982 - Il n'y a aucune faute, aussi grave soit-elle, que la Sainte Église ne puisse remettre. « Il n'est personne, si méchant et si coupable qu'il soit, qui ne doive espérer avec assurance son pardon, pourvu que son repentir soit sincère. » Le Christ, qui est mort pour tous les hommes, veut que dans son Église les portes du pardon soient toujours ouvertes à quiconque revient du péché.
Catéchisme de l'Eglise Catholique,
1ème partie, 2ème section, chapitre 3ème, article 10.
Le Sacrement de la Miséricorde : une Pentecôte
Ce sacrement est d'une rare richesse pour qui veut grandir dans la communion avec Dieu et avec les frères. Je constate que plus on perd le sens de la réconciliation, plus on s'éloigne de l'Eglise. Ceux qui l'ont quittée ou rejetée ont tous abandonné la pratique de la confession. Beaucoup ont abandonné la confession parce qu'ils n'en comprenaient ni le sens ni la valeur ou parce qu'elle les gênait. Il est difficile de dire si l'abandon de la confession précède l'abandon de l'Eglise. Mais le fait que les deux phénomènes soient très étroitement liés est normal. Parce qu'il est anti-amour, le péché ne peut qu'introduire la division dans l'Eglise. Au contraire, le sacrement de la réconciliation, en nous ouvrant à l'Esprit d'amour et de miséricorde, nous rétablit dans l'unité avec nos frères et avec Dieu. Je pense que l'un des meilleurs moyens de cultiver le sens de l'appartenance à l'Eglise est la pratique du sacrement de la miséricorde.
Pour conclure ces quelques réflexions sur le pourquoi du sacrement de réconciliation, j'aimerais souligner combien ce sacrement est une source extraordinaire du DON DE DIEU, l'Esprit-Saint. Chaque fois que l'Eglise nous pardonne au Nom du Seigneur, le sacrement de la miséricorde opère en nous une véritable Pentecôte.
Par son intermédiaire, Jésus nous transmet d'une manière particulière son Esprit pour faire échec au péché et à ses conséquences. C'est un Esprit d'unité et de générosité qui nous fait grandir dans l'amour de Dieu et des frères. Il ne nous est pas d'abord donné pour éviter le péché, mais pour faire le bien et aimer davantage. Il fortifie en nous ce qui est faible. Il nous donne la force de lutter efficacement contre le mal qui est en nous et autour de nous.
Cet Esprit nous libère des liens qui nous attachent à Satan et il nous guérit de toutes les blessures secrètes que le péché a occasionnées en nous. Il fait revivre en nous ce que le péché a desséché ou tué.
Il transforme notre coeur de pierre en un coeur nouveau, capable de garder la parole de Jésus. Il nous rend fidèle et nous apporte la paix, fruit généreux de la réconciliation. Il restaure notre volonté et nous purifie de toutes souillures (cf PS 50).
Oui, chaque confession réalise en nous une merveilleuse Pentecôte d'amour et de miséricorde.
Henri Caldari, m.s.c.,
En ta grande tendresse efface mon péché…, Suisse, 1982.