4. Renouvellement de la dévotion au Sacré-Cœur : du XIV° au XVII° siècle
Les Bénédictins
· Julienne de Norwich (1342-1416?), recluse d'un ermitage attenant à l'église de Saint-Julien, en la ville de Norwich en Angleterre, qui était dépendant du prieuré bénédictin de Carrow. Elle reçoit le 8 mai 1373 seize Révélations du Christ en sa Passion, qui seront connues en Angleterre dès le XVI° siècle, avant leur première édition en 1670 par Dom Serenus de Cressy (Revelations of divine Love, traduites en français en 1910 par Dom Gabriel Meunier sous le titre de Révélation de l'Amour de Dieu). Elle écrit dans la 10° révélation :"Notre-Seigneur, paraissant tout heureux, regarda son côté ouvert et le considéra quelque temps avec une joie visible. Puis, d'un doux regard, invitant mon entendement à y pénétrer par la blessure que fit la lance, il m'y montra une belle place, remplie de délices, assez vaste pour que toute la portion du genre humain qui sera sauvée puisse s'y reposer dans la paix et l'amour ; avec cela, il me rappela à l'esprit le précieux sang et l'eau que par amour il en laissa couler. Enfin, tout radieux, il me fit voir son divin Cœur percé par la lance. Et pendant que je jouissais d'une vision aussi douce, Jésus me dévoila, en partie, sa divinité, s'efforçant d'amener ma pauvre âme, dont la simplicité est si grande, je ne dis pas à comprendre, mais à réfléchir seulement un peu à l'amour infini, qui n'a pas eu de commencement, qui est et qui sera éternellement. Ensuite, notre bon Sauveur me dit tout à fait délicieusement : Vois combien je t'ai aimée!".
· Jean de Rode (†1439), Official de Trèves, puis Chartreux, et enfin Abbé Bénédictin de Saint-Mathias de Trèves, qui se trouve à l'origine de la constitution de la Congrégation de Bursfeld. Il écrit dans les Exercitium de Passione Domini : "On doit apprendre à élever son cœur dans l'oraison et à le diriger vers celui de Jésus ; surtout pendant la psalmodie on doit méditer les blessures du Sauveur ; car c'est dans ce Cœur que se trouvent cachés tous les trésors de la sagesse et de la science ; c'est la porte du ciel, cette porte dont il a dit : Ego sum ostium. C'est le vrai pâturage du Seigneur. Demandez donc, frappez : la prière monte vers Dieu et la grâce en descend".
· Jean Trithème (1462-1516), qui revoit et publie le De triplici regione claustralium de l'abbé Jean de Bursfeld, et qui est très imprégné de la dévotion à la Passion et au Cœur du Sauveur. On trouve dans l'Opera pia plusieurs prières au divin Cœur, telle celle-ci pour une bonne mort : "O très clément Seigneur, par les angoisses de votre très saint Cœur que vous avez souffertes sur la croix, quand votre très sainte âme est sortie de votre corps, je vous en prie, ayez pitié de la mienne quand elle quittera mon corps".
· Le Bienheureux Thomas Beche (al. Marshall) (†1539, béatifié en 1895), dernier Abbé de Colchester en Angleterre, qui fut exécuté sur ordre d'Henri VIII. Sa croix pectorale représentait d'un côté les emblèmes des Cinq Plaies avec au centre le Sacré-Cœur entouré de la couronne d'épines, et de l'autre les instruments de la Passion.
· Wolfgang Seidel (†1562), du monastère allemand de Tegernsee, auteur d'un Mai spirituel, dont la méditation du 30 mai est toute centrée sur le Cœur du Christ : "Entre avec repentir et douleur dans cette chambre de l'amour embrasé du Christ, avec le bon propos d'amender ta vie. Aussitôt tu éprouveras l'effet merveilleux de cette médecine naturelle, qui est salutaire pour les maladies de l'âme et notamment contre la peste de la colère. […] Considère ce Cœur blessé, dans lequel a reposé la très sainte âme du Christ, et la Divinité digne de tout respect, qui nous conserve ici-bas. Considère le Cœur ouvert du Christ comme l'asile le plus assuré des fugitifs. Où ta pauvre âme pourrait-elle s'enfuir dans la vie et dans la mort, assaillie par les puissances infernales de toute sorte d'attaques, ailleurs que dans ce refuge assuré contre tous les ennemis ? [..] Considère le sacré côté du Christ comme le nid de repos et de béatitude, où tu dois, à l'image de la colombe, déposer tes petits, c'est-à-dire tes petites bonnes œuvres, et les dérober à l'épervier, au mauvais esprit… Considère le merveilleux Cœur du Christ comme le Sacrifice de la justification divine. Veux-tu rendre agréables à Dieu et méritoires tes désirs, dévotions, prières, souffrances, toutes tes actions, place-les sur cette victime, offre le tout à Dieu le Père, pour qu'il l'embrase dans le Cœur enflammé de son unique fils bien-aimé Jésus-Christ".
· Louis de Blois (Blosius, 1506-1566), abbé de Liessies, en Hainaut, dont les Institutions spirituelles (Monile spirituale) sont inspirées en grande partie des écrits des moniales d'Helfta, sainte Gertrude dont il défendit les Révélations - et sainte Mechtilde. Il connaît et cite également Lansperge, Harphius et Ruysbroek. On lit au chapitre IX des Institutions spirituelles : "L'ascète confiera ses œuvres et ses exercices, pour qu'il les corrige et les rende parfaits, au Cœur aimant et suave comme le miel du Seigneur Jésus, à ce Cœur inséparablement uni à l'intime de la Divinité et source de tout bien ; et il les offrira à la gloire éternelle de Dieu de cette manière, ou semblablement : Bon Jésus, cette œuvre, ces exercices que j'ai accomplis, je les confie à votre divin Cœur, pour qu'il les corrige et les rende parfaits ; et je vous les offre pour votre gloire éternelle et le salut de toute votre Eglise, en union de ce très doux amour qui vous a porté, vous notre Dieu, à vous incarner et à mourir pour nous". Dans son Explication de la Passion, il parle de la plaie du Cœur (C, XIX) : "Jésus nous a ouvert son cœur comme un sanctuaire secret pour y introduire les âmes pures, qui sont ses épouses chéries… Venez dans les trous de la pierre… mon Cœur vous est ouvert ; approchez, et je vous donnerai à boire de ce vin nouveau qui n'est autre que le sang qui coule de mon Cœur". Et encore dans cet extrait des Prières et règles de vie : "Salut, doux Jésus ; louange et gloire à vous, ô Christ, qui avez voulu que la lance du soldat ouvrit votre côté sacré, pour que le sang et l'eau dont il était la source fussent le breuvage, la purification et la vie de nos âmes. Vous avez voulu, mon Bien-Aimé, que votre Cœur très doux fut blessé pour mon salut. Que la lance de votre amour pénètre si profondément mon cœur et l'unisse si intimement au vôtre, que je ne puisse plus vouloir que ce que vous voulez. Seigneur, introduisez mon âme par la blessure de votre côté dans l'arcane de votre charité, dans le sanctuaire de votre divinité, afin que je vous glorifie en toute allégresse, vous, mon Dieu crucifié et mort pour moi… Salut, plaies empourprées, suaves et brillantes plaies de mon Rédempteur et de mon Roi. Salut, sceaux illustres de ma réconciliation et de mon salut".
· Flandrine de Nassau (1579-1640), Abbesse de l'abbaye Sainte-Croix de Poitiers, qui fait représenter le Sacré-Cœur sur les livres manuscrits de son monastère.
· Dom Augustin Baker (1575-1641), Bénédictin anglais auteur d'Exercices sur la Passion du Sauveur. La plaie du côté lui inspire cette prière : "Je vous salue, doux Jésus, qui avez voulu que votre côté fût ouvert par la lance d'un soldat et qu'il en sortit du sang et de l'eau pour vivifier et laver nos âmes. Vous avez voulu, ô mon Bien-aimé, que votre très doux Cœur fût blessé pour moi. Oh ! daignez faire une profonde blessure dans mon cœur avec la lance de votre amour et l'unir à votre très saint Cœur, de façon que je ne puisse plus vouloir autre chose que votre volonté. Introduisez mon âme, ô mon Dieu, introduisez-la par la blessure de votre côté dans le sein de votre charité et dans le trésor de votre Divinité, afin que je puisse joyeusement vous glorifier, vous, mon Dieu, crucifié et mort pour moi. Amen".
· David Grégoire Corner (1587-1648), abbé à Göttweig en Allemagne, auteur d'un recueil de prières tirées des ouvrages des Pères et des écrivains ascétiques, sous le titre de Trésor de la dévotion catholique. Il y cite à plusieurs reprises sainte Gertrude et le Chartreux Lansperge (1489-1539).
· Benoît Haeften (1588-1648), abbé réformateur d'Afflighem en Hollande, et fondateur de la Congrégation Bénédictine de la Présentation Notre-Dame, auteur de nombreux ouvrages dont L'Ecole du cœur (Schola cordis), paru en 1629 : "Ce que doivent être les pensées de mon cœur, je le trouve écrit dans ce Cœur. Car votre Cœur est la règle […] des cœurs humains : ils doivent être réglés sur votre Cœur. J'irai donc à ce Cœur profond, au Cœur de mon Dieu, et je regarderai ses perfections pour, avec l'aide de sa grâce, les transporter dans mon cœur. Votre Cœur, ô Dieu de mon cœur, a été pur de tout attrait humain, de tout amour pour ce qui passe… Daignez, Seigneur, ami de nos cœurs, répandre tout cela dans le cœur de votre serviteur, afin que son cœur soit parfait avec vous… Eh ! donc, Seigneur, mettez-moi près de votre Cœur, pour que je le regarde, et que sur ce modèle je rectifie mon cœur. Regardez-moi, vous aussi, et ayez pitié de moi, Seigneur ; de ce miroir brûlant de votre Cœur envoyez des rayons de feu dans mon cœur pour le brûler et le rendre conforme à votre Cœur". Dans un autre ouvrage intitulé Venatio sacra, il écrit : "Mais quoi ? il a voulu que son Cœur fût ouvert par la lance du soldat, afin qu'il fût pour les coupables une cité de refuge, un asile de paix, le nid où la colombe médite, le cellier à vin et la couche de l'épouse, le repos de l'âme et le saint des saints. Que dire enfin ? Le cœur de l'homme ne saurait concevoir quelle abondance de douceur se cache dans le Cœur du Fils de l'homme".
· Françoise de Nérestang (†1652), Abbesse de La Bénissondieu au diocèse de Lyon, dont la Vie a été écrite par le P. Chérubin de Marcigny, Récollet, et publiée à Lyon en 1656. On y trouve quelques écrits de l'abbesse, et notamment une prière au Sacré-Cœur que nous avons reproduite au chapitre consacré aux Prières et Litanies : "Vous avez fait que l'amour, plus que la lance, l'ait percé, afin que nous puissions y loger et y être à couvert de tous les périls et persécutions du monde et de l'enfer. Je vais donc, avec confiance et respect, entrer dans ce favorable Cœur…". A noter que c'est le Père de La Colombière qui fera l'oraison funèbre de la nièce de l'abbesse, en ce même monastère, en 1675.
· Mère Jeanne de Saint-Mathieu Deleloë (1604-1660), religieuse Bénédictine à Fauquembergues près d'Arras, puis à Poperinghe, où elle est élue supérieure (1636), et qui connut une vie mystique intense. Favorisée de la grâce de l'échange des cœurs avec Notre-Seigneur (janvier 1644), elle relate dans son Autobiographie de nombreuses visions du Cœur sacré : "Ce divin Seigneur, avec sa bonté accoutumée, me fit voir comme les infinies richesses et abondances de son Cœur divin étaient là pour subvenir à toutes les nécessités de mon âme et pour l'embellir et enrichir des joyaux précieux de son amour… Et lorsque je ressens mes misères ou faiblesses, ou que je suis en quelqu'autre nécessité, ce très aimable Cœur se représente à mon âme, lui donnant à entendre qu'il est ma force, ma lumière, mon parfait repos, enfin tout ce dont j'ai besoin pour suppléer à ce qui me manque en toute chose". Et ailleurs : "Il m'arriva aucunes fois, presque des semaines entières, qu'étant devant le Saint-Sacrement, ou assistant à l'Office divin, soudainement le divin Epoux m'approchait le cœur de son Cœur divin et le tenait amoureusement uni pendant des offices entiers, l'occupant à aimer et honorer ses divines grandeurs et celles de l'adorable Trinité en ce Cœur et par ce Cœur très aimable… Adonc ce très aimable Cœur tout de bonté, se manifesta au plus intime de mon âme ; et avec cela il me fut donné une vue fort vive de sa très amoureuse présence au Saint-Sacrement de l'autel ; puis j'entendis ces très aimables paroles : Voyez que je suis toujours avec vous, ma Bien-Aimée".
· La Bienheureuse Jeanne-Marie Bonomo (1606-1670, béatifiée en 1783), moniale puis Abbesse de Saint-Jérôme de Bassano en Italie, qui fut favorisée de grâces divines, et connut sa première extase lors de la cérémonie de sa profession (1623). Dom Antoine du Bourg rapporte (in Une extatique au XVII° siècle la B. Jeanne-Marie Bonomo, Paris, 1910) qu'en 1636 : "Le Seigneur tout glorieux lui apparut disant : « Ma chère épouse, il n'est pas convenable que l'épouse soit dissemblable de l'époux : c'est pourquoi je veux t'orner de mes propres livrées ; regarde mon côté ouvert qui t'invite comme une ouverture amoureuse ». Et sortant de cette très éblouissante lumière, il montra son Cœur dans le milieu duquel paraissait une croix, et il dit : « Je me complais tant dans ce signe que je le porte gravé sur mon Cœur, et je désire que toi aussi tu le portes gravé sur le tien ; mais tu dois tout d'abord passer par d'autres peines, auxquelles je t'invite comme mon épouse ». Et il la laissa dans un profond sentiment de résignation et dans des réponses très ardentes à cette invitation, s'offrant à tout ce qu'il voudrait faire d'elle, d'où survinrent de grands sentiments sur la Passion du Seigneur, qui faisaient sentir tantôt une souffrance, tantôt une autre".
· Charlotte Le Sergent (1604-1677), religieuse à l'abbaye de Montmartre, dont la Mère de Blémur a relaté la Vie : "A la Mère Charlotte Le Sergent, le Cœur de Jésus avait donné l'entrée dans le divin sanctuaire de son intérieur ; elle connut ses dispositions envers le Père éternel et envers les hommes ; et ces connaissances n'étant pas stériles, elle produisait des actions de grâces, un désir efficace des vertus solides et une généreuse résolution de rompre les attaches qui la tenaient liée aux créatures. […] Quand elle regardait le crucifix, il lui semblait que le Cœur de Jésus faisait comme une décharge dans le sien, et qu'il y opérait un dénuement total et un désir insatiable de souffrir : « Mon Dieu, disait-elle avec une sainte ardeur, soyez ma force et chargez-moi de telle croix qui vous plaira ; faites-moi passer pour une misérable dans l'esprit de toutes les créatures, mon cœur y est préparé »". Charlotte Le Sergent exerça une grande influence sur Mechtilde du Saint-Sacrement (cf. ci-dessous).
· Mechtilde du Saint-Sacrement (Catherine de Bar, 1614-1698), Bénédictine à Rambervillers, puis à Saint-Mihiel, et enfin à Montmartre (1641), et fondatrice en 1652 des Bénédictines de l'Adoration perpétuelle du Saint Sacrement (cf. au chapitre suivant). Elle fut favorisée vers 1637 d'une vision de la Sainte Vierge l'invitant à trouver refuge dans le Cœur blessé de son Fils. Elle rédige vers 1660 un petit ouvrage à l'intention de ses religieuses, Le véritable esprit des Religieuses adoratrices perpétuelles du très Saint Sacrement de l'autel, dans lequel on peut lire : "Courons donc, mes sœurs, courons au très Saint Sacrement. Allons rassasier les désirs infinis de ce Cœur adorable ; communions pour le contenter et remplir ses désirs infinis. Jetons-nous à corps perdu à ses pieds sacrés, et lui disons avec un réciproque amour, le plus ardent qu'il nous sera possible : O Cœur divin ! O Cœur aimable ! O Cœur dont l'excellence et la bonté ne s'expriment point ! Contentez vos désirs en moi, attirez-moi toute à vous pour rassasier vos désirs, nourrissez-vous en votre manière, afin que je sois substantée de vous, et que vos désirs trouvent leur assouvissement entier. Communiquez à mon âme une petite parcelle de vos plus ardents désirs, et que je puisse dire d'un même cœur et d'un même amour, par l'épanchement de vos sacrés désirs en moi, en communiant tous les jours : Desiderio desideravi, j'ai désiré du plus ardent désir de manger avec vous cette Pâque".
· Marie Crucifiée (†1699), fille du duc Jules de Palma et de Rosalie Traina, religieuse au monastère de Palma en Italie, qui connut la grâce de l'union divine, et en garda la marque visible sur sa poitrine, sous la forme d'une croix marquée d'un cœur. Sa correspondance témoigne de sa dévotion au divin Cœur, "chambre de l'amour divin".
· Dom Simon Bougis (†1714), Supérieur général de Saint-Maur, qui écrit dans ses Méditations pour les novices et les jeunes profès (1684) : "O corps, beau corps, qui avez renfermé celui qui ne le peut être dans un million de mondes, purifiez l'impureté des nôtres. O Cœur, innocent Cœur, qui avez toujours été le temple de la divinité, ôtez le péché des nôtres… Et vous, ô mon âme, tournez-vous vers celle de Jésus pour l'adorer comme le plus noble temple de la divinité, pour l'admirer dans la plénitude de ses grâces, pour l'imiter dans son retour entier vers Dieu. […] Il voulut que son Cœur fût ouvert pour nous donner le moyen de connaître la hauteur, la profondeur, la largeur et la longueur de sa charité, et pour nous apprendre à tenir le nôtre ouvert à ses inspirations. Il voulut que son côté ouvert jetât du sang et de l'eau afin de faire voir que sa mort était pour nous une source de vie, et que nous serions les enfants de la douleur et de sa croix… Pouvez-vous assez admirer l'amour et la libéralité de Jésus ? Il vous conçoit et porte dans son Cœur. Son Cœur est un sein fécond, d'où vous tirez une nouvelle naissance. Vous êtes l'enfant de sa croix, attachez-vous donc aux maximes de la croix, qui est votre Mère, et vous obtiendrez une abondance de grâce et la riche couronne de l'immortalité".
· Benoît Abelzhauser (1657-1717), abbé de Seitenstetten, qui compatit dans ses écrits au Cœur dolent de Jésus, inspiré par sainte Gertrude.
· Marie Floride Roberti (1661-1718), Abbesse du monastère de Sainte-Anne à Rome en Italie, très dévote aux Cinq Plaies du Christ, et en particulier à la plaie du côté, "chambre d'amour" de Jésus crucifié.
· Dom Jean-Paul du Sault (†1724), religieux de Saint-Maur, auteur d'Entretiens avec Jésus-Christ dans le Très Saint Sacrement de l'autel, de nombreuses fois réédités, et tout entiers tournés vers le divin Cœur : "Quand je pense aux bontés inconcevables que vous marquez, et aux obligeants offices que vous rendez sans cesse aux hommes, ô Cœur très parfait et très charitable ! je me sens tout transporté d'amour et de reconnaissance envers vous, car vous êtes l'arche d'alliance qui nous fait entrer dans une heureuse société avec Dieu, qui nous attire continuellement du ciel une infinité de faveurs. […] Je dirai avec le Roi-Prophète : c'est pour jamais le lieu de mon repos ; j'habiterai ici parce que c'est le lieu que j'ai choisi : qui voudra me trouver, qu'il m'aille chercher dans le Cœur adorable de Jésus, car je suis résolu de n'en sortir jamais". Dans cet ouvrage se trouve également une fort belle prière, que nous donnons au chapitre correspondant.
Le Sacré-Coeur de Jésus Deux mille ans de Miséricorde Le recueil qui est reproduit dans les pages de ce dossier avait trouvé un éditeur, Téqui, en juin 2008. Une version considérablement enrichie, et actualisée jusqu'en juin 2019, est disponible à la vente chez le même éditeur depuis le 4 décembre 2019, en ligne sur son site internet ICI. Merci de faire connaître autour de vous la nouvelle version de ce travail, augmentée de plus de 200 pages par rapport à la première édition. « Les personnes qui propageront cette dévotion, auront leur nom inscrit dans mon Cœur, et il ne sera jamais effacé. » (11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie) |