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Consécration de la France au Sacré-Coeur |
1689 La demande de la consécration de la France est faite à Louis XIV en juin 1689, par l'intermédiaire de Sainte Marguerite-Marie, lors de l'une de ses visions à Paray-le-Monial. Le Christ lui dit : « Fais savoir au Fils aîné de mon sacré Cœur que, comme sa naissance temporelle a été obtenue par la dévotion aux mérites de ma sainte Enfance, de même il obtiendra sa naissance de grâce et de gloire éternelle par la consécration qu'il fera de lui-même à mon Cœur adorable, qui veut triompher du sien, et par son entremise, de celui des grands de la terre. Il veut régner dans son palais, être peint dans ses étendards et gravé dans ses armes, pour les rendre victorieuses de tous ses ennemis, en abattant à ses pieds ces têtes orgueilleuses et superbes, pour le rendre victorieux de tous les ennemis de la sainte Eglise. »Lettre XCVIII, à la Mère de Saumaise, à Dijon (Vendredi après l'Octave du Saint-Sacrement, 17 juin 1689), Vie et Œuvres, t.II, pp.198 à 201. Il est certain que les demandes du Sacré Cœur ne furent pas réalisées par Louis XIV, soit parce qu'elles ne lui parvinrent pas, soit parce qu'il ne se crût pas obligé de s'y conformer. |
1823 Le 21 juin 1823, Sœur Marie de Jésus (Laure Quinet, 1797-1854), religieuse de la Congrégation Notre-Dame (chanoinesses de Saint-Augustin) au Couvent des Oiseaux à Paris - qui dit recevoir des communications de Jésus au sujet de la consécration de la France au Sacré Cœur - est favorisée d'une nouvelle vision, où une demande lui est faite en termes formels. « La France est toujours bien chère à mon divin Cœur, et elle lui sera consacrée. Mais il faut que ce soit le Roi lui-même qui consacre sa personne, sa famille et tout son royaume à mon divin Cœur ; et qu'il lui fasse, comme je t'ai déjà dit, élever un autel comme on en a élevé un en l'honneur de la Sainte Vierge. Je prépare à la France un déluge de grâces lorsqu'elle sera consacrée à mon divin Cœur. – Eh ! quoi, les outrages faits à la majesté royale ont été réparés publiquement : et les outrages sans nombre que j'ai reçus dans le Sacrement de mon amour n'ont pas encore été réparés ! On craint de parler au Roi, on craint qu'il ne soit pas disposé à entendre parler de ce double bonheur pour lui aussi bien que pour sa famille et pour son royaume ! Ah ! je tiens tous les cœurs dans ma main, et celui du Roi est disposé à faire tout ce qu'on lui demandera pour ma gloire. Tous les jours il en donne des preuves. La demande qu'on lui a faite de travailler à la béatification de la Mère Marguerite-Marie Alacoque n'a-t-elle pas été parfaitement accueillie ? Que N*** parle et il verra. Je prépare toutes choses : la France sera consacrée à mon divin Cœur ; et toute la terre ressentira des bénédictions que je répandrai sur elle. La foi et la religion refleuriront en France par le dévotion à mon divin Cœur. » |
1915 Le 11 juin 1915, l'Episcopat français consacre la France au Sacré-Cœur. A cette occasion est lue dans toutes les églises de France une formule portant pour titre « Amende honorable et consécration de la France au Sacré-Cœur de Jésus ». |
1943 Le 28 janvier, une délégation de catholiques de l'Aude conduite par l'Abbé Paul Merme, directeur de l'Œuvre de Jésus Ouvrier à Carcassonne, est reçue en audience publique par le Maréchal Pétain à Vichy. L'Abbé Merme lui remet un fanion du Sacré-Cœur spécialement réalisé à son intention, béni le dimanche 10 précédent par Mgr Jean-Joseph Pays (1882-1951), évêque de Carcassonne. Puis le 29 juin, l'Abbé Merme écrit au Maréchal, sollicitant de lui la réalisation de la troisième demande du Sacré-Cœur à Marguerite-Marie : la Consécration officielle de la France. Les démarches entreprises auprès de l'épiscopat français n'aboutiront pas. « Monsieur l'Abbé, |
Dès 1940, de nombreux évêques invitent les familles à se consacrer au Sacré-Cœur. Leur appel est soutenu et relayé par l'Apostolat de la Prière à Toulouse, et par le Secrétariat des Œuvres du Sacré-Cœur à Paray-le-Monial. Le 29 octobre 1943 à Montmartre, en la fête du Christ Roi, les familles françaises se consacrent en nombre au Sacré-Cœur de Jésus. |
1945 Le 17 juin 1945, en la fête du Sacré-Cœur de Jésus, plusieurs centaines de chefs de famille, venus de toutes les régions de France, se réunissent de nouveau à Montmartre pour consacrer le pays au Sacré-Cœur. La cérémonie est présidée par l’archevêque de Paris, le cardinal Suhard (1874-1949), en présence du Nonce apostolique et de très nombreux évêques. Mgr Suhard prononce un long discours pour rappeler la mission et la grandeur de la famille. Un message du Pape Pie XII qui leur est destiné est lu au cours de cette cérémonie. |
2019 En 2019, à l'occasion du jubilé de la basilique de Montmartre qui a débuté en octobre (1919-2019), un groupe de laïcs, accompagné par des prêtres, des diacres et des religieux, lance le projet de renouvellement de cette consécration de la France au Sacré-Cœur. L'initiative est portée par l'association Civilisation de l'Amour. Le vendredi 16 octobre, en la fête de Sainte Marguerite-Marie, il commence une prière hebdomadaire qui se poursuivra sur neuf mois, jusqu’au mois de juin 2020. Il invite les personnes à se consacrer personnellement, familialement et à prier pour que la France soit consacrée à son Cœur. Un site internet est créé, pour enregistrer les engagements. Des cartes de consécration sont à disposition sur le site, où l'on peut les commander gratuitement par centaines afin de les distribuer autour de soi. 2020 En janvier 2020, arrivée de la pandémie de coronavirus en France. Du 8 au 10 juin, les évêques de France se retrouvent en visio-conférence pour leur Assemblée plénière de printemps, qui se tient habituellement en avril à Lourdes. Le lundi 8 juin au soir, réunis au Sacré-Cœur de Montmartre, les évêques du Conseil permanent de la Conférence des évêques de France (CEF), en union avec l’ensemble des évêques, récitent une prière pour « ceux qui sont morts et ceux qui restent dans le chagrin », et confient la France au Seigneur. « Seigneur Jésus-Christ,Dans son discours de clôture de l’Assemblée, Mgr Éric de Moulins-Beaufort confie cette prière « spécialement aux communautés religieuses, aux monastères, aux personnes consacrés et consacrées : vivant dans la pauvreté, la chasteté et l’obéissance en en ayant fait le vœu, ils et elles sont le signe de la libertas Ecclesiae, la liberté de vivre autrement que le monde, non pour condamner le monde mais plutôt pour aider les hommes et les femmes à s’ouvrir à l’espérance d’une vie plus humaine qui soit divinisante. » |
Le Sacré-Coeur de Jésus Deux mille ans de Miséricorde Le recueil qui est reproduit dans les pages du dossier ci-dessous avait trouvé un éditeur, Téqui, en juin 2008. Une version considérablement enrichie, et actualisée jusqu'en juin 2019, est désormais disponible à la vente chez le même éditeur depuis le 4 décembre 2019, en ligne sur son site internet ICI. Merci de faire connaître autour de vous la nouvelle version de ce travail, augmentée de plus de 200 pages par rapport à la première édition. « Les personnes qui propageront cette dévotion, auront leur nom inscrit dans mon Cœur, et il ne sera jamais effacé. » (11ème promesse du Sacré-Coeur à sainte Marguerite-Marie) |