples faisant profession de la foi catholique ou aux hommes qui, régulièrement baptisés, appartiennent en droit à l'Eglise, malgré les erreurs qui les en détournent ou les dissensions qui ont rompu le lien de la charité ; son empire embrasse aussi tous ceux qui sont privés de la foi chrétienne. Aussi, et en toute vérité, est-ce le genre humain tout entier qui relève du pouvoir de Jésus-Christ. (4) [… ]Le dimanche 11 juin, au cours de la consécration solennelle du Monde au Cœur de Jésus, Léon XIII proclame que la dévotion au Sacré-Cœur sera le Labarum des temps modernes. « Très doux Jésus, Rédempteur du genre humain, jetez un regard sur nous qui sommes humblement prosternés devant votre autel. Nous sommes à vous, nous voulons être à vous, et afin de vous être plus fermement unis, voici que chacun d'entre nous se consacre spontanément à votre sacré Cœur. |
1906 - Pie X Le 22 août 1906, Pie X ordonne par décret que la Consécration du genre humain soit renouvelée chaque année, en la fête du Sacré-Cœur. 1918 - Benoît XV Le 6 janvier 1918, à l'occasion de la séance solennelle tenue pour l'approbation des miracles proposés pour la canonisation de Marguerite-Marie, Benoît XV fait le vœu que les familles du monde entier se consacrent au Sacré-Cœur. « C'est d'une façon toute spéciale et avec les sentiments de la plus vive reconnaissance, que Nous louons Dieu de la merveilleuse extension prise par l'Œuvre de la Consécration des familles au Sacré-Cœur. Ah, si toutes les familles se consacraient et remplissaient en même temps les obligations qui découlent de la consécration, le Règne social de Jésus-Christ serait assuré. » 1919 - Benoît XV Le 22 juin 1919, dans une allocation aux directeurs de l'Apostolat de la Prière, Benoît XV redit toute l'importance qu'il attache à la consécration individuelle et familiale au Sacré-Cœur de Jésus : « Il a bien lu dans Notre âme, celui qui y a découvert le propos de protéger, d'encourager, et pour ainsi dire, de faire nôtre l'Œuvre de la Consécration des familles au Sacré-Cœur de Jésus. […] 1921 - Benoît XV Le 9 novembre 1921, Benoît XV accorde par décret la fête et l'Office propres en l'honneur du Cœur Eucharistique de Jésus, à célébrer le vendredi après l'Octave du "Corpus Domini". « Par ce moyen, l'Eglise veut exciter davantage les fidèles à s'approcher de ce très saint mystère avec confiance, et consumer toujours plus les cœurs des flammes de la charité divine dont brûlait le Sacré-Cœur lorsque, en son amour infini, il institua la sainte Eucharistie où ce même divin Cœur les garde et les aime, en vivant et en demeurant avec eux comme ils vivent et demeurent en Lui : car, dans ce sacrement de la très sainte Eucharistie, Il s'offre et se donne à nous comme victime, comme compagnon, comme viatique et comme gage de la gloire future. » 1925 - Pie XI : Quas Primas Le 11 décembre 1925, publication de l'Encyclique Quas Primas de Pie XI, qui institue la fête du Christ-Roi. Il demande que le renouvellement de la consécration du genre humain au Sacré-Cœur soit effectué également en ce même jour. « ... en vertu de Notre autorité apostolique, Nous instituons la fête de Notre-Seigneur Jésus-Christ-Roi. 1928 - Pie XI : Miserentissimus Redemptor Le 8 mai 1928, publication de l'Encyclique Miserentissimus Redemptor de Pie XI, qui insiste sur les devoirs de réparation envers le Sacré-Cœur. Il joint à l'Encyclique un Acte de Réparation, que nous reproduisons au chapitre des Prières et Litanies. « Alors que se répandait sournoisement l'hérésie ruineuse entre toutes, ce Jansénisme qui, contraire à l'amour et à la piété envers Dieu, le représentait, non pas comme un Père à aimer, mais comme un juge implacable à redouter, le très bon Jésus montra son Cœur Sacré comme un emblème de paix et de charité offert au regard des nations. C'était présager une victoire certaine. (5) […] 1932 - Pie XI : Caritate Christi compulsi Le 3 mai 1932, publication de l'Encyclique Caritate Christi compulsi de Pie XI, sur la prière et la réparation à offrir au Sacré-Cœur dans les épreuves actuelles de l'humanité. « … Que les fidèles répandent dans ce Cœur miséricordieux, qui a connu toutes les peines du cœur humain, l'abondance de leurs douleurs, la fermeté de leur foi, la confiance de leur espérance, l'ardeur de leur charité. Qu'ils le prient, en recourant à la puissante intercession de Marie, médiatrice de toutes les grâces, pour eux et pour leurs familles, pour leur patrie, pour l'Eglise ; qu'ils le prient pour le Vicaire du Christ et pour les autres pasteurs, qui partagent avec lui le poids redoutable du gouvernement des âmes ; qu'ils le prient pour leurs frères dans la foi, pour leurs frères qui sont encore dans l'erreur, pour les incrédules, pour les infidèles, pour les ennemis mêmes de Dieu et de l'Eglise, afin qu'ils se convertissent. (31) […] 1939 - Pie XII : Summi Pontificatus Le 20 octobre 1939, publication de l'Encyclique Summi Pontificatus de Pie XII. « La diffusion et l'approfondissement du culte rendu au divin Cœur du Rédempteur, culte qui trouva son splendide couronnement non seulement dans la consécration de l'humanité, au déclin du siècle dernier, mais aussi dans l'introduction de la fête de la Royauté du Christ par Notre immédiat prédécesseur, ont été une source d'indicibles bienfaits pour des âmes sans nombre, un "fleuve qui réjouit de ses courants la Cité de Dieu" (Ps., XLV, 5). Quelle époque eut jamais plus grand besoin que la nôtre de ces bienfaits ? Quelle époque fut plus que la nôtre tourmentée de vide spirituel et de profonde indigence intérieure, en dépit de tous les progrès d'ordre technique et purement civil ? Ne peut-on pas lui appliquer la parole révélatrice de l'Apocalypse : "Tu dis : je suis riche et dans l'abondance et je n'ai besoin de rien ; et tu ne sais pas que tu es un malheureux, un misérable, pauvre, aveugle et nu" (Apoc., III, 17) ? 1943 - Pie XII : Mystici Corporis Le 29 juin 1943, publication de l'Encyclique Mystici Corporis de Pie XII, sur le Corps mystique de Jésus-Christ et notre union en Lui avec le Christ, qui annonce l'Encyclique sur le Sacré-Cœur qui verra le jour en 1956. « Notre charge pastorale est le principal motif qui Nous invite à traiter actuellement avec une certaine ampleur cette éminente doctrine. De nombreux écrits ont été publiés sur ce sujet ; et Nous n'ignorons pas que beaucoup s'adonnent aujourd'hui avec activité à ces études, où la piété des fidèles trouve également un attrait et un aliment. Il semble qu'il faille en chercher avant tout l'explication dans ce fait qu'un renouveau de zèle pour la liturgie sacrée, la réception plus fréquente du Pain eucharistique, enfin une dévotion plus ardente envers le Sacré Cœur de Jésus, que Nous constatons de nos jours avec joie, ont amené de nombreux esprits à méditer plus profondément les richesses insondables du Christ, conservées dans l'Eglise. […] 1956 - Pie XII : Haurietis Aquas Le 15 mai 1956, publication de l'Encyclique Haurietis Aquas de Pie XII, consacrée à la dévotion au Sacré-Cœur. « … Son Cœur étant une partie très noble de sa nature humaine et uni hypostatiquement à la Personne du Verbe Divin et, de ce fait, mérite le même culte d'adoration dont l'Eglise honore la Personne du Fils de Dieu incarné : c'est là une vérité de foi catholique, solennellement définie au Concile œcuménique d'Ephèse et au second Concile de Constantinople. (5) […] 1979 - Jean-Paul II : Redemptor Hominis Le 4 mars 1979, publication de l'Encyclique Redemptor Hominis sur la Rédemption de l'homme par le Verbe fait chair (Jean 1, 1), première Encyclique publiée par Jean-Paul II, en laquelle le Souverain Pontife définit le mystère de l'homme en référence au Cœur du Christ. « Le Christ, Rédempteur du monde, est celui qui a pénétré, d'une manière unique et absolument singulière, dans le mystère de l'homme, et qui est entré dans son «cœur». C'est donc à juste titre que le Concile Vatican II enseigne ceci: « En réalité, le mystère de l'homme ne s'éclaire vraiment que dans le mystère du Verbe incarné. Adam, en effet, le premier homme, était la figure de celui qui devait venir (cf. Rom 5, 14), le Christ Seigneur. Nouvel Adam, le Christ, dans la révélation même du mystère du Père et de son amour, manifeste pleinement l'homme à lui-même et lui découvre la sublimité de sa vocation ». Et encore: « "Image du Dieu invisible" (Col 1, 15) il est l'Homme parfait qui a restauré dans la descendance d'Adam la ressemblance divine, altérée dès le premier péché. Parce qu'en lui la nature humaine a été assumée, non absorbée, par le fait même cette nature a été élevée en nous aussi à une dignité sans égale. Car, par son Incarnation, le Fils de Dieu s'est en quelque sorte uni lui-même à tout homme. Il a travaillé avec des mains d'homme, il a pensé avec une intelligence d'homme, il a agi avec une volonté d'homme, il a aimé avec un cœur d'homme. Né de la Vierge Marie, il est vraiment devenu l'un de nous, en tout semblable à nous, hormis le péché ». Il est le Rédempteur de l'homme ! (8) […] |
Le Sacré-Coeur de Jésus Deux mille ans de Miséricorde Le recueil qui est reproduit dans les pages du dossier ci-dessous avait trouvé un éditeur, Téqui, en juin 2008. Une version considérablement enrichie, et actualisée jusqu'en juin 2019, est désormais disponible à la vente chez le même éditeur depuis le 4 décembre 2019, en ligne sur son site internet ICI. Merci de faire connaître autour de vous la nouvelle version de ce travail, augmentée de plus de 200 pages par rapport à la première édition. « Les personnes qui propageront cette dévotion, auront leur nom inscrit dans mon Cœur, et il ne sera jamais effacé. » (11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie) |